Islande - Terre des extrêmes
Publié : 29 nov. 2007, 09:40
Voici le résumé de ma traversée de l'Islande de cet été :
La traversée de l'Islande
Par Philippe & Simon
Itinéraire : Lac de Myvatn - Désert de lave - Volcan d'Askja - Désert de sable noir - Vallée de Nyiadalur - Pistes du centre - Montagne de Landmannalaugar - Vallée de Þórsmörk - Cascade de Skogafoss
Partis d'un peu plus au Nord que nous le pensions, au bord du lac de Myvatn, nous commençons notre traversée sous le soleil. La météo sera plutôt clémente pendant quasiment toute notre traversée. Nous aurons quand même droit à 6 fois la neige, tombant horizontalement, lors du passage du col de Jónsskarð pour rejoindre le cratère du volacn d'Askja, et à un vent soufflant à 100 km/h trois jours durant, dans le centre de l'île. Egalement un peu de brouillard, quelques pluies par çi par là et des températures un peu froides.
Nos premiers jours de marche se passent sans encombre, dans une ambiance de franche rigolade et dans un paysage grandiose. Nos sacs sont plutôt légers, 16 kg au départ, par rapport à d'autres randonneurs que nous pouvons croiser et qui portent 20, 25, 30 ou 35 kg. Nous traversons des champs de lave impressionnants, gigantesques, qui s'étendent à perte de vu. Et pourtant le paysage change constamment, il nous réserve toujours des surprises. Nous sommes émerveillés mais avec le ventre qui crie. Nous nous apercevons vite que notre ration de 3400 kcal/jour est un peu juste. Elle nous permet de tenir le coup, mais nous avons faim... Marcher le sac léger ou manger copieusement, nous avons du faire un choix.
A notre quatrième jour, nous quittons le plat pour grimper sur le volcan d'Askja, en plein brouillard et avec la neige qui nous fouette le visage. Nous passons le col de Jónsskarð qui nous fait pénétrer dans l'immense cratère d'Askja. Impressionnés par ce gigantisme et par ces blocs de lave affûtés comme des lames de rasoir, nous nous égarons un peu dans ce labyrinthe piègé, avant d'aller nous baigner en tenu d'Adan dans le petit lac de Víti où son eau turquoise est à 25°C.
Après cela, nous marchons pendant plusieurs jours dans du sable noir et en longeant le glacier de Vatnajökull, le plus grand d'Islande et aussi d'Europe avec ses 8400 m² de glace. C'est pendant ces étapes et avec notre arrivée dans le centre de l'île, que nous commençons à avoir froid. Les polaires sont maintenant en permanence sur notre dos. Le matin, c'est une température frôlant le 0°C qui nous réveille. Heureusement, nous n'avons toujours pas eu de gué à traverser, cette année de "sécheresse" pour l'Islande est la bienvenue pour nous.
A l'approche du glacier de Tungnafellsjökull, que nous comptons contourner par la vallée de Nyiadalur au Sud, nous croisons deux randonneurs. Ils nous indiquent l'itinéraire à suivre et le bon col à prendre pour franchir la petite chaîne de montagne. Cela tombe bien car nous avons très peu d'info sur cette étape loin des sentiers battus. En partant, ils nous disent "It's easy". Nous explosons de rire, "l'Islande, c'est facile" est notre devise depuis le début. Bien préparés (que ce soit au niveau matériel, itinéraire ou organisation) pour affronter une terre extrême, et finalement effectuer cette traversée sous une météo clémente nous parait facile. Cela est aussi un petit clin d'?il pour tous ceux qui en ont bavé ici... Nous découvrons lors cette étape, certainement l'un de nos plus beaux panoramas de notre traversée, un échantillon de couleurs, de paysages, de températures, une diversité éblouissante... Un concentré de l'Islande? C'est également ici que nous passons nos premiers gués, brrrrrr, c'est glacial !
La première partie du passage montagneux se passe sans difficulté, mais la deuxième partie, pour laquelle nous n'avons aucune idée de l'itinéraire à emprunter, et où nous suivons donc notre instinct, est un peu plus délicate. Nous nous retrouverons dans une situation qui est très loin du "It's easy". Mais nous finissons cette belle journée par une récompense de taille, nous retrouvons au refuge de Nyiadalur notre sac de ravitaillement que nous avions abandonné sept jours plus tôt pour qu'il soit livré ici.
