Family Nordic Trip 2013
Modérateurs : Myriaðe, Souricette
Jour 5.
Vers le glacier Eqi.
Ce matin, on a un peu de mal à émerger : malgré la lumière et la finesse des parois en contreplaqué, on a bien dormi. Et il est presque 8h quand on émerge, alors qu?on avait demandé de déjeuner vers ... 7h30.
C?est donc un peu penauds qu?on débarque dans la salle à manger pour rejoindre le groupe.
Aujourd?hui, on va en effet naviguer une quinzaine de miles (cf. la trace GPS ci dessus) pour rejoindre le front du glacier Eqi, qui n?est rien d?autre qu?une langue glaciaire de l?immense calotte glaciaire groenlandaise (le fameux Ice Cap).
Avant 9h pourtant, comme prévu, Christian nous ramène au bateau et nous partons sur cette mer lisse comme un lac.
En plus, le ciel est à peu près dégagé. On croise quelques gros icebergs.
Mais surtout, dès qu?on a passé la pointe, on se prend de face la vue du glacier.
Dantesque.
Terriblement attirant.
Divinement effroyable.
Et on n?en est qu?à mi chemin ! Je crois que le front fait 5kms de large.
Colossal.
On avance prudemment, maintenant.
Surtout quand on arrive dans cette espèce de « soupe » de glace à demi fondue qui n?a de cesse de s?agglomérer, nous ralentissant.
Un bateau chargé d?une noria de touristes nous double à vive allure, creusant un sillage qu?on essaye d?emprunter, mais il se referme trop vite.
En même temps, on n?est pas pressés ?!
Pas besoin de jeter l?ancre : la glace nous fige.
Le moteur est coupé, ce qui nous permet de profiter des sinistres grondements du glacier qui n?arrête pas d?avancer, de gémir, de craquer.
Non loin, des phoques montent se prélasser sur la glace. Incroyable.
Le bateau rouge s?est approché plus près que nous. Ce qui me permet de faire une photo qui donne une idée de l?échelle de ce front de glace.
Gigantesque.
Et d?une beauté sauvage, c?est extraordinaire.
Il y a une variété de formes, de couleurs, c?est étourdissant.
Et quand un pan entier s?écroule dans la mer, là, on approche du sublime.
Voire du divin.
C?est... unique.
Grandiose.
En plus, c?est quasiment ininterrompu. Les craquements succèdent aux détonations, les grincements aux déflagrations.
Franchement, c?est un déchirement de quitter les lieux.
Quand le moteur s?ébroue, c?est un peu comme quand le réveil sonne en plein hiver pour partir bosser...
Et on laisse derrière nous notre sillage, qui se referme, effaçant toute trace de notre passage.
Un peu plus loin, la surface est à nouveau libre. Et les paysages restent magnifiques.
Les icebergs, tout jeunes, descendent vers la baie de Disko, revêtant les formes et les couleurs les plus variées.
Certains, plats, servent même de nichoirs aux oiseaux de mer :
Le capitaine se rapproche de la côte pour nous faire passer au pied d?une immense cascade qui tombe directement dans la mer.
Les courants ont ramené vers la baie d?Ataa de nouveaux icebergs.
Là encore, c?est une véritable féerie.
C?est un véritable slalom, à distance respectueuse, pour rejoindre notre port.
Certains ont des formes qu?on va retrouver ... minérales, en Islande :
D?autres sont carrément monumentaux, au sens architectural du terme.
Hallucinants !
Complètement incroyables.
Une fois débarqués, petite anecdote : je quitte le groupe pour m?isoler dans un endroit très... personnel.
Et là, je vous laisse découvrir la vue totalement démente depuis les toilettes :
Plus sérieusement, la baie est plutôt photogénique.
Malgré le ciel voilé.
Marco le Barcelonais nous propose une petite rando à but... gastronomique. Nous allons ramasser des ... moules.
Surprenant ? Pas tant que ça. Elles sont énormes, et en plus, très peu salées (grâce à la fonte des glaces). La marée est basse, on n?a plus qu?à se baisser pour les ramasser. Et l?eau n?est pas si froide.
Et ce soir Adriano nous les accommodera. Un pur et simple bonheur.
Nous ne sommes pas très loin du site original où vivaient des hommes. Un cimetière simple, émouvant, rappelle leur présence dans un environnement pour le moins difficile.
Après le repas, on part se balader sur l?île, profitant du soleil « couchant » : en fait, la pénombre est due aux montagnes qui le camouflent pour quelques heures.
On essaye d?en profiter un maximum.
C?est tellement... exceptionnel d?être là. Je n'arrive pas à mesurer notre chance.
Et la lumière, ce soir, se fait ma complice pour nous offrir un spectacle fabuleux.
Inouï.
Prodigieux.
Quasi irréel :
Les quelques bâtiments ne sont pas en reste et participent au spectacle formidable
Et nous découvrons alors le « tatouage » de la maison principale, H9, nommé ainsi comme les autres comptoirs le long de la côte. D?ailleurs, je n?ai pas réussi à trouver les autres ?
La soirée s?achèvera au sommet d?une petite colline, avec une lumière dorée fantastique, vers le sud.
Juste un instant magique.
Allez, petit cadeau, un panoramique du front d'Eqi Glacier ; demain il faut redescendre sur Ilulissat... pour retourner sur l'Islande !
(Cliquez pour voir en plein écran, c'est large !)
Vers le glacier Eqi.
Ce matin, on a un peu de mal à émerger : malgré la lumière et la finesse des parois en contreplaqué, on a bien dormi. Et il est presque 8h quand on émerge, alors qu?on avait demandé de déjeuner vers ... 7h30.
C?est donc un peu penauds qu?on débarque dans la salle à manger pour rejoindre le groupe.
Aujourd?hui, on va en effet naviguer une quinzaine de miles (cf. la trace GPS ci dessus) pour rejoindre le front du glacier Eqi, qui n?est rien d?autre qu?une langue glaciaire de l?immense calotte glaciaire groenlandaise (le fameux Ice Cap).
Avant 9h pourtant, comme prévu, Christian nous ramène au bateau et nous partons sur cette mer lisse comme un lac.
En plus, le ciel est à peu près dégagé. On croise quelques gros icebergs.
Mais surtout, dès qu?on a passé la pointe, on se prend de face la vue du glacier.
Dantesque.
Terriblement attirant.
Divinement effroyable.
Et on n?en est qu?à mi chemin ! Je crois que le front fait 5kms de large.
Colossal.
On avance prudemment, maintenant.
Surtout quand on arrive dans cette espèce de « soupe » de glace à demi fondue qui n?a de cesse de s?agglomérer, nous ralentissant.
Un bateau chargé d?une noria de touristes nous double à vive allure, creusant un sillage qu?on essaye d?emprunter, mais il se referme trop vite.
En même temps, on n?est pas pressés ?!
Pas besoin de jeter l?ancre : la glace nous fige.
Le moteur est coupé, ce qui nous permet de profiter des sinistres grondements du glacier qui n?arrête pas d?avancer, de gémir, de craquer.
Non loin, des phoques montent se prélasser sur la glace. Incroyable.
Le bateau rouge s?est approché plus près que nous. Ce qui me permet de faire une photo qui donne une idée de l?échelle de ce front de glace.
Gigantesque.
Et d?une beauté sauvage, c?est extraordinaire.
Il y a une variété de formes, de couleurs, c?est étourdissant.
Et quand un pan entier s?écroule dans la mer, là, on approche du sublime.
Voire du divin.
C?est... unique.
Grandiose.
En plus, c?est quasiment ininterrompu. Les craquements succèdent aux détonations, les grincements aux déflagrations.
Franchement, c?est un déchirement de quitter les lieux.
Quand le moteur s?ébroue, c?est un peu comme quand le réveil sonne en plein hiver pour partir bosser...
Et on laisse derrière nous notre sillage, qui se referme, effaçant toute trace de notre passage.
Un peu plus loin, la surface est à nouveau libre. Et les paysages restent magnifiques.
Les icebergs, tout jeunes, descendent vers la baie de Disko, revêtant les formes et les couleurs les plus variées.
Certains, plats, servent même de nichoirs aux oiseaux de mer :
Le capitaine se rapproche de la côte pour nous faire passer au pied d?une immense cascade qui tombe directement dans la mer.
Les courants ont ramené vers la baie d?Ataa de nouveaux icebergs.
Là encore, c?est une véritable féerie.
C?est un véritable slalom, à distance respectueuse, pour rejoindre notre port.
Certains ont des formes qu?on va retrouver ... minérales, en Islande :
D?autres sont carrément monumentaux, au sens architectural du terme.
Hallucinants !
Complètement incroyables.
Une fois débarqués, petite anecdote : je quitte le groupe pour m?isoler dans un endroit très... personnel.
Et là, je vous laisse découvrir la vue totalement démente depuis les toilettes :
Plus sérieusement, la baie est plutôt photogénique.
Malgré le ciel voilé.
Marco le Barcelonais nous propose une petite rando à but... gastronomique. Nous allons ramasser des ... moules.
Surprenant ? Pas tant que ça. Elles sont énormes, et en plus, très peu salées (grâce à la fonte des glaces). La marée est basse, on n?a plus qu?à se baisser pour les ramasser. Et l?eau n?est pas si froide.
Et ce soir Adriano nous les accommodera. Un pur et simple bonheur.
Nous ne sommes pas très loin du site original où vivaient des hommes. Un cimetière simple, émouvant, rappelle leur présence dans un environnement pour le moins difficile.
Après le repas, on part se balader sur l?île, profitant du soleil « couchant » : en fait, la pénombre est due aux montagnes qui le camouflent pour quelques heures.
On essaye d?en profiter un maximum.
C?est tellement... exceptionnel d?être là. Je n'arrive pas à mesurer notre chance.
Et la lumière, ce soir, se fait ma complice pour nous offrir un spectacle fabuleux.
Inouï.
Prodigieux.
Quasi irréel :
Les quelques bâtiments ne sont pas en reste et participent au spectacle formidable
Et nous découvrons alors le « tatouage » de la maison principale, H9, nommé ainsi comme les autres comptoirs le long de la côte. D?ailleurs, je n?ai pas réussi à trouver les autres ?
La soirée s?achèvera au sommet d?une petite colline, avec une lumière dorée fantastique, vers le sud.
Juste un instant magique.
Allez, petit cadeau, un panoramique du front d'Eqi Glacier ; demain il faut redescendre sur Ilulissat... pour retourner sur l'Islande !
(Cliquez pour voir en plein écran, c'est large !)
Le plus beau voyage est le prochain
Jours 6 et 7 :
Retours à Ilulissat et à Reykjavik
De la glace à ... la pluie.
Ce matin, j?ai beaucoup de peine à ma lever, enfin surtout à sortir de la tendre chaleur de la couette. Le vent, violent, a soufflé toute la nuit, rassemblant pêle mêle les nuages au dessus de nos têtes, et les icebergs dans la baie.
Notre hutte n?étant pas des plus hermétiques, la température a donc chuté brutalement !
Dehors, c?est un véritable décor des Nibelungen qui nous accueille : des faisceaux de soleil transpercent les nuages, apportant de fines touches de lumière sur les montagnes.
On déjeune rapidement avant de récupérer nos sacs. Le capitaine hésite à nous embarquer devant la baie, à cause de la houle, assez marquée. Christian parviendra cependant à guider son canot jusqu?au bateau.
La météo maussade, ne nous incite pas à rester sur le pont. Chacun s?abrite à l?intérieur.
