Alors, aujourd?hui...
Eh bien, aujourd?hui, j?ai franchement eu du mal à me lever. Et j?ai pris le temps de me manger quelques pêches au sirop faites maison (mais pas de ma maison).
Sinon la journée a été fatigante.
Et un p?tit melon-jambon ce soir.
(...)
(...)
(...)
Que dites-vous ?
Vous n?en avez cure ?
Ça ne vous intéresse pas du tout ?
Vous vous en tapez royalement ?
Bon bon bon, d?accord, passons à l?Islande, alors... :-/
(y?a vraiment que ça qui vous intéresse hein ? Ah ! Je le savais que c?était pas pour moi !)

Nous disions donc : l?Islande.
Car c?est aujourd?hui qu?on arrive.
Et aujourd?hui, pas de petit déjeuner plantureux : on arrive tôt. Et on est prié de dégager les cabines deux heures à l?avance. Deux heures à traînailler dans les escaliers ou à buller à la cafétéria.
Ou a scruter, depuis le pont, les premiers signes d?Islande...

Premier signes qui sont assez peu habités. C?est moins grandiose que la sortie des Féroés, mais c?est l?Islande et des choses grandioses, on va en voir dans les trois prochaines semaines...
On voit d?ailleurs nos premières neiges (on est quand même en plein juillet, je le rappelle !).




Je commence aussi à faire des gros plans de montagnes. Peut-être qu?inconsciemment, je cherchais à voir mon premier mouton... (ça, des moutons, on va en voir...)

Signe qui ne trompe pas : notre premier drapeau islandais


Autre signe qui ne trompe pas : l?itinéraire sur télé écran plat du bateau


(mais je vous l?accorde, c?est tout de suite moins glamour)
Et vous savez quoi ?
On fait péter le grand bleu dans le ciel aujourd?hui !

(oui oui, ça se voyait déjà dans les photos, mais je suis scientifique à la base, donc bon, une carte météo, ça me confirme le ciel bleu vu dehors)
(oui je sais c?est bizarre comme logique)
(mais bon)
(je me soigne)
(parfois)
Allez, salut l?océan, la terre ferme nous attend !

On débarque donc à Seydisfjördur, le port au fond d?un des fjords de l?est.
Le temps est superbe. Vraiment superbe.
Le débarquement se fera aussi facilement que l?embarquement. Si pas plus, le passage de la douane est plus qu?une formalité. Bonjour ! Vous restez combien de temps en Islande ? 3 semaines. Et la dame de mettre un autocollant sur le pare-brise et vogue la galère... (ou roule le Terrano, au choix).

Certains se feront fouiller de manière plus approfondie (n?y voyez rien de salace, voyons).
Enfin, cela dit, si le camion à rayon X pour voitures façon scanner à main (les plus vieux d?entre vous comprendront

Mais on n?a pas entendu de cris. ça doit être bien insonorisé.
Alors, à quoi ça ressemble l?Islande ?
Allez, d?abord on dit au revoir au bateau :


Et on prend la route. Tous en file indienne ou presque, que des plaques « étrangères ».
ça ne durera pas...
Le fjord dans lequel se trouve le port est tout simplement superbe. Il est large, profond et franchement resplendissant par ce temps radieux (au retour on a traversé un nuage, mais bon, là, c?était radieux

Pas beaucoup de photos malheureusement, trop de monde sur la route (tout est relatif) et pas encore habitué au manque d?endroits pour s?arrêter

Mais sinon l?Islande dans les premiers kilomètres ça ressemble à ça :

C?est ouvert, très ouvert, et rempli de cascades.
Et jusqu?ici, très goudronné.

Première étape : Egilsstadir.
C?est grosso-modo la première ville après le port. Le port en lui-même étant à Seydisfjördur, qui est de la taille d?un village, voire d?un petit village (en Belgique on est un peu les uns sur les autres donc bon, hein

Première photo d?un 4x4 local.
C?est les mêmes qu?ici. Mais modifiés. Chez nous ça ferait kéké, ici c?est normal, voire franchement nécessaire.

