Jour 20
Le jour le plus long
Où l?on verra qu?on peut profiter de l?Islande encore toute la journée
Bon sang ! J?allais oublier la désormais traditionnelle et indispensable carte !
Dont acte :
Quelle bonne nuit... Dans un vrai lit, sans la tente qui claque au vent et sur le visage. Quant au petit déjeuner... Somptueux.
On n?arrive pas à vider la pile de gaufres ; notre hôtesse n?arrête pas de la remplir ! Avec pour accompagner, des confitures maisons. Beau moment de partage, on discute un bon moment. Dur de s?arracher de ce havre de paix.
D?autant que dehors, c?est la grisaille qui l?emporte.
On fait un petit tour dans Eyrabakki avant de partir.
Toujours aussi charmant et séduisant.
Et on salue notre nouvel ami :
Sur la route, fatalement, on va croiser quelques petits chevaux islandais. Qui se prennent pour Narcisse !
Le long de la côte, on va traverser la ville un peu dénuée de charme de Þorlákshöfn. Seules des sculptures animent le front de mer.
Et puis on remonte, plein nord, via la route 39... et là, on retombe sur Raufarhólshellir, mais avec un ciel quasi immaculé ! Si on avait pu prévoir ...
Je n?en reviens pas du cadeau météo que nous fait l?Islande à ce moment, en remontant sur Reykjavik. 100% pur sucre.
On va rendre la tente, en galérant un peu à cause des travaux qui encombrent tout le centre ville, et on en profite pour errer un peu dans les rues.
Décidément, je suis inconditionnellement fan de cette capitale !
On est garé non loin du front de mer. Impossible de ne pas retourner voir le Sun Voyager !
Et vu l?heure... impossible de ne pas succomber à l?appel de la Hamborgarafabrikkan, toute proche. Encore une fois, nous ne serons pas déçus ! Rassasiés, et reposés.
Fille Cadette s?offre le menu « Four Burgers ». Fun !
En sortant, on va voir la toute proche maison Höfði. Et le ciel est toujours aussi bleu. Quel plaisir ! Fille aînée garde malgré tout son pull islandais.
Petit clin d??il d?un bureaucrate en reprenant la voiture :
On reprend la route, plein Ouest, vers la presqu?île de Reykjanes.
C?est juste beau.
Enfin, on parvient aux rives du lac Kleifarvatn, qui paraît il se vide ?
Arrêt rapide aux solfatares de Seltún. Jolies couleurs.
Mais je trouve que c?est d?en haut que le site prend toute sa valeur :
Les boues ont elles un côté magie noire :
A peine plus loin, une usine désaffectée me fait bifurquer :
Le coin est assez photogénique...
Le lac n?est pas en reste !
Plus au sud, on ne peut pas ; on a atteint la côte, à nouveau. Mais j?ai entendu parler des falaises de Krisuvikurberg où nicheraient de nombreux oiseaux.
On emprunte donc une piste rocailleuse, et un peu limite pour le RAV4.
Arrivés au bout, le spectacle est hallucinant de beauté brute et sauvage. On dirait que la falaise a été déchirée, les strates semblent neuves.
Par contre, pas de macareux. Seulement de grands oiseaux de mer, mais très soucieux de leur sécurité, et de celles de leurs congénères.
Ils n?arrêtent pas de tourner à quelques mètres, en hurlant, menaçants. Par contre, ça donne l?opportunité de réaliser quelques clichés sympas.
Un groupe de jeunes se fait un délire sur un Defender, non loin de « notre » Rav4.
On rejoint gentiment la route, plein ouest, et dans une brume poussée par de longs râles de vent, on tombe sur le site de Gunnuhver.
Je manque me faire arracher la portière... Il faut prier pour faire une photo ; tout est dans la brume, puis un instant clair... Etrange !
A peine plus loin, on arrive à une péninsule qui offre une vue sympa, et qui a servi de lieu de tournage au final du clip de Guetta, pour « She Wolf ». Que du coup on écoute dans la voiture. Très original !
Le phare, l?espace d?un instant, se dégage.
Et quelques sternes s?envolent à notre passage :
La route remonte maintenant. Mais quelque chose attire mon regard, sur le bord d?un petit parking.
Une boule en inox poli ?!
En fait, le système solaire semble représenté à l?échelle tout au long de la route. On ne le saura que retournés en France ; le soleil serait à l?usine géothermique près de Gunnuhver.
Je tente une photo m?amusant avec l?horizon.
On trouvera 3 ou quatre planètes.
Plus loin, on s?arrête deux minutes sur le « pont entre deux continents ». Rien de spectaculaire.
On sacrifie aux traditionnelles photos.
Puis, le temps avançant, et la météo n?étant plus notre amie cet après midi, on traverse la péninsule vers Keflavik. Où l?on retrouve ces étranges silhouettes qui m?avaient stupéfait lors de notre arrivée, il y a déjà 3 semaines...
J'adore. Simplissimes. Comme disait le père Léonard, dans un petit village de Toscane, charmant et médiéval, "la sophistication ultime, c'est la simplicité" :
On s?arrête au Bonus local pour faire nos dernières courses, histoire d?éviter les mésaventures de Roissy, et surtout, sur le parking, on reconfigure nos sacs.
Ce qui nous demande un temps certain. Tout déballer, plier, ranger, se changer, jeter mon matelas auto-dégonflant, etc...
On fait également le plein pour rendre la voiture.
Tout ça sent décidément la fin... et la grisaille ne nous motive pas à un dernier tour...
Cette famille nous salue :
Et ces images ne peuvent qu?aviver les souvenirs de tous ceux qui ont un jour eu la chance de débarquer ?ou embarquer- à Keflavik :
Le bureau de Blue Car Rental est juste en face du Rainbow. Aucun problème, sinon le temps d'attente. On fait le tour, j'explique le problème d'huile. Il me demande la facture de l'huile. Cadeau !
La suite ? La longue errance dans la petite aérogare, les sandwiches dans un coin, un peu de WiFi pour mettre à jour le blog, checker les mails, ranger, déjà, les photos, se replonger dans ce qui est désormais de l?ordre du souvenir...
Mais quels souvenirs !
Quelques mois après, le temps désastreux que nous avons subis est presque oublié. Il paraît que c?était l?un des pires étés de ces 30 dernières années ?
Ca y est...
L?avion roule sur la piste, avant de s?arracher du sol dans un rugissement... Au revoir, Islande !
Je me force à dormir pour les courtes 3h de vol qui nous ramènent...
En survolant l?Angleterre, je me réveille un instant. C?est beau...
Comme un appel à un nouveau voyage !
Merci à toutes et tous !