Panama Papers et la crise islandaise 9 avril

Les Islandais se sont de nouveau déplacés en nombre ce samedi devant le Parlement à Reykjavik pour exiger des élections immédiates et le départ du nouveau gouvernement dont deux ministres sont cités dans les « Panama Papers ». Entre 5 000 et 6 000 personnes, selon la police, se sont rassemblé près du Parlement, où elles avaient été au moins 8 000 lundi soir, une mobilisation monstre pour cette petite nation de 320 000 habitants.

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Si la pression de la rue a provoqué la démission de l’ancien Premier ministre Sigmundur Davíð Gunlaugsson, pris la main dans le sac dans le scandale « Panama Papers », Bjarni Benediktsson aux Finances et Ólöf Nordal à l’Intérieur, tous deux également cités dans l’affaire des sociétés-écrans se trouvant dans des paradis fiscaux, gardent leurs portefeuilles respectifs dans le gouvernement islandais.

Selon une chaine de télévision suédoise, pas moins de 600 noms d’Islandais sont cités dans l’affaire. Un record mondial semble-t-il par rapport à la population de ce petit pays. On y trouve aussi, par exemple, l’ancien gouverneur de la Banque centrale, qui a été aussi ministre de l’Industrie, le PDG d’un groupe pharmaceutique, un journaliste connu…

Les manifestants de Reykjavik ont exprimé leur colère en faisant du bruit avec des sifflets, des bidons métalliques et des tambours, et un groupe de rock est même monté sur une
tribune improvisée pour joué la pièce culte Take the power back du groupe Rage against the machine.

Ces scènes rappellent les événements de janvier 2009, lorsque, dans le sillage de la crise financière un autre mouvement de la rue avait poussé le gouvernement islandais de droite à la démission. Alors, ceux qui ont protesté ce samedi ne se satisfont pas du départ de l’ancien Premier ministre, ils veulent des élections anticipées sur le champ, et un sondage d’opinion montre que plus de la moitié des Islandais souhaitent la même chose.

Sur les bancs de l’opposition parlementaire, la gauche et les écologistes marquent le pas, ils ne semblent pas profiter de la crise. La seule formation qui semble trouver grâce aux yeux des électeurs, c’est le Parti pirate, un parti anti-système, crédité actuellement de pas moins de 43% d’intentions de vote.

Reste à savoir jusqu’à quel point se poursuivra la contestation dans les rues de Reykjavik.

http://www.rfi.fr/europe/20160409-islande-panama-papers-sigmundur-david-gunlaugsson

 

Les Islandais en ont vraiment assez de ce gouvernement, ils font maintenant des incantations avec runes et signes magiques à l’appui !

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