Je sors de temps en temps pour « shooter » quelques icebergs, soit monumentaux :
soit dont les couleurs ou les formes sont remarquables.
Un véritable enchantement.
Nous ne sommes plus très loin du point où nous avions croisé une baleine à l?aller, du coup nous faisons une boucle pour tenter d?en apercevoir une. Sans succès !
Désolé, mais je ne parviens pas à me lasser de ces glaçons géants !
Il y a des fois des « inserts » de couleurs magnifiques, inattendus, surprenants :
En fin de matinée, nous entrons dans la petite baie protégée d?Oqaatsut (Rodebay) qui abrite une poignée de maisons colorées.
Et également le réputé restaurant baptisé H8 du N° du comptoir de commerce (rappelez vous le H9 de Ataa).
Quand je revois cette image, je me dis qu?il ne faisait pas vraiment chaud !
Le décor, essentiellement en bois, le plafond bas, les couleurs : tout contribue à donner à la salle une chaleur bienvenue.
Et sur les tables, c?est un festival, déjà pour les yeux, avant les papilles :
Je ne me rappelle pas exactement les différents poissons, ou morceaux, hormis la ... peau de baleine (dans la petite tasse).
Finalement, Fille Cadette ne doit pas être allergique à la crevette puisqu?elle en mangera.
Les desserts ne sont pas en reste :
A l?issue de ce repas sympathique, on se promène un peu dans le village. Tranquillement.
Comme dans tous les villages, les chiens de traîneau somnolent au pied des séchoirs à poissons.
Dommage que le soleil nous échappe, pour faire « éclater » les couleurs :
En quittant Oqaatsut, nous longeons la rampe qui leur permet de remonter les baleines. Et nous retrouvons nos glaces flottantes. La clarté de l?eau permet d?apercevoir leurs « dessous ».
Longer la côte nous permet d?éviter l?encombrement qu?on avait connu pour rejoindre Ilimanaq. Et également de croiser de nombreux canots, filant à pleine vitesse, vraisemblablement remontant d?Ilulissat sur Oqaatsut.
C?est avec un peu de nostalgie qu?on arrive à l?entrée du port ; ce petit séjour était bien sympathique... Dès demain, nous tournerons la page pour, enfin !, l?Islande.
La vallée au fond est celle par laquelle nous sommes descendus lors de notre excursion autour d?Ilulissat.
Le mini van est bien là, et le débarquement se passe rapidement. Nous saluons avec une pointe d?émotion le capitaine et son mousse, avant de rejoindre l?auberge de jeunesse.
Où nous récupérons les sacs que nous y avions laissé, deux chambres, et zou, à la douche !
Le soir s?avance déjà quand nous filons faire 3 courses souvenirs chez Silver. Qui nous conseille deux restos, dont l?Icy Café que nous avions déjà choisi.
Bière locale, avachi dans un canapé. On est juste bien !
Pendant ce temps, le ciel s?est complètement dégagé, pour, comme un clin d??il, nous offrir d?extraordinaires couleurs.
Du coup, on en profite pour se promener au dessus du port.
Magnifique :
Les chiens ajoutent leur touche personnelle à la carte postale.
Il est peut être temps de regagner nos chambres. D?autant qu?il faut faire les sacs pour le départ, demain matin.
Mais la météo, les couleurs, l?envie de contempler le fameux soleil de minuit, de profiter une fois et une fois encore les glaces, m?incitent à me glisser hors de la chambre.
Et je ne vais pas le regretter.
Dès que je rejoins la route, des chiots de traîneau se jettent dans mes pieds, pour jouer en se chamaillant. Manquant me faire trébucher. Dur de ne pas marcher dessus !
Rapidement, je rejoins l?ancien héliport, traversant les aires où sont parqués les chiens. Sans faire le fier : certains sont détachés, et c?est l?heure des soins, ça hurle à qui mieux mieux.
Je parviens au cimetière, à l?intersection de deux petites vallées, vue sur les glaces.
La lumière, ce soir, est mon amie. Imaginez qu?il est bientôt minuit ! C?est simplement magique.
Émouvant, même, de partager un instant d?intimité avec ce peuple. Un grand moment de paix et de séréénité.
Je continue sur les planches vers la pointe. Les montagnes ont plongé la vallée dans l?ombre, mais le soleil, très bas, inonde la glace d?une lumière dorée.
Je ne sais pas si vous vous rendez compte : je suis seul, face à ce paysage, ce spectacle, unique.
(edit) Et dans mon MP3, Moddi, Eric Clapton, etc... Que du bon. Un pied phénoménal, monumental.
Gros, gros kif.
(edit)
Quelle émotion !
Je cours, presque, de butte en butte, pour essayer de capter une image. C?est complètement dément, fabuleux.
Je jouis, seul au milieu de l?immensité, du plaisir que me procure la nature.
Les ombres se sont tellement allongées que je peux toucher du bout des doigts les icebergs, là, dans la baie que je surplombe.
Je m?arrache péniblement à ce sublime panorama et commence à remonter.
Non, je ne peux pas détacher mon regard, hypnotisé par cette infinie beauté.
Beauté qui confine au divin, teintant de mysticité les sentiments qui m?animent.
Si je veux voir le soleil, il faut contourner la baie. C'est-à-dire remonter jusqu?à l?ancien héliport, descendre sur le terrain de sport, remonter vers la vieille église. Une bonne trotte !
Assis sur un escalier de bois, je profite une dernière fois de ces lumières. Le silence est à peine troublé par les halètements des bateaux touristiques qui ramènent les touristes qui ont fait le « Midnight Sun Tour ».
Désolé, mais j?assume la part d?égoïsme qui m?a permis de me gorger de bonheur et d?images, à vie !
Il est temps de rentrer... j?ai dû marcher une dizaine de kilomètres.
Le lendemain, pas pressés, on flâne un peu, on va prendre un café et quelques souvenirs.
Puis le mini van vient nous chercher pour nous mener à l?aéroport :
Bagages embarqués, on se promène une dernière fois en bordure de la baie.
Et, anecdote amusante, on va croiser le couple de suédois, la soixantaine alerte, qui nous accompagnait lors de la navigation. Bien sûr, on se reconnaît, et ils nous montrent les photos de la baignade de monsieur. Il nous précise « only few seconds, for the picture ! ». Eux continuent sur le sud du Groenland.
Il est temps maintenant d?embarquer.
Hélas, je n?ai pas un hublot très propre...
Néanmoins, on jette un dernier regard sur la plus grande île de l?hémisphère.
Le décalage horaire nous fait arriver à Reykjavik avec le soir. Le taxi nous ramène Chez Monique, où nous récupérons et nos bagages et notre chambre, au rez de chaussée, près de la salle à manger.
Très gentiment, Monique va nous laisser faire une machine de linge. Et comble de sympathie, la transfèrera dans le sèche linge alors que nous mangeons au Laundromat Café, sur Austurstræti. Excellente adresse. On nous conseillera comme bière, la Bríó.
Retour un peu brutal, mais adouci par l?ambiance de Reykjavik, à la civilisation !
Tiens, on va retirer un gros paquet de couronnes ; demain matin on part sur les routes d?Islande !
Et si il faisait beau ? Hmmm ! Ce n'est pas du tout ce que nous prévoit la météo islandaise. C'est plutôt pluie et fraîcheur !
Retours à Ilulissat et à Reykjavik
De la glace à ... la pluie.
Ce matin, j?ai beaucoup de peine à ma lever, enfin surtout à sortir de la tendre chaleur de la couette. Le vent, violent, a soufflé toute la nuit, rassemblant pêle mêle les nuages au dessus de nos têtes, et les icebergs dans la baie.
Notre hutte n?étant pas des plus hermétiques, la température a donc chuté brutalement !
Dehors, c?est un véritable décor des Nibelungen qui nous accueille : des faisceaux de soleil transpercent les nuages, apportant de fines touches de lumière sur les montagnes.
On déjeune rapidement avant de récupérer nos sacs. Le capitaine hésite à nous embarquer devant la baie, à cause de la houle, assez marquée. Christian parviendra cependant à guider son canot jusqu?au bateau.
La météo maussade, ne nous incite pas à rester sur le pont. Chacun s?abrite à l?intérieur.
Je sors de temps en temps pour « shooter » quelques icebergs, soit monumentaux :
soit dont les couleurs ou les formes sont remarquables.
Un véritable enchantement.
Nous ne sommes plus très loin du point où nous avions croisé une baleine à l?aller, du coup nous faisons une boucle pour tenter d?en apercevoir une. Sans succès !
Désolé, mais je ne parviens pas à me lasser de ces glaçons géants !
Il y a des fois des « inserts » de couleurs magnifiques, inattendus, surprenants :
En fin de matinée, nous entrons dans la petite baie protégée d?Oqaatsut (Rodebay) qui abrite une poignée de maisons colorées.
Et également le réputé restaurant baptisé H8 du N° du comptoir de commerce (rappelez vous le H9 de Ataa).
Quand je revois cette image, je me dis qu?il ne faisait pas vraiment chaud !
Le décor, essentiellement en bois, le plafond bas, les couleurs : tout contribue à donner à la salle une chaleur bienvenue.
Et sur les tables, c?est un festival, déjà pour les yeux, avant les papilles :
Je ne me rappelle pas exactement les différents poissons, ou morceaux, hormis la ... peau de baleine (dans la petite tasse).
Finalement, Fille Cadette ne doit pas être allergique à la crevette puisqu?elle en mangera.
Les desserts ne sont pas en reste :
A l?issue de ce repas sympathique, on se promène un peu dans le village. Tranquillement.
Comme dans tous les villages, les chiens de traîneau somnolent au pied des séchoirs à poissons.
Dommage que le soleil nous échappe, pour faire « éclater » les couleurs :
En quittant Oqaatsut, nous longeons la rampe qui leur permet de remonter les baleines. Et nous retrouvons nos glaces flottantes. La clarté de l?eau permet d?apercevoir leurs « dessous ».
Longer la côte nous permet d?éviter l?encombrement qu?on avait connu pour rejoindre Ilimanaq. Et également de croiser de nombreux canots, filant à pleine vitesse, vraisemblablement remontant d?Ilulissat sur Oqaatsut.
C?est avec un peu de nostalgie qu?on arrive à l?entrée du port ; ce petit séjour était bien sympathique... Dès demain, nous tournerons la page pour, enfin !, l?Islande.
La vallée au fond est celle par laquelle nous sommes descendus lors de notre excursion autour d?Ilulissat.
Le mini van est bien là, et le débarquement se passe rapidement. Nous saluons avec une pointe d?émotion le capitaine et son mousse, avant de rejoindre l?auberge de jeunesse.
Où nous récupérons les sacs que nous y avions laissé, deux chambres, et zou, à la douche !
Le soir s?avance déjà quand nous filons faire 3 courses souvenirs chez Silver. Qui nous conseille deux restos, dont l?Icy Café que nous avions déjà choisi.
Bière locale, avachi dans un canapé. On est juste bien !
Pendant ce temps, le ciel s?est complètement dégagé, pour, comme un clin d??il, nous offrir d?extraordinaires couleurs.
Du coup, on en profite pour se promener au dessus du port.
Magnifique :
Les chiens ajoutent leur touche personnelle à la carte postale.
Il est peut être temps de regagner nos chambres. D?autant qu?il faut faire les sacs pour le départ, demain matin.
Mais la météo, les couleurs, l?envie de contempler le fameux soleil de minuit, de profiter une fois et une fois encore les glaces, m?incitent à me glisser hors de la chambre.
Et je ne vais pas le regretter.