Egilsstadir c?est là qu?on va voir tous les touristes venus par le bateau. Au menu : faire le plein et aller au supermarché.
Deux épreuves.
Le supermarché : bon allez, épreuve, j?exagère, mais allez comprendre ec que vous achetez quand tout est en islandais et que vous comprenez aussi bien l?islandais que, mettons, le lapon.
Eh ben, c?est obscur. Même si à la longue on finit par voir beaucoup de rapprochements avec l?anglais, l?allemand ou le néerlandais (et sûrement plein d?autres langues que je connais pas).
Mais bon, un pain c?est un pain, idem pour le saucisson ou le jus d?orange, on vend rarement du saucisson dans des briques en carton avec une orange en photo dessus donc bon, on s?en sort

En parlant de charcuteries, on restera dans le classique, sinon y?a des machins bien tripeux qu?on préfère laisser en rayon...
Ah oui, premiers contacts aussi avec le skyr. Et premiers stocks de Pepsi. Paraît que les Islandais sont fous de caféine, on va donc faire couleur locale (rhooh l?argument à deux sesterces pour pouvoir boire du Pepsi tous les jours, tsssssss)
Les pompes : pas de bol, celle que l?on a choisi a les indications en islandais.
Je demande à un local (un flamand qui vient de débarquer du bateau, ben pour moi c?est un local, na

Comment ça marche une pompe en Islande ?
Vous devez mettre la carte. Et la retirer presque aussitôt, tellement tôt qu?on se demande s?il n?y a pas un problème.
Puis on tape son code.
Ensuite le montant. Le montant de quoi ? Le montant de l?essence que l?on va mettre.
Ah.
Alors...
A raison de 242 ISK (kronur) le litre, et à raison de 162 ISk par euro, je divise par 1000, je multiplie par 6, je retiens 5, je retranche 23.568 avant de multiplier par 3.14 et j?obtiens... allez, 7000 !
Ce qui nous fera 28.46 litres. Comme le prix est partout pareil à un poil de c, euh, à peu de choses près, on fera souvent de pleins de 28.46 litres

Bon bon bon, on nous a dit que c?était juste un montant maximum qu?il fallait indiquer. Et que si on mettait moins, on était débité de moins. Par sécurité on mettra quand même jusqu?à la somme prévue, les maths c?est bon pour la santé du cerveau.
Allez, roule, on a de quoi manger, de quoi boire, de l?essence et autour de l?essence, un Terrano-motorhome.
Trajet prévu :

C?est déjà une belle trotte.

On quitte la route 1 assez rapidement.
J?ai pas acheté un 4x4 pour faire de la figuration.
On oblique donc vers la 901, qui est une route secondaire, jusque Mödrudalur, où se trouve la dernière pompe avant les choses sérieuses. Parce que le trajet qu?on a prévu ne passe pas devant une pompe avant longtemps et on a beau avoir fait le plein en arrivant, l?idée de la panne sèche ne m?intéresse pas trop et je n?ai aucune idée de la consommation du bestiau en conditions « difficiles ». Il s?il m?a gratifié d?un encourageant 9.5 litres sur l?autoroute, je préfère la jouer sécurité.
C?est sur la 901 qu?on fait notre première avec des mousses de l?espace :

(c?est encore plus fluo en vrai)

Puis on pique-nique devant notre premier paysage de fou.

A part l?engin de chantier qui refait la route, c?est calme

C?est aussi là que je me rends compte que le pot d?échappement a moyennement apprécié les graviers de cette route secondaire.
Y?a tout simplement une couche qui se fait la malle !
Certes il a l?âge de la voiture, mais on avait tapé dessus avant de partir et ça semblait tenir.
A retenir : taper dessus ne suffit pas pour l?Islande.
Moi qui pensais avoir tout prévu comme petit matériel, je me rends compte que je n?ai pas de fil de fer. Erreur mon cher Watson.
S?ensuit donc le bricolage suivant :

On peut pas dire que j?avais grand espoir que ça tienne, vu que c?est quand même gentiment du plastique et que c?est un peu chaud un pot, même en Islande.
On verra.
A Mödrudalur, on fait donc le plein à une drôle de station...

Mignon, non ? La jeune fille qui nous sert parle en anglais avec la patronne.
Elle est finlandaise !
A Mödrudalur on demandera aussi s?ils n?ont pas de fil de fer... on nous demande d?attendre le patron.
Et quand le patron est là, il nous dit : vous voyez les poteaux, là, et les travaux ? (genre à 50m). Euh, oui ? Ben là il y a du fil de fer et des outils, servez-vous.
Premier contact avec la serviabilité islandaise !
Nous voilà donc partis à la cueillette de fil de fer.
Enfin, du fil de fer, un machin épais comme j?ai jamais vu. Evidemment, il maintien des poteaux en bois de qq mètres avec ça, certes...
S?ensuit le bricolage n°2, où j?ai bataillé fermé pour enrouler ce machin rigide autour du pot. Avec ma pince de mécano du dimanche.
Bon, ben on verra si ça tient... là on doit tout doucement y aller, il est pas loin de 17h et on est censé être à Kverkfjöll avant la nuit...
On se dirige après vers la F905 (F = route de montagne où le 4x4 est nécessaire).


