https://www.facebook.com/notes/association-france-islande/chronique-islandaise-juilletaoût-2018-par-michel-sallé/2014659358572968/
Catégorie : Actualité
Venez soutenir l’équipe de foot islandaise lors de la coupe du monde
Ces matchs auront lieu aux dates et horaires suivants :
– Le samedi 16 juin à 15h00
– Le vendredi 22 juin à 17h00
– Le mardi 26 juin à 20h00.
A cette occasion, et pour signifier votre soutien à l’équipe d’Islande, vous êtes priés de vous munir d’un signe distinctif islandais, quel qu’il soit !
Et surtout, n’oubliez pas votre carte d’adhérent qui vous garantira un tarif exceptionnel de 4 euros pour toute consommation.
Afin de faciliter l’organisation de cet évènement, merci de nous informer de votre présence, (ainsi que le nombre de participants) en m’adressant un MP via le forum (http://france-islande.com/forum/viewtopic.php?p=22142#22142)
Foot de boue sur Arte le 20 mai
Vous avez aimé l’article sur le foot de boue (Mýrarboltin) paru dans votre revue Courrier d’Islande du mois d’avril ?
Le samedi 20 mai à 9h40, vous allez vivre ce sport d’exception.
Tous à vos postes.
Icelandair s’offre le Vatnajökull pour ses 80 ans
L’avion Vatnajökull arbore une magnifique image peinte à la main du glacier duquel il tire son nom, et comprend également une décoration intérieure sur le thème de ce glacier spectaculaire
Le Vatnajökull est considéré comme l’une des sept merveilles naturelles d’Europe et constitue la plus grande masse glaciaire d’Europe, couvrant une superficie de plus de 8 000 km² L’avion Vatnajökull démontre l’engagement d’Icelandair à inspirer ses passagers et à leur offrir des expériences uniques, en s’assurant qu’ils apprécient le voyage autant que la destination L’avion Vatnajökull rejoint la flotte d’Icelandair en faisant des apparitions dans l’ensemble de son réseau et en volant au-dessus de l’océan Atlantique tous les jours.
(Photo: http://mma.prnewswire.com/media/511216/Icelandair_Vatnajokul_1.jpg )
(Photo: http://mma.prnewswire.com/media/511326/Icelandair_Boeing_757_200_Livery_1.jpg )
(Photo: http://mma.prnewswire.com/media/511327/Icelandair_Boeing_757_200_Livery_2.jpg )
Ainsi, lorsque vous emprunterez une ligne transatlantique ou ferez une escale, vous pourrez explorer un autre phénomène naturel avant d’atterrir. Icelandair a mis cet avion en service dans le cadre des célébrations de son 80e anniversaire cette année. L’avion est peint à la bombe à la main par une équipe d’artistes, le même groupe qui a créé l’avion Hekla Aurora. Le processus d’aérographie utilisé pour créer l’image du glacier est extrêmement insolite, et cette tâche exigeante prendra un total de 24 jours à l’équipe, qui emploiera 195 litres de peinture. Pour couvrir l’intégralité de l’avion, 1 062 litres seront nécessaires, ce qui représente plus de 200 bombes à usage domestique. Le nouvel avion Vatnajökull arbore également de merveilleux brins de magie inspirée par le glacier dans sa décoration intérieure, afin de répliquer l’expérience du glacier Vatnajökull. Un éclairage ambiant bleu avec des LED mobiles sera installé dans la cabine principale, tandis que les appuie-têtes arboreront un magnifique design blanc glacier et turquoise brillant. Même le chariot à boissons sera transformé en une mini grotte de glace, tandis que les verres, les serviettes jusqu’aux sacs prévus pour le mal de l’air seront décorés avec des estampes du glacier !
L’office de tourisme principal de Reykjavík se déplace
L’office de tourisme principal de Reykjavík se déplace
Après 15 ans passés au numéro 2 à Aðalstræti il est situé depuis aujourd’hui à l’intérieur de la mairie de Reykjavík.
Il est ouvert tous les jours de 08:00 à 20:00
http://www.visitreykjavik.is/city/tourist-information-centre
Le nouveau gouvernement est (enfin) formé
“Það tókst, loksins” (Ça a enfin marché !) s’est écrié Bjarni Benediktsson, nouveau Premier Ministre, en annonçant le programme de son gouvernement ! Comme promis, je présente ce nouveau gouvernement et les principaux éléments de programme sur lequel il est engagé. Un accord n’était pas évident tant les valeurs et les programmes des trois partis, et surtout leurs poids relatifs, sont disparates. Et il reste encore beaucoup de flou !
