Manifestations de rue à Reykjavík
Modérateurs : Myriaðe, Souricette
Manifestations de rue à Reykjavík
Pour ne pas alourdir la discussion sur "L'islande dans la tourmente financière", mais aussi pour ne pas tout mélanger, nous ouvrons ici un sujet sur les manifestations de protestation qui, chaque samedi désormais depuis plusieurs semaines, se déroulent à Reykjavík.
Si vous disposez d'informations, photos, videos, sur ce sujet, vous pouvez les poster ici en réponse, si possible en citant les sources.
Si vous disposez d'informations, photos, videos, sur ce sujet, vous pouvez les poster ici en réponse, si possible en citant les sources.
Dernière modification par Chris le 23 nov. 2008, 18:09, modifié 3 fois.
Manifestation du 8 novembre 2008
Une dépêche de l'AFP (Agence France Presse), publiée dimanche 9 novembre.
Ci-dessous, à l'état brut :
Islande 8 novembre : manifestation pour la démission du gouvernement et des dirigeants de la Banque centrale.
REYKJAVIK (AFP) ? Entre trois et quatre mille personnes ont manifesté samedi 8 novembre à Reykjavik pour demander la démission du gouvernement et des dirigeants de la Banque centrale, et davantage d'informations sur la crise que traverse le pays.
Les manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles figuraient des slogans tels que "Je ne paierai pas !" ou encore "Stop à la corruption !", a constaté une journaliste de l'AFP.
"Nous ne sommes pas d'accord !", répétaient en choeur les manifestants, alors que la colère semble se faire de plus en plus vive au sein de la population islandaise, qui exige davantage d'informations sur la crise que traverse le pays.
C'est le quatrième samedi consécutif que les habitants du pays nordique manifestent dans les rues de la capitale et le nombre de personnes présentes dans le cortège augmente chaque semaine. ... / ...

Ci-dessous, à l'état brut :
Islande 8 novembre : manifestation pour la démission du gouvernement et des dirigeants de la Banque centrale.
REYKJAVIK (AFP) ? Entre trois et quatre mille personnes ont manifesté samedi 8 novembre à Reykjavik pour demander la démission du gouvernement et des dirigeants de la Banque centrale, et davantage d'informations sur la crise que traverse le pays.
Les manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles figuraient des slogans tels que "Je ne paierai pas !" ou encore "Stop à la corruption !", a constaté une journaliste de l'AFP.
"Nous ne sommes pas d'accord !", répétaient en choeur les manifestants, alors que la colère semble se faire de plus en plus vive au sein de la population islandaise, qui exige davantage d'informations sur la crise que traverse le pays.
C'est le quatrième samedi consécutif que les habitants du pays nordique manifestent dans les rues de la capitale et le nombre de personnes présentes dans le cortège augmente chaque semaine. ... / ...

Dernière modification par Chris le 23 nov. 2008, 17:56, modifié 1 fois.
Manifestation samedi 15 novembre
Manifestation massive samedi 15 novembre à Reykjavík
La presse islandaise et le magazine Iceland Review rapportent que, comme chaque semaine depuis la fin octobre, les manifestants se sont réunis samedi dernier sur Austurvöllur, le square du Parlement à Reykjavík.
Entre 5000 et 8000 personnes selon les sources, une foule de plus en plus nombreuse chaque samedi.
Pour une population de 190.000 h (agglomération de Reykjavík), c'est en proportion comme si une manifestation rassemblait entre 260.000 et 420.000 personnes au niveau de l'agglomération parisienne (10 millions d'h.)
Et cela dans un contexte sociologique où les gens sont beaucoup moins enclins à "descendre dans la rue" que chez nous. De quoi réfléchir !
Les manifestants ont vivement critiqué le gouvernement, demandant de nouvelles élections. La manifestation a conservé un caractère pacifique, les seuls projectiles lancés contre la façade du Parlement étant des oeufs, du skyr ... et du papier-toilette (enflammé par la suite devant la porte).
D'après le journal Fréttabladid, parmi les orateurs on a pu entendre notamment le philosophe Vidar Thorsteinsson et les auteurs Kristín Helga Gunnarsdóttir et Andri Snaer Magnason.
