jujux a écrit :Jacques MER a écrit :...souvent américains (longtemps la plus importante communauté catho de l'île, au temps de la Base de Keflavik)...
Si on prend ce point vu en question, on est surpris que l'eglise n'ait pas choisi un eveque d'Europe de l'est. Il y a maintenant ~15000 ressortissants d'Europe de l'est, dont la majorite (~6000) vient de Pologne.
Ces chiffres sont bien plus importants que l'effectif militaire americain a l'epoque de la base de Keflavík.
Remarque très juste et très pertinante pour la période 2001-2007.
Mais au temps de la "grande période" d'un Keflavik comportant 5 000 personnes avec les familles des troupes (en tout cas de la période 1951-1991), les militaires américains (et l'Ambassade des US) étaient de "gros contributeurs de dons" à l'Église catholique et les prélats américains en fonction avaient le soutien de la diplomatie de Washington, dans un île "territoire stratégique important dans le cadre de la guerre froide".
Maintenant, "the times are changing" : l'Islande n'est plus une "chasse gardée" des USA ni un réel enjeu stratégique ; la guerre froide a disparu ; le Vatican n'a plus une diplomatie "occidentale" et "euro-atlantique".
Les Polonais (en dehors des bonnes soeurs, si elles sont toujours là en nombre) sont en outre des travailleurs migrants et ne doivent guère faire vivre l'Église catho islandaise (sauf si Varsovie a une CIA et des fonds secrets pour l'action internationale...). Le Vatican est dès lors pratiquement libre du choix de son évêque (le Suisse est peut être "the right man in the right place

) et n'a plus à tenir compte de considérations géostratégiques internationales comme entre 1951 et 1991.
J'espère ne pas trop méler spirituel et temporel, politique Vaticane et guerre froide, futur pape et nationalité d'origine.
J'ai malheureusement (sic) connu un temps où à la Cathédrale catholique de Landakot, la majorité des fidèles étaient des Américains (en civil, qu'ils soient civils ou militaires), et des Européens des pays riches (expatriés francais, allemands, italiens, espagnols, portugais, belges, croates) ou des ex-colonisés (Philippins, Indochinois, Africains convertis). Les Polonais n'étaient pas encore si nombreux : bonnes soeurs, ouvrières des usines de poisson n'allant pas à la messe à Reykjavik, etc
L'avenir leur appartient dans la "communauté catholique insulaire" À quand un second Jean-Paul II yant exercé à Landakot ??