Dès que je rejoins la route, des chiots de traîneau se jettent dans mes pieds, pour jouer en se chamaillant. Manquant me faire trébucher. Dur de ne pas marcher dessus !
Rapidement, je rejoins l?ancien héliport, traversant les aires où sont parqués les chiens. Sans faire le fier : certains sont détachés, et c?est l?heure des soins, ça hurle à qui mieux mieux.
Je parviens au cimetière, à l?intersection de deux petites vallées, vue sur les glaces.
La lumière, ce soir, est mon amie. Imaginez qu?il est bientôt minuit ! C?est simplement magique.
Émouvant, même, de partager un instant d?intimité avec ce peuple. Un grand moment de paix et de séréénité.
Je continue sur les planches vers la pointe. Les montagnes ont plongé la vallée dans l?ombre, mais le soleil, très bas, inonde la glace d?une lumière dorée.
Je ne sais pas si vous vous rendez compte : je suis seul, face à ce paysage, ce spectacle, unique.
(edit) Et dans mon MP3, Moddi, Eric Clapton, etc... Que du bon. Un pied phénoménal, monumental.
Gros, gros kif.
(edit)
Quelle émotion !
Je cours, presque, de butte en butte, pour essayer de capter une image. C?est complètement dément, fabuleux.
Je jouis, seul au milieu de l?immensité, du plaisir que me procure la nature.
Les ombres se sont tellement allongées que je peux toucher du bout des doigts les icebergs, là, dans la baie que je surplombe.
Je m?arrache péniblement à ce sublime panorama et commence à remonter.
Non, je ne peux pas détacher mon regard, hypnotisé par cette infinie beauté.
Beauté qui confine au divin, teintant de mysticité les sentiments qui m?animent.
Si je veux voir le soleil, il faut contourner la baie. C'est-à-dire remonter jusqu?à l?ancien héliport, descendre sur le terrain de sport, remonter vers la vieille église. Une bonne trotte !
Assis sur un escalier de bois, je profite une dernière fois de ces lumières. Le silence est à peine troublé par les halètements des bateaux touristiques qui ramènent les touristes qui ont fait le « Midnight Sun Tour ».
Désolé, mais j?assume la part d?égoïsme qui m?a permis de me gorger de bonheur et d?images, à vie !
Il est temps de rentrer... j?ai dû marcher une dizaine de kilomètres.
Le lendemain, pas pressés, on flâne un peu, on va prendre un café et quelques souvenirs.
Puis le mini van vient nous chercher pour nous mener à l?aéroport :
Bagages embarqués, on se promène une dernière fois en bordure de la baie.
Et, anecdote amusante, on va croiser le couple de suédois, la soixantaine alerte, qui nous accompagnait lors de la navigation. Bien sûr, on se reconnaît, et ils nous montrent les photos de la baignade de monsieur. Il nous précise « only few seconds, for the picture ! ». Eux continuent sur le sud du Groenland.
Il est temps maintenant d?embarquer.
Hélas, je n?ai pas un hublot très propre...
Néanmoins, on jette un dernier regard sur la plus grande île de l?hémisphère.
Le décalage horaire nous fait arriver à Reykjavik avec le soir. Le taxi nous ramène Chez Monique, où nous récupérons et nos bagages et notre chambre, au rez de chaussée, près de la salle à manger.
Très gentiment, Monique va nous laisser faire une machine de linge. Et comble de sympathie, la transfèrera dans le sèche linge alors que nous mangeons au Laundromat Café, sur Austurstræti. Excellente adresse. On nous conseillera comme bière, la Bríó.
Retour un peu brutal, mais adouci par l?ambiance de Reykjavik, à la civilisation !
Tiens, on va retirer un gros paquet de couronnes ; demain matin on part sur les routes d?Islande !
Et si il faisait beau ? Hmmm ! Ce n'est pas du tout ce que nous prévoit la météo islandaise. C'est plutôt pluie et fraîcheur !
Modifié en dernier par boya64 le 26 août 2013, 18:58, modifié 1 fois.
Le plus beau voyage est le prochain
Jour 8 ? Samedi 13 Juillet
De Reykjavik au Cercle d?Or... qui n?est pas un parapluie !
Ou quand on veut de l?eau, on la cherche partout.
Le réveil est difficile ce matin. Il a plu, il pleut encore, et le peu de vent ne peut pas nous laisser espérer une amélioration... ce que nous confirme le site de la météo islandaise.
On va déjeuner et j?ai comme une boule dans l?estomac : était ce une si bonne idée, l?Islande ??!
Nous bouclons nos sacs, et bavardons un moment avec Monique, en attendant le loueur qui arrive à 9h comme prévu. Blue Car Rental essaye de nous vendre une nouvelle assurance ; je n?ai même pas retenu laquelle.
Et surtout, nous rappelle que nous n?avons pas le droit de faire du hors piste, de traverser des gués, etc...
On fait le tour de la voiture qui semble bien. Par contre, ses qualités de franchisseur restent à prouver... on verra plus tard ; mais ça rajoute au stress.
En attendant, il pleut toujours. Sympa, pour charger le coffre. Le GPS est programmé pour la première destination : en plein centre de Reykjavik. A cinq minutes, quoi !
Pour aller chercher chez Iceland Camping Equipment notre tente. La solution de ne pas s?en encombrer m?avait paru bien pratique, même si pas forcément très économique. Et puis là, la météo ne va pas me remonter le moral. N?empêche, l?accueil de Delphine est très sympa.
On trouve une petite place pour notre abri, bien frêle, et on quitte la ville par le sud, quartier Gardabaer : il y a un magasin d?usine de Cintamani, en face d?Ikea. Mais qui n?ouvre qu?une demi heure plus tard. Du coup on va au Bonus voisin pour nos courses alimentaires. Je me dégotte une veste chez Cintamani, et on descend plein sud sur la 39.
La grotte de Raufarholshellir est là, au bord de la route 39. Très facile d?accès, pourtant, il n?y a personne. On espérait être un peu à l?abri sous ses voûtes, mais il pleut aussi à l?intérieur ?! Surprise islandaise ! Du coup, on ne va pas rester très longtemps.
On ne le sait pas encore, mais on va repasser exactement ici le dernier jour.
Avec un ciel bien plus clément.
On s?échappe par les routes 350 et 360 plein Nord.
La route se transforme parfois en piste, recouvrant notre beau carrosse d?une épaisse couche de boue...
J?ai la désagréable impression que plus on avance, plus il pleut...
On arrive assez tard sur le site de Þingvellir.
On prépare nos sandwiches à l?abri du coffre avant de se réfugier à l?intérieur.
Le moral de la famille en a pris un coup. Et ça ne va pas s?améliorer : on doit enfiler les ponchos pour rejoindre le Visitor Center, au bout de la faille.
C?est complètement désolant. Et les paysages sont tout aussi déprimants :
On va profiter d?une ?très- brève accalmie pour aller jeter un rapide coup d??il à la chute d?Oxarafoss. Première d?une longue (et lassante pour certaines !) série.
Pas fascinante, ni impressionnante, mais sympa.
Reconnaissons qu?on n?était pas non plus dans le meilleur état d?esprit ! Et puis faire des photos en pose longue avec le pied, le poncho, en essuyant sans arrêt les filtres, je connais plus agréable.
Et nous repartons plein Est, maintenant, par les 36 et 37, jusque vers Reykjavegur.
Il paraît qu?il y a par là une chute introuvable : Bruarfoss. Je me fais fort de la dénicher. Pour faire bisquer Myriade ? La fierté est parfois bien mal placée.
La première entrée est fermée par un portail. La deuxième ? Pareil. La troisième ? Pas mieux !
Bon sang, que dit le GPS de rando ? Il y en a une quatrième ? Chance ! Pas encore de barrière, on s?engage sur un chemin, jusqu?au départ de ce qui semble un sentier.
Tiens ? Il a cessé de pleuvoir ? Mais la Nature, malicieuse, nous réserve un cadeau. Et pas des moindres... Bientôt, le sentier disparaît. Pas grave, j?ai le GPS bien en main. Et dans les pieds ? Des baskets ? Et... sous les buissons ras... de la boue, et de plus en plus d?eau.
En fait, nous sommes en plein milieu d?un champ quasi inondé...
Et pourtant bourdonne dans nos oreilles, le bruit d?une chute. On ne va pas renoncer, pas maintenant ? Si ?
Allez, encore 100m !
Et d?un coup, au détour d?un bosquet... là voilà, majestueuse, offerte, Bruarfoss !
Je la trouve d?autant plus belle que le chemin était désagréable. Surgit une famille d?islandais, bien équipés, eux, qui nous jettent à peine un regard.
On profite un bon moment de la vue, avant de reprendre, avec un peu d?appréhension, le chemin du retour. On n?a pas forcément envie de patauger à nouveau. Et pourtant, pas le choix.
A la voiture, on change les chaussures qui vont mettre très longtemps à sécher.
Détail qui aura son importance dans quelques kilomètres : on fait de nombreux allers et retours entre le coffre et la voiture.
Et on file, avec l?essuie glace « seulement » en position intermédiaire vers le site de Geysir où on a prévu de dormir.
Après quelques kilomètres, je m?inquiète de ma casquette, ramenée d?Ilulissat... Il semblerait qu?elle soit tombée sur le parking de Bruarfoss. Allez, il ne manquait plus que ça ! Mon souvenir à moi !
Tant pis, fatigué, agacé, je ne vais pas faire demi tour.
C?est donc un peu plus chagrins qu?on arrive à Geysir. Accueil mitigé au camping. Les douches sont payantes, pas de salle à manger, le terrain est gorgé comme une éponge et les hots pots ne nous attirent pas.
Fille Cadette retrouve la fameuse casquette sous un siège. Yeees ! Du coup ça va devenir un leitmotiv du voyage : où est ma casquette ?
On plante rapidement la tente, entre deux averses, et on part sur le site géothermal.
Désolé si je heurte quelques susceptibilités, mais nous ne sommes pas éblouis...
La lumière et la météo n?ont pas été nos amies.
Et l?Islande ne se présente pas sous son meilleur jour. Les prévisions ne semblent pas très optimistes pour les jours à venir. On avait hésité avec un 4x4 Camper, et là je regrette amèrement en croisant des français bien au chaud et au sec.
On va finir la soirée devant une soupe à la cafétéria, avant de se jeter dans nos duvets.
Demain ? On va remonter la 35. Ça promet !
De Reykjavik au Cercle d?Or... qui n?est pas un parapluie !
Ou quand on veut de l?eau, on la cherche partout.
Le réveil est difficile ce matin. Il a plu, il pleut encore, et le peu de vent ne peut pas nous laisser espérer une amélioration... ce que nous confirme le site de la météo islandaise.
On va déjeuner et j?ai comme une boule dans l?estomac : était ce une si bonne idée, l?Islande ??!
Nous bouclons nos sacs, et bavardons un moment avec Monique, en attendant le loueur qui arrive à 9h comme prévu. Blue Car Rental essaye de nous vendre une nouvelle assurance ; je n?ai même pas retenu laquelle.
Et surtout, nous rappelle que nous n?avons pas le droit de faire du hors piste, de traverser des gués, etc...
On fait le tour de la voiture qui semble bien. Par contre, ses qualités de franchisseur restent à prouver... on verra plus tard ; mais ça rajoute au stress.
En attendant, il pleut toujours. Sympa, pour charger le coffre. Le GPS est programmé pour la première destination : en plein centre de Reykjavik. A cinq minutes, quoi !