Vidar et Kristín Helga ont stigmatisé l'attitude du gouvernement au cours de ces dernières années. "Le gouvernement a conduit un bus sans freins sur l'autoroute de la cupidité financière, suivant à toute vitesse les voitures de sport des millionnaires", telle fut la métaphore de Kristín.
Vidar Thorsteinsson a ajouté "Ce qui se passe en Islande n'est ni une catastrophe naturelle, ni un accident. C'est le résultat d'un système financier global dont les politiciens islandais ont rendu l'Islande dépendante. Nulle part dans le monde la bulle financière n'était devenue aussi hypertrophiée et incontrolable qu'en Islande."
Andri Snaer Magnason a expliqué que le gouvernement avait délibérément choisi d'ignorer les multiples mises en garde formulées par d'éminents experts internationaux ces dernières années. "On nous présentait ces critiques comme étant des marques de jalousie. Nous savons maintenant qu'elles émanaient de nos vrais amis", a-t-il ajouté.
. photo Iceland Review
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. photo Iceland Review
La presse islandaise et le magazine Iceland Review rapportent que, comme chaque semaine depuis la fin octobre, les manifestants se sont réunis samedi dernier sur Austurvöllur, le square du Parlement à Reykjavík.
Entre 5000 et 8000 personnes selon les sources, une foule de plus en plus nombreuse chaque samedi.
Pour une population de 190.000 h (agglomération de Reykjavík), c'est en proportion comme si une manifestation rassemblait entre 260.000 et 420.000 personnes au niveau de l'agglomération parisienne (10 millions d'h.)
Et cela dans un contexte sociologique où les gens sont beaucoup moins enclins à "descendre dans la rue" que chez nous. De quoi réfléchir !
Les manifestants ont vivement critiqué le gouvernement, demandant de nouvelles élections. La manifestation a conservé un caractère pacifique, les seuls projectiles lancés contre la façade du Parlement étant des oeufs, du skyr ... et du papier-toilette (enflammé par la suite devant la porte).
D'après le journal Fréttabladid, parmi les orateurs on a pu entendre notamment le philosophe Vidar Thorsteinsson et les auteurs Kristín Helga Gunnarsdóttir et Andri Snaer Magnason.
Vidar et Kristín Helga ont stigmatisé l'attitude du gouvernement au cours de ces dernières années. "Le gouvernement a conduit un bus sans freins sur l'autoroute de la cupidité financière, suivant à toute vitesse les voitures de sport des millionnaires", telle fut la métaphore de Kristín.
Vidar Thorsteinsson a ajouté "Ce qui se passe en Islande n'est ni une catastrophe naturelle, ni un accident. C'est le résultat d'un système financier global dont les politiciens islandais ont rendu l'Islande dépendante. Nulle part dans le monde la bulle financière n'était devenue aussi hypertrophiée et incontrolable qu'en Islande."
Andri Snaer Magnason a expliqué que le gouvernement avait délibérément choisi d'ignorer les multiples mises en garde formulées par d'éminents experts internationaux ces dernières années. "On nous présentait ces critiques comme étant des marques de jalousie. Nous savons maintenant qu'elles émanaient de nos vrais amis", a-t-il ajouté.

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Manifestation samedi 22 novembre
Hier samedi 22 novembre, pour la 6ème fois, c'est une foule estimée pour le moment et selon les sources entre 6000 et 8000 manifestants qui s'est rassemblée sur la place Austurvöllur de Reykjavík, devant le Parlement, demandant notamment la démission du Premier Ministre Geir Haarde et du gouvernement, ainsi que l'éviction immédiate de David Odsson, ancien Premier Ministre et Gouverneur de la banque centrale d'Islande.
Comme on peut le voir sur les photos, des pancartes "Halte à la corruption" ("Stödvum spillinguna") étaient brandies par les manifestants.
Fait significatif et intéressant sur le plan culturel, sur la place Austurvöllur, la statue de Jón Sigurdsson, héros emblèmatique de l'indépendance de l'Islande, a été habillée avec des vêtements de femme ...
Un groupe de manifestantes a souhaité par ce geste rappeler le rôle majeur que les femmes islandaises ont toujours tenu, depuis l'époque des sagas, et dans les moments les plus difficiles de l'histoire du pays. Une de leurs déléguées a déclaré à la presse locale que les femmes étaient prêtes à prendre le leadership dans la reconstruction de l'économie islandaise.
