Biblio : L'Islande des vikings (Jesse Byock)
Publié : 01 oct. 2007, 21:58
Les "Grands barbares blancs" chers à Chateaubriand et au romantisme ne sont plus ce qu'ils étaient ! Déjà, Régis Boyer nous avait convaincus que les Vikings n'étaient pas seulement ces redoutables prédateurs des mers popularisés par la légende et le cinéma hollywoodien, mais aussi et surtout des commerçants audacieux désireux de s'enrichir et d'étendre les limites de leur monde connu ! C'est ce qu'ils firent en Normandie, par exemple, après s'être assimilés aux populations locales qu'ils avaient commencé par terroriser par leurs raids et leurs pillages éclairs.
Dans "L'Islande des Vikings", Jesse Byock, spécialiste mondial de vieux norois qui enseigne à l'université de Californie à Los Angeles, enfonce le clou. Non seulement ces hommes rudes n'étaient pas forcément des sanguinaires, mais ils furent aussi parmi les premiers initiateurs de la démocratie, au sens moderne du terme, puisqu'ils ont, très tôt, privilégié le règne du droit sur celui de la force brutale. Chez eux, en Islande, ils privilégiaient les rapports juridiques aux règlements de comptes violents, et quand la violence intervenait, elle était toujours passée au crible du droit ...
Pour démontrer sa thèse, Jesse Byock, qui a fait de longs séjours en Islande, se fonde sur ses recherches archéologiques, et notamment sur l'interprétation des sagas islandaises.
Dans ces recueils d'histoires parfois épiques, même si le courage et l'honneur sont valorisés comme des attributs guerriers indispensables, force est de constater que la négociation et la recherche du compromis sont préférées à la violence. Et quand la violence entre en scène, le droit n'est jamais bien loin : légitimité de la vengeance, compensations matérielles dues pour toute atteinte physique, bannissement ...
Jacques Le Goff qui signe la préface explique que "L'Islande est un laboratoire idéal pour comprendre la formation d'une société". Dépourvue aussi bien de féodalité que d'État centralisé, la petite communauté viking de la "colonisation" de l'Islande a, en fin de compte, initié une des toutes premières formes de modernité politique.
Jesse L. Byock. L'Islande des vikings. Traduit par Béatrice Bonne, préface de Jacques Le Goff. Éditeur : Aubier Collection historique. 29 ?.

Dans "L'Islande des Vikings", Jesse Byock, spécialiste mondial de vieux norois qui enseigne à l'université de Californie à Los Angeles, enfonce le clou. Non seulement ces hommes rudes n'étaient pas forcément des sanguinaires, mais ils furent aussi parmi les premiers initiateurs de la démocratie, au sens moderne du terme, puisqu'ils ont, très tôt, privilégié le règne du droit sur celui de la force brutale. Chez eux, en Islande, ils privilégiaient les rapports juridiques aux règlements de comptes violents, et quand la violence intervenait, elle était toujours passée au crible du droit ...
Pour démontrer sa thèse, Jesse Byock, qui a fait de longs séjours en Islande, se fonde sur ses recherches archéologiques, et notamment sur l'interprétation des sagas islandaises.
Dans ces recueils d'histoires parfois épiques, même si le courage et l'honneur sont valorisés comme des attributs guerriers indispensables, force est de constater que la négociation et la recherche du compromis sont préférées à la violence. Et quand la violence entre en scène, le droit n'est jamais bien loin : légitimité de la vengeance, compensations matérielles dues pour toute atteinte physique, bannissement ...
Jacques Le Goff qui signe la préface explique que "L'Islande est un laboratoire idéal pour comprendre la formation d'une société". Dépourvue aussi bien de féodalité que d'État centralisé, la petite communauté viking de la "colonisation" de l'Islande a, en fin de compte, initié une des toutes premières formes de modernité politique.
Jesse L. Byock. L'Islande des vikings. Traduit par Béatrice Bonne, préface de Jacques Le Goff. Éditeur : Aubier Collection historique. 29 ?.
