Family Nordic Trip 2013
Modérateurs : Myriaðe, Souricette
Jour 15 - 20 Juillet
LE jour où il a fait beau.
Du coup, on va faire au moins 2 posts pour pouvoir mettre toutes les photos... et faire un peu de teasing !
Quoi que... Si je mets la carte....
Ou alors à la fin, tiens ?
Oui, j'ai mal redimensionné les photos, surtout le pano'... Désolé.
En attendant, un morceau qui colle bien à l?ambiance de cette si belle journée : http://www.youtube.com/watch?v=lX5FpPP4TSA. Moddi ? Un ch'ti gars du Nord... de la Norvège.
Donc, pas de surprise, si vous avez lu le titre.
Si, en fait, de mémoire, il ne faisait pas super beau au réveil, et la vue est toute embrumée.
On ne se lève pas de bonne heure, le programme prévu est assez « light ». Le road book indique « Itinéraire ? 100kms », et dans les commentaires, « Se reposer, aussi ! ».
Texto.
Comme quoi, on ne peut pas tout prévoir.
Surtout pas que nous allons bénéficier aujourd?hui de notre plus belle journée. En dehors de celle du Miracle, mais ça, ce sera plus tard.
Pour l?instant, on plie la tente, on charge et on repart sur nos pas, sur la 1.
Et là, les montagnes, comme par enchantement, surgissent de la brume, l?herbe ondule au gré de la brise de mer... sous le soleil !
On s?arrête quelques instants pour saluer une belle blonde. Pas besoin de Meetic. Coup de foudre réciproque. Je lui laisse mon 06.
Plus loin, à l?approche du trident, la mer fume, rajoutant au côté fantasmagorique de cette côte déchirée.
Sublime.
C?est simple ; je m?arrêterais tous les 100m. Heureusement, c?est Madame qui conduit, réfrénant mes instincts de photographe compulsif, dévoreur de cartes mémoire.
Juste avant la rivière Jökulsa i Loni, nous tournons à gauche (à droite, c?est la mer !), pour s?engager sur la F980.
De champêtre, la piste devient vite scabreuse. Au moins pour notre RA(V4) des villes. On descend assez vite (c?est raide) sur la vallée.
Du coup le paysage qui s?étale devant nous est grandiose, immense.
Enfin ! La sauvage beauté de l?Islande nous saisit aux tripes.
Notre élan sera stoppé par le débit de la Jökulsa i Loni (pratique le copier/coller pour les noms islandais) au bout d?une dizaine de kilomètres.
Sagement, ou lâchement (suivant les points de vue), on rebrousse chemin, imités par d?autres touristes.
Ça reste un beau souvenir.
Madame, elle, s?éclate dans les ruisseaux :
De retour sur la route 1, le paysage n?est pas en reste. Même les nuages se prennent pour des parapentes sur la plaine de Lónsvik.
On monte sur le chalet de Stafafell. La petite église, entourée d?un jardinet « au gazon impeccable » comme le souligne Michelin, se laisse découvrir au détour d?un bosquet.
Charmant, et charmeur.
Pas grand-chose à rajouter. Juste se taire, et contempler.
On se laisserait presque tenter de reposer ici, pour l?éternité.
Je n?ai pas résisté à la tentation de pousser la porte, et me laisser gagner par la sérénité de cette chapelle, dont la peinture répond à la couleur du ciel.
Nous laissons le lieu à sa quiétude, et plongeons sur la 1.
Pas pour longtemps : avant le tunnel, il faut tourner à gauche pour découvrir un secret bien gardé, discret comme sait l?être l?Islande.
Mais avant, on va profiter du soleil et du vent pour faire sécher nos maillots de bain et nos serviettes !
Ah, le secret ? Rien d?impressionnant. On est dans l?Histoire avec ces vestiges d?un ancien ermitage, Papos.
Il ne reste que quelques pierres ; mais de l?ensemble se dégage une nostalgie délicate, presque touchante.
En partant, un vol d?oiseaux de mer concourt avec nous, semblant essayer de nous prendre de vitesse, méconnaissant les performances automobiles de Madame !
Dès que l?on rejoint la péninsule d?Höfn, difficile de ne pas succomber au charme presque vénéneux du Vatnajökull dont la silhouette surplombe le paysage.
Les photos ne sont pas forcément très nettes, prises en roulant, mais je trouve que l?impression qui s?en dégage est assez forte :
Plus loin, je vais m?amuser à tenter un panoramique, avec des ... vaches au premier plan (ben oui, sinon, comment feraient ils le Skyr ????)
Ou bien c?est un lac qui nous sépare de ce monstre dont les tentacules colonisent les vallées.
Dominant tout, hypnotique, omniprésent. Sa seule présence impose le respect.
Juste incroyable.
Tiens, comment font nos ados pour dormir, derrière ?!
Laissons les faire, puisqu?elles dorment, je leur réserve une surprise.
Et pas des moindres, car nous arrivons enfin à ....
LE jour où il a fait beau.
Du coup, on va faire au moins 2 posts pour pouvoir mettre toutes les photos... et faire un peu de teasing !
Quoi que... Si je mets la carte....
Ou alors à la fin, tiens ?
Oui, j'ai mal redimensionné les photos, surtout le pano'... Désolé.
En attendant, un morceau qui colle bien à l?ambiance de cette si belle journée : http://www.youtube.com/watch?v=lX5FpPP4TSA. Moddi ? Un ch'ti gars du Nord... de la Norvège.
Donc, pas de surprise, si vous avez lu le titre.
Si, en fait, de mémoire, il ne faisait pas super beau au réveil, et la vue est toute embrumée.
On ne se lève pas de bonne heure, le programme prévu est assez « light ». Le road book indique « Itinéraire ? 100kms », et dans les commentaires, « Se reposer, aussi ! ».
Texto.
Comme quoi, on ne peut pas tout prévoir.
Surtout pas que nous allons bénéficier aujourd?hui de notre plus belle journée. En dehors de celle du Miracle, mais ça, ce sera plus tard.
Pour l?instant, on plie la tente, on charge et on repart sur nos pas, sur la 1.
Et là, les montagnes, comme par enchantement, surgissent de la brume, l?herbe ondule au gré de la brise de mer... sous le soleil !
On s?arrête quelques instants pour saluer une belle blonde. Pas besoin de Meetic. Coup de foudre réciproque. Je lui laisse mon 06.
Plus loin, à l?approche du trident, la mer fume, rajoutant au côté fantasmagorique de cette côte déchirée.
Sublime.
C?est simple ; je m?arrêterais tous les 100m. Heureusement, c?est Madame qui conduit, réfrénant mes instincts de photographe compulsif, dévoreur de cartes mémoire.
Juste avant la rivière Jökulsa i Loni, nous tournons à gauche (à droite, c?est la mer !), pour s?engager sur la F980.
De champêtre, la piste devient vite scabreuse. Au moins pour notre RA(V4) des villes. On descend assez vite (c?est raide) sur la vallée.
Du coup le paysage qui s?étale devant nous est grandiose, immense.
Enfin ! La sauvage beauté de l?Islande nous saisit aux tripes.
Notre élan sera stoppé par le débit de la Jökulsa i Loni (pratique le copier/coller pour les noms islandais) au bout d?une dizaine de kilomètres.