En marge de la manifestation, des altercations ont opposé un groupe de 300 à 500 personnes aux forces de police devant le commissariat central. Les manifestants demandaient la libération de Haukur Himarsson, arrêté hier après que la police l'ait identifié comme étant celui qui avait hissé un drapeau à l'enseigne "Bonus" (cochon rose) sur le toit du Parlement lors d'une manifestation il y a deux semaines.
En fait, d'après la police, il aurait été arrêté en raison d'une amende non payée, amende qui lui avait été infligée pour son comportement dans une manifestation contre l'usine d'aluminium de Reydarfjördur en 2006.
Mais Álfheidur Ingadóttir, députée de la "Gauche-verte", a déclaré à la presse "La police est allée trop loin. Il est absolument inacceptable que des gens soient traités violemment parce qu'ils protestaient contre l'arrestation de ce jeune homme. Cette arrestation juste à la veille de la manifestation de samedi a un air de vengeance. Il s'agit d'une véritable provocation et des telles méthodes ne peuvent qu'encourager les gens à faire monter en puissance l'expression de leur colère".
Les policiers, vraisemblablement peu familiers de ce type de confrontation, ont repoussé les manifestants avec des bombes au poivre et des coups de bâton. On déplore cinq blessés légers du côté des manifestants.
Haukur Himarsson a été relâché après que l'amende qui était mise à sa charge ait été payée par un sympathisant.

Comme on peut le voir sur les photos, des pancartes "Halte à la corruption" ("Stödvum spillinguna") étaient brandies par les manifestants.
Fait significatif et intéressant sur le plan culturel, sur la place Austurvöllur, la statue de Jón Sigurdsson, héros emblèmatique de l'indépendance de l'Islande, a été habillée avec des vêtements de femme ...
Un groupe de manifestantes a souhaité par ce geste rappeler le rôle majeur que les femmes islandaises ont toujours tenu, depuis l'époque des sagas, et dans les moments les plus difficiles de l'histoire du pays. Une de leurs déléguées a déclaré à la presse locale que les femmes étaient prêtes à prendre le leadership dans la reconstruction de l'économie islandaise.
En marge de la manifestation, des altercations ont opposé un groupe de 300 à 500 personnes aux forces de police devant le commissariat central. Les manifestants demandaient la libération de Haukur Himarsson, arrêté hier après que la police l'ait identifié comme étant celui qui avait hissé un drapeau à l'enseigne "Bonus" (cochon rose) sur le toit du Parlement lors d'une manifestation il y a deux semaines.
En fait, d'après la police, il aurait été arrêté en raison d'une amende non payée, amende qui lui avait été infligée pour son comportement dans une manifestation contre l'usine d'aluminium de Reydarfjördur en 2006.
Mais Álfheidur Ingadóttir, députée de la "Gauche-verte", a déclaré à la presse "La police est allée trop loin. Il est absolument inacceptable que des gens soient traités violemment parce qu'ils protestaient contre l'arrestation de ce jeune homme. Cette arrestation juste à la veille de la manifestation de samedi a un air de vengeance. Il s'agit d'une véritable provocation et des telles méthodes ne peuvent qu'encourager les gens à faire monter en puissance l'expression de leur colère".
Les policiers, vraisemblablement peu familiers de ce type de confrontation, ont repoussé les manifestants avec des bombes au poivre et des coups de bâton. On déplore cinq blessés légers du côté des manifestants.
Haukur Himarsson a été relâché après que l'amende qui était mise à sa charge ait été payée par un sympathisant.

Dernière modification par Chris le 24 nov. 2008, 13:16, modifié 1 fois.