En Islande bien des observateurs doutent de la pérennité de cette majorité ; j’en parle à la fin de ma chronique. A l’extérieur des esprits chagrins s’interrogent : écarter un Premier Ministre cité dans les Panama Papers pour en choisir un autre, cité lui aussi ?
Pour mémoire les élections législatives ont eu lieu le 29 octobre, et il est tout de suite apparu que la construction d’une majorité serait une entreprise ardue ; ce qu’elle a été en effet ! Il y avait deux solutions : majorité « de gauche » pour laquelle était nécessaire l’accord de cinq partis : Gauche Verte, Pirates, Alliance Social-démocrate, Redressement et Avenir Radieux (34 députés) ou majorité « de droite » avec encore Redressement et Avenir Radieux associés au Parti de l’Indépendance (31 députés). Après deux tentatives, la première solution a du être écartée malgré les renoncements des Pirates, tant la distance entre Redressement et la Gauche Verte paraissait difficilement franchissable !

De g. à d., de haut en bas : Guðlaugur Þór Þórðarson, Þorsteinn Víglundsson, Jón Gunnarsson, Kristján Þór Júliusson, Þórdís Kolbrún Reykfjörð Gylfadóttir, Björt Ólafsdóttir, Þorgerður Katrín Gunnarsdóttir, Benedikt Jóhannesson, Bjarni Benediktsson, Óttarr Proppé, Sigríður Andersen
Le résultat obtenu est un gouvernement largement dominé par le Parti de l’Indépendance (6 ministres), surtout si l’on ajoute aux ministres, la présidence de l’Alþingi et celle des principales commissions parlementaires. Ce n’est pas illogique si l’on considère que le Parti de l’Indépendance dispose de 20 sièges à l’Alþingi, Redressement 7 et Avenir Radieux 4. Le risque pour ces deux derniers partis, dont l’un – Redressement – est né d’une scission pro-européenne du Parti de l’Indépendance, et l’autre se remet à peine d’une crise qui a failli le conduire à sa disparition, est d’être phagocytés et d’y perdre ce qu’ils ont pu créer d’identité. Ils en sont conscients et se sont manifestement attachés à obtenir les portefeuilles significatifs pour eux et des feuilles de route suffisamment claires pour que leur action ne soit pas contestée ultérieurement. C’est le cas notamment de la santé.
Le gouvernement est ainsi composé :
Pour le Parti de l’Indépendance :
Bjarni Benediktsson :Premier Ministre. Il était Ministre des Finances dans le précédent gouvernement,
Guðlaugur Þór Þórðarson : Ministre des Affaires Etrangères, connu pour ses positions anti UE,
Jón Gunnarsson, Ministre des Transports et de l’Aménagement du Territoire, rattaché au Ministère de l’Intérieur,
Kristján Þór Júliusson : Ministre de l’Education, auparavant Ministre de la Santé,
Sigríður Andersen : Ministre de l’Intérieur, qui remplace Ólöf Nordal, certainement trop malade,
Þórdís Kolbrún Reykfjörð Gylfadóttir : Ministre de l’Activité Economique, la plus jeune du gouvernement (29 ans), pour un poste très lourd incluant notamment le tourisme,
Pour Redressement :
Benedikt Jóhannesson, Ministre de l’Economie,
Þorgerður Katrín Gunnarsdóttir : Ministre de la Pêche et de l’Agriculture, ancienne Viceprésidente du Parti de l’Indépendance,
Þorsteinn Víglundsson : Ministre des Affaires Sociales,
Pour Avenir Radieux :
Björt Ólafsdóttir : Ministre de l’Environnement,
Óttarr Proppé : Ministre de la Santé.
Je reviendrai autant que de besoin sur les parcours de ces ministres, ainsi que sur la répartition des responsabilités.
L’Accord de Législature, dont la rédaction a pris plusieurs jours mais à laquelle aucun des ministres n’a été associé en tant que tel, est un long document, très déséquilibré pour ce qui concerne les précisions. Vient en tête, et occupant une bonne part du texte, la Santé. Manifestement Óttarr Proppé a voulu que la très ambitieuse feuille de route négociée avec ses collègues soit aussi claire que possible.
On y aborde notamment l’accès aux soins et leur remboursement, ainsi que la répartition des structures de soins sur le territoire.
Autre sujet sur lequel l’accord insiste : la formation et le système éducatif.
Un certain nombre d’engagements sont pris sur des sujets jugés critiques pendant la campagne électorale : la réforme progressive du système des quotas de pêche, et la révision de l’Accord sur l’agriculture signé par le précédent gouvernement bien que très critiqué.
