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Grand Prix de l’Imaginaire décerné à Andri Snær Magnason

Félicitations à Andri Snær Magnason qui reçoit le Grand Prix de l’Imaginaire pour LoveStar !
Pour la petite histoire, Andri Snær n’est pas seulement un écrivain talentueux mais aussi candidat à l’élection présidentielle qui aura lieu en juin prochain.
Le prix lui sera remis lors du festival Etonnants Voyageurs, le dimanche 15 mai.
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Liste des prix : http://gpi.noosfere.org/2016.php

Exposition de Marc Loyon : « Islande, détails » à Paris

Exposition de Marc Loyon : « Islande, détails » à Paris jusqu’au 30 mai

Sans titre

Galerie UPP

205 rue du Faubourg St Martin

75010 Paris

10h-13h, 14h-18h sauf WE

Vous êtes conviés au vernissage le jeudi 12 mai à 18h30

 L’Islande est le pays le moins dense d’Europe et 93% de sa population est devenue urbaine ces dernières années suite à un exode rural massif. L’étendue de ce territoire, caractérisé par ses volées de lave et le chaos millénaire, est impressionnante. Alors qu’une grande partie du pays, difficilement accessible, reste inhabitée, apparaît subitement l’image d’une société de consommation autour de la route 1 – véritable ceinture du pays.

Marc Loyon, photographe basé à Rennes, aborde des thématiques portant sur les notions d’habitats, de loisirs et d’organisation du territoire. Avec sa série « Islande, détails », il nous interroge : quelles empreintes laissons-nous ?

« Sur le paysage islandais est inscrite l’histoire du déplacement de l’homme. »

Actualités avril 2017

Actualités islandaises – Avril 2016 (par Michel Sallé)
Actualité politique

« óvissa » = incertitude
Après un exceptionnel emballement, qui me conduit à la rédaction d’un numéro spécial « mars 2 », très mal nommé puisque j’y relate des événements intervenus début avril, la vie politique semble vouloir reprendre son souffle… Paradoxalement la relance vient de celui-ci même qui avait su calmer le jeu, apparemment ! Satisfait de son action le président Ólafur Ragnar Grímsson se dit néanmoins inquiet de l’avenir, en déduit que le pays a encore besoin de sa protection et annonce sa candidature pour un sixième mandat ! Pendant ce temps le nouveau gouvernement se remet au travail et promet des élections lorsqu’il aura réalisé son programme, donc seulement si l’opposition se montre conciliante ! Retour dans l’ornière ? Ou sur l’Austurvöllur ?
Un sixième mandat pour le Président Ólafur Ragnar ?
Lorsque le 18 avril, le Président Ólafur Ragnar convoque les journalistes à Bessastaðir, on devine ce qu’il va dire : compte tenu des événements récents, un certain nombre de personnes se sont tournés vers lui, son expérience, son sens des responsabilités, pour qu’il revienne sur sa décision. Il s’inquiète notamment du résultat des élections législatives à venir et de la formation du gouvernement qui pourrait en résulter. Donc, après une longue réflexion…
A qui ose : « te crois tu donc indispensable ? » il répond : « c’est au peuple d’en juger, et je serai heureux si un meilleur candidat émerge… »
Nul n’est dupe : Ólafur Ragnar est « accro » à sa fonction et les événements récents ne sont qu’un prétexte, comme l’était la sortie de crise voici quatre ans lorsque, selon un scenario quasi identique, il avait d’abord annoncé qu’il ne se présentait pas puis s’était ravisé ! D’autres raisons sont avancées : une possible candidature de Davíð Oddsson, ancien Premier Ministre haï, lui aussi homme de pouvoir ; la volonté de réforme constitutionnelle que porteront les Pirates s’ils accèdent au pouvoir lors des prochaines élections, et dont Ólafur Ragnar ne veut pas…
Va-t-il réussir ? Sa chance dans ce scrutin à un tour est le nombre et la faiblesse des autres candidats, hormis, à ce jour (d’autres réfléchissent encore, notamment Berglind Ásgeirsdóttir, bien connue et appréciée en France puisqu’elle y représente son pays), Andri Snær Magnason, auteur du brûlot « Dreamland », candidat déclaré, et Guðni Th. Jóhannesson, historien et écrivain réputé, qui hésite encore… Selon un sondage MMR du 21 au 26 avril, Ólafur Ragnar est crédité de 52.6% d’intentions de vote, suivi de Andri Snær Magnason 29.4%. 21% ne se prononcent pas.
Mais rien n’est fait. Si la présidence de ORG est généralement considérée comme positive, beaucoup aimeraient du changement : selon un autre sondage MMR (28 avril) 43% des sondés ne sont pas satisfaits de sa candidature, alors que 41% la souhaitent. Beaucoup n’apprécient guère d’être considérés comme incapables de régler les problèmes du pays. Ainsi Þorsteinn Pálsson, ancien Premier Ministre et Président du Parti de l’Indépendance : « Quand est il impossible de changer de président ? Quand les citoyens se rassemblent pacifiquement sur l’Austurvöllur pour protester conformément à leurs droits constitutionnels ? Quand on croit que la formation d’un gouvernement pourrait être délicate ? Quand le Premier Ministre en place risque de perdre le soutien de l’Alþingi ? »