Sagement, ou lâchement (suivant les points de vue), on rebrousse chemin, imités par d?autres touristes.
Ça reste un beau souvenir.
Madame, elle, s?éclate dans les ruisseaux :
De retour sur la route 1, le paysage n?est pas en reste. Même les nuages se prennent pour des parapentes sur la plaine de Lónsvik.
On monte sur le chalet de Stafafell. La petite église, entourée d?un jardinet « au gazon impeccable » comme le souligne Michelin, se laisse découvrir au détour d?un bosquet.
Charmant, et charmeur.
Pas grand-chose à rajouter. Juste se taire, et contempler.
On se laisserait presque tenter de reposer ici, pour l?éternité.
Je n?ai pas résisté à la tentation de pousser la porte, et me laisser gagner par la sérénité de cette chapelle, dont la peinture répond à la couleur du ciel.
Nous laissons le lieu à sa quiétude, et plongeons sur la 1.
Pas pour longtemps : avant le tunnel, il faut tourner à gauche pour découvrir un secret bien gardé, discret comme sait l?être l?Islande.
Mais avant, on va profiter du soleil et du vent pour faire sécher nos maillots de bain et nos serviettes !
Ah, le secret ? Rien d?impressionnant. On est dans l?Histoire avec ces vestiges d?un ancien ermitage, Papos.
Il ne reste que quelques pierres ; mais de l?ensemble se dégage une nostalgie délicate, presque touchante.
En partant, un vol d?oiseaux de mer concourt avec nous, semblant essayer de nous prendre de vitesse, méconnaissant les performances automobiles de Madame !
Dès que l?on rejoint la péninsule d?Höfn, difficile de ne pas succomber au charme presque vénéneux du Vatnajökull dont la silhouette surplombe le paysage.
Les photos ne sont pas forcément très nettes, prises en roulant, mais je trouve que l?impression qui s?en dégage est assez forte :
Plus loin, je vais m?amuser à tenter un panoramique, avec des ... vaches au premier plan (ben oui, sinon, comment feraient ils le Skyr ????)
Ou bien c?est un lac qui nous sépare de ce monstre dont les tentacules colonisent les vallées.
Dominant tout, hypnotique, omniprésent. Sa seule présence impose le respect.
Juste incroyable.
Tiens, comment font nos ados pour dormir, derrière ?!
Laissons les faire, puisqu?elles dorment, je leur réserve une surprise.
Et pas des moindres, car nous arrivons enfin à ....
Le plus beau voyage est le prochain
La suite ?
Attention, c'est long(uet) !
Jour 15, 2ème !
On en était où ?
Hmmm....
Ah ! Oui !
...
Ce lieu que certains n?hésitent pas à qualifier de « saint des saints », un incontournable des tours-opérateurs, le fameux...
Jökulsárlón
Et là, plouf.
Plouf, parce que nos ados à peine réveillées nous lancent des « ouais, et alors ? ».
Plouf parce que la surprise ne reçoit pas l?accueil escompté !
Pourtant....
C?est quelque chose, non ?!
Il ne manque à cette image que... les cris, les hurlements plutôt, des milliers de sternes qui défendent leur territoire.
Ah, c?est sûr, sans vouloir ajouter de crédit à nos filles, on n?est pas en baie d?Ilulissat.
Mais le spectacle du glacier qui descend de la montagne (à cheval, Singing I, I, youpee, youpee I, Singing I, I, youpee, youpee I, Singing I, I, youpee, I, I, youpee, I, I, youpee, youpee I) et vient mourir dans la lagune est spectaculaire.
Difficile de ne pas succomber au charme...
Pas besoin d?utiliser la force pour traîner la troupe en balade autour du lac. Marrant, et universel : il suffit de marcher cinq ou dix minutes pour que l?affluence se tarisse et que le lieu retrouve un peu de sa tranquillité !
On commence à trouver, échoués sur la grève tapissée de graviers, des glaçons aux formes étranges. Inutile de chercher une quelconque ressemblance : le bestiaire le plus farfelu pourrait ici se renouveler sans cesse.
Le soleil, farceur, joue avec les nuages pour faire éclater les reflets et décomposer ses rayons en « arcs en glace ».
On retrouve également les « 50 shades of blue » qui m?avaient émerveillé au Groenland, quand le froid, la neige, le froid et le soleil s?unissent pour créer ces géants de glace :
Imperturbables, imperméables aux touristes, aux canots pneumatiques et aux véhicules amphibies qui n?ont de cesse de tourner entre les icebergs, on trouve des canards...
Près du rivage, je ne me lasse pas de ces jeux de lumière :
Alors qu?au loin, de véritables montagnes dérivent lentement.
Mais inexorablement, ces glaces transparentes m?attirent :
?uvres magnifiques et éphémères, elles capturent la lumière pour la laisser mourir en myriades de gouttelettes. (et si j?arrêtais la bière ?)
Il n?est que 16h30, on décide de traverser la route, au pied du fameux pont.
Hmmmmmm..... Déjà, une brume traîtresse descend du glacier et commence à envelopper le site...
Sur la plage, un illustre inconnu, artiste conceptuel, nous laisse le spectacle de son ?uvre.
Juste incroyable.
Cette plage étant dépourvue de glace échouée, fantasme photographique typiquement islandais, j?emprunte le pont pour parcourir l?autre rive.
Et j?en profite pour shooter la lagune que d?ici on surplombe magnifiquement :
A mon approche, silencieusement, un grand labbe prend son envol.
Les trop rares morceaux de glace qui sont venus terminer leur route sur le sable noir me donnent cependant quelques clichés. Au sens propre, comme au figuré.
Le grand labbe est revenu se poster, veilleur, sur la dune derrière. Impressionnant.
La lumière, filtrée par la brume, nous offre quelques reflets merveilleux sur ces cristaux.
Assez brutalement, sans aucun signe avant coureur, les sternes semblent s?affoler, descendant le chenal en hurlant.
Nous offrant un ballet assez exceptionnel. L?inversion de marée précipite la glace dans la mer. J?imagine que ces courants doivent drainer des hordes de poissons que les sternes chassent à l?envi.
C?est hallucinant : les oiseaux plongent, remontent, replongent en piaillant. Et quand leur prise est assurée, elles filent et reviennent.
Peut être un des plus beaux spectacles animaliers qu?il m?ait été donné de contempler.
Speechless.
Et dans le soir naissant, cette razzia donne le tournis.
Leur frénésie communicative m?entraîne : je shoote sans cesse !
Avant que le petit local touristique ne ferme ses portes (tôt : à 18h ou 18h30 !), nous allons y déguster une des meilleures soupes de poissons du séjour. Free refill.
Dehors, le calme est revenu. Les sternes sont rassasiées (nous aussi), elles n?attaquent que Fille aînée, se vengeant à coup de fiente. Quant aux touristes, ils ont déserté le site, hormis quelques irréductibles, des retardataires, et les camping cars, autorisés à stationner ici.
La lumière est toujours aussi délicate.
Je retourne sur la plage, attiré par l?idée que quelque glace ait pu y terminer sa course ?
On y découvrira un c?ur ; joli clin d??il à cette journée.
Le grand labbe, toujours présent sur sa vigie, dresse son altière silhouette.
