
Ce rocher est bien connu des marins car il a donné son nom à l'une des zones du bulletin de météo marine de l'Atlantique Nord. Il n'appartient à personne et est demeuré sous statut international en raison de sa petite taille et de l'extrême difficulté d'y prendre pied.
Mais le statut des fonds océaniques environnants fait l'objet de revendications contradictoires de la part du Royaume-Uni, de la République d'Irlande, du Danemark (au titre des îles Féroé), et de l'Islande !
Au sens du droit international, Rockall est d'une taille insuffisante pour justifier de droits à une zone économique exclusive (ZEE). Jusqu'en 1997, le Royaume-Uni prétendait que ce caillou devait être pris en compte pour la détermination des limites de sa ZEE, mais a désormais renoncé à cette revendication.
Demeure aujourd'hui un désaccord concernant les droits sur le plateau continental. Ce sont des droits qui n'emportent aucun droit de pêche, mais qui ouvrent des droits d'exploitation des ressources du sous-sol marin environnant.

La ministre islandaise des affaires étrangères, Ingibjörg Sólrún Gísladóttir, a déclaré : "C'est une question d'intérêt majeur. Si nous ne parvenons pas à un accord, ces ressources naturelles resteront inexploitées et un énorme travail de recherche n'aura servi à rien".
Cette controverse dure depuis 2001, mais elle se réactive aujourd'hui dans un contexte où les nations du monde se partagent les dernières miettes des fonds marins.
Dans un délai inférieur à deux ans, l'Islande doit soumettre ses propositions à une commission des Nations-Unies sur les limites des plateaux continentaux.
Conformément au droit international, l'Islande a automatiquement des droits exclusifs (y compris de pêche) sur une zone de 200 miles nautiques autour de ses côtes, mais elle peut en outre prétendre (sur des bases géologiques) à exercer ses droits économiques au delà des 200 miles, en invoquant la continuité du plateau continental ...

A suivre !
Chris.