Dorrit
Et voici que certains s’avisent de poser des questions sur la fortune de Dorrit Moussaïev, seconde épouse de ORG, issue d’une très riche famille de joailliers israéliens. Elle est même domiciliée fiscalement à Londres depuis 2012 « pour mieux gérer les affaires de la famille ». Or certains membres de celle-ci apparaissent dans les « Panama papers » ! Le couple présidentiel plaide l’ignorance.
Nouveau gouvernement et élections
A l’ombre de ces débats, Sigurður Ingi Jóhannesson, nouveau Premier Ministre, essaie de remettre un peu de sérénité tant dans le Parti du Progrès que dans le travail de son gouvernement et les élections à venir.
Sur la date de ces dernières, le mot d’ordre est simple, dicté par Bjarni Benediktsson, Président du Parti de l’Indépendance et Ministre des Finances : « les élections auront lieu lorsqu’auront été votés tous les projets de loi que nous avons à notre programme ». En d’autres termes : « nous savons que nous allons perdre les prochaines élections, mais avant cela soyez sages et laissez nous faire notre travail ! ».

Sigurður Ingi reçoit « son » opposition : de g. à d. : Óttarr (Avenir Radieux), Katrín (Gauche Verte), Sigurður Ingi, Árni Páll (Alliance Social-Démocrate), Birgitta (Pirates)
Sigurður Ingi y met plus de rondeur : lors d’une rencontre, le 22 avril, avec les dirigeants de l’opposition il évoque des élections en octobre. L’Alþingi ne devra pas chômer : ce ne sont pas moins de 76 projets (17 pour le seul ministère des finances) dont il aura à débattre, dont beaucoup sont inconnus des opposants. Parmi eux au moins 20 sont jugés prioritaires par le Premier Ministre.
Peut-être trouve-t-il dans l’opposition plus de sérénité que dans « sa » majorité ? Bjarni Benediktsson et Ólöf Nordal, Ministres de son gouvernement et dirigeants du Parti de l’Indépendance, semblent, sauf nouvelle information (la liste des 600 Islandais concernés par les Panama Papers devrait être connue le 9 mai), en mesure de survivre politiquement à la présence de leur nom sur les Panama Papers. Mais le Parti du Progrès tangue fortement. Non seulement Sigmundur Davíð a menti sur le fond Wintris (on sait maintenant que l’ancien Premier Ministre connaissait l’existence de Wintris et des Panama Papers dès le 11 mars et avait été interrogé à leur propos lors d’un entretien préalable à une émission ultérieure avec deux journalistes, l’un suédois, l’autre islandais et membre du groupe d’enquêteurs. La video a fait le tour de l’Islande. Voir http://www.theguardian.com/world/vi…) mais il a tenté un coup de force lorsqu’il a voulu arracher au président Ólafur Ragnar, son mentor en politique, la dissolution de l’Alþingi, sans en avoir référé ni aux dirigeants de son parti ni à ceux de son allié. De plus les noms de trois personnalités du parti, dont son actuel directeur exécutif et un ancien ministre, apparaissent à leur tour sur les « papers ».
Les électeurs s’impatientent : selon un sondage (Maskina) du 8 avril, 50.7% d’entre eux voudraient des élections au printemps, mais il est très improbable qu’ils soient satisfaits. S’ils l’étaient 34% d’entre eux voteraient pour les Pirates, 21.3% pour le Parti de l’Indépendance, 20% pour la Gauche Verte, 9.4% pour le Parti du Progrès, 7.2% l’Alliance Social-démocrate, et 5.2% pour Avenir Radieux.