Pour aller chercher chez Iceland Camping Equipment notre tente. La solution de ne pas s?en encombrer m?avait paru bien pratique, même si pas forcément très économique. Et puis là, la météo ne va pas me remonter le moral. N?empêche, l?accueil de Delphine est très sympa.
On trouve une petite place pour notre abri, bien frêle, et on quitte la ville par le sud, quartier Gardabaer : il y a un magasin d?usine de Cintamani, en face d?Ikea. Mais qui n?ouvre qu?une demi heure plus tard. Du coup on va au Bonus voisin pour nos courses alimentaires. Je me dégotte une veste chez Cintamani, et on descend plein sud sur la 39.
La grotte de Raufarholshellir est là, au bord de la route 39. Très facile d?accès, pourtant, il n?y a personne. On espérait être un peu à l?abri sous ses voûtes, mais il pleut aussi à l?intérieur ?! Surprise islandaise ! Du coup, on ne va pas rester très longtemps.
On ne le sait pas encore, mais on va repasser exactement ici le dernier jour.
Avec un ciel bien plus clément.
On s?échappe par les routes 350 et 360 plein Nord.
La route se transforme parfois en piste, recouvrant notre beau carrosse d?une épaisse couche de boue...
J?ai la désagréable impression que plus on avance, plus il pleut...
On arrive assez tard sur le site de Þingvellir.
On prépare nos sandwiches à l?abri du coffre avant de se réfugier à l?intérieur.
Le moral de la famille en a pris un coup. Et ça ne va pas s?améliorer : on doit enfiler les ponchos pour rejoindre le Visitor Center, au bout de la faille.
C?est complètement désolant. Et les paysages sont tout aussi déprimants :
On va profiter d?une ?très- brève accalmie pour aller jeter un rapide coup d??il à la chute d?Oxarafoss. Première d?une longue (et lassante pour certaines !) série.
Pas fascinante, ni impressionnante, mais sympa.
Reconnaissons qu?on n?était pas non plus dans le meilleur état d?esprit ! Et puis faire des photos en pose longue avec le pied, le poncho, en essuyant sans arrêt les filtres, je connais plus agréable.
Et nous repartons plein Est, maintenant, par les 36 et 37, jusque vers Reykjavegur.
Il paraît qu?il y a par là une chute introuvable : Bruarfoss. Je me fais fort de la dénicher. Pour faire bisquer Myriade ? La fierté est parfois bien mal placée.
La première entrée est fermée par un portail. La deuxième ? Pareil. La troisième ? Pas mieux !
Bon sang, que dit le GPS de rando ? Il y en a une quatrième ? Chance ! Pas encore de barrière, on s?engage sur un chemin, jusqu?au départ de ce qui semble un sentier.
Tiens ? Il a cessé de pleuvoir ? Mais la Nature, malicieuse, nous réserve un cadeau. Et pas des moindres... Bientôt, le sentier disparaît. Pas grave, j?ai le GPS bien en main. Et dans les pieds ? Des baskets ? Et... sous les buissons ras... de la boue, et de plus en plus d?eau.
En fait, nous sommes en plein milieu d?un champ quasi inondé...
Et pourtant bourdonne dans nos oreilles, le bruit d?une chute. On ne va pas renoncer, pas maintenant ? Si ?
Allez, encore 100m !
Et d?un coup, au détour d?un bosquet... là voilà, majestueuse, offerte, Bruarfoss !
Je la trouve d?autant plus belle que le chemin était désagréable. Surgit une famille d?islandais, bien équipés, eux, qui nous jettent à peine un regard.
On profite un bon moment de la vue, avant de reprendre, avec un peu d?appréhension, le chemin du retour. On n?a pas forcément envie de patauger à nouveau. Et pourtant, pas le choix.
A la voiture, on change les chaussures qui vont mettre très longtemps à sécher.
Détail qui aura son importance dans quelques kilomètres : on fait de nombreux allers et retours entre le coffre et la voiture.
Et on file, avec l?essuie glace « seulement » en position intermédiaire vers le site de Geysir où on a prévu de dormir.
Après quelques kilomètres, je m?inquiète de ma casquette, ramenée d?Ilulissat... Il semblerait qu?elle soit tombée sur le parking de Bruarfoss. Allez, il ne manquait plus que ça ! Mon souvenir à moi !
Tant pis, fatigué, agacé, je ne vais pas faire demi tour.
C?est donc un peu plus chagrins qu?on arrive à Geysir. Accueil mitigé au camping. Les douches sont payantes, pas de salle à manger, le terrain est gorgé comme une éponge et les hots pots ne nous attirent pas.
Fille Cadette retrouve la fameuse casquette sous un siège. Yeees ! Du coup ça va devenir un leitmotiv du voyage : où est ma casquette ?
On plante rapidement la tente, entre deux averses, et on part sur le site géothermal.
Désolé si je heurte quelques susceptibilités, mais nous ne sommes pas éblouis...
La lumière et la météo n?ont pas été nos amies.
Et l?Islande ne se présente pas sous son meilleur jour. Les prévisions ne semblent pas très optimistes pour les jours à venir. On avait hésité avec un 4x4 Camper, et là je regrette amèrement en croisant des français bien au chaud et au sec.
On va finir la soirée devant une soupe à la cafétéria, avant de se jeter dans nos duvets.
Demain ? On va remonter la 35. Ça promet !
Le plus beau voyage est le prochain
Je compatisboya64 a écrit :(...)
Demain ? On va remonter la 35. Ça promet !
Avec le recul, on se dit qu'on a eu pas mal de chance avec la météo (la version officielle - la mienne - voulant que l'on ait en fait suivi le soleil mais bon ) et qu'un temps maussade peut tout changer. Si l'Islande est bien belle aussi sous la pluie, le confort du voyage peut en être sérieusement bouleversé.
J'espère que vous avez survécu à la suite... a priori oui
(ouf, comme ça on aura LA SUITE )
Ouais, c'est sur que l'ambiance est moins lumineuse que ce que vous avez vu auparavent. J'espère que ça s'est arrangé ..
J'ai envie de voir les feux d'artifices et avec un peu de chance une aurore boréale et surtout de visiter la capitale que j'ai entre apercue un tout petit après midi.
Et puis voir Gullfoss dans la glace.
Et puis revoir Geysir.
Et puis aller au Blue Lagoon en plein hiver.
Et puis aller à un spectacle à Harpa.
Et puis passer un après midi dans une librairie salon de thé.
Enfin bref, il y a plein de raisons pour y retourner !!
pour ma part, ça se précise pour le nouvel an ... le programme est en phase de maturation, j'ai presque pris les billets !!On part en Islande ? Allez, c'est par là
J'ai envie de voir les feux d'artifices et avec un peu de chance une aurore boréale et surtout de visiter la capitale que j'ai entre apercue un tout petit après midi.
Et puis voir Gullfoss dans la glace.
Et puis revoir Geysir.
Et puis aller au Blue Lagoon en plein hiver.
Et puis aller à un spectacle à Harpa.
Et puis passer un après midi dans une librairie salon de thé.
Enfin bref, il y a plein de raisons pour y retourner !!
Mâme Choupette du Nord.
La suite de quoi ?Bifidusse a écrit :
(ouf, comme ça on aura LA SUITE )
Ah ! Ça ?!
Jour 9 ? Dimanche 14 Juillet
Fête Nationale dans nos c?urs !
La journée semble commencer sous les mêmes auspices que la veille : la toile est trempée...
6 h 56, je pousse la porte en titubant dans mes chaussures.
Même pas bu de bière, hier soir ! Mais déplier sa carcasse sous une tente qui culmine à 1,40m au réveil, c?est pas évident.
Grosse amélioration ; il ne pleut plus.
Du coup, réveillée, Fille Cadette me rejoint et on rejoint le site voisin (c?est un des GROS avantages du camping : il jouxte la zone géothermale de Geysir.)
Par contre, zéro lumière.
On échange quelques mots avec un photographe, lui aussi matinal : « bad light »...
Il n?arrive pas à avoir de contraste et est pourtant équipé comme un porte avion.
J?essaye tant bien que mal de « capturer » la fameuse bulle de Strokkur, mais malgré une grosse ouverture et la rafale je n?aurais que ça :
On monte un peu, les piscines chaudes (en français dans le texte) ont un peu de couleurs, mais vraiment timides.
Quant à Strokkur, il explose irrégulièrement et à des hauteurs complètement différentes. Parfois rien pendant 10 minutes, et d?autres fois deux éruptions en deux minutes.
J?attendrai plus de huit minutes avec la caméra, l?air idiot, pour essayer d'avoir l'explosion...
Tout ça sûrement pour nous contrarier. Ce que me souffle mon petit démon.
Retour à la tente, qu?on plie gorgée d'eau. Comme résumait Alexandre Deschaumes dans son très beau film « La quête d?inspiration » ; que devient une chose mouillée quand tu la mouilles encore ? Un truc trempé ?
Je sais que je n?aurais pas dû regarder ce type de film !
Rapide café lyophilisé tiède dans une tasse en plastique (donc au goût de ... plastique) avant de monter en voiture. On tergiverse un peu avant de revenir sur Geysir, pas de station service plus loin ?
Enfin, on part sur Gullfoss.
Petit miracle à l?islandaise : il ne pleut plus !
Bien sûr, vu l?heure, il est plus de 11h, le site est déjà noir de monde. Enfin, à l?échelle d?ici !
On descend vers la chute. Pas toujours facile de placer le pied photo, il y a toujours un gosse (français) ou un touriste (français aussi !) qui vient le bousculer.
A moins qu?ils soient belges ? Ou suisses ? Sans accent, alors !
Hé, on ne va pas se plaindre, on profite d?un petit rayon de soleil, et d?un espace bleu entre les nuages.
C?est donc possible. Et les photos des magazines ne sont pas forcément toutes retouchées.
Par contre, le vent, très présent, remonte les embruns qui n?ont de cesse, probablement aimantés, de se coller sur les lentilles de l?appareil ou de la caméra.
Murphy?s law.
On ne va pas faire nos Bifidusse (!), mais la faim commence à nous tenailler.
Il n?est même pas midi, et les odeurs qui s?échappent de la cafétéria du site, mêlées à la perspective d?un repas chaud, assis, nous dirigent droit vers cet établissement hautement gastronomique.
N?empêche que les soupes, en free refill, sont succulentes.
Et les toilettes ? Bondées, chez les filles.
Du coup (aucun rapport), on est sur le parking (sec !) vers midi et demi ; on a encore pas mal de route. Estomacs et réservoirs pleins.
On croise nos premiers vrais tout terrains locaux :
Impressionnants.
Bref.
Vingt minutes plus tard, la 35 quitte son habit de macadam pour celui, plus agaçant, de tôle ondulée ; certains, sages, renoncent.
On avance prudemment, à vitesse modérée parce que.... notre amie la pluie revient. Pas à la vitesse d?un cheval au galop, mais vite vite...
Ce n?est pas tout à fait ce qu?on espérait, surtout qu?on avait prévu un « feu d?artifice » de nos sens à Kelingarfjöll.
Boum ! A nouveau un coup au moral. Damnée Islande ! Rien ne nous sera donc épargné ?
On n?a de toute façon pas le choix ; il faut continuer, rouler et encore rouler.
Ne boudons pas notre plaisir, on bénéficie de vues assez extraordinaires, comme ce panorama :
On se pose la question déterminante en parvenant, déjà, à la bifurcation (ça avance bien, en fait, un RAV4 !).
To turn or not to turn ?