Le paysage, nimbé de mystère, est splendide.
Et effectivement, on trouvera pas mal de glace nouvellement échouée. Plusieurs photographes s?activent, démystifiant le lieu. Et moi ?
Madame s?éloigne dans le soir. Abandon ?! Il est près de 20h, le froid, descendu en compagnie de la brume, commence à nous saisir.
Non rassasié de cette féerie, je traverse à nouveau la route.
Les invraisemblables couleurs offertes par les glaces me subjuguent :
Au bord de la lagune, quelques rayons d?un soleil s?affaiblissant, vont nous offrir ce soir un show extraordinaire.
Balayant le glacier et irisant la surface du lac.
Un très grand et beau moment d?émotion visuelle.
Un islandais me fait alors remarquer que, brisant la limpidité de la surface, un phoque évolue à peu de distance.
Incroyable !
C?est certainement une image comme celle-ci qui restera gravée longtemps dans nos mémoires...
Le site est maintenant très calme. On tourne un moment sur la plage, rive gauche, avant de se réfugier près de la pile rive droite. Rapidement, on plante la tente derrière la voiture.
Guère rassurés, car partout il est rappelé que le camping sauvage est interdit. On sera bercé par le bruit du vent, du ressac et des sternes.
What a wonderful day !
Attention, c'est long(uet) !
Jour 15, 2ème !
On en était où ?
Hmmm....
Ah ! Oui !
boya64 a écrit :Et pas des moindres, car nous arrivons enfin à ....
...
Ce lieu que certains n?hésitent pas à qualifier de « saint des saints », un incontournable des tours-opérateurs, le fameux...
Jökulsárlón
Et là, plouf.
Plouf, parce que nos ados à peine réveillées nous lancent des « ouais, et alors ? ».
Plouf parce que la surprise ne reçoit pas l?accueil escompté !
Pourtant....
C?est quelque chose, non ?!
Il ne manque à cette image que... les cris, les hurlements plutôt, des milliers de sternes qui défendent leur territoire.
Ah, c?est sûr, sans vouloir ajouter de crédit à nos filles, on n?est pas en baie d?Ilulissat.
Mais le spectacle du glacier qui descend de la montagne (à cheval, Singing I, I, youpee, youpee I, Singing I, I, youpee, youpee I, Singing I, I, youpee, I, I, youpee, I, I, youpee, youpee I) et vient mourir dans la lagune est spectaculaire.
Difficile de ne pas succomber au charme...
Pas besoin d?utiliser la force pour traîner la troupe en balade autour du lac. Marrant, et universel : il suffit de marcher cinq ou dix minutes pour que l?affluence se tarisse et que le lieu retrouve un peu de sa tranquillité !
On commence à trouver, échoués sur la grève tapissée de graviers, des glaçons aux formes étranges. Inutile de chercher une quelconque ressemblance : le bestiaire le plus farfelu pourrait ici se renouveler sans cesse.
Le soleil, farceur, joue avec les nuages pour faire éclater les reflets et décomposer ses rayons en « arcs en glace ».
On retrouve également les « 50 shades of blue » qui m?avaient émerveillé au Groenland, quand le froid, la neige, le froid et le soleil s?unissent pour créer ces géants de glace :
Imperturbables, imperméables aux touristes, aux canots pneumatiques et aux véhicules amphibies qui n?ont de cesse de tourner entre les icebergs, on trouve des canards...
Près du rivage, je ne me lasse pas de ces jeux de lumière :
Alors qu?au loin, de véritables montagnes dérivent lentement.
Mais inexorablement, ces glaces transparentes m?attirent :
?uvres magnifiques et éphémères, elles capturent la lumière pour la laisser mourir en myriades de gouttelettes. (et si j?arrêtais la bière ?)
Il n?est que 16h30, on décide de traverser la route, au pied du fameux pont.
Hmmmmmm..... Déjà, une brume traîtresse descend du glacier et commence à envelopper le site...
Sur la plage, un illustre inconnu, artiste conceptuel, nous laisse le spectacle de son ?uvre.
Juste incroyable.
Cette plage étant dépourvue de glace échouée, fantasme photographique typiquement islandais, j?emprunte le pont pour parcourir l?autre rive.
Et j?en profite pour shooter la lagune que d?ici on surplombe magnifiquement :
A mon approche, silencieusement, un grand labbe prend son envol.
Les trop rares morceaux de glace qui sont venus terminer leur route sur le sable noir me donnent cependant quelques clichés. Au sens propre, comme au figuré.
Le grand labbe est revenu se poster, veilleur, sur la dune derrière. Impressionnant.
La lumière, filtrée par la brume, nous offre quelques reflets merveilleux sur ces cristaux.
Assez brutalement, sans aucun signe avant coureur, les sternes semblent s?affoler, descendant le chenal en hurlant.
Nous offrant un ballet assez exceptionnel. L?inversion de marée précipite la glace dans la mer. J?imagine que ces courants doivent drainer des hordes de poissons que les sternes chassent à l?envi.
C?est hallucinant : les oiseaux plongent, remontent, replongent en piaillant. Et quand leur prise est assurée, elles filent et reviennent.
Peut être un des plus beaux spectacles animaliers qu?il m?ait été donné de contempler.
Speechless.
Et dans le soir naissant, cette razzia donne le tournis.
Leur frénésie communicative m?entraîne : je shoote sans cesse !
Avant que le petit local touristique ne ferme ses portes (tôt : à 18h ou 18h30 !), nous allons y déguster une des meilleures soupes de poissons du séjour. Free refill.
Dehors, le calme est revenu. Les sternes sont rassasiées (nous aussi), elles n?attaquent que Fille aînée, se vengeant à coup de fiente. Quant aux touristes, ils ont déserté le site, hormis quelques irréductibles, des retardataires, et les camping cars, autorisés à stationner ici.
La lumière est toujours aussi délicate.
Je retourne sur la plage, attiré par l?idée que quelque glace ait pu y terminer sa course ?
On y découvrira un c?ur ; joli clin d??il à cette journée.
Le grand labbe, toujours présent sur sa vigie, dresse son altière silhouette.
Le paysage, nimbé de mystère, est splendide.
Et effectivement, on trouvera pas mal de glace nouvellement échouée. Plusieurs photographes s?activent, démystifiant le lieu. Et moi ?
Madame s?éloigne dans le soir. Abandon ?! Il est près de 20h, le froid, descendu en compagnie de la brume, commence à nous saisir.
Non rassasié de cette féerie, je traverse à nouveau la route.
Les invraisemblables couleurs offertes par les glaces me subjuguent :
Au bord de la lagune, quelques rayons d?un soleil s?affaiblissant, vont nous offrir ce soir un show extraordinaire.
Balayant le glacier et irisant la surface du lac.
Un très grand et beau moment d?émotion visuelle.
Un islandais me fait alors remarquer que, brisant la limpidité de la surface, un phoque évolue à peu de distance.
Incroyable !
C?est certainement une image comme celle-ci qui restera gravée longtemps dans nos mémoires...
Le site est maintenant très calme. On tourne un moment sur la plage, rive gauche, avant de se réfugier près de la pile rive droite. Rapidement, on plante la tente derrière la voiture.