Katrín entre dans les bureaux du gouvernement – déjà ?
La surprise vient de la Gauche Verte. Elle est confirmée par un autre sondage (Gallup) : 37% des personnes interrogées veulent Katrín Jakobsdóttir comme Premier Ministre, loin devant Bjarni Benediktsson (20%) et très loin devant Helgi Hrafn Gunnarsson (Pirates – 6%) ou Sigurður Ingi Jóhannesson (actuel Premier Ministre – 5%). Sigmundur Davíð Gunnlaugsson (ancien Premier Ministre) et Birgitta Jónsdóttir (Pirates) sont à égalité avec 3%.
La surprise n’est pas si surprenante : depuis le début de la législature, Katrín, qui dans le précédent gouvernement a été un ministre de l’éducation apprécié, jouit d’une popularité en déphasage avec celle du parti qu’elle préside. Déphasage inverse pour les Pirates : les électeurs sondés continuent à plébisciter le mouvement mais n’ont guère confiance dans les capacités de gouvernement de ses dirigeants, notamment Birgitta, qui a d’ailleurs très souvent dit qu’elle n’avait aucune envie de devenir Premier Ministre. Quant à Helgi Hrafn, il lui est demandé de faire ses preuves !
Où l’on voit aussi que les électeurs ne se trompent pas sur la nature du mouvement Pirates : bien moins un parti de gouvernement qu’un outil de pression sur les gouvernants pour plus de respect des électeurs et de leur capacité à prendre eux-mêmes les principales décisions les concernant sous réserve d’être convenablement informés. Katrín est certainement très proche de ces idées ; saura-t-elle les faire partager par les « dinosaures » de son parti, et le moment venu, les mettre en pratique ?
Actualité économique
Les prix à la consommation et le cours de l’Ikr
Contre tous pronostics, souvent relayés ici, les prix à la consommation restent sages : 0.4% en mars et 0.2,1 en avril soit un rythme actuel de 1.6%, ce qui est sensiblement inférieur à l’objectif de la Banque Centrale.
La bonne tenue de la couronne y est pour beaucoup. Aujourd’hui à 140.17 Ikr pour 1€, elle a progressé de près de 5% en un an par rapport à l’euro, et de 9% si l’on considère le panier de devises qu’utilise la Banque Centrale. Le cours de la monnaie est un des principaux points d’incertitude pour l’avenir tant que ne sera pas terminé le démantèlement du contrôle des changes.
Le pouvoir d’achat

