Premier point abordé dans ce cadre : les restrictions budgétaires pour 2009.
Début octobre, le ministre des Finances, Arni M. Mathiesen (parti Conservateur) avait présenté devant le Parlement son projet de loi de finances pour 2009, ouvrant ainsi le débat budgétaire.
Il apparaît aujourd'hui que ce projet de budget, conçu avant que la crise ne se manifeste en Islande de la manière extrême qu'on connaît, est en réalité obsolète et doit être révisé. Une révision, notamment, sur la base du "plan de redressement de l'économie", reposant sur un effort de rigueur et d'austérité, partie intégrante de l'accord du FMI pour l'aide qu'il apportera à l'Islande sous forme de prêts.
Début octobre, c'est déjà un budget en déficit qui avait été présenté (pour la première fois depuis 2001), mais en toute hypothèse, le déficit sera nettement plus marqué que ce qui était prévu, avec des rentrées fiscales en forte baisse et des dépenses de soutien à l'économie nécessairement en hausse.
Dès à présent, le ministre des Finances vient d'ordonner à tous les ministères de prévoir une baisse de 10 % de leurs dépenses.
Premières inquiétudes aujourd'hui dans le domaine de la santé publique, dont les acteurs craignent qu'avec une baisse de 10 % de leur budget (soit 68 millions d'euros en moins), le niveau des soins ne diminue de manière significative. Ils craignent des licenciements nombreux dans le secteur de la santé et des fermetures d'établissements. La grande réforme des hôpitaux et notamment de l'hôpital national de Reykjavík (Landspitali), engagée par le ministère de la santé, va également être repensée.

Au premier plan : Landspitali : le centre hospitalo-universitaire de Reykjavík.