Guère rassurés, car partout il est rappelé que le camping sauvage est interdit. On sera bercé par le bruit du vent, du ressac et des sternes.
What a wonderful day !
Le plus beau voyage est le prochain
Merci, Modestine, je suis très touché. Encore ? Ça vient !modestine a écrit :Quelles belles photos !
Bravo à l??il du photographe qui du fait réjouit les nôtres
encore !
Heu... Plutôt remplies, les cartes ! Le grand labbe ? Il faudrait le baguer "France Islande" !Myriaðe a écrit :Toujours de superbes photos.
Toi aussi, tu as vidé ta carte mémoire à Jokulsárlón ?
Depuis 2009, à chaque fois que j'y passe, le grand labbe veille. Toujours le même ?
Le plus beau voyage est le prochain
Jour 16
Une famille dans la brume...
On commence par la désormais traditionnelle carte extraite du Base Camp de Garmin :
L?Islande n?allait pas nous faire l?amitié de nous offrir 2 jours de beau temps successifs !
Réveillés par la marée et les hurlements des sternes, on se lève rapidement afin de plier la tente. Une autre tente était cachée sur la rive gauche, plus discrètement.
Je m?éloigne dans la brume, longeant la plage déserte à cette heure matinale.
Déjà les premières glaces apparaissent :
Finalement, je ne suis pas si seul ; il y a des traces sur le sable humide.
Le ressac mine le pied de ces mini icebergs, leur offrant ces formes curieuses de coupes à fruits.
Par contre, la glace prend des couleurs fabuleuses, malgré la lumière qui fait cruellement défaut pour magnifier les images...
C?est très étrange, il y a des formes de « choucroute » glacées ?!
Autant parfois la glace est très blanche, voire bleue, autant elle peut afficher une transparence quasi parfaite, dévoilant des bulles d?air emprisonnées depuis si longtemps.
Voici l?exemple inverse, avec ce morceau qui ne parvient pas à s?échouer. La base est superbe, semblant sculptée dans le cristal.
Féerique :
Par contre, ce sont ceux que je baptise « de Baccarat » qui me fascinent le plus. Sans soleil, ils parviennent à décomposer la lumière, marquant la surface de reflets bleus, jaunes, ...
Je guettais la goutte qui se formait...
Celui-ci s?est mis en scène seul :
L?heure avance, je suis toujours seul sur cette plage constellée de glace, dans une ambiance très surprenante, presque angoissante : le regard ne porte pas très loin.
Par contre, le grand labbe veille toujours sur sa dune ; c?est probablement lui qui a laissé tout à l?heure ses empreintes sur le sable noir.
Il est temps de rejoindre la tribu, réfugiée à l?abri dans la voiture.
Nous ne roulons pas très loin, petit détour par la lagune voisine de Fjallsárlón. Lieu très reposant, très serein. Plus petit que son trop célèbre voisin, mais il ne manque pas de charme avec ce timide rayon de soleil.
Plus loin, surgissant de la montagne, attirant notre regard, une cascade (que je n?ai retrouvé nulle part ? Et donc sans nom ?!) semble nous appeler.
On fait le détour, elle est derrière un champ de lupins.
Les contrastes de couleurs sont magnifiques. Encore une fois, je me répète, mais il n?y a pas de lumière, et le matériel montre ses faiblesses !
Nous aussi, car nous n?avons pas encore déjeuné, et il est bientôt 10h. La soupe de poissons est bien loin, désormais.
A proximité du parc de Skaftafell, le paysage devient impressionnant, avec cette plaine alluvionnaire, et le glacier qui vient y mourir.
On en profite ?enfin- pour s?arrêter dans une station service. Petit déjeuner copieux et chaud dans la salle de restaurant, on recharge les batteries, on achète le pique nique et un litre d?huile moteur, en prévision des jours à venir.
On fait également le plein, toujours autant de peine avec leur système. Pas sûr d?y parvenir avant de quitter l?île ! Un bon demi litre d?huile dans le moteur qui ne nous affichera plus son alerte.
Une heure plus tard (on prend notre temps !), on rejoint le parking de Skaftafell, et on monte vers Svartifoss, la star du parc.
On s?arrête d?abord devant Hundafoss, au début de la grimpette.
Plus haut, la vue semble se dégager un peu ; mais le ciel est couvert, brumeux. Étrange comme la brume s?accroche en longues écharpes aux montagnes.
Au détour du chemin, dans un effondrement du terrain apparaît la chute. Tellement vu de photos que c?est surprenant de la voir « en vrai ».
En plus, on la surplombe d?assez loin. Mais tout de suite, on part à droite pour rejoindre le point de vue de Sjónarnípa. Assez longue balade, qui ne semble pas finir. Toujours un peu plus loin ! Les filles sont restées devant Svartifoss.
Enfin, on se retrouve en face du glacier.
Juste Wahoooooo !
On reste un moment, à attendre que les rayons du soleil parviennent à atteindre la surface du Skaftafellsjökull.
On profite un bon moment du spectacle inoubliable qui s?étale, plusieurs centaines de mètres plus bas.
On en profite pour respirer un peu, cas aussi curieux et étrange que ça paraisse, il fait assez chaud. Oui.
Et au loin s?étend l?immensité de la plaine du Skeiðarársandur, qui se perd vers l?horizon.
Sur le chemin du retour, on s?arrête un instant devant cette petite chute :
Avant de retrouver nos filles, et de descendre sur Svartifoss.
La petite place aménagée devant la chute est assez encombrée, et installer le pied photo relève de l?exploit. Tout le monde veut se prendre en photo devant la chute, parfois au mépris des autres.
Du coup, j?enjambe la corde, non sans manquer me vautrer (!) pour monter sur le côté.
Plus de temps et de place.
On rejoint le chemin qui fait une boucle, sans oublier de monter au point de vue (limité, vu la visibilité de ce 21 juillet !) de Sjónarsker.
De là, on dégringole jusqu?au Visitor Center pour manger.
Et pas fatigués (on aura fait plus de 14 kilomètres de marche au total), on essaye de monter aux fermes de Sel.
Au passage, on contourne la chute de Hundafoss, qui émerge péniblement des nuages, et au sommet de laquelle on était tout à l?heure.
La balade est tranquille, mais toute tristounette avec ce coton qui nous entoure.
On arrive enfin.
Et je trouve une nouvelle fenêtre pour ma collection :
Quant aux fermes, elles émergent péniblement, sans la vue qui les rend célèbres...
Nous sommes seuls, hormis une famille islandaise qu?on croise. La grande foule, en fait !
Au retour, on passe au pied de Magnúsarfoss,
où subsiste une ancienne « usine » électrique, un peu comme on pourrait en retrouver dans les Alpes.
On rentre tranquillement sur le Visitor Center. Une glace, beaucoup d?eau, et on repart sur la 1.
Plus loin, un petit parking attire notre attention. Des panneaux rappellent le jökulhlaup (glissement de terrain) de 1996 qui avait tout emporté, notamment les ponts.
Et dont 2 poutres sont érigées en monument ici.
Un jeune garçon a la bonne idée de grimper dessus pour m?offrir probablement le plus beau cliché de la journée :
Bien plus loin, juste avant le champ de lave d?Eldhraun, nous marquons un bref arrêt au bord de la rivière Hverfisfljót. Le paysage change encore.