colonnes : progression du pouvoir d’achat ligne bleue : indice des prix – ligne verte : indice des salaires
Même étalées sur trois années, les substantielles augmentations de salaire accordées au printemps 2015, associées à cette bonne tenue des prix, génèrent une enviable progression du pouvoir d’achat pour les consommateurs : 13.3% en un an et 20.7% au cours des 3 premiers mois de 2016.
Le commerce extérieur
La tendance au déficit commercial hors services, déjà constatée l’an passé, se confirme : 24.9 milliards d’Ikr, avec 157.4 milliards fob aux importations et 132.6 milliards aux exportations, soit -19.5% par rapport à l‘an passé, avec notamment une chute de 28.4% de l’aluminium, due surtout à la baisse des cours de ce métal.
L’emploi
Il y avait en mars 4599 personnes (source Vinnumálastofnun) sans emploi (2359 femmes et 2340 hommes) soit 194 de moins que le mois passé, ramenant le taux de chômage de 2.9% à 2.7% de la population active (3.6% en mars 2015).
Relations internationales
Hormis celui de Premier Ministre, le seul changement important intervenu dans le gouvernement est le départ de Gunnar Bragi Sveinsson, nouveau Ministre de la Pêche et de l’Agriculture et son remplacement le 8 avril par Lilja Dögg Alfreðsdóttir (voir https://www.mfa.is/news-and-publica…), auparavant conseillère de l’ancien Premier Ministre.

Lilja Dögg
Doit-on attendre une inflexion de la politique étrangère islandaise ? Lilja n’est pas membre de l’Alþingi et ne sera pas longtemps en fonction. Il semble qu’il s’agisse bien plus de la préparer à un rôle important au sein du Parti du Progrès. Pour autant, l’intransigeance de Gunnar Bragi à propos des sanctions à l’égard de la Russie et ses conséquences pour l’exportation de poisson lui a attiré quelques inimitiés tant au Parti de l’Indépendance et ses armateurs qu’en son propre parti.
Dans la continuation des projets engagés en 2015, l’Alþingi a voté (42 voix pour, 0 contre, 15 abstentions) le 14 avril une résolution (voir https://www.mfa.is/media/Varnarmal/…) confirmant la politique de sécurité nationale déjà mise en oeuvre et s’appuyant sur la participation de l’Islande à l’OTAN, l’accord de défense de 1951 avec les USA et la coopération nordique. A quoi il faut ajouter un renforcement des programmes de sécurité civile intérieure.
Pendant ce temps la vie continue
8.04Jökulsárlón est à vendre, ou plus précisément Fell, la terre de 10500 ha qui le borde à l’est et compte actuellement 40 propriétaires ; mais le gouvernement veille…
17.04Kim Kardashian et Kanye West arrivent en Islande et vont y passer 3 jours,

La Montagne et la Reine Lena Headey
21.04 – la revue Buzzfeed détaille le régime alimentaire que Hafþór Júlíus Björnsson (Gregor Clerane « la montagne » dans Game of Thrones) s’impose pour préparer le concours de l’Homme Le Plus Fort du Monde. Pêle-mêle : 8 oeufs à 7h30 et 6 autres à 22h30, 400g de poulet à 12h et 500g de saumon à 20h30 …
23.04Björgólfur Thor croit détenir un record dont il est fier : le 3 octobre 2008 il a perdu en une heure 3 milliards de £ quand Landsbanki, « sa » banque, a été mise en faillite. Mais en 2015 sa fortune est passée de 250 millions à 1 milliard de £ ; encore un record ?
23.04 – la reconstruction de l’hôpital français de Fáskrúðsfjörður s’achève. Son coût était initialement de 250 millions d’Ikr dont la France devait payer la moitié. Il est passé à 1.2 milliard d’Ikr et la contribution française à 0,
27.04 – « Iceland, a Nation of Bastards » ? C’est en tout cas ce que proclame Steven Anderson, prêtre baptiste de Tempe (Arizona) : 67% des enfants y naissent hors mariage !

Arnaldur Indriðason aux Boréales de Caen

Arnaldur INDRIDASON à Paris le 06-02-2010
© Philippe Matsas

Arnaldur Indriðason, invité d’honneur des Boréales 2016 le 19 novembre

Le festival Les Boréales a l’immense plaisir d’annoncer, pour sa 25e édition, la venue de l’un des maîtres du polar scandinave.

Traduit dans 37 langues, Arnaldur Indriðason est l’auteur islandais le plus lu au monde.
Il nous fera l’honneur de sa présence lors de notre weekend littéraire pour présenter son dernier ouvrage Le lagon noir [Métailié, 2016], traduit par Éric Boury.

