Avril 2010, le volcan islandais Eyjafjöll rentre en éruption et le trafic aérien est paralysé pendant 5 jours "Si on avait eu une meilleure connaissance de la concentration et de la dispersion des cendres volcaniques, on aurait sans doute pu éviter de bloquer, par principe de précaution, toute la navigation aérienne ", remarque Nicolas Verdier, responsable de la filière ballons traceurs troposphériques du CNES.
C'est ainsi que l'équipe de Jean Baptiste Renard, du Laboratoire de Physique et Chimie de l'Environnement et de l'Espace, et l'industriel Environnement SA ont l'idée de miniaturiser un compteur d'aérosols - ces fines particules en suspension dans l'atmosphère - et de l'embarquer à bord d'un ballon-sonde pour pister les nuages de cendres en temps réel.
"Jusqu'à présent, ce dispositif était utilisé à des fins des recherches, explique Nicolas Verdier. Mais avec de petits appareils (400 g environ), on peut espérer l'utiliser de façon systématique en cas d'éruption volcanique." Pour tester son efficacité, une 1ere campagne de mesures est organisée en Islande, près de Reykjavik, du 18 ou 24 juillet 2011 avec le concours de l'office météorologique Islandais (IMO).
Les petits compteurs d'aérosols, baptisé LOAC pour "Light Optical Aerosol Counter", sont installés à bord de 3 ballons-sondes de l'IMO. Et les résultats sont au rendez-vous: des aérosols sont détectées durant les 2h30 de vol de chaque ballon et ce, jusqu'à 30 km d'altitude.
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Lâcher du 1er ballon-sonde le 19 juillet à Keflavik, en Islande. Crédits: CNES