Les jours suivants, pour notre descente vers Landmannalaugar, nous marchons durant près de trois jours avec un vent à 100 km/h, heureusement que nous l'avons dans le dos. Pour ce passage un peu monotone, nous avançons à grand pas, poussés par cette force de la nature, les kilomètres défilent vite. Nous ne suivons plus les pistes qui forment des "S", mais nous gardons toujours le cap plein Sud, coupant au milieu du néant, pour bien avoir le vent dans le dos. Le montage et le démontage de la tente deviennent alors un exploit à chaque fois et les nuits angoissantes. Heureusement nous trouverons refuge dans une grange pour la nuit la plus ventée.
Nous arrivons à Landmannalaugar, région bien plus fréquentée, mais aux paysages uniques et où nous prenons un jour de repos. Le secteur est vraiment de toute beauté et offre des couleurs inhabituelles. Le trek Landmannalaugar - Þórsmörk n'est pas le plus fréquenté d'Islande sans raison, il suffit de pénétrer dans ce parc naturel pour être émerveillé. Les sources chaudes qui se trouvent sur le chemin sont des plus appréciées pour se relaxer et se décrasser avant d'entamer notre dernière ligne droite. A notre arrivée à Þórsmörk sous le soleil et la chaleur, nous prenons cette vallée pour un véritable bout de Paradis. Nous voyons enfin depuis quinze jours, de la verdure, des arbres, des buissons... Cela change des zones arides et nous relaxe une dernière fois.
Nous terminons notre traversée dans les montagnes, par une longue étape de neuf heures de marche, nous faisant passer au milieu des glaciers de Mýrdalsjökull et de Eyjafjallajökull pour nous amener au pied de l'impressionnante cascade de Skogafoss, terminus de notre traversée.
Le récit complet et les photos sont disponible sur http://www.islande.dubuis.net

Merci à Chris et Jujux pour votre aide lors de notre préparation
La traversée de l'Islande
Par Philippe & Simon
Itinéraire : Lac de Myvatn - Désert de lave - Volcan d'Askja - Désert de sable noir - Vallée de Nyiadalur - Pistes du centre - Montagne de Landmannalaugar - Vallée de Þórsmörk - Cascade de Skogafoss
Partis d'un peu plus au Nord que nous le pensions, au bord du lac de Myvatn, nous commençons notre traversée sous le soleil. La météo sera plutôt clémente pendant quasiment toute notre traversée. Nous aurons quand même droit à 6 fois la neige, tombant horizontalement, lors du passage du col de Jónsskarð pour rejoindre le cratère du volacn d'Askja, et à un vent soufflant à 100 km/h trois jours durant, dans le centre de l'île. Egalement un peu de brouillard, quelques pluies par çi par là et des températures un peu froides.
Nos premiers jours de marche se passent sans encombre, dans une ambiance de franche rigolade et dans un paysage grandiose. Nos sacs sont plutôt légers, 16 kg au départ, par rapport à d'autres randonneurs que nous pouvons croiser et qui portent 20, 25, 30 ou 35 kg. Nous traversons des champs de lave impressionnants, gigantesques, qui s'étendent à perte de vu. Et pourtant le paysage change constamment, il nous réserve toujours des surprises. Nous sommes émerveillés mais avec le ventre qui crie. Nous nous apercevons vite que notre ration de 3400 kcal/jour est un peu juste. Elle nous permet de tenir le coup, mais nous avons faim... Marcher le sac léger ou manger copieusement, nous avons du faire un choix.
A notre quatrième jour, nous quittons le plat pour grimper sur le volcan d'Askja, en plein brouillard et avec la neige qui nous fouette le visage. Nous passons le col de Jónsskarð qui nous fait pénétrer dans l'immense cratère d'Askja. Impressionnés par ce gigantisme et par ces blocs de lave affûtés comme des lames de rasoir, nous nous égarons un peu dans ce labyrinthe piègé, avant d'aller nous baigner en tenu d'Adan dans le petit lac de Víti où son eau turquoise est à 25°C.