Le centre de Reykjavík piéton de mai à septembre

Une instruction de la ville de Reykjavik annonce que Laugavegur sera fermée à la circulation automobile de Vatnstígur à Bankastræti ; Skólavörðustígur sera fermé de Bergstaðastræti à Bankastræti, et Pósthússtræti sera fermé de Kirkjustræti à Hafnarstræti du 1 mai au 1 octobre. Toutes ces parties du centre-ville seront réservée pour le trafic de pied et à vélo seulement.

plan

La fermeture n’est pas sans exceptions. Ces rues seront ouvertes de 08:00 à 11:00 les jours de semaine, afin de permettre la livraison de marchandises pour les entreprises locales.

Si vous possédez une voiture et craignez de ne pouvoir accéder à Laugavegur , ne désespérez pas, il y a assez de places de stationnement au centre-ville et vous n’aurez jamais plus de 3 minutes de marche de l’un d’eux à la rue principale.

https://grapevine.is/news/2016/05/03/summer-streets-just-around-the-corner/

Birgitta Jónsdóttir à Lyon le 4 mai 2016

Birgitta Jónsdóttir, du Parti Pirate au forum European Lab de Lyon le 4 mai 2016

Birgitta Jónsdóttir est une poète et auteur, membre du parlement islandais représentante du Parti Pirate. Elle entre au parlement en avril 2009, sous les couleurs du Civic Movement qu’elle a co-fondé.
Birgitta a été activiste et porte-parole pour de nombreux groupes comme WikiLeaks, Saving Iceland et Friends of Tibet in Iceland. Elle a également fait partie de nombreux comités gouvernementaux : affaires étrangères, environnement, Union européenne et du comité parlementaire en charge du rapport spécial à propos de la crise financière en Islande.
Le Civic Movement cherche à provoquer une réforme démocratique en Islande via la démocratie directe, la transparence et la responsabilité, elle co-fonde ensuite le parti Pirate en 2012. Elle a milité pour l’Icelandic Modern Media Initiative, loi visant à créer une juridiction pour faire de l’Islande un refuge pour la liberté de la presse et de l’information. Elle est maintenant présidente de l’International Modern Media Institute.
Birgitta a été activiste et porte-parole pour de nombreux groupes comme WikiLeaks, Saving Iceland et Friends of Tibet in Iceland. Elle a également fait partie de nombreux comités gouvernementaux : affaires étrangères, environnement, Union européenne et du comité parlementaire en charge du rapport spécial à propos de la crise financière en Islande.
« L’Islande va devenir l’inverse d’un paradis fiscal ; en offrant aux journalistes et aux éditeurs une des protections les plus importantes au monde en faveur de la liberté d’expression et du journalisme d’investigation. L’objectif du paradis fiscal est de rendre tout opaque. Notre objectif consiste à tout rendre transparent. »

Birgitta Jónsdóttir interviendra sur la conférence :
La société civile au secours de la politique et de l’Europe
Mercredi 04 mai 2016 – 17:00 – 18:30
European Lab forum – Musée des Confluence – Lyon
Plus d’informations :
www.europeanlab.com

Bergsveinn Birgisson et Catherine Eyjolfsson à Lille

Bergsveinn Birgisson et sa traductrice Catherine Eyjolfsson à Lille

L’université Lille 3, qui décerne chaque année un prix à l’auteur et au traducteur d’un roman étranger récemment traduit en français, a choisi l’an dernier Bergsveinn Birgisson et sa traductrice Catherine Eyjolfsson, pour le roman « Lettre à Helga« .
Ils seront reçus par l’université et la Bibliothèque Municipale de Lille
les jeudi 26 et vendredi 27 mai. Le « Prix Amphi Lille 3 » leur sera remis à cette occasion.

Le 26 à 17h30, rendez-vous (pour ceux qui le souhaitent) à l’ancienne gare Saint-Sauveur, transformée en lieu culturel; visite guidée de l’exposition.
– 18h30, discussion, remise du prix, puis boissons, toujours à Saint-Sauveur.
Pour la journée
du 27, le programme n’est pas encore tout à fait établi.

