Président a écrit :Je voudrais que l'on fasse attention à ne pas déraper sur des discussions politiques proprement françaises. Nous pouvons dans ce forum comparer les situations "économiques" entre l'Islande et la France et constater que le travail en Islande manque de bras à l'inverse de la France mais ne revenons pas, par exemple, sur la campagne présidentielle, ce n'est pas l'endroit. Peut être réfléchir pour soi sur le fait que les islandais travaillent beaucoup et longtemps par rapport aux français qui veulent s'arrêter tôt en travaillant le moins possible (pas tous heuresement) Est ce un hasard si la situation du travail de l'une est meilleure que l'autre? Evitons les discussions politiques qui risquent de provoquer des dissensions.
Pour quitter la situation proprement française et (éviter de fâcheuses évocations présidentielles, regrettant mes allusions à deux des principaux candidats) et revenir à une comparaison franco-islandaise en matière de travail , je constaterai sans préjugé que les travailleurs de nos deux pays ont tendance à "éviter les travaux mal payés et pénibles" laissés souvent à des immigrés souvent clandestins ou "sans papiers". Pour laisser la France et sans critiquer l'Islande, j'observe la situation misérable des Chinois ayant construit le barrage de Karahnhukar ou des Bulgares l'usine de Reydafjördur. On me dira que les Islandais ont le choix entre diverses activités, vu la bonne situation du marché du travail et l'expansion économique. Mais dans les périodes de récession (avant 1995), certains secteurs n'attiraient pas les insulaires, malgré un chômage plus élevé et c'est alors que l'immigration, naguère inexistante, a pris naissance.
Les Islandais travaillent plus longuement que chez nous, c'est vrai ; mais leur productivité est bien moindre (nombreuses pauses-café ou autres). Avant les 35 heures, la comparaison était à l'avantage de la France pour le facteur travail (durée de l'effort + productivité).
Elle est encore à l'avantage de la France pour la mesure des inégalités salariales, et pour les "discriminations"" liées au "genre". Malgré un féminisme de facade, qui touche quelques fonctions représentatives (mais à quand en Islande une femme ministre des Finances, de la Justice, ou Premier ministre, trois départements clés dans les deux pays pour ne pas parler de l'Intérieur qui n' existe pas chez eux ?) les entreprises et l'État payent mieux les hommes que les femmes. Et les directions de grandes et moyennes entreprises sont moins féminisées que chez nous, qui ne sommes pourant pas un modèle "européen".
Quant au système des retraites, il est plus généreux en France (régimes spéciaux ou non) qu'en Islande, où les travailleurs âgés n'ont commencé à être mieux traités qu'assez récemment.
Reconnaissons aux Islandais une meilleure adaptation au vieillissement, du en partie à leur rapport à la nature, à l'exercice physique, à l'alimentation. Mais avec le "surdéveloppement", cela change... Tout comme le rapport à la culture, dans un pays où le "fric-roi" commence à faire des ravages, impensables jadis.