Après cela, nous marchons pendant plusieurs jours dans du sable noir et en longeant le glacier de Vatnajökull, le plus grand d'Islande et aussi d'Europe avec ses 8400 m² de glace. C'est pendant ces étapes et avec notre arrivée dans le centre de l'île, que nous commençons à avoir froid. Les polaires sont maintenant en permanence sur notre dos. Le matin, c'est une température frôlant le 0°C qui nous réveille. Heureusement, nous n'avons toujours pas eu de gué à traverser, cette année de "sécheresse" pour l'Islande est la bienvenue pour nous.
A l'approche du glacier de Tungnafellsjökull, que nous comptons contourner par la vallée de Nyiadalur au Sud, nous croisons deux randonneurs. Ils nous indiquent l'itinéraire à suivre et le bon col à prendre pour franchir la petite chaîne de montagne. Cela tombe bien car nous avons très peu d'info sur cette étape loin des sentiers battus. En partant, ils nous disent "It's easy". Nous explosons de rire, "l'Islande, c'est facile" est notre devise depuis le début. Bien préparés (que ce soit au niveau matériel, itinéraire ou organisation) pour affronter une terre extrême, et finalement effectuer cette traversée sous une météo clémente nous parait facile. Cela est aussi un petit clin d'?il pour tous ceux qui en ont bavé ici... Nous découvrons lors cette étape, certainement l'un de nos plus beaux panoramas de notre traversée, un échantillon de couleurs, de paysages, de températures, une diversité éblouissante... Un concentré de l'Islande? C'est également ici que nous passons nos premiers gués, brrrrrr, c'est glacial !
La première partie du passage montagneux se passe sans difficulté, mais la deuxième partie, pour laquelle nous n'avons aucune idée de l'itinéraire à emprunter, et où nous suivons donc notre instinct, est un peu plus délicate. Nous nous retrouverons dans une situation qui est très loin du "It's easy". Mais nous finissons cette belle journée par une récompense de taille, nous retrouvons au refuge de Nyiadalur notre sac de ravitaillement que nous avions abandonné sept jours plus tôt pour qu'il soit livré ici.
Les jours suivants, pour notre descente vers Landmannalaugar, nous marchons durant près de trois jours avec un vent à 100 km/h, heureusement que nous l'avons dans le dos. Pour ce passage un peu monotone, nous avançons à grand pas, poussés par cette force de la nature, les kilomètres défilent vite. Nous ne suivons plus les pistes qui forment des "S", mais nous gardons toujours le cap plein Sud, coupant au milieu du néant, pour bien avoir le vent dans le dos. Le montage et le démontage de la tente deviennent alors un exploit à chaque fois et les nuits angoissantes. Heureusement nous trouverons refuge dans une grange pour la nuit la plus ventée.
Nous arrivons à Landmannalaugar, région bien plus fréquentée, mais aux paysages uniques et où nous prenons un jour de repos. Le secteur est vraiment de toute beauté et offre des couleurs inhabituelles. Le trek Landmannalaugar - Þórsmörk n'est pas le plus fréquenté d'Islande sans raison, il suffit de pénétrer dans ce parc naturel pour être émerveillé. Les sources chaudes qui se trouvent sur le chemin sont des plus appréciées pour se relaxer et se décrasser avant d'entamer notre dernière ligne droite. A notre arrivée à Þórsmörk sous le soleil et la chaleur, nous prenons cette vallée pour un véritable bout de Paradis. Nous voyons enfin depuis quinze jours, de la verdure, des arbres, des buissons... Cela change des zones arides et nous relaxe une dernière fois.
Nous terminons notre traversée dans les montagnes, par une longue étape de neuf heures de marche, nous faisant passer au milieu des glaciers de Mýrdalsjökull et de Eyjafjallajökull pour nous amener au pied de l'impressionnante cascade de Skogafoss, terminus de notre traversée.
Le récit complet et les photos sont disponible sur http://www.islande.dubuis.net




Merci à Chris et Jujux pour votre aide lors de notre préparation