Videos amateurs des manifestations
Quelques videos amateurs, ci-après (sur YouTube) :
Manifestation du 18 octobre :
http://fr.youtube.com/watch?v=VrMoV2DoVac
Du 25 octobre :
http://fr.youtube.com/watch?v=CMb8K3BDyvs
Du 1er novembre :
http://fr.youtube.com/watch?v=jxX_PMU1HBg
Du 8 novembre :
http://fr.youtube.com/watch?v=udAbafzdr5E
Du 15 novembre :
http://fr.youtube.com/watch?v=Iy-q-5Z2oy4
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Manifestation du 18 octobre :
http://fr.youtube.com/watch?v=VrMoV2DoVac
Du 25 octobre :
http://fr.youtube.com/watch?v=CMb8K3BDyvs
Du 1er novembre :
http://fr.youtube.com/watch?v=jxX_PMU1HBg
Du 8 novembre :
http://fr.youtube.com/watch?v=udAbafzdr5E
Du 15 novembre :
http://fr.youtube.com/watch?v=Iy-q-5Z2oy4
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Nouvelle video : 22 novembre
Video : Les manifestations du 22 novembre sur la place du Parlement, et les émeutes au commissariat de police :
http://fr.youtube.com/watch?v=5XaD8UtQiSo
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http://fr.youtube.com/watch?v=5XaD8UtQiSo
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Manifestation samedi 29 novembre
Pour la 8ème fois, de nombreux manifestants (plus de 5000 personnes, des familles pour la plupart), se sont rassemblés samedi 29 novembre sur l'Austurvöllur, devant le Parlement.
Comme les samedis précédents, les manifestants ont réclamé des élections anticipées et la démission immédiate du premier ministre Geir Haarde, de plusieurs ministres et du gouverneur de la Banque Centrale, David Oddsson.
Parmi les discours et les slogans, plusieurs ont déclaré que les gouvernants actuels n'étaient pas dignes de gérer les sommes prêtées par le FMI et par les quelques états qui doivent consentir des prêts à l'Islande.
Parmi les orateurs sur l'estrade, l'intervention du metteur en scène et directeur du Théatre National d'Islande Stefán Jónsson a été particulièrement applaudie, lorsqu'il a déclaré que l'Islande n'avait plus confiance dans ses partis politiques et que "les inutiles devaient être balayés".
Une video de cette manifestation :
http://fr.youtube.com/watch?v=PlWUakBugwA
Comme les samedis précédents, les manifestants ont réclamé des élections anticipées et la démission immédiate du premier ministre Geir Haarde, de plusieurs ministres et du gouverneur de la Banque Centrale, David Oddsson.
Parmi les discours et les slogans, plusieurs ont déclaré que les gouvernants actuels n'étaient pas dignes de gérer les sommes prêtées par le FMI et par les quelques états qui doivent consentir des prêts à l'Islande.
Parmi les orateurs sur l'estrade, l'intervention du metteur en scène et directeur du Théatre National d'Islande Stefán Jónsson a été particulièrement applaudie, lorsqu'il a déclaré que l'Islande n'avait plus confiance dans ses partis politiques et que "les inutiles devaient être balayés".
Une video de cette manifestation :
http://fr.youtube.com/watch?v=PlWUakBugwA
Manifestation à la Banque centrale
Un groupe composé d'une centaine de manifestants a envahi hier le siège de la Banque Centrale d'Islande, jetant des oeufs et de la peinture et demandant à parler à David Oddsson, Gouverneur de la Banque et ancien Premier Ministre.
Ce dernier ne s'est pas montré, tandis que la police anti-émeutes repoussait les manifestants hors du bâtiment.
Les manifestants se sont repliés sans violence en criant "David dehors !" et en promettant "Nous reviendrons !".
Gudjón Heidar Valgardsson, un des manifestants, a déclaré au journal Morgunbladid : "Nous avons une revendication extrêmement simple, que personne ici n'entend. Or, 90 % des Islandais sont pour sa démission".
Une video amateur ici : http://fr.youtube.com/watch?v=LLi4_eQtbhM
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Ce dernier ne s'est pas montré, tandis que la police anti-émeutes repoussait les manifestants hors du bâtiment.
Les manifestants se sont repliés sans violence en criant "David dehors !" et en promettant "Nous reviendrons !".
Gudjón Heidar Valgardsson, un des manifestants, a déclaré au journal Morgunbladid : "Nous avons une revendication extrêmement simple, que personne ici n'entend. Or, 90 % des Islandais sont pour sa démission".
Une video amateur ici : http://fr.youtube.com/watch?v=LLi4_eQtbhM
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Manifestation sur l'AusturVöllur samedi 13 décembre
Manifestation sur l'AusturVöllur samedi 13 décembre.
Comme chaque samedi depuis maintenant deux mois, c'est une foule nombreuse qui s'est rassemblée sur l'Austurvöllur, devant le Parlement, par un froid glacial ...