C?est en fin d?après midi qu?on atterrit au camping de Kirkjubæjarklaustur. Sympa, super propre et calme.
On installe la tente juste au pied de la maison principale qui accueille les douches et la « salle à manger », très bien équipée.
D?ailleurs, en plus d?y faire à manger, on en profitera pour charger les batteries et récupérer les photos sur le PC, assis. Ça change !
A côté de nous, un couple de cyclistes qu?on retrouvera plus loin, plus tard. Ces gens là me fascinent ; leurs efforts pour atteindre certains lieux sont remarquables.
Avant que le soleil ne bascule trop bas derrière les montagnes, on a le temps d?aller voir le « Kirkjugólf » :
Ensuite, on gambadera un moment au pied de la chute des s?urs, Systrafoss :
On va passer une très bonne nuit. Bien reposante. Car demain, ...
Une famille dans la brume...
On commence par la désormais traditionnelle carte extraite du Base Camp de Garmin :
L?Islande n?allait pas nous faire l?amitié de nous offrir 2 jours de beau temps successifs !
Réveillés par la marée et les hurlements des sternes, on se lève rapidement afin de plier la tente. Une autre tente était cachée sur la rive gauche, plus discrètement.
Je m?éloigne dans la brume, longeant la plage déserte à cette heure matinale.
Déjà les premières glaces apparaissent :
Finalement, je ne suis pas si seul ; il y a des traces sur le sable humide.
Le ressac mine le pied de ces mini icebergs, leur offrant ces formes curieuses de coupes à fruits.
Par contre, la glace prend des couleurs fabuleuses, malgré la lumière qui fait cruellement défaut pour magnifier les images...
C?est très étrange, il y a des formes de « choucroute » glacées ?!
Autant parfois la glace est très blanche, voire bleue, autant elle peut afficher une transparence quasi parfaite, dévoilant des bulles d?air emprisonnées depuis si longtemps.
Voici l?exemple inverse, avec ce morceau qui ne parvient pas à s?échouer. La base est superbe, semblant sculptée dans le cristal.
Féerique :
Par contre, ce sont ceux que je baptise « de Baccarat » qui me fascinent le plus. Sans soleil, ils parviennent à décomposer la lumière, marquant la surface de reflets bleus, jaunes, ...
Je guettais la goutte qui se formait...
Celui-ci s?est mis en scène seul :
L?heure avance, je suis toujours seul sur cette plage constellée de glace, dans une ambiance très surprenante, presque angoissante : le regard ne porte pas très loin.
Par contre, le grand labbe veille toujours sur sa dune ; c?est probablement lui qui a laissé tout à l?heure ses empreintes sur le sable noir.
Il est temps de rejoindre la tribu, réfugiée à l?abri dans la voiture.
Nous ne roulons pas très loin, petit détour par la lagune voisine de Fjallsárlón. Lieu très reposant, très serein. Plus petit que son trop célèbre voisin, mais il ne manque pas de charme avec ce timide rayon de soleil.
Plus loin, surgissant de la montagne, attirant notre regard, une cascade (que je n?ai retrouvé nulle part ? Et donc sans nom ?!) semble nous appeler.
On fait le détour, elle est derrière un champ de lupins.
Les contrastes de couleurs sont magnifiques. Encore une fois, je me répète, mais il n?y a pas de lumière, et le matériel montre ses faiblesses !
Nous aussi, car nous n?avons pas encore déjeuné, et il est bientôt 10h. La soupe de poissons est bien loin, désormais.
A proximité du parc de Skaftafell, le paysage devient impressionnant, avec cette plaine alluvionnaire, et le glacier qui vient y mourir.
On en profite ?enfin- pour s?arrêter dans une station service. Petit déjeuner copieux et chaud dans la salle de restaurant, on recharge les batteries, on achète le pique nique et un litre d?huile moteur, en prévision des jours à venir.
On fait également le plein, toujours autant de peine avec leur système. Pas sûr d?y parvenir avant de quitter l?île ! Un bon demi litre d?huile dans le moteur qui ne nous affichera plus son alerte.
Une heure plus tard (on prend notre temps !), on rejoint le parking de Skaftafell, et on monte vers Svartifoss, la star du parc.
On s?arrête d?abord devant Hundafoss, au début de la grimpette.
Plus haut, la vue semble se dégager un peu ; mais le ciel est couvert, brumeux. Étrange comme la brume s?accroche en longues écharpes aux montagnes.
Au détour du chemin, dans un effondrement du terrain apparaît la chute. Tellement vu de photos que c?est surprenant de la voir « en vrai ».
En plus, on la surplombe d?assez loin. Mais tout de suite, on part à droite pour rejoindre le point de vue de Sjónarnípa. Assez longue balade, qui ne semble pas finir. Toujours un peu plus loin ! Les filles sont restées devant Svartifoss.
Enfin, on se retrouve en face du glacier.
Juste Wahoooooo !
On reste un moment, à attendre que les rayons du soleil parviennent à atteindre la surface du Skaftafellsjökull.
On profite un bon moment du spectacle inoubliable qui s?étale, plusieurs centaines de mètres plus bas.
On en profite pour respirer un peu, cas aussi curieux et étrange que ça paraisse, il fait assez chaud. Oui.
Et au loin s?étend l?immensité de la plaine du Skeiðarársandur, qui se perd vers l?horizon.
Sur le chemin du retour, on s?arrête un instant devant cette petite chute :
Avant de retrouver nos filles, et de descendre sur Svartifoss.
La petite place aménagée devant la chute est assez encombrée, et installer le pied photo relève de l?exploit. Tout le monde veut se prendre en photo devant la chute, parfois au mépris des autres.
Du coup, j?enjambe la corde, non sans manquer me vautrer (!) pour monter sur le côté.
Plus de temps et de place.
On rejoint le chemin qui fait une boucle, sans oublier de monter au point de vue (limité, vu la visibilité de ce 21 juillet !) de Sjónarsker.
De là, on dégringole jusqu?au Visitor Center pour manger.
Et pas fatigués (on aura fait plus de 14 kilomètres de marche au total), on essaye de monter aux fermes de Sel.
Au passage, on contourne la chute de Hundafoss, qui émerge péniblement des nuages, et au sommet de laquelle on était tout à l?heure.
La balade est tranquille, mais toute tristounette avec ce coton qui nous entoure.
On arrive enfin.
Et je trouve une nouvelle fenêtre pour ma collection :
Quant aux fermes, elles émergent péniblement, sans la vue qui les rend célèbres...
Nous sommes seuls, hormis une famille islandaise qu?on croise. La grande foule, en fait !
Au retour, on passe au pied de Magnúsarfoss,
où subsiste une ancienne « usine » électrique, un peu comme on pourrait en retrouver dans les Alpes.
On rentre tranquillement sur le Visitor Center. Une glace, beaucoup d?eau, et on repart sur la 1.
Plus loin, un petit parking attire notre attention. Des panneaux rappellent le jökulhlaup (glissement de terrain) de 1996 qui avait tout emporté, notamment les ponts.
Et dont 2 poutres sont érigées en monument ici.
