Pour le volcanisme, vous pourriez aussi emmener votre fils à Heimeay, archipel des Vestmann.
Vous pourrez monter au volcan Eldfell ("la montagne de feu"), dont la terrible éruption a ravagé une partie de la petite ville en 1973.
L'ascension du volcan est très facile et sans risque, et c'est encore bien chaud en haut, avec des couleurs extraordinaires. En redescendant, vous pourrez vous balader sur l'immense coulée de lave qui recouvre certains quartiers de la ville. Sur les sentiers qui parcourent la coulée, des panneaux de bois indiquent les noms des rues qui sont à 15 mètres en dessous, parfois il y a une plaque gravée : ici dessous l'école, ici l'hôpital ...
Non loin de là, vous pourrez voir un quartier qui n'a pas été broyé par la coulée de lave mais enseveli sous une couche d'une dizaine de mètres de cendres noires. L'essentiel du quartier à été dégagé et réhabilité mais il reste encore une rue où on voit les maisons semi-ensevelies.
A l'entrée du port de pêche, vous pourrez voir comment la gigantesque coulée de lave a failli condamner à jamais ce port qui était et qui reste le premier port de pêche d'Islande. Les sauveteurs ont réussi à ralentir et à bloquer l'avancée de la coulée en la refroidissant jour et nuit avec de très puissantes pompes qui y projetaient des millions de tonnes d'eau de mer ... On vous expliquera tout ça là-bas ...
L'ensemble est très impressionnant, et pour un enfant qui s'intéresse au volcanisme, c'est très pédagogique aussi pour montrer l'interaction entre un volcan et l'occupation humaine.
Pour visiter Heimaey (Vestmann), une grande journée suffit. Une fois sur place, vous pouvez faire tout ce qui est décrit ci-dessus à pied dans la journée (ce n'est pas bien grand) et repartir le soir.
Pourquoi je suis autant "branché" Heimaey (Vestmann) ... ? Je vais vous dire : j'y suis allé en 1974, c'était mon tout premier voyage en Islande. L'éruption de l'Eldfell était à peine apaisée, et la population qui avait été complètement évacuée lors de l'éruption quelques mois plus tôt commençait à revenir. Un bon tiers de la petite ville était recouvert par une couche de cendres noires et chaudes de six à dix mètres d'épaisseur. Quand il pleuvait, ça faisait une vapeur incroyable, un vrai sauna en plein air ! On marchait sur le toit des maisons, de temps en temps, une cheminée ou une fenêtre de toit dépassaient. Des bulldozers déblayaient cette énorme masse de cendres, méthodiquement, rue après rue, couche après couche. J'avais donné un coup de main (ou plutôt de pelle) à une famille qui achevait de dégager sa maison, et j'avais monté ma tente dans leur jardin, sur une couche de cendres tièdes (je n'ai jamais connu un tel confort à travers le tapis de sol). Le lendemain, en montant au volcan qui fumait et soufflait furieusement, j'avais fondu une semelle de chaussure. Souvenirs, souvenirs ... ! Mais voilà, c'est lors de ce voyage initiatique qu'est née mon addiction pour l'Islande, en 1974 ... Personne n'est parfait
Après bien d'autres voyages un peu partout en Islande, j'ai eu envie de faire mon petit pélerinage à Heimaey et nous y sommes revenus en 2008. Séquence émotion ...