Quelques mots sur le Prix Amphi :
Le Prix Amphi a été créé en 2001 par des enseignants de lettres, dans le but de favoriser la connaissance de la littérature contemporaine (un domaine très vaste et souvent très mal connu), et de récompenser le travail des traducteurs, un travail largement méconnu, alors que ceux-ci constituent un maillon essentiel dans la diffusion de la littérature étrangère.
Les ouvrages sont choisis par un comité de lecture, puis étudiés pendant l’année à l’université, dans un cours très apprécié des étudiants; ceux-ci participent très nombreux au jury (qui est par ailleurs ouvert à toute personne intéressée).
Pour le choix des ouvrages, le jury et la remise du prix, l’université s’associe à la Bibliothèque Municipale de Lille, et à d’autres organismes culturels lillois: librairies (V.O., le Furet du Nord), lieux d’exposition (le Tri Postal, la Gare Saint-Sauveur), ainsi que la Mairie.

Ólafur Elíasson exposera à Versailles à partir du 5 juin


L’artiste dano-islandais a annoncé une cascade immense, un bosquet de brume et un champ de moraines glaciaires pour les jardins royaux. À l’intérieur du Château, les secrets sont bien gardés.

Une certaine tension régnait autour d’Ólafur Elíasson, juste avant la conférence de presse, ce lundi 2 mai après-midi au Plazza Athénée, où la star dano-islandaise de l’art contemporain devait dévoiler son projet pour Versailles http://presse.chateauversailles.fr/expositions/expositions-au-chateau/olafur-eliasson-au-chateau-de-versailles-en-2016/. L’événement, toujours délicat, doit se tenir au Château à partir du 5 juin prochain.

Dévoiler sans tout dire, l’exercice est ardu. Surtout si l’on a en mémoire la violente polémique née, l’an dernier, d’une petite phrase autour de son prédécesseur, l’artiste britannique Anish Kapoor, dont l’œuvre Dirty Corner a été vandalisé trois fois avant son retrait subreptice. Son nom ne sera d’ailleurs jamais prononcé en une heure de présentation et quelques questions. Avec beaucoup de tact, de modestie et d’humour, Ólafur Elíasson, chemise noire et veste noire, a présenté son projet qu’il a délibérément ancré dans l’esprit des lieux.

Acte I, le respect. «Tout au long de ma formation d’artiste, j’ai eu la chance d’avoir été invité par nombre d’institutions, le Musée d’art moderne de Paris le premier, puis la Tate Modern avec The Weather Project (en 2003). Mais Versailles, qui est à la fois un monument de l’histoire de France et un espace public, est une invitation particulière. J’ai toujours été intéressé par la théâtralité du baroque, plus comme un style qui permet d’amplifier la présence d’une idée, de dire le tout par un détail, d’approfondir une capacité sensorielle et critique, que comme une échappée mélancolique vers le passé».

Et de souligner le rapport toujours existant du château avec l’actualité. «Je venais de réaliser Ice Watch (son cadran polaire composé en douze morceaux de glacier du Groenland, sur la Place du Panthéon à Paris, pendant la Cop21, NDLR), juste après les attentats du 13 novembre, quand j’ai rencontré Catherine Pégard (présidente de l’établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles, depuis le 2 octobre 2011, NDLR), Alfred Pacquement (ancien directeur du Musée national d’art moderne et déjà commissaire des deux précédentes expositions, Lee Ufan Versailles et Anish Kapoor Versailles, NDLR) et les équipes de Versailles.

J’ai appris au même moment que se tenait au château une réunion au sommet pour l’instauration de l’État d’urgence. Cela a fait écho à mon désir de faire de Versailles, cet extraordinaire espace, un lieu toujours vivant en correspondance avec le monde d’aujourd’hui».