Une video amateur ici
Une manifestation calme et pacifique, avec une phase de silence de 17 minutes, une minute pour chaque année de pouvoir du Parti de l'Indépendance (parti du Premier Ministre Geir Haarde).
Une autre video ici

Photo Halldor Kolbeins/AFP/Getty
Comme chaque samedi depuis maintenant deux mois, c'est une foule nombreuse qui s'est rassemblée sur l'Austurvöllur, devant le Parlement, par un froid glacial ...
Une video amateur ici
Une manifestation calme et pacifique, avec une phase de silence de 17 minutes, une minute pour chaque année de pouvoir du Parti de l'Indépendance (parti du Premier Ministre Geir Haarde).
Une autre video ici

Photo Halldor Kolbeins/AFP/Getty
Manifestations au conseil des ministres et à Landsbanki
Mardi 16 décembre, un groupe de 200 personnes environ a tenté d'empêcher les ministres d'entrer dans la maison ("Rádherrabústadurinn") où se tient le conseil des ministres à Reykjavik, en les huant copieusement (aux cris de "vous avez couché avec les banques") et demandant la démission du gouvernement.
Les ministres n'ont pu entrer que par une porte de service, protégés par la police. La même scène s'est reproduite à la sortie par le jardin dans la neige, avec quelques bousculades avec les forces de l'ordre, devant plusieurs journalistes et reporters islandais et internationaux.
Une video ici :
http://fr.youtube.com/watch?v=FmwsjzdKznY
On remarque sur ces images que la totalité des manifestants a jugé bon de se masquer le visage, craignant de toute évidence des représailles indirectes. On apprend en effet parallèlement par divers blogs que de nombreux participants aux manifestations du samedi qui avaient des emplois dans le secteur public ont été licenciés.
Sur le plan sociologique, on ne peut qu'être également surpris, en voyant ces images, par l'extrême modération avec laquelle les confrontations physiques avec les forces de l'ordre se déroulent ! On se pousse gentiment, comme dans un jeu sportif assez courtois ... !
Quand on sait comment ça se passe chez nous, on sourirait presque en voyant que les deux camps semblent respecter des règles implicites pour ne pas se porter de coups au visage ni ailleurs ! Les manifestants n'ont rien dans les mains, et la police n'a ni casques, ni boucliers, ni protections corporelles. Une jeune femme policier est même au premier rang de ces "échauffourrées courtoises" ... !
Ahhh ... l'Islande nous étonne dans ce domaine là, aussi ...
A moins qu'ils n'apprennent vite ?
Hier, un autre groupe de manifestants a envahi les locaux de la Landsbanki à Reykjavík, disant que leurs enfants ne devaient pas avoir à supporter les conséquences des comportements de ceux qui ont provoqué l'effondrement du système bancaire et la perte des économies d'une proportion important de la population.
Dans le plus grand calme, ils demandaient aussi la démission immédiate de Tryggvi Jonsson, l'un des cadres de la banque qu'ils jugent responsables de ce qui s'est passé et qui sont toujours en place dans la nouvelle banque désormais nationalisée.
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Les ministres n'ont pu entrer que par une porte de service, protégés par la police. La même scène s'est reproduite à la sortie par le jardin dans la neige, avec quelques bousculades avec les forces de l'ordre, devant plusieurs journalistes et reporters islandais et internationaux.
Une video ici :
http://fr.youtube.com/watch?v=FmwsjzdKznY
On remarque sur ces images que la totalité des manifestants a jugé bon de se masquer le visage, craignant de toute évidence des représailles indirectes. On apprend en effet parallèlement par divers blogs que de nombreux participants aux manifestations du samedi qui avaient des emplois dans le secteur public ont été licenciés.
Sur le plan sociologique, on ne peut qu'être également surpris, en voyant ces images, par l'extrême modération avec laquelle les confrontations physiques avec les forces de l'ordre se déroulent ! On se pousse gentiment, comme dans un jeu sportif assez courtois ... !
Quand on sait comment ça se passe chez nous, on sourirait presque en voyant que les deux camps semblent respecter des règles implicites pour ne pas se porter de coups au visage ni ailleurs ! Les manifestants n'ont rien dans les mains, et la police n'a ni casques, ni boucliers, ni protections corporelles. Une jeune femme policier est même au premier rang de ces "échauffourrées courtoises" ... !