Il y a des gués sur la route / piste / chemin caillouteux infernal (au choix).
Serait-ce notre premier gué ?

Non, ce doit être celui-ci...

Comme des petits fous, on fait des photos de la voiture avant.
Puis on y va. Première courte, vidéo, tout le tintouin.
Photos après, vidéos, la voiture qui goutte...
Et on repart.
Ah...
et ça ?

Ah oui !
C?était ça le gué ! Avant c?était une grosse flaque.
C?est aussi là qu?on comprendra que les gués indiqués sur la carte sont ceux indiqués sur la carte. En vrai, il y a plus, parfois très nettement plus, de machins coulants à passer.
La route vers les Kverkfjöll est tantôt pénible, tantôt magnifique (et aussi parfois pénible).
Souvent trépidante (?tain, les nids de poule et la « tôle ondulée », ça secoue tout), au point que je ma demande si je ne roule pas trop vite (de nouveau, tout est relatif) et si ma voiture va tenir le coup, parfois très roulante (70 km/h c?est très roulant



Poussiéreuse aussi. C?est là aussi qu?on se rendra compte que la porte de coffre est pas top étanche à la poussière. Et que finalement, la clim c?est pas si con, même en Islande ! (voiture bleue assez vitrée + soleil + vitres fermées à cause de la poussière = chaud).
Et à propos de tenir, je suis content d?avoir mis le fil de fer, parce que les menottes en plastique se sont fait la malle...
Et quand je dis que la route est magnifique, c?est qu?on passe par plein de paysages différents.
Vous avez le paysage noir, façon Mordor.

Mais où la végétation n?est pas absente.

Et des paysages sableux aux pistes claires et lisses (de nouveau, tout est relatif




(par contre je n?ai pas le nom de cette montagne, autour de laquelle on n?a pas arrêté de tourner)

Ou des choses plus caillouteuses où l?on est sûr d?être sur la bonne route uniquement parce qu?on a suivi les bons panneaux... (d?ailleurs, les panneaux nous auront fait passer par la F902 et F903, dont la fin est en pointillé, c?est-à-dire normalement non entretenue par les pouvoirs publics).

On traverse parfois des rivières furieuses...

(avec un pont hein)

et plein de gués !


Conseil du jour : éviter la grosse pierre

Certains de ces gués sont relativement profonds, on sent bien que le moteur ne chôme pas.




Un de ce gués sera même un peu mouvementé, j?ai roulé sur une grosse pierre que je n?avais pas vue.
Et si je n?ai pas de photos du T2 à l?oeuvre, voici un Toy en passage de gué (sans trop ralentir, lui par contre)

Et on arrive finalement au refuge, assez tard.

On aura mis plus de 4h pour aller de la station essence au refuge.
Sur la fin j?oubliais mes inquiétudes quant aux secousses dues à la route. Ça me rappelait Colin Mc Rae 2 (un jeu vidéo, donc

On ne le voit pas sur les photos mais pour arriver au refuge, les routes sont rouges...
Bon !
Tout a tenu. Nous aussi. Mais on est un poil crevés là.
Le refuge est sympa, y?a même des douches chaudes. Payantes mis chaudes.
Premières impressions de vacances au froid, quand on va se brosser les dents avec deux polars, une veste et un bonnet...
Première fois qu?on dormira dans la voiture aussi.
Ah, quand je dis que tout a tenu c?est pas tout à fait vrai.
Au rayon des grands blessés on a :
- une paire de lunettes de soleil qui n?ont pas résisté au contact du TDB avec les vibrations
- des cannettes de bières complètement poncées par le frottement contre les caissons
- une table pique-nique dont on ne va pas tarder à voir qu?elle perd ses boulons...
Mais sinon tout va bien

Allez, dodo !
(dites, les prochains je vais faire plus court je crois, sinon vous allez finir par décrocher malgré les paysages islandais et moi, par ne plus dormir

(9 pages dans Word quand même)