Acte II, la curiosité. «J’ai été heureux d’explorer Versailles, j’ai eu la chance de pouvoir le faire de nuit, sans personne ni aucune lumière (autre que son Little Sun, lampe solaire et son projet humanitaire né en Afrique subsaharienne qui lui tient très à cœur, lui qui a adopté ses deux enfants en Éthiopie, NDLR). Pour cela, il faut bien connaître Catherine! (Premiers rires dans la salle un peu figée). J’ai pu ouvrir des portes dérobées, passer dans certains escaliers, emprunter les couloirs réservés jadis aux domestiques et rencontrer ainsi un monde fourmillant de secrets.

Je me suis senti comme un explorateur, comme quelqu’un qui a voyagé pour venir à la rencontre de Versailles, ce lieu qui a voyagé de Louis XIV jusqu’à nos jours et jusqu’à moi. Même dans les jardins à la française, dont on dit qu’ils sont si organisés et construits, j’ai découvert l’autre sens du mot «folie», ces pavillons qui ont inspiré les Anglais. Le jardin à la française est là pour guider l’explorateur. Mon travail est souvent éphémère et appelle ainsi à la curiosité. Le visiteur s’y engage, le finalise et le prolonge par son expérience».

Acte III, l’action adroitement ciblée. «Je ferai trois installations dans les Jardins. La première sera une très très grande cascade artificielle (sur le tapis vert, NDLR) avec de l’eau puisée dans le Grand Canal. Sa hauteur est déterminée par la vision que l’on en aura depuis la terrasse du Château. Lorsque l’on descendra à la Fontaine d’Apollon, elle paraîtra incroyablement haute. je ne donnerai pas de hauteur. Je mise sur la confiance des visiteurs qui se poseront la question et se demanderont: «Qu’est-ce que haut veut dire?».

Dans Le Bosquet de l’étoile, l’œuvre fera encore référence à l’eau mais sous forme de bruine, de rosée, de brume. J’ai travaillé avec une architecture circulaire pour induire un élément de jeu. On pourra disparaître dans le brouillard, le traverser et gagner le centre du Bosquet. J’espère qu’il y aura un jour de pluie et que nous y verrons un arc-en-ciel. Dans le Bosquet de la colonnade, j’utiliserai la glace du Groenland, comme dans mon projet IceWatch, et les moraines glaciaires, ces débris laissés par les glaciers qui se retirent. Ils sont riches en minéraux et fertiliseront symboliquement cette terre. Eau, bruine, glace, ces trois états seront déclinés à Versailles».

Épilogue, les secrets bien gardés. «Pour l’heure, le budget n’est pas encore annoncé. je ne sais pas s’il le sera. Nous travaillons dur pour joindre les deux bouts. Sur les 100 personnes qui travaillent dans mon studio à Berlin, une petite quarantaine est mobilisée par le projet de Versailles. Nous ferons de notre mieux pour monter les installations après les heures d’ouverture au public et la nuit pour gêner le moins possible les visiteurs. A l’intérieur du Château, j’ai poursuivi mon exploration. et renversé le point de vue, faisant du Château le sujet même. Je vais essayer de faire que Versailles vous regarde, plutôt que vous ne regardiez Versailles. Certaines de mes installations seront là, au vu et au su de tous.

Et pourtant, elles seront si intégrées dans l’architecture que, j’en suis sûr, parmi les millions de visiteurs de Versailles, certains ne les dénoteront pas. Si on ne veut pas les voir, on peut les ignorer. Il y en aura une si petite que beaucoup risquent de passer outre. Mon travail joue sur les phénomènes naturels, la lumière, l’immatériel, le caractère éphémère des choses, et même parfois sur la psychologie. Le visiteur ou le spectateur est celui qui le révèle en le vivant. Quand j’ai réalisé The Weather project à la Tate Modern, j’ai voulu créer un forum où les gens se rencontrent, se parlent, s’évitent, s’aiment, s’opposent. L’art, à mon sens, doit servir à coproduire de la citoyenneté».

http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2016/05/02/03015-20160502ARTFIG00281-apres-anish-kapoor-olafur-eliasson-signe-la-paix-a-versailles.php