Ahhh ... l'Islande nous étonne dans ce domaine là, aussi ...
A moins qu'ils n'apprennent vite ?
Hier, un autre groupe de manifestants a envahi les locaux de la Landsbanki à Reykjavík, disant que leurs enfants ne devaient pas avoir à supporter les conséquences des comportements de ceux qui ont provoqué l'effondrement du système bancaire et la perte des économies d'une proportion important de la population.
Dans le plus grand calme, ils demandaient aussi la démission immédiate de Tryggvi Jonsson, l'un des cadres de la banque qu'ils jugent responsables de ce qui s'est passé et qui sont toujours en place dans la nouvelle banque désormais nationalisée.
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Le soir du 31 décembre à Reykjavík
Le soir du 31 décembre à Reykjavík.
Un groupe de 200 manifestants a envahi les locaux de l'hôtel Borg, où la chaîne de télévision privée "365 media" enregistrait une émission de discussion politique entre plusieurs ministres et les leaders des partis d'opposition.
Des altercations ont eu lieu avec les forces de police. Le matériel de la chaîne de télévision a subi des dégâts importants. Plusieurs blessés légers ont dû être assistés par des secouristes.
Une video ici sur Vísir.is :
Cliquer ici : http://visir.is/article/20090101/FRETTIR01/464081100 puis sur le triangle à droite de la photo.
Une autre video (amateur) ici sur u-tube :
http://fr.youtube.com/watch?v=2FLnbjEP1aE
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Un groupe de 200 manifestants a envahi les locaux de l'hôtel Borg, où la chaîne de télévision privée "365 media" enregistrait une émission de discussion politique entre plusieurs ministres et les leaders des partis d'opposition.
Des altercations ont eu lieu avec les forces de police. Le matériel de la chaîne de télévision a subi des dégâts importants. Plusieurs blessés légers ont dû être assistés par des secouristes.
Une video ici sur Vísir.is :
Cliquer ici : http://visir.is/article/20090101/FRETTIR01/464081100 puis sur le triangle à droite de la photo.
Une autre video (amateur) ici sur u-tube :
http://fr.youtube.com/watch?v=2FLnbjEP1aE
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Samedi 3 janvier 2009
Samedi 3 janvier 2009 :
Devant des centaines de personnes rassemblées comme chaque samedi sur la place du parlement, une fillette de 8 ans prend la parole et tient un discours largement applaudi (sous-titrage en anglais).
La video ici :
http://fr.youtube.com/watch?v=f66jq7LkpCQ
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Devant des centaines de personnes rassemblées comme chaque samedi sur la place du parlement, une fillette de 8 ans prend la parole et tient un discours largement applaudi (sous-titrage en anglais).
La video ici :

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Diaporama noir et blanc
Un simple diaporama en noir et blanc, des images d'une grande intensité : les manifestations du 31 décembre et du lever du jour le 1er janvier :
http://fr.youtube.com/watch?v=CbYRTqCYkzE
(auteur AndriSig, 28 ans, Islande)
http://fr.youtube.com/watch?v=CbYRTqCYkzE
(auteur AndriSig, 28 ans, Islande)
Manifestations samedi 10 janvier
Multiples manifestations samedi 10 janvier en différents points du pays.
Les manifestants se sont rassemblés samedi à Hafnarfjördur, Akureyri, Ísafjördur, Egilsstadir et bien sûr à Reykjavík où, pour le 14ème samedi consécutif, le square du Parlement a été le théâtre de protestations avec pancartes et prises de parole pour stigmatiser l'attitude du gouvernement dans les causes de la crise, et son inaction pour en mettre à jour les responsabilités et en combattre les effets.
Les manifestants ont demandé la démission du Premier Ministre, du gouvernement et des dirigeants de la Banque Centrale, ainsi que des élections dès que possible.
Une autre vague de protestations concernait les sévères restructurations du réseau des hôpitaux de province (passant de 26 à 6), annoncées la semaine dernière par le ministre de la santé. Des orateurs ont stigmatisé ce qui préfigure selon eux la privatisation du système de santé national et la fin de la gratuité des soins hospitaliers.
A Hafnarfjördur, de trés nombreux manifestants ont exprimé leur désaccord avec restrictions du système de soins au niveau national et la fermeture de l'hôpital local (St. Jósefsspítali) annoncée la semaine dernière par le ministre de la santé.