On essaye ? Claude François (pourquoi pas ? la clé MP3 fonctionne super bien sur le système audio du Rav4) nous chante que « le Lundi au soleil, etc... ».
Soyons fou. Pourquoi pas le Dimanche ?
Et quelques minutes plus tard, voilà le paysage qui s?offre à nos yeux...
Pffffffff............
Je crois qu?on a bien fait de forcer un peu le destin.
Pourvu que ça dure, comme disait Lafesse ! (ou Patrick Sebastien, on a des références, dans le Sud !)
On arrive assez vite au site principal, mais pour les gens pressés, (et un peu fainéants, comme nous, adeptes du « fast-tourisme ») il faut partir à gauche, continuer la F347 pendant quelques kilomètres, un peu raides, pour rejoindre un parking qui domine le site des solfatares.
La piste est tellement raide qu?un voyant s?allume : « oil level low ». Génial !... Pas un instant de repos.
Quand on sort de la voiture, c?est le vent et un misérable crachin qui nous accueillent... et pourtant, dès qu?on dégringole (pas d?autres mots possibles : c?est raide et boueux !), la beauté magique et presque vénéneuse des Kerlingarfjöll nous saisit :
Les couleurs sont juste invraisemblables, sorties de l?imagination débridée d?un Créateur devenu dingue.
Et au milieu coule une rivière, mais sans Brad Pitt. Ni Tom Skerritt.
Ca fume et crachote de partout. Prodigieux.
Et après un coup de vent, c?est le ciel qui redevient clair. Bon sang ! Le moral grimpe comme un thermomètre derrière une vitre ! C?est superbe.
Bienvenue sur Mars !
Les eaux des fumerolles se mêlent aux rivières de fontes. On n?est pas super motivés pour se baigner, mais on voit certains qui sortent d?un hot pot.
En fait, on ne reprend conscience du gigantisme et de la magnificence du site et de la vallée qu?en prenant de la hauteur.
Surtout quand un rayon de soleil, enfin complice, vient balayer les flans orangés balafrés de rhyolite du massif.
Petit cadeau, un panorama en remontant :
La vallée vers le glacier Langjökull n?est pas en reste, laissant filer la rivière :
On décrotte les chaussures et on remonte en voiture.
Il y a une grosse flaque de boues avec des ornières énormes qui nous inquiète un peu, mais seul le voyant d?huile clignotera une fois, encore.
Et ça devient un véritable plaisir (enfin !) de regarder dans les rétroviseurs.
La route prend des allures de jeu video, c?est assez plaisant, bien qu?un tantinet exigeant.
L?Islande commencerait elle à nous envoûter ? Un troll nous aurait jeté un sort ?
On rejoint la F35, sans pluie. La vue est un peu dégagée.
Ça ronronne gentiment...
Bon, c?est l?heure de la coupure pub :
On remonte la piste de Kjölur pendant un long moment, marquant parfois quelques arrêts photo.
Et en fin d?après midi, on arrive à la bifurcation avec la F735 qui nous mène à Hveravellir.
Il fait frais, un peu de vent. On en profite pour monter rapidement notre tente.
On ne va pas jouer à « Où est Charlie » pour la retrouver ! Plus tard, on verra arriver un ou deux bus qui déversent les futurs locataires, dont certains traîneront des... valises à roulette, pour le plus grand bonheur de nos ados :
J?ai beaucoup lu de commentaires sur l?accueil du camping. Je confirme : pas terrible. Un petit bloc sanitaire, une seule douche fonctionnait, deux WC pour tout le camp... On a connu mieux !
La clémence du ciel (et les bons sentiments revenus à la suite de la visite de Kelingarfjöll) nous pousse à explorer les curiosités géothermales du site.
Il faut reconnaître que les couleurs nous rappellent les Hot Springs de Yellowstone :
C?est vraiment beau.
La Nature sait parfois se surpasser.
Et créer des chefs d??uvre :
Quant aux fumerolles, elles s?en donnent à c?ur joie, éparpillant dans le vent leurs senteurs acres et soufrées.
Un peu plus haut, très photogéniques dans le soleil déclinant, paissent de paisibles moutons. Eux au moins ne sont pas sur la route !
On dit que l?un des must de l?Islande en général, et de Hveravellir en particulier, là, dans les Hautes Terres, c?est de se baigner dans le hot pot aménagé le long de la rivière.
Je dois avouer que c?est un bonheur exquis.
Un grand, grand panard.
Cinq étoiles !
Surtout avec mes filles.
On reste un petit moment puis il est temps de laisser la place et d?aller préparer de succulents spaghettis Barilla (ma marque de référence !) aux boulettes sauce aigre douce (on n?avait pas bien lu l?étiquette. A notre défense, l?islenka reste assez impénétrable).
Spaghettis que le vent va tôt faire de refroidir dans les gamelles en alu !
Si on veut faire un bilan, on n?aura aucune peine que cette journée n?a ressemblé en rien à la précédente ! Et que le moral est remonté d?un cran. Ou deux ?
Voire de plusieurs.
Même si il faut un solide duvet pour affronter la nuit qui s?approche.
Les fabuleux paysages traversés commencent à nous rasséréner.
Et demain ?
On verra !
Le plus beau voyage est le prochain
ouiiiiiii !boya64 a écrit :La suite de quoi ?Bifidusse a écrit :
(ouf, comme ça on aura LA SUITE )
Ah ! Ça ?!
Excellent !
(...)
Bon, c?est l?heure de la coupure pub :
Très jolie lumière !
C'est loin d'être la seule photo dans ce cas, mais là je suis très jaloux du dos de mouton éclairé mais non cramé !
Sinon c'est dans ce même parking tout en haut que Titine refusait tout service en 2011 (cosse débranchée). On a eu le même temps, mais sans le soleil à la fin.
Et si j'en crois les exifs, on s'est presque croisés
Jour 10 (Déjà ?!) ? Lundi 15 Juillet
De Hverravellir à Myvatn
La route du Nord
D?abord une p?tite carte pour situer l?itinéraire du jour :
Réveil à demi humide... On se glisse entre 3 gouttes pour plier notre abri (que je trouve de plus en plus frêle).
La tristesse du ciel et l?ambiance assez médiocre ne nous incitent pas à nous attarder.
On est assez bien inspirés, car la piste est arrosée. Au moins, on ne soulève pas trop de poussière. C?est toujours ça de gagné !
On avance, on avance, le ventre vide... quand Madame me fait signe : un panneau nous annonce un café bientôt.
Complètement inattendu et incroyable. Il n?y a sur cette piste que de l?eau, de la terre, et des moutons.
Ah, si, il y a également un cycliste fou. Bien qu?ici, au c?ur de l?Islande, les deux mots soient ?pour moi- synonymes. Vêtu d?un poncho multicolore (façon Tintin et le Temple du Soleil) et de spartiates (façon des Hommes et des Dieux).
Look improbable pour une telle activité.
Bref.
Devant nous se dresse la petite ferme auberge d?Áfangi. Hmmm. Paraît peu engageant.
Pendant qu?on se déchausse, surgit, silhouette fantomatique, notre cycliste. Qui s?engouffre dans les toilettes, et repart sans un mot.
Une apparition ? Un troll ?
Nous entrons dans ce qui semble être la salle à manger, et hésitons à déranger un homme penché sur son écran.
Si on peut déjeuner ? Oui, oui. On se dépêche de commander, et on s?assoit, pas certains qu?il nous ait compris.
Pourtant, sa femme apparaît peu après et commence à nous dresser une table complète... Heu... On n?est que 4 ?!
On va simplement passer un moment... divin.
Un instant d?éternité.
C?est fabuleusement bon.
Lui s?occupe d?un groupe, et elle nous propose de nouvelles gaufres, ou encore de la crème fouettée, ou encore de nous remplir la Thermos de café alors qu?on lui demande simplement un peu d?eau chaude !
En fait, il faudra vraiment qu?on se motive pour quitter ce merveilleux havre de paix au milieu des Hautes Terres.
Non sans avoir glissé un mot dans leur livre d?or.
Avant de rejoindre le RAV4.
Plus loin, dans le vent humide, on sort un instant à Afangafell.
Le lac Blöndulón est à moitié dissimulé par la brume. Dommage.
Encore quelques kilomètres, qui nous semblent un peu longs, avant ?enfin !- de rejoindre la route circulaire n°1, la fameuse Ring Road. Ouf !
On voulait de la piste ? On en a eu, un peu.
Il ne faut plus très longtemps, maintenant, pour rejoindre le site de Glaumbaer. J?ai cru un instant que le GPS nous jouait un tour (la faute des elfes ?). Le détour m?avait paru en préparant le trip beaucoup plus long que ce qu?il n?est en réalité.
Tiens, je vérifie le niveau d?huile. Bas, mais pas au minimum.
Puis on commence à se balader.
J?aime bien photographier les fenêtres. Je trouve qu?elles reflètent (sans jeu de mot !) l?âme d?un pays. Elles montrent tout en dissimulant.
L?église voisine se dissimule derrière les toits de tourbe. Il semble qu?elle soit fermée. C?est du moins ce qu?on a compris à l?accueil ?
Accueil joliment dissimulé dans cette maison qui semble posée comme un décor dans la plaine :
On va tenter d?aller vers l?église. La chance souriant aux audacieux, à moins (c?est plus vraisemblable !) qu?on n?ait pas tout compris, la porte s?ouvre, sur un intérieur très reposant, serein :
On continue par le cimetière, très vert, où se niche cette magnifique statue (je crois que c?est une des premières européennes à avoir migré aux Amériques ?) :
De là, la vue sur l?ensemble de fermes est, malgré la triste météo, assez remarquable.
On va visiter l?intérieur, intéressant à défaut d?être passionnant.
Pas forcément le « bon temps » !
Le temps passe, et nos estomacs, pourtant copieusement garnis ce matin (!), nous rappellent l?heure !
On se rabat sur le « salon de thé » Askaffi, à l?entrée du site.
Un peu cher, mais charmant. Et surtout, détail non négligeable, aujourd?hui encore, à l?abri !
Je vais quand même en sortant refaire un tour ; mais la lumière reste déplorable.
Même si je trouve sympa cette famille islandaise vêtue de pulls traditionnels qui sort par la porte principale.
Nous voici à nouveau « jetés » sur la route 1, plein est maintenant, qui serpente entre les montagnes avant de se précipiter dans le fjord d?Eyjafjörður.
Et dans la ville d?Akureyri. Où nous n?avons prévu que de passer.
Avec juste un arrêt pétrole-nettoyage à la station N1.
Et plus loin, à la boutique 66°Nord, qui a un rayon Outlet (-30%). On a encore un peu de route, et nous sommes déjà en fin d?après midi.
La 1 longe le fjord, rendant le paysage magnifique. Enfin, oserai je dire ! Un peu de magie dans ce monde décidément hostile. Mais... n'est ce pas ce qu'on cherche en venant en Islande ?
C?est assez surprenant, et dépaysant, de voir fondre dans la mer ces montagnes encore très enneigées pour une mi-juillet.
Pourtant, de mémoire, si il fait humide, il ne fait pas très froid.
Trois quarts d?heure plus tard, nous parvenons à la célèbre chute de Goðafoss. Réputée pour son histoire millénaire, mais surtout par sa proximité avec la route circulaire, qui la met à 3 pas seulement du parking.
D?une rive, ou de l?autre, il faut admettre que ces chutes ont un « petit quelque chose » d?attirant.
En plus, de ce côté, beaucoup moins de monde !
Et une mini-chute nous accueille sur le chemin :
Allez, encore une petite dernière, pour la route, et pour le plaisir.