Compte tenu des positions très différentes des trois partis, il est vraisemblable que l’éventuel référendum sur la reprise des négociations ait fait l’objet d’âpres débats. Le résultat est une jolie pirouette : il reviendra à l’Alþingi de se prononcer, plutôt en fin de législature lorsque la situation de l’UE sera « plus claire » ( ?). Ceci est conforme à la constitution puisque l’organisation d’un référendum nécessite l’approbation de l’Alþingi mais aboutit en fait à transmettre la décision à la Gauche Verte, officiellement hostile à l’adhésion, mais partagée sur le principe d’un référendum !
Les dernières lignes sont consacrées à la réforme constitutionnelle ; très rapides…
D’ores et déjà les commentaires des uns et des autres montrent que bien des points doivent être clarifiés.
Beaucoup s’interrogent sur la durée de vie de ce gouvernement :
il n’a qu’une voix de majorité,
certains choix de ministres « interpellent », tel, à l’Intérieur, Sigríður, connue pour ses opinions d’extrême droite et devant conduire un ambitieux projet d’accueil d’immigrants, ou Þorgerður Katrín, archétype de la grande bourgeoise de Reykjavík, pour l’agriculture et la pêche au moment où les marins sont engagés dans une grève très dure,
des « éléphants » du Parti de l’Indépendance sont mécontents de voir insatisfaites leurs ambitions ministérielles au profit de femmes « inexpérimentées »,
Bjarni doit gérer une crise née de son « oubli » de communiquer avant les élections le rapport commandé par son ministère sur les fonds islandais cachés dans les paradis fiscaux.
Donc beaucoup de matière pour la chronique de fin janvier.
Michel Sallé
Actualités islandaises – Novembre 2016 (par Michel Sallé)
- Le Parti du Progrès est ignoré, voire même écarté, par certains partis. En cause l’ancien Premier Ministre Sigmundur Davíð Gunnlaugsson et les « Panama Papers ». Placé en tête de liste lors des primaires de son parti dans la circonscription du nord-est, il a été réélu. Toutefois son nom a été rayé 817 fois, soit 18% des voix obtenues par la liste qu’il conduisait, mais sans effet sur son élection (il faut 20% pour que les rayures affectent l’ordre des élus). Son parti, dans lequel il a beaucoup de fidèles, peut il entrer dans un gouvernement sans lui donner un ministère ?
- Après avoir annoncé son désintérêt pour toute fonction gouvernementale, Birgitta Jónsdóttir, ainsi que Smári McCarthy cofondateur du mouvement Pirates et nouveau député, sont très actifs dans la négociation, au point de transiger sur des points essentiels de leur programme, tels la législature courte et le non-cumul des fonctions de ministre et de député (il est vrai que la salle des débats de l’Alþingi est trop petite (57 places) pour accueillir des ministres qui ne seraient pas députés…). Elle, chantre de la démocratie directe, se verrait bien présidente de l’Alþingi !
- Avec ses trois députés, l’Alliance social-démocrate n’est présente dans les négociations qu’en mode mineur. Cela signifie-t-il la disparition de la social-démocratie en Islande ? Ou son absorption par la Gauche Verte ? Ceci expliquerait la volonté de Katrín Jakobsdóttir d’associer l’Alliance aux négociations, alors même que les deux partis s’opposent sur l’adhésion à l’UE.

- les Islandais ont pêché 1,32 million de tonnes en 2015, soit 22.5% de plus qu’en 2014. Cette progression est principalement due au capelan (0.34 million de tonnes – +218%),
- en valeur la pêche a été de 151 milliards d’Ikr, soit une progression de 9.2% sur 2014. Le cabillaud compte pour 40% de cette valeur, en progression de 13%,
- par contre les exportations en volume (0,63 million de tonnes) ont diminué de 3% par rapport à 2014, essentiellement à cause du boycott vers la Russie ; mais, la part du cabillaud ayant augmenté, les exportation en valeur ont progressé de 7% à 265 milliards d’Ikr, et représentent 42% des exportations de produits, et 22% des revenus du commerce extérieur (tourisme inclus),
- la part du poisson d’élevage est très faible : 8 millions de tonnes en 2015, très loin derrière la Norvège (1336 millions de tonnes, et très très loin derrière la Chine : 46731 millions de tonnes !). Soit 7 milliards d’Ikr à l’exportation, en progrès sensible par rapport à 2014 : +25%,
- l’industrie de la pêche occupe 7800 personnes soit 4.2% de la population active, en diminution progressive (14200 personnes en 1997),
- le nombre de bateaux a lui aussi diminué, de 2062 en 2001 à 1603 en 2015,
- les 10 plus grands détenteurs de quotas en détiennent 50%, dont 10% pour HB Grandi hf.