Ce soir lundi aura lieu un nouveau meeting d'information et de protestation, au cinéma de l'université d'Islande à Reykjavík.
Face à cette vague de manifestations, sans précédent depuis 1949, la police islandaise est trés mal préparée. Des mesures hâtives et qui semblent quelque peu désordonnées tentent de pallier cette carence. Le ministre de la justice (auquel la police islandaise est rattachée) vient de déclarer à la presse que le côut supplémentaire de la police dans ce contexte était trés élevé depuis octobre dernier ( + 20 millions de Couronnes, soit environ 114 000 euros).
Une video de la manifestation de samedi 10 janvier à Reykjavík ici :
http://fr.youtube.com/watch?v=Y-xlhZSoezE
Après un discours, un homme chante le célèbre "You'll never walk alone", de la comédie musicale Carousel.
Les manifestants se sont rassemblés samedi à Hafnarfjördur, Akureyri, Ísafjördur, Egilsstadir et bien sûr à Reykjavík où, pour le 14ème samedi consécutif, le square du Parlement a été le théâtre de protestations avec pancartes et prises de parole pour stigmatiser l'attitude du gouvernement dans les causes de la crise, et son inaction pour en mettre à jour les responsabilités et en combattre les effets.
Les manifestants ont demandé la démission du Premier Ministre, du gouvernement et des dirigeants de la Banque Centrale, ainsi que des élections dès que possible.
Une autre vague de protestations concernait les sévères restructurations du réseau des hôpitaux de province (passant de 26 à 6), annoncées la semaine dernière par le ministre de la santé. Des orateurs ont stigmatisé ce qui préfigure selon eux la privatisation du système de santé national et la fin de la gratuité des soins hospitaliers.
A Hafnarfjördur, de trés nombreux manifestants ont exprimé leur désaccord avec restrictions du système de soins au niveau national et la fermeture de l'hôpital local (St. Jósefsspítali) annoncée la semaine dernière par le ministre de la santé.
Ce soir lundi aura lieu un nouveau meeting d'information et de protestation, au cinéma de l'université d'Islande à Reykjavík.
Face à cette vague de manifestations, sans précédent depuis 1949, la police islandaise est trés mal préparée. Des mesures hâtives et qui semblent quelque peu désordonnées tentent de pallier cette carence. Le ministre de la justice (auquel la police islandaise est rattachée) vient de déclarer à la presse que le côut supplémentaire de la police dans ce contexte était trés élevé depuis octobre dernier ( + 20 millions de Couronnes, soit environ 114 000 euros).
Une video de la manifestation de samedi 10 janvier à Reykjavík ici :
http://fr.youtube.com/watch?v=Y-xlhZSoezE
Après un discours, un homme chante le célèbre "You'll never walk alone", de la comédie musicale Carousel.
Meeting 12 janvier 2009
Le 8ème meeting depuis le début de la crise s'est tenu hier soir au cinéma de l'université d'Islande à Reykjavík.
Plus de 1000 personnes étaient présentes et nombreux sont ceux qui ont du s'asseoir dans les travées.
D'après les journaux Morgunbladid et Fréttabladid, au cours de ce meeting, différents intervenants ont fait le point sur la situation économique de l'Islande, l'impact de la crise, l'inefficience du gouvernement et des institutions.
Parmi les orateurs, Robert Wade, professeur d'économie et de politique, Raffaella Tenconi, économiste, Sigurbjörg Sigurgeirsdóttir, experte en administration, Herbert Sveinbjörnsson, metteur en scène de cinéma et activiste, et Finnur Oddsson, directeur de la chambre de commerce.
Plus de 1000 personnes étaient présentes et nombreux sont ceux qui ont du s'asseoir dans les travées.
D'après les journaux Morgunbladid et Fréttabladid, au cours de ce meeting, différents intervenants ont fait le point sur la situation économique de l'Islande, l'impact de la crise, l'inefficience du gouvernement et des institutions.
Parmi les orateurs, Robert Wade, professeur d'économie et de politique, Raffaella Tenconi, économiste, Sigurbjörg Sigurgeirsdóttir, experte en administration, Herbert Sveinbjörnsson, metteur en scène de cinéma et activiste, et Finnur Oddsson, directeur de la chambre de commerce.