Manifestation massive samedi 15 novembre à Reykjavík
La presse islandaise et le magazine Iceland Review rapportent que, comme chaque semaine depuis la fin octobre, les manifestants se sont réunis samedi dernier sur Austurvöllur, le square du Parlement à Reykjavík.
Entre 5000 et 8000 personnes selon les sources, une foule de plus en plus nombreuse chaque samedi.
Pour une population de 190.000 h (agglomération de Reykjavík), c'est en proportion comme si une manifestation rassemblait entre 260.000 et 420.000 personnes au niveau de l'agglomération parisienne (10 millions d'h.)
Et cela dans un contexte sociologique où les gens sont beaucoup moins enclins à "descendre dans la rue" que chez nous.
De quoi réfléchir !
Les manifestants ont vivement critiqué le gouvernement, demandant de nouvelles élections. La manifestation a conservé un caractère pacifique, les seuls projectiles lancés contre la façade du Parlement étant des oeufs, du skyr ... et du papier-toilette (enflammé par la suite devant la porte).
D'après le journal Fréttabladid, parmi les orateurs on a pu entendre notamment le philosophe Vidar Thorsteinsson et les auteurs Kristín Helga Gunnarsdóttir et Andri Snaer Magnason.
Vidar et Kristín Helga ont stigmatisé l'attitude du gouvernement au cours de ces dernières années. "Le gouvernement a conduit un bus sans freins sur l'autoroute de la cupidité financière, suivant à toute vitesse les voitures de sport des millionnaires", telle fut la métaphore de Kristín.
Vidar Thorsteinsson a ajouté "Ce qui se passe en Islande n'est ni une catastrophe naturelle, ni un accident. C'est le résultat d'un système financier global dont les politiciens islandais ont rendu l'Islande dépendante. Nulle part dans le monde la bulle financière n'était devenue aussi hypertrophiée et incontrolable qu'en Islande."
Andri Snaer Magnason a expliqué que le gouvernement avait délibérément choisi d'ignorer les multiples mises en garde formulées par d'éminents experts internationaux ces dernières années. "On nous présentait ces critiques comme étant des marques de jalousie. Nous savons maintenant qu'elles émanaient de nos vrais amis", a-t-il ajouté.

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photo Iceland Review
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photo Iceland Review