Un jeune garçon a la bonne idée de grimper dessus pour m?offrir probablement le plus beau cliché de la journée :
Bien plus loin, juste avant le champ de lave d?Eldhraun, nous marquons un bref arrêt au bord de la rivière Hverfisfljót. Le paysage change encore.
C?est en fin d?après midi qu?on atterrit au camping de Kirkjubæjarklaustur. Sympa, super propre et calme.
On installe la tente juste au pied de la maison principale qui accueille les douches et la « salle à manger », très bien équipée.
D?ailleurs, en plus d?y faire à manger, on en profitera pour charger les batteries et récupérer les photos sur le PC, assis. Ça change !
A côté de nous, un couple de cyclistes qu?on retrouvera plus loin, plus tard. Ces gens là me fascinent ; leurs efforts pour atteindre certains lieux sont remarquables.
Avant que le soleil ne bascule trop bas derrière les montagnes, on a le temps d?aller voir le « Kirkjugólf » :
Ensuite, on gambadera un moment au pied de la chute des s?urs, Systrafoss :
On va passer une très bonne nuit. Bien reposante. Car demain, ...
Le plus beau voyage est le prochain
Jour 17
A beautiful day
Et donc, pour illustrer, le morceau qui nous a accompagné sur les pistes aujourd?hui :
http://www.youtube.com/watch?v=xU6XdhzaRRE
du groupe de nos amis outre-Quiévrain, Vénus. Vous avez le temps, presque 8 minutes !
Pour mettre fin à l?abominable suspense, la petite carte du jour :
Toujours cette brume qui écrase et notre moral et le ciel... On déjeune dans la petite salle mise à disposition. Et toujours la légendaire élégance française (vais finir par passer pour un dangereux francophobe !). Une jeune a déposé ses affaires sans complexes pour réserver une table, puis partie se doucher...
Heureusement, un sympathique et discret cycliste, nous invite à nous asseoir. On le recroisera !
La tente est pliée, on part sur la 1 jusqu?à la toute proche intersection avec la F206.
Nous attend la légendaire boucle du Laki. Il est (déjà, seulement ?) 9h00. On y va !
Pour ceux qui auraient raté les épisodes précédents, je vous remets le lien de ce couple qui a galéré : http://leschamotte.blogspot.fr/2012/04/ ... ar-ou.html
Et forcément, je me suis mis la pression...
Très vite, on est dans l?ambiance du Lakagigar :
Surtout avec ce ciel si bas qu?il fait l?humilité. (Petit à petit, je me convertis aux belgicismes !).
Mais à défaut de canal, ce sont les mousses fluorescentes, quelques gués qu?il faut aborder avec prudence.
On aura même droit à LA traversée de gué qu?il ne faut pas rater : sur l?autre rive, le bus qui fait la navette, et tous les passagers qui t?attendent, appareil photo au poing !
Après deux heures de piste, nous voici au pied du Laki. Il fait toujours aussi triste.
Yes, we did it !
Mais... de quelle vue allons nous bénéficier au sommet ?
Le ranger (un beau gosse abandonné ici, ah ! mesdames... !) me confirme que la F207 sera praticable pour la suite de la boucle. Et nous conseille sur le chemin à emprunter, en rigolant de nos inquiétudes météorologiques.
On n?a pas le même humour.
Curieusement, au fur et à mesure de l?ascension (qui manque achever Madame : rappelez vous le rhume attrapé à Askja !), on a l?impression que ça s?éclaircit ?!
Finalement, on a un horizon un peu débouché, bien que vaporeux :
Et vers 11h30, on approche du sommet...
...
...
M... (comme on dit en France).... C?est beau....
...
...
Certes, la cicatrice se perd dans des lointains pas si éloignés, mais c?est émouvant.
Je chausse le zoom pour saisir les cratères les plus proches, la perspective écrasée ne me gêne pas. Je trouve que ça rajoute au graphisme du paysage ?
En cherchant bien, on apercevrait le glacier au fond !
Ce coup ci, on réalise bien qu?on est au sommet du Laki. Yeeeeeees !
On traîne une demi heure au sommet à se régaler de la vue avant de redescendre par l?autre face. Le paysage qui s?offre à nous n?est pas en reste :
Il y a, au milieu des mousses qui parviennent à coloniser le milieu hostile environnant, des fleurs minuscules.
La descente est plus facile que la montée et ça galope !
On mettra à peine un quart d?heure pour aller au c?ur du cratère qu?on voit bien sur cette image :
Les filles, pas plus motivées que ça, vont au parking préparer les sandwiches (elles sont top, ces ados, non ?!) pendant que Monsieur et Madame s?enfoncent dans les entrailles du Laki :
C?est assez émouvant, surtout en regard de l?Histoire du lieu...
On rejoint ensuite nos filles, juste derrière le « petit » véhicule des rangers :
On prend notre temps avant de reprendre la F207 (me suis trompé lamentablement en légendant les photos... la flemme de tout reprendre. C?est donc bien la 207).
On voit bien que le hors piste détruit le paysage et les fragiles mousses...
Le ciel est toujours aussi sombre, rajoutant s?il en était besoin, du mystère au site...
Par contre, ici, la piste est sablonneuse, on peut rouler assez vite sans risquer de se démonter la mâchoire ou d?être assourdi par les vibrations !
C?est absolument splendide.
Le contraste entre la sauvagerie de ce désert, de sa solitude angoissante, et de ces couleurs violentes est cruellement prodigieux.
Et très difficile à rendre en images :
Un choc.
(non, pas dans la voiture, visuel).
La route hésite entre les cendres et la croûte terrestre ?qui n?a jamais aussi bien porté son nom- déchirée, éclatée, comme un fruit trop mur.
Prodigieux.
Un petit groupe nous précédait, encadré par un guide. Qu?on double (non, un RAV4 avance, mais eux sont arrêtés).
La plaque est juste hallucinante :
J'adore ! Pourquoi pas sur la fameuse Titine ?
Et la piste continue entre les collines :
Entre les cratères :
Dans les rivières :
Mais... Mais...
Est-ce que ce n?est pas du CIEL BLEU qu?on aperçoit ???!!!!
A la fin de la boucle du Laki, juste pour nous agacer ?
Si.
Monde cruel.
Si cruel.
Du coup, je vous offre deux photos de Fagrifoss, qu?on a la chance contempler complètement seuls.
Si, si.
Pas même un mouton.
Dingue !
Beeeeellllllllle !
Belle c'est un mot qu'on dirait inventé pour elle. Comme Esméralda. Mais sans bossu.
Plus loin, on rate la bifurcation (discrète !) qui mène au canyon imprononçable de Fjardrargljufur.
On ne s?attarde pas. La route 1 nous attend.
Gourmande !
Y?a pire :
On s?arrête un moment devant les fermes semi enterrées de Drangshlíð, où un chien joueur veut qu?on lui jette un bâton, et nous le ramène inlassablement...
...
...
On continue plein ouest, attiré par le soleil.
Oui, par le soleil...
Incroyable ! La brume s?est déchirée 200m avant l?intersection de la (trop) fameuse Seljalandsfoss.
Devant laquelle se dresse un arc en ciel.
Derrière laquelle passent nos ados.
Devant laquelle un brumisateur n?est guère plus qu?un Playmobil dans un lavabo.
Et mon objectif est tout mouillé...