Sur l?autre rive, toujours autant de touristes. Du moins, à l?échelle islandaise du terme ! C'est-à-dire qu?on ne se marche pas sur les pieds.
On retraverse pour continuer notre chemin, ce qui me donne l'occasion d'un cliché amusant.
Une petite heure plus loin, nous arrivons sur les rives du lac de Myvatn. Et le ciel est toujours aussi peu accueillant.
Pourtant, au fond, sur l?horizon... ce n?est pas du ciel bleu que je vois ?!
Parvenus à Reykjahlíð, nous jetons notre dévolu sur le camping Bjarg. Pour plein de raisons. D?abord parce qu?il est sympa, en pente douce sur le lac, plein Ouest. Ensuite parce qu?on peut y faire laver du linge.
En plus, on y découvre une « salle à manger » où préparer nos repas. Par contre, aucune prise, et les recharges proposées sont hors de prix. Et il y a des hordes de français. (Désolé, je deviens francophobe hors de nos frontières).
On va donc faire quelques courses à la supérette voisine après le montage de la tente. Et on mangera nos nouilles à l?abri des moucherons.
Les sanitaires semblent propres, accessibles. Mais pour l?instant... la météo semble nous offrir un bienvenu répit.
On ne va pas hésiter longtemps à filer sur le site géothermal de Hverir, à l?abri au pied de Námafjall. A seulement cinq minutes. Miracle de Myvatn.
Il est plus de 21 heures, mais la lumière reste suffisante. Et puis on a été tellement sevré !
Le site est quasiment désert, c?est vraiment agréable de déambuler ici en toute liberté.
On a la chance de profiter de quelques rayons de soleil (si, si !) :
Il y a une espèce de cheminée qui souffle violemment une fumée et une chaleur infernales.
Avec ce ciel de crépuscule, c?est vraiment photogénique :
Je ne parviens pas à m?en lasser et multiplie les points de vue :
Le Bjafjall s?embrase au fond, alors que les roches rouges du sol de Hverir évoquent une autre planète.
On traverse la 1 pour rejoindre le pied du volcan Krafla.
En quelques pas on domine le cratère du Viti. Assez inattendu. Il est 22h, et la lumière, ce soir, se fait compagne. Magnifiant le paysage qui s?étend à nos pieds. Et l?heure tardive nous permet d?en jouir complètement seuls.
En redescendant sur la vallée, nous dominons le site de la centrale géothermique, dont le décor n?est pas sans rappeler un James Bond, avec son incongruité. Les innombrables tuyaux métalliques qui strient les flans de la montagne semblent sortis tout droit des studios d?Hollywood.
Pas pu m?empêcher...
Et, petit à petit, les nuages s?éclipsent, nous offrant nos plus belles lumières islandaises.
Et c?est presque à regret que nous rejoignons le camping, ses douches chaudes et... son coucher de soleil :
Que vont nous réserver les jours suivants ? La météo affichée ne semble pas géniale...
De Hverravellir à Myvatn
La route du Nord
D?abord une p?tite carte pour situer l?itinéraire du jour :
Réveil à demi humide... On se glisse entre 3 gouttes pour plier notre abri (que je trouve de plus en plus frêle).
La tristesse du ciel et l?ambiance assez médiocre ne nous incitent pas à nous attarder.
On est assez bien inspirés, car la piste est arrosée. Au moins, on ne soulève pas trop de poussière. C?est toujours ça de gagné !
On avance, on avance, le ventre vide... quand Madame me fait signe : un panneau nous annonce un café bientôt.
Complètement inattendu et incroyable. Il n?y a sur cette piste que de l?eau, de la terre, et des moutons.
Ah, si, il y a également un cycliste fou. Bien qu?ici, au c?ur de l?Islande, les deux mots soient ?pour moi- synonymes. Vêtu d?un poncho multicolore (façon Tintin et le Temple du Soleil) et de spartiates (façon des Hommes et des Dieux).
Look improbable pour une telle activité.
Bref.
Devant nous se dresse la petite ferme auberge d?Áfangi. Hmmm. Paraît peu engageant.
Pendant qu?on se déchausse, surgit, silhouette fantomatique, notre cycliste. Qui s?engouffre dans les toilettes, et repart sans un mot.
Une apparition ? Un troll ?
Nous entrons dans ce qui semble être la salle à manger, et hésitons à déranger un homme penché sur son écran.
Si on peut déjeuner ? Oui, oui. On se dépêche de commander, et on s?assoit, pas certains qu?il nous ait compris.
Pourtant, sa femme apparaît peu après et commence à nous dresser une table complète... Heu... On n?est que 4 ?!
On va simplement passer un moment... divin.
Un instant d?éternité.
C?est fabuleusement bon.
Lui s?occupe d?un groupe, et elle nous propose de nouvelles gaufres, ou encore de la crème fouettée, ou encore de nous remplir la Thermos de café alors qu?on lui demande simplement un peu d?eau chaude !
En fait, il faudra vraiment qu?on se motive pour quitter ce merveilleux havre de paix au milieu des Hautes Terres.
Non sans avoir glissé un mot dans leur livre d?or.
Avant de rejoindre le RAV4.
Plus loin, dans le vent humide, on sort un instant à Afangafell.
Le lac Blöndulón est à moitié dissimulé par la brume. Dommage.
Encore quelques kilomètres, qui nous semblent un peu longs, avant ?enfin !- de rejoindre la route circulaire n°1, la fameuse Ring Road. Ouf !
On voulait de la piste ? On en a eu, un peu.
Il ne faut plus très longtemps, maintenant, pour rejoindre le site de Glaumbaer. J?ai cru un instant que le GPS nous jouait un tour (la faute des elfes ?). Le détour m?avait paru en préparant le trip beaucoup plus long que ce qu?il n?est en réalité.
Tiens, je vérifie le niveau d?huile. Bas, mais pas au minimum.
Puis on commence à se balader.
J?aime bien photographier les fenêtres. Je trouve qu?elles reflètent (sans jeu de mot !) l?âme d?un pays. Elles montrent tout en dissimulant.
L?église voisine se dissimule derrière les toits de tourbe. Il semble qu?elle soit fermée. C?est du moins ce qu?on a compris à l?accueil ?
Accueil joliment dissimulé dans cette maison qui semble posée comme un décor dans la plaine :
On va tenter d?aller vers l?église. La chance souriant aux audacieux, à moins (c?est plus vraisemblable !) qu?on n?ait pas tout compris, la porte s?ouvre, sur un intérieur très reposant, serein :
On continue par le cimetière, très vert, où se niche cette magnifique statue (je crois que c?est une des premières européennes à avoir migré aux Amériques ?) :
De là, la vue sur l?ensemble de fermes est, malgré la triste météo, assez remarquable.
On va visiter l?intérieur, intéressant à défaut d?être passionnant.
Pas forcément le « bon temps » !
Le temps passe, et nos estomacs, pourtant copieusement garnis ce matin (!), nous rappellent l?heure !
On se rabat sur le « salon de thé » Askaffi, à l?entrée du site.
Un peu cher, mais charmant. Et surtout, détail non négligeable, aujourd?hui encore, à l?abri !
Je vais quand même en sortant refaire un tour ; mais la lumière reste déplorable.
Même si je trouve sympa cette famille islandaise vêtue de pulls traditionnels qui sort par la porte principale.
Nous voici à nouveau « jetés » sur la route 1, plein est maintenant, qui serpente entre les montagnes avant de se précipiter dans le fjord d?Eyjafjörður.
Et dans la ville d?Akureyri. Où nous n?avons prévu que de passer.
Avec juste un arrêt pétrole-nettoyage à la station N1.
Et plus loin, à la boutique 66°Nord, qui a un rayon Outlet (-30%). On a encore un peu de route, et nous sommes déjà en fin d?après midi.
La 1 longe le fjord, rendant le paysage magnifique. Enfin, oserai je dire ! Un peu de magie dans ce monde décidément hostile. Mais... n'est ce pas ce qu'on cherche en venant en Islande ?
C?est assez surprenant, et dépaysant, de voir fondre dans la mer ces montagnes encore très enneigées pour une mi-juillet.
Pourtant, de mémoire, si il fait humide, il ne fait pas très froid.
Trois quarts d?heure plus tard, nous parvenons à la célèbre chute de Goðafoss. Réputée pour son histoire millénaire, mais surtout par sa proximité avec la route circulaire, qui la met à 3 pas seulement du parking.
D?une rive, ou de l?autre, il faut admettre que ces chutes ont un « petit quelque chose » d?attirant.
En plus, de ce côté, beaucoup moins de monde !
Et une mini-chute nous accueille sur le chemin :
Allez, encore une petite dernière, pour la route, et pour le plaisir.
Sur l?autre rive, toujours autant de touristes. Du moins, à l?échelle islandaise du terme ! C'est-à-dire qu?on ne se marche pas sur les pieds.
On retraverse pour continuer notre chemin, ce qui me donne l'occasion d'un cliché amusant.
Une petite heure plus loin, nous arrivons sur les rives du lac de Myvatn. Et le ciel est toujours aussi peu accueillant.
Pourtant, au fond, sur l?horizon... ce n?est pas du ciel bleu que je vois ?!
Parvenus à Reykjahlíð, nous jetons notre dévolu sur le camping Bjarg. Pour plein de raisons. D?abord parce qu?il est sympa, en pente douce sur le lac, plein Ouest. Ensuite parce qu?on peut y faire laver du linge.
En plus, on y découvre une « salle à manger » où préparer nos repas. Par contre, aucune prise, et les recharges proposées sont hors de prix. Et il y a des hordes de français. (Désolé, je deviens francophobe hors de nos frontières).
On va donc faire quelques courses à la supérette voisine après le montage de la tente. Et on mangera nos nouilles à l?abri des moucherons.
Les sanitaires semblent propres, accessibles. Mais pour l?instant... la météo semble nous offrir un bienvenu répit.
On ne va pas hésiter longtemps à filer sur le site géothermal de Hverir, à l?abri au pied de Námafjall. A seulement cinq minutes. Miracle de Myvatn.
Il est plus de 21 heures, mais la lumière reste suffisante. Et puis on a été tellement sevré !
Le site est quasiment désert, c?est vraiment agréable de déambuler ici en toute liberté.
On a la chance de profiter de quelques rayons de soleil (si, si !) :
Il y a une espèce de cheminée qui souffle violemment une fumée et une chaleur infernales.
Avec ce ciel de crépuscule, c?est vraiment photogénique :
Je ne parviens pas à m?en lasser et multiplie les points de vue :
Le Bjafjall s?embrase au fond, alors que les roches rouges du sol de Hverir évoquent une autre planète.
On traverse la 1 pour rejoindre le pied du volcan Krafla.
En quelques pas on domine le cratère du Viti. Assez inattendu. Il est 22h, et la lumière, ce soir, se fait compagne. Magnifiant le paysage qui s?étend à nos pieds. Et l?heure tardive nous permet d?en jouir complètement seuls.
En redescendant sur la vallée, nous dominons le site de la centrale géothermique, dont le décor n?est pas sans rappeler un James Bond, avec son incongruité. Les innombrables tuyaux métalliques qui strient les flans de la montagne semblent sortis tout droit des studios d?Hollywood.
Pas pu m?empêcher...
Et, petit à petit, les nuages s?éclipsent, nous offrant nos plus belles lumières islandaises.
Et c?est presque à regret que nous rejoignons le camping, ses douches chaudes et... son coucher de soleil :
Que vont nous réserver les jours suivants ? La météo affichée ne semble pas géniale...
