Bonjour Philippe,
Comme Steve Austin et Chris je garde un excellent souvenir d'un séjour en hiver. C'était mi-février, la durée du jour n'était pas trop handicapante d'autant que les ambiances nocturnes faisaient aussi partie de ce que je recherchais.
En hiver il faut regarder le site
Vegagerðin pour voir les conditions de circulation du jour. Il est dommage qu'ils ne mettent pas en ligne leurs archives de cartes, cela permettrait de se faire une idée de l'état moyen des routes à une date donnée, d'une année sur l'autre. A cette saison les routes et pistes intérieures sont impraticables et fermées, sauf celles qui atteignent des centrales électriques (par ex. 26 côté sud et 910 depuis l'est).
Dans le quart sud-ouest (j'ai navigué de Snæfellsnes à Jökulsárlón), les routes principales étaient bien dégagées, parfois verglacées mais avec de bons pneus d'hiver ça allait très bien. Les routes secondaires étaient dans un état acceptable, il fallait surtout surveiller les paquets de neige soufflée par le vent qui se forment par endroits. J'avais par précaution loué un 4x4, un Suzuki Gd Vitara, muni de pneus cloutés. Les derniers jours il a été changé pour une berline 4x2 à pneus non cloutés ; il s'est trouvé que la météo m'aurait permis pendant ce séjour de tout parcourir avec elle.

La route n° 1 à Bifröst

Il neige sur la route n° 46

Une route secondaire vers Vik
Les chutes et rivières ne m'ont pas vraiment emballé en février, peu d'eau et trop de blanc partout, c'est bien plus beau et spectaculaire en été ! Pareil pour les sites géothermiques. Par contre même un paysage de campagne ou de collines qui passerait pour anodin en juillet devient intéressant et photogénique avec la neige.

Höfðabrekka, une ferme à l'est de Vík
Pour les rennes il faut aller vers l'est au moins jusqu'au Hornafjörður pour espérer en trouver, du moins on en voit là en été.
Même si dans l'absolu l'été est préférable pour "voir des oiseaux", l'hiver est complémentaire et j'y ai vécu de bons moments ornitho/photo. Par exemple les canards qui ont leur plumage nuptial tout frais : les Eiders à duvet étaient en parade de même que les Hareldes boréales avec leur chant si particulier. J'ai bien aimé aussi de voir des bandes de centaines de Bruants des neiges, ça et là en campagne ; on ne voit pas ça en été. Ou aussi les Goélands à ailes blanches qui sont assez fréquents dans l'ouest en février alors qu'ils désertent l'Islande au printemps.

Les couples se forment chez les Eiders à duvet
Yann