On abandonne le site à regrets, pour repartir vers l?est. Ben ouais : on est comme ça ! On a juste fait le chemin jusque là pour la chute.
Et vers l?est... on retourne dans la brume.
De laquelle peine à émerger Skogafoss ; avec une lumière curieuse :
Mais surtout...
...
...
(à suivre)
Non !
Allez...
Pour toi, public :
On tourne brutalement à droite, en plein dans le sable noir du Sólheimasandur.
Quelle idée !
Oui, mais au bout de l?effort (c'est formidable, un GPS !), se dresse devant nous...
La carcasse de ce DC3 échoué sur cette plage.
Je voulais absolument la voir. Mission accomplie.
En plus on est seuls.
Dément.
Fou.
Une famille espagnole, venue à pied, arrive, brise notre solitude.
On file.
Il est déjà 19h30.
Enfin, on arrive à Vik.
Nos estomacs nous mènent au Halldorskaffi. Réputé, cadre chaleureux, lambrissé. Hmmm. On commence par faire la queue dehors.
Puis attendre qu?on s?inquiète de notre commande.
Cadette a été oubliée. Sa pizza ? In few minutes... On aura le temps d?atteindre le dessert.
Mais les toilettes sont immenses et propres.
C?est déjà ça !
Il est temps de rejoindre le camping. Curieux, cette maison arrondie avec tous les services. Et une douche (une seule ?!) pour les garçons, et pareil pour les filles...
On en reparlera !
Belle journée, non ?
Mais qui ne serait pas complète sans une balade on the beach.
Et puis il paraît qu?il y aurait quelques macareux.
C?est fille Cadette qui m?accompagne.
La lumière n?est pas terrible. Il est 22h...
Bon sang !
La falaise est truffée de ces petits oiseaux.
Hallucinant.
Juste déçu de ne pas parvenir à en photographier de face (c?est incroyable, ils doivent être catapultés pour partir aussi vite), ni avec quelques poissons dans le bec.
Au loin se dresse fièrement la photogénique église de Vik :
Mais inlassablement, le regard et l?attention reviennent sur ces milliers de macareux. Sur la dernière photo, ce ne sont ni des mouches ni des taches, mais bien des macareux qui partent à la pêche.
Avec tout ça... il est 23h quand on rentre au camping.
Et demain, mais on ne le sait pas encore, sera « le jour du miracle »....
A beautiful day
Et donc, pour illustrer, le morceau qui nous a accompagné sur les pistes aujourd?hui :
http://www.youtube.com/watch?v=xU6XdhzaRRE
du groupe de nos amis outre-Quiévrain, Vénus. Vous avez le temps, presque 8 minutes !
Pour mettre fin à l?abominable suspense, la petite carte du jour :
Toujours cette brume qui écrase et notre moral et le ciel... On déjeune dans la petite salle mise à disposition. Et toujours la légendaire élégance française (vais finir par passer pour un dangereux francophobe !). Une jeune a déposé ses affaires sans complexes pour réserver une table, puis partie se doucher...
Heureusement, un sympathique et discret cycliste, nous invite à nous asseoir. On le recroisera !
La tente est pliée, on part sur la 1 jusqu?à la toute proche intersection avec la F206.
Nous attend la légendaire boucle du Laki. Il est (déjà, seulement ?) 9h00. On y va !
Pour ceux qui auraient raté les épisodes précédents, je vous remets le lien de ce couple qui a galéré : http://leschamotte.blogspot.fr/2012/04/ ... ar-ou.html
Et forcément, je me suis mis la pression...
Très vite, on est dans l?ambiance du Lakagigar :
Surtout avec ce ciel si bas qu?il fait l?humilité. (Petit à petit, je me convertis aux belgicismes !).
Mais à défaut de canal, ce sont les mousses fluorescentes, quelques gués qu?il faut aborder avec prudence.
On aura même droit à LA traversée de gué qu?il ne faut pas rater : sur l?autre rive, le bus qui fait la navette, et tous les passagers qui t?attendent, appareil photo au poing !
Après deux heures de piste, nous voici au pied du Laki. Il fait toujours aussi triste.
Yes, we did it !
Mais... de quelle vue allons nous bénéficier au sommet ?
Le ranger (un beau gosse abandonné ici, ah ! mesdames... !) me confirme que la F207 sera praticable pour la suite de la boucle. Et nous conseille sur le chemin à emprunter, en rigolant de nos inquiétudes météorologiques.
On n?a pas le même humour.
Curieusement, au fur et à mesure de l?ascension (qui manque achever Madame : rappelez vous le rhume attrapé à Askja !), on a l?impression que ça s?éclaircit ?!
Finalement, on a un horizon un peu débouché, bien que vaporeux :
Et vers 11h30, on approche du sommet...
...
...
M... (comme on dit en France).... C?est beau....
...
...
Certes, la cicatrice se perd dans des lointains pas si éloignés, mais c?est émouvant.
Je chausse le zoom pour saisir les cratères les plus proches, la perspective écrasée ne me gêne pas. Je trouve que ça rajoute au graphisme du paysage ?
En cherchant bien, on apercevrait le glacier au fond !
Ce coup ci, on réalise bien qu?on est au sommet du Laki. Yeeeeeees !
On traîne une demi heure au sommet à se régaler de la vue avant de redescendre par l?autre face. Le paysage qui s?offre à nous n?est pas en reste :
Il y a, au milieu des mousses qui parviennent à coloniser le milieu hostile environnant, des fleurs minuscules.
La descente est plus facile que la montée et ça galope !
On mettra à peine un quart d?heure pour aller au c?ur du cratère qu?on voit bien sur cette image :
Les filles, pas plus motivées que ça, vont au parking préparer les sandwiches (elles sont top, ces ados, non ?!) pendant que Monsieur et Madame s?enfoncent dans les entrailles du Laki :
C?est assez émouvant, surtout en regard de l?Histoire du lieu...
On rejoint ensuite nos filles, juste derrière le « petit » véhicule des rangers :
On prend notre temps avant de reprendre la F207 (me suis trompé lamentablement en légendant les photos... la flemme de tout reprendre. C?est donc bien la 207).
On voit bien que le hors piste détruit le paysage et les fragiles mousses...
Le ciel est toujours aussi sombre, rajoutant s?il en était besoin, du mystère au site...
Par contre, ici, la piste est sablonneuse, on peut rouler assez vite sans risquer de se démonter la mâchoire ou d?être assourdi par les vibrations !
C?est absolument splendide.
Le contraste entre la sauvagerie de ce désert, de sa solitude angoissante, et de ces couleurs violentes est cruellement prodigieux.
Et très difficile à rendre en images :
Un choc.
(non, pas dans la voiture, visuel).
La route hésite entre les cendres et la croûte terrestre ?qui n?a jamais aussi bien porté son nom- déchirée, éclatée, comme un fruit trop mur.
Prodigieux.
Un petit groupe nous précédait, encadré par un guide. Qu?on double (non, un RAV4 avance, mais eux sont arrêtés).
La plaque est juste hallucinante :
J'adore ! Pourquoi pas sur la fameuse Titine ?
Et la piste continue entre les collines :
Entre les cratères :
Dans les rivières :
Mais... Mais...