Le plus beau voyage est le prochain
Effectivement, un vrai temps de chien ...islandais!
Cela rend toujours morose d'avoir attendu impatiemment ce pays fabuleux,
et de devoir le parcourir sous la pluie.
Mais pour ma part je trouve que c'est sous ce temps là que la lumière est la plus belle, surtout quand apparait subrepticement un rayon de soleil... cela devient magique.
La preuve vos photos sont très belles, merci de nous les faire partager.
.
Cela rend toujours morose d'avoir attendu impatiemment ce pays fabuleux,
et de devoir le parcourir sous la pluie.
Mais pour ma part je trouve que c'est sous ce temps là que la lumière est la plus belle, surtout quand apparait subrepticement un rayon de soleil... cela devient magique.
La preuve vos photos sont très belles, merci de nous les faire partager.
.
Oui, Modestine, c'est complètement ça. Mais les rayons de soleil sont très furtifs !modestine a écrit :Effectivement, un vrai temps de chien ...islandais!
Cela rend toujours morose d'avoir attendu impatiemment ce pays fabuleux,
et de devoir le parcourir sous la pluie.
Mais pour ma part je trouve que c'est sous ce temps là que la lumière est la plus belle, surtout quand apparait subrepticement un rayon de soleil... cela devient magique.
La preuve vos photos sont très belles, merci de nous les faire partager.
.
Et merci pour les photos !
La suite ?
C'est là après !
Le plus beau voyage est le prochain
Jour 11
La Grande Boucle
L?itinéraire :
Pas de commentaire sur la météo... On prend les mêmes et ... on recommence !
Après la douche, direction le petit déj?.
[coup de gueule ON]
Où on profite une fois encore de la légendaire classe française. L?élégance poussée à son paroxysme. J?en rêvais, la France l?a fait. Il n?y a que 6 ou 7 tables, qui peuvent chacune accueillir 6 à 8 personnes. Un gentil couple a simplement bien étalé ses sacs pour monopoliser toute la table... et non contents de ce sans-gêne, vont également critiquer la forte odeur de soufre « qui donne la nausée » de l?eau mise à disposition.
Bref, la journée commençait bien !
[coup de gueule OFF]
Bref.
On quitte notre accueillant camping (le reste est plutôt bien !). On a rencontré des français sympas, aussi. Tiens, hier soir : un jeune avec qui je discutais (en anglais) à la douche, (en attendant, pas dedans) et qui, rapidement, a compris que j?étais français aussi !
Mon accent ?
Donc, la route.
Oui.
La 87, qui mène à Húsavík.
Pas désagréable. Juste déserte. On ne va pas se plaindre !
Seuls les moutons se dressent à notre passage.
On roule tranquilles, pas pressés par aucun timing, aujourd?hui. Il est donc près de 10h quand on arrive dans la « capitale » de l?observation des baleines. La morosité du ciel, combinée au souvenir de « notre » baleine aperçue au Groenland, ne nous ont pas poussé à embarquer.
Peut être à tort.
On se gare devant le musée :
On flâne sur le port, silencieux : les touristes sont en mer. Quelques curiosités émaillent la visite. J?hallucine devant ce hangar :
Mais c?est l?église qui attire les regards et nos pas. Curieux édifice inratable, blotti au bord de la route, surplombant le port et ses couleurs.
Il faut pousser l?immense porte, en appuyant l?énorme poignée :
L?intérieur est un modèle de sérénité et de paix. Sentiments souvent ressentis dans les lieux de culte, ici ou ailleurs.
On s?assoit quelques minutes.
Chut, un ange passe.
Puis un deuxième.
Les jardins, eux, ne sont pas en reste. Húsavík est décidément une petite ville attachante, nichée aux confins du cercle polaire qui n?est plus qu?à quelques kilomètres.
Quittant ce havre de paix, on revient sur le port, où les sirènes de la consommation nous attirent dans leurs filets.
Et de craquer pour un pull islandais tricoté main.
Quant à moi, je me laisse aller à capturer une nouvelle fenêtre :
Nous repassons devant le musée de la baleine, que nous décidons de visiter. Visite intéressante, un peu scolaire, mais une bonne heure à déambuler, et découvrir les baleines, leur vie, leur ?uvre.
En sortant, les filles demandent aux hôtesses de l?accueil l?autorisation d?utiliser le WiFi. Sympa.
On relève les mails, une petite mise à jour du blog, et... la météo... Car demain, et surtout après demain, nous ne pouvons pas avoir de pluie...
Il arrive de s?imposer des contraintes, même en vacances.
Nous reprenons la voiture pour contourner la péninsule de Tjörnes.
On va s?arrêter le plus au nord possible, au sommet d?une falaise colonisée par les oiseaux de mer.
Au menu, nos inévitables sandwiches et des chips, avant d?aller chasser.
Je surprends ceux-ci qui ont un curieux évent sur le bec ?!
Non sans manquer marcher sur celui-ci :
Mais toujours pas de macareux !
Comme dit Michael Levy, « ramener une belle image de macareux est la signature d?un voyage réussi ». Les puffins présents pourtant sur le site, taquins, sont hors de portée de mon zoom :
Un peu frustré, c?est à regret que je rejoins la tribu et la voiture.
Car il faut avancer, encore et encore.
On descend sur Norðausturvegur (la 85), jusqu?à l?entrée du parc d?Ásbyrgi. Mais on bifurque avant, plein sud sur la 862, dans le canyon de Jökulsárgljúfur.
C?est une piste, bien roulante, et on ne voit pas grand monde. Une quinzaine de kilomètres plus loin, on tourne à gauche sur Vesturdalur (Hljóðaklettar).
On a prévu de faire la boucle de Rauðhólar. Et quand on descend au fond de la vallée, près du camping et de la cabane des rangers....
...
....
...
... il commence à pleuvoir...
Ah ! Mais attention, pas un petit crachin breton (je n?ai rien contre les bretons, ni contre les normands, d?ailleurs).
Non, non.
La grosse pluie bien violente, bien pénétrante.
Insidieuse, désespérante.
Bon... Et maintenant ?
Faire demi tour ? Espérer une accalmie ?
Ce n?est pas tout à fait dans la joie et la bonne humeur qu?on enfile les ponchos, avec la vague promesse d?un retour si l?amélioration attendue n?arrive pas...
On enfile même les guêtres, au cas où...
Difficile d?être émerveillé par un paysage détrempé. Et pourtant, les phénomènes qu?on croise sont hors du commun. Comme ce troll gigantesque, pétrifié pour l?éternité. Bien que l?éternité ne soit pas un concept très islandais !
Et quand on se rapproche, c?est complètement délirant.
Quel sculpteur déjanté pourrait créer une ?uvre pareille ?
Et le plus hallucinant, incroyable preuve que la Nature est plus forte que tous nos caprices, dans ce désert minéral, la vie trouve son chemin et éclot.
Magique.
On essaye, sur la boucle de Hljóðaklettar, de rejoindre la célèbre formation de Kirkjan, « l?église ».
Il faut encore contourner des formations basaltiques avant de prendre en pleine face cette « vague ».
Fabuleux.
C?est immense : il n?y a qu?à regarder l?échelle donnée par les petits personnages en ponchos. Et oui, il pleut toujours.
Une vraie galère, et un challenge pour essayer de faire quelques images potables...
Et puis là, aussi brutalement qu?elle était arrivée, la pluie s?éloigne, laissant derrière elle un paysage lessivé.
Au moins, nous sommes seuls dans ce labyrinthe de roches tordues, témoins d?un cataclysme pas si ancien.
On continue donc le chemin, qui maintenant grimpe brutalement, à l?assaut de la montagne rouge, Rauðhólar.
Il faut retrouver de la motivation, et des mollets, en puisant bien au fond, pour grimper là haut.
D?autant que ça devient un tantinet raide, voire vertigineux : la « rivière des montagnes » (Jökulsá á Fjöllum) gronde en bas de la pente instable.
Et on n?est pas mécontents de parvenir (presqu?) au sommet où nous précède une famille de français, avec de tous jeunes et vaillants enfants. Ils sont venus avec leur VW depuis le Jura.
La redescente est beaucoup plus enjouée, et on repasse devant ces prodiges monumentaux.
De retour au parking, on se change, on boit un peu : le poncho est étanche dans les 2 sens !
Nous voici repartis sur la F862, devenue boueuse, et là... perdus au milieu de nulle part, à espaces réguliers, des panneaux annoncent ?M? ?! Le métro, ici ?
Ce n?est que bien plus tard qu?on croira comprendre qu?il s?agit de ... zones de croisements !
Il faut dire que la piste (oui, c?est une F road) est autorisée aux 2x4. Mais est un brin longuette. On serpente sur le plateau, sans vues prodigieuses. On a pris de mauvaises habitudes !
Il y a une bonne vingtaine de kilomètres avant la bifurcation de Dettifoss. On sent qu?on arrive à un haut lieu du tourisme : parking immense, baraque à frites...
Par contre, étrange, le parking est quasi vide, et la baraque fermée ?
Ah, oui... il est ...18h30 !
Dès le début du chemin, le bourdonnement de la chute, et ses embruns, attirent l?oreille et le regard. Mais on tourne d?abord à droite, remontant vers Selfoss.
Et là, erreur de débutant !
Je commence à placer le pied, régler l?appareil quand je me rends compte que ... la batterie est vide. Gargggglllllllll !
Heureusement, j?en ai une de secours... dans la voiture.
Heureusement, nos deux ados repartent au parking. Peut être le plus gros défaut du camping Bjarg ; aucune prise accessible pour recharger les nombreux accus.
Bon, Selfoss.
Pas Niagara Falls, mais bien sympa. La rivière tombe tout au long d?une marche, en innombrables rameaux. Délicate. Féminine, au contraire de Dettifoss.
Et puis, surtout,
...
...
...
.... on a UN rayon de soleil !
Je récupère ma batterie, et on rejoint la fameuse Dettifoss.
Brutale.
Violente.
Monstrueuse.
Maculine. Comme le soulignait le célèbre Bifidusse, quasi indécente.
Mais son pouvoir hypnotique est indescriptible.
Comment ne pas être subjugué par tant de puissance ?
Même à distance respectueuse, et comment ne pas être respectueux ?, les embruns s?engouffrent dans la vallée, teintant le décor d?irréelles beautés.
Les couleurs sont magnifiées par un peu de lumière divine (alléluia !).
J?aime particulièrement cette image, contraste de la puissance phénoménale des flots déchaînés, entraînés vers des abysses insondables, et la quiétude de la berge où l?homme, minuscule, erre au milieu d?herbes aux couleurs acidulées. (c?est beau, non ?)
L?air de rien, il est presque vingt heures quand on quitte le site.
On a bien mérité une nouvelle pause pub, non ?
Plus loin, rejoignant la route 1, le soleil se fait enfin complice pour colorier la fin de journée de couleurs à la fois douces et violentes, comme je les affectionne.
Le ciel, menaçant, laisse filtrer enfin les rayons d?un soleil déclinant.
Grandiose.
Gros kif.
Kolossal plaisir.
Juste superbe. Enfin la magie de l?Islande nous prend par la main pour nous mener sur les chemins du bonheur et de l?émerveillement.
Une âme de poète (pouet pouet !) ce soir, môa.
Et si demain....
Bref.
Ce soir, je crois qu?on a mérité autre chose que les sandwiches du supermarché de Reykjahlíð, non ?
Alors on va au Gamli Bistro, près de l?hôtel Reynihlíð. Finalement, on n?attendra pas trop longtemps, et on va se régaler.