- les marins pêcheurs : un accord est signé 14 novembre après que les marins aient entamé une grève largement suivie ; il porte sur les salaires et les conditions de travail et est valable deux ans. Il est en cours d’approbation par les divers syndicats de pêcheurs,
- les enseignants du primaire, qui en Islande dépendent des collectivités territoriales et
- Malgré la réputation internationale qu’elle a su acquérir, la musique islandaise ne représente que 5% des achats des Islandais sur Spotify. Un frémissement toutefois : il y a eu cet été deux disques de rap islandais dans le top 50,
- Arnar Már Arngrímsson a obtenu le Prix du Conseil Nordique dans la catégorie « Livres pour enfants » avec « Sölvasaga unglings » (saga de Sölvi l’adolescent).

De l’énergie islandaise pour la Grande-Bretagne
Toujours pas de nouveau gouvernement
Toujours pas de nouveau gouvernement en Islande depuis les élections législatives du 29 octobre dernier.
]Le chef du parti de l’Indépendance, Bjarni Benediktsson, avait reçu un mandat du président pour former un nouveau gouvernement. Finalement il semble qu’il ne pourra pas former une coalition capable de gouverner (la réforme des quotas de pêche est un point bloquant pour les 2 autres partis pressentis pour former la coalition) .
Bjarni Benediktsson devrait donc renoncer et rendre le mandat au président. C’est maintenant Katrín Jakobsdóttir, leader de la gauche verte, qui parait la mieux placée pour former un nouveau gouvernement. Mais elle aussi devra s’allier avec plusieurs partis pour gouverner, dont les Pirates, et les discussions pourraient à nouveau être difficiles…
Talar þú íslensku? 16 novembre, journée de la langue islandaise
Talar þú íslensku?
Aujourd’hui, c’est la journée de la langue islandaise.
Cette date a été choisie car c’est le jour de naissance de l’un des plus grands poètes islandais, Jónas Hallgrímsson (né le 16 novembre 1807).
La culture et l’histoire islandaises sont intimement liées à la langue. L’islandais est la langue officielle et nationale, l’Islande étant un cas unique, composé qu’il est de différentes régions qui n’ont pas leur patois. L’islandais se rattache à la branche nordique des langues germaniques au sein de la famille des langues indo-européennes, et comme toutes les langues germaniques, offre de nombreuses et riches possibilités de combinaisons. Il a le plus de parenté avec le féroïen et quelques dialectes de l’ouest de la Norvège, il est plus éloigné du danois et du suédois. Des cousins lointains, si l’on peut dire, sont l’anglais, le néerlandais et l’allemand. C’est une langue qui offre à l’étranger de grandes difficultés phonétiques et grammaticales, en raison de la complexité des conjugaisons et déclinaisons d’une part, et d’un système d’adverbes très élaboré.
D’autre part, bien que l’islandais utilise les lettres de l’alphabet latin, il comporte plusieurs caractères et accents spécifiques, ð, þ, æ, alors que les lettres c, q, w et z n’y existent pas.
Les Islandais aiment leur langue et la défendent contre l’invasion de mots étrangers : les néologismes internationaux et le vocabulaire technique y sont intégrés en les adaptant. Des exemples : le mot pour téléphone : sími (fil qui parle), pour logiciel : hugbúnaður (littéralement équipement pour penser), vegabréf (passeport – feuille de route), myndsendir (télécopieur – émetteur d’images). Les Islandais n’ont aucune difficulté à lire et comprendre un texte islandais ancien, seule la prononciation a évolué. Rares sont les mots provenant de l’étranger, citons banani, kaffi, tóbak. Les Français seront amusés d’apprendre que le mot mella (femme légère) provient de l’abréviation « mademoiselle », des lettres envoyées d’Islande par les pêcheurs français à leur belle…
Les noms se déclinent également, et conformément à l’usage patronymique islandais qui est fondé sur l’attribution du patronyme par le prénom de l’un des parents suivi de « fils de » ou « fille de » : Anna Gísladóttir étant la fille de Gísli, Gísli Helgason lui-même étant le fils de Helgi, etc., et puisque nous évoquions le téléphone, l’annuaire téléphonique se singularise par l’énumération alphabétique des abonnés par prénom, ce qui donne une multitude d’abonnés d’un même nom.