En plus, on va écluser quelques bières.
Puis d?autres.
Et enfin d?autres.
Bref.
Une bien belle soirée islandaise, qui conclut une bien belle journée, vraiment.
On est bien rentrés.
L?abus d?alcool, etc...
On n'a pas oublié les enfants.
On a bien dormi.
La Grande Boucle
L?itinéraire :
Pas de commentaire sur la météo... On prend les mêmes et ... on recommence !
Après la douche, direction le petit déj?.
[coup de gueule ON]
Où on profite une fois encore de la légendaire classe française. L?élégance poussée à son paroxysme. J?en rêvais, la France l?a fait. Il n?y a que 6 ou 7 tables, qui peuvent chacune accueillir 6 à 8 personnes. Un gentil couple a simplement bien étalé ses sacs pour monopoliser toute la table... et non contents de ce sans-gêne, vont également critiquer la forte odeur de soufre « qui donne la nausée » de l?eau mise à disposition.
Bref, la journée commençait bien !
[coup de gueule OFF]
Bref.
On quitte notre accueillant camping (le reste est plutôt bien !). On a rencontré des français sympas, aussi. Tiens, hier soir : un jeune avec qui je discutais (en anglais) à la douche, (en attendant, pas dedans) et qui, rapidement, a compris que j?étais français aussi !
Mon accent ?
Donc, la route.
Oui.
La 87, qui mène à Húsavík.
Pas désagréable. Juste déserte. On ne va pas se plaindre !
Seuls les moutons se dressent à notre passage.
On roule tranquilles, pas pressés par aucun timing, aujourd?hui. Il est donc près de 10h quand on arrive dans la « capitale » de l?observation des baleines. La morosité du ciel, combinée au souvenir de « notre » baleine aperçue au Groenland, ne nous ont pas poussé à embarquer.
Peut être à tort.
On se gare devant le musée :
On flâne sur le port, silencieux : les touristes sont en mer. Quelques curiosités émaillent la visite. J?hallucine devant ce hangar :
Mais c?est l?église qui attire les regards et nos pas. Curieux édifice inratable, blotti au bord de la route, surplombant le port et ses couleurs.
Il faut pousser l?immense porte, en appuyant l?énorme poignée :
L?intérieur est un modèle de sérénité et de paix. Sentiments souvent ressentis dans les lieux de culte, ici ou ailleurs.
On s?assoit quelques minutes.
Chut, un ange passe.
Puis un deuxième.
Les jardins, eux, ne sont pas en reste. Húsavík est décidément une petite ville attachante, nichée aux confins du cercle polaire qui n?est plus qu?à quelques kilomètres.
Quittant ce havre de paix, on revient sur le port, où les sirènes de la consommation nous attirent dans leurs filets.
Et de craquer pour un pull islandais tricoté main.
Quant à moi, je me laisse aller à capturer une nouvelle fenêtre :
Nous repassons devant le musée de la baleine, que nous décidons de visiter. Visite intéressante, un peu scolaire, mais une bonne heure à déambuler, et découvrir les baleines, leur vie, leur ?uvre.
En sortant, les filles demandent aux hôtesses de l?accueil l?autorisation d?utiliser le WiFi. Sympa.
On relève les mails, une petite mise à jour du blog, et... la météo... Car demain, et surtout après demain, nous ne pouvons pas avoir de pluie...
Il arrive de s?imposer des contraintes, même en vacances.
Nous reprenons la voiture pour contourner la péninsule de Tjörnes.
On va s?arrêter le plus au nord possible, au sommet d?une falaise colonisée par les oiseaux de mer.
Au menu, nos inévitables sandwiches et des chips, avant d?aller chasser.
Je surprends ceux-ci qui ont un curieux évent sur le bec ?!
Non sans manquer marcher sur celui-ci :
Mais toujours pas de macareux !
Comme dit Michael Levy, « ramener une belle image de macareux est la signature d?un voyage réussi ». Les puffins présents pourtant sur le site, taquins, sont hors de portée de mon zoom :
Un peu frustré, c?est à regret que je rejoins la tribu et la voiture.
Car il faut avancer, encore et encore.
On descend sur Norðausturvegur (la 85), jusqu?à l?entrée du parc d?Ásbyrgi. Mais on bifurque avant, plein sud sur la 862, dans le canyon de Jökulsárgljúfur.
C?est une piste, bien roulante, et on ne voit pas grand monde. Une quinzaine de kilomètres plus loin, on tourne à gauche sur Vesturdalur (Hljóðaklettar).
On a prévu de faire la boucle de Rauðhólar. Et quand on descend au fond de la vallée, près du camping et de la cabane des rangers....
...
....
...
... il commence à pleuvoir...
Ah ! Mais attention, pas un petit crachin breton (je n?ai rien contre les bretons, ni contre les normands, d?ailleurs).
Non, non.
La grosse pluie bien violente, bien pénétrante.
Insidieuse, désespérante.
Bon... Et maintenant ?
Faire demi tour ? Espérer une accalmie ?
Ce n?est pas tout à fait dans la joie et la bonne humeur qu?on enfile les ponchos, avec la vague promesse d?un retour si l?amélioration attendue n?arrive pas...
On enfile même les guêtres, au cas où...
Difficile d?être émerveillé par un paysage détrempé. Et pourtant, les phénomènes qu?on croise sont hors du commun. Comme ce troll gigantesque, pétrifié pour l?éternité. Bien que l?éternité ne soit pas un concept très islandais !
Et quand on se rapproche, c?est complètement délirant.
Quel sculpteur déjanté pourrait créer une ?uvre pareille ?
Et le plus hallucinant, incroyable preuve que la Nature est plus forte que tous nos caprices, dans ce désert minéral, la vie trouve son chemin et éclot.
Magique.
On essaye, sur la boucle de Hljóðaklettar, de rejoindre la célèbre formation de Kirkjan, « l?église ».
Il faut encore contourner des formations basaltiques avant de prendre en pleine face cette « vague ».
Fabuleux.
C?est immense : il n?y a qu?à regarder l?échelle donnée par les petits personnages en ponchos. Et oui, il pleut toujours.
Une vraie galère, et un challenge pour essayer de faire quelques images potables...
Et puis là, aussi brutalement qu?elle était arrivée, la pluie s?éloigne, laissant derrière elle un paysage lessivé.
Au moins, nous sommes seuls dans ce labyrinthe de roches tordues, témoins d?un cataclysme pas si ancien.
On continue donc le chemin, qui maintenant grimpe brutalement, à l?assaut de la montagne rouge, Rauðhólar.
Il faut retrouver de la motivation, et des mollets, en puisant bien au fond, pour grimper là haut.
D?autant que ça devient un tantinet raide, voire vertigineux : la « rivière des montagnes » (Jökulsá á Fjöllum) gronde en bas de la pente instable.
Et on n?est pas mécontents de parvenir (presqu?) au sommet où nous précède une famille de français, avec de tous jeunes et vaillants enfants. Ils sont venus avec leur VW depuis le Jura.
La redescente est beaucoup plus enjouée, et on repasse devant ces prodiges monumentaux.
De retour au parking, on se change, on boit un peu : le poncho est étanche dans les 2 sens !
Nous voici repartis sur la F862, devenue boueuse, et là... perdus au milieu de nulle part, à espaces réguliers, des panneaux annoncent ?M? ?! Le métro, ici ?
Ce n?est que bien plus tard qu?on croira comprendre qu?il s?agit de ... zones de croisements !
Il faut dire que la piste (oui, c?est une F road) est autorisée aux 2x4. Mais est un brin longuette. On serpente sur le plateau, sans vues prodigieuses. On a pris de mauvaises habitudes !
Il y a une bonne vingtaine de kilomètres avant la bifurcation de Dettifoss. On sent qu?on arrive à un haut lieu du tourisme : parking immense, baraque à frites...
Par contre, étrange, le parking est quasi vide, et la baraque fermée ?
Ah, oui... il est ...18h30 !
Dès le début du chemin, le bourdonnement de la chute, et ses embruns, attirent l?oreille et le regard. Mais on tourne d?abord à droite, remontant vers Selfoss.
Et là, erreur de débutant !
Je commence à placer le pied, régler l?appareil quand je me rends compte que ... la batterie est vide. Gargggglllllllll !
Heureusement, j?en ai une de secours... dans la voiture.
Heureusement, nos deux ados repartent au parking. Peut être le plus gros défaut du camping Bjarg ; aucune prise accessible pour recharger les nombreux accus.
Bon, Selfoss.
Pas Niagara Falls, mais bien sympa. La rivière tombe tout au long d?une marche, en innombrables rameaux. Délicate. Féminine, au contraire de Dettifoss.
Et puis, surtout,
...
...
...
.... on a UN rayon de soleil !
Je récupère ma batterie, et on rejoint la fameuse Dettifoss.
Brutale.
Violente.
Monstrueuse.
Maculine. Comme le soulignait le célèbre Bifidusse, quasi indécente.
Mais son pouvoir hypnotique est indescriptible.
Comment ne pas être subjugué par tant de puissance ?
Même à distance respectueuse, et comment ne pas être respectueux ?, les embruns s?engouffrent dans la vallée, teintant le décor d?irréelles beautés.
Les couleurs sont magnifiées par un peu de lumière divine (alléluia !).
J?aime particulièrement cette image, contraste de la puissance phénoménale des flots déchaînés, entraînés vers des abysses insondables, et la quiétude de la berge où l?homme, minuscule, erre au milieu d?herbes aux couleurs acidulées. (c?est beau, non ?)
L?air de rien, il est presque vingt heures quand on quitte le site.
On a bien mérité une nouvelle pause pub, non ?
Plus loin, rejoignant la route 1, le soleil se fait enfin complice pour colorier la fin de journée de couleurs à la fois douces et violentes, comme je les affectionne.
Le ciel, menaçant, laisse filtrer enfin les rayons d?un soleil déclinant.
Grandiose.
Gros kif.
Kolossal plaisir.
Juste superbe. Enfin la magie de l?Islande nous prend par la main pour nous mener sur les chemins du bonheur et de l?émerveillement.
Une âme de poète (pouet pouet !) ce soir, môa.
Et si demain....
Bref.
Ce soir, je crois qu?on a mérité autre chose que les sandwiches du supermarché de Reykjahlíð, non ?
Alors on va au Gamli Bistro, près de l?hôtel Reynihlíð. Finalement, on n?attendra pas trop longtemps, et on va se régaler.
En plus, on va écluser quelques bières.
Puis d?autres.
Et enfin d?autres.
Bref.
Une bien belle soirée islandaise, qui conclut une bien belle journée, vraiment.
On est bien rentrés.
L?abus d?alcool, etc...
On n'a pas oublié les enfants.
On a bien dormi.
Le plus beau voyage est le prochain
Hein oui, Dettifoss ?
Je te conseille de regarder Prometheus, le film prequel d'Aliens. Y'a du Dettifoss dedans. Et c'est très sympa (et le film est bien foutu aussi, et nettement moins flippant qu'Aliens).
Toujours de très belles photos sinon Et j'ai l'impression que tu écris plus qu'avant.
Attention, attention !
(très drôle la pub Rav 4, sisi )
Je te conseille de regarder Prometheus, le film prequel d'Aliens. Y'a du Dettifoss dedans. Et c'est très sympa (et le film est bien foutu aussi, et nettement moins flippant qu'Aliens).
Toujours de très belles photos sinon Et j'ai l'impression que tu écris plus qu'avant.
Attention, attention !
(très drôle la pub Rav 4, sisi )