Est-ce que ce n?est pas du CIEL BLEU qu?on aperçoit ???!!!!
A la fin de la boucle du Laki, juste pour nous agacer ?
Si.
Monde cruel.
Si cruel.
Du coup, je vous offre deux photos de Fagrifoss, qu?on a la chance contempler complètement seuls.
Si, si.
Pas même un mouton.
Dingue !
Beeeeellllllllle !
Belle c'est un mot qu'on dirait inventé pour elle. Comme Esméralda. Mais sans bossu.
Plus loin, on rate la bifurcation (discrète !) qui mène au canyon imprononçable de Fjardrargljufur.
On ne s?attarde pas. La route 1 nous attend.
Gourmande !
Y?a pire :
On s?arrête un moment devant les fermes semi enterrées de Drangshlíð, où un chien joueur veut qu?on lui jette un bâton, et nous le ramène inlassablement...
...
...
On continue plein ouest, attiré par le soleil.
Oui, par le soleil...
Incroyable ! La brume s?est déchirée 200m avant l?intersection de la (trop) fameuse Seljalandsfoss.
Devant laquelle se dresse un arc en ciel.
Derrière laquelle passent nos ados.
Devant laquelle un brumisateur n?est guère plus qu?un Playmobil dans un lavabo.
Et mon objectif est tout mouillé...
On abandonne le site à regrets, pour repartir vers l?est. Ben ouais : on est comme ça ! On a juste fait le chemin jusque là pour la chute.
Et vers l?est... on retourne dans la brume.
De laquelle peine à émerger Skogafoss ; avec une lumière curieuse :
Mais surtout...
...
...
(à suivre)
Non !
Allez...
Pour toi, public :
On tourne brutalement à droite, en plein dans le sable noir du Sólheimasandur.
Quelle idée !
Oui, mais au bout de l?effort (c'est formidable, un GPS !), se dresse devant nous...
La carcasse de ce DC3 échoué sur cette plage.
Je voulais absolument la voir. Mission accomplie.
En plus on est seuls.
Dément.
Fou.
Une famille espagnole, venue à pied, arrive, brise notre solitude.
On file.
Il est déjà 19h30.
Enfin, on arrive à Vik.
Nos estomacs nous mènent au Halldorskaffi. Réputé, cadre chaleureux, lambrissé. Hmmm. On commence par faire la queue dehors.
Puis attendre qu?on s?inquiète de notre commande.
Cadette a été oubliée. Sa pizza ? In few minutes... On aura le temps d?atteindre le dessert.
Mais les toilettes sont immenses et propres.
C?est déjà ça !
Il est temps de rejoindre le camping. Curieux, cette maison arrondie avec tous les services. Et une douche (une seule ?!) pour les garçons, et pareil pour les filles...
On en reparlera !
Belle journée, non ?
Mais qui ne serait pas complète sans une balade on the beach.
Et puis il paraît qu?il y aurait quelques macareux.
C?est fille Cadette qui m?accompagne.
La lumière n?est pas terrible. Il est 22h...
Bon sang !
La falaise est truffée de ces petits oiseaux.
Hallucinant.
Juste déçu de ne pas parvenir à en photographier de face (c?est incroyable, ils doivent être catapultés pour partir aussi vite), ni avec quelques poissons dans le bec.
Au loin se dresse fièrement la photogénique église de Vik :
Mais inlassablement, le regard et l?attention reviennent sur ces milliers de macareux. Sur la dernière photo, ce ne sont ni des mouches ni des taches, mais bien des macareux qui partent à la pêche.
Avec tout ça... il est 23h quand on rentre au camping.
Et demain, mais on ne le sait pas encore, sera « le jour du miracle »....
Le plus beau voyage est le prochain
Jour 18
Le jour du Miracle
Et pourtant, on n?est pas à Lourdes !
Part. 1
Où l?on apprend que les nuages ne peuvent pas nous arrêter.
La carte :
On prend les mêmes et on recommence... Ce matin, les nuages tutoient la mer, noyant les collines environnantes dans une tristesse infinie.
Fille Cadette veut bien m?accompagner sur la plage. Avant, on passe par la douche. Malgré l?heure matinale, il y a déjà du monde dans les sanitaires.
Et tout à coup, un vacarme effroyable dans la douche hommes. Nous nous inquiétons de suite : des milliers d?éclats de verre ont glissé jusqu?à la porte !
Le type qui a explosé la porte tente de nous rassurer « it?s ok ! »...
Quand il sort, on ne peut que constater le bac plein de morceaux, la porte pliée dans un coin...
La douche fut fraîche et rapide !
On prend la voiture pour contourner la pointe de Reynisfjara.
Le vent souffle par rafales violentes. Pas engageant.
Là bas, à l?autre extrémité de la plage, le cap Dyrholaey est bien visible, avançant plein sud sa masse sombre dans la mer grise.
La marée est haute, léchant les orgues basaltiques qui font la renommée de ce bout de plage. Bout du monde.
Et les trolls pétrifiés de Reynisdrangar nous narguent non loin, entourés de nuées de macareux.
L?inquiétante grotte de Hálsanefshellir abrite des reliefs très surprenants, fruits des amours contrariées de la roche en fusion et de l?océan glacial.
Je profite d?une légère éclaircie sur la route du retour pour shooter à nouveau l?église de Vik, sans pour autant monter à l?assaut du promontoire.
Nous rejoignons le reste de la troupe. Tâches quotidiennes du pliage des duvets, de la tente, tout ranger dans le coffre, chaque chose à sa place.
Et on file déjeuner, à l?abri, dans la salle commune.
Avant de prendre la route, je propose de retourner en bout de plage, tenter de "spotter" quelques macareux tous ensemble.
Le chemin est escarpé, mais des italiens sont déjà là, les macareux se sont éloignés.
La météo ne m?incite pas à bousculer notre programme et à foncer sur la route... On s?en tient malgré tout au Road book : « On quitte la route 1 pour remonter la F208 ».
Pas convaincu que ce soit une bonne idée. Sommeille en chaque homme un indéfectible espoir, mais là, c?est un peu sinistre...
On tourne ?...
Pas d?enthousiasme.
Pas beaucoup de photos, d?ailleurs, à part ces mousses spongieuses qui camouflent les coulées de lave.
Heureusement, un peu plus loin, une rivière descend en innombrables cascatelles dans un décor surréaliste dans lequel il est surprenant de ne pas apercevoir un Hobbit.
La F208 continue de s?enfoncer dans les ténèbres, on traverse quelques gués, c?est ... bizarre. Oui, l?adjectif qui colle le mieux à l?ambiance de cette matinée : bizarre.
Rien devant, rien derrière, notre sillage s?estompe au fur et à mesure de notre avance...
Il est près de 13h quand on parvient à l?intersection avec la F223, qui mène à la fracture d?Eldgjá.
Que dit le Road book (on s'y réfère souvent) ? « chutes de Ófærufoss (1/2h de marche, pour se dégourdir les jambes) »...
Je crains que la balade ne reste qu?au stade de projet : la visibilité semble s?amenuiser encore.
On pique nique sur les tables du parking. Deux familles françaises sont là. L?une s?inquiète de la météo, l?autre prend le temps comme il vient. Philosophie nécessaire en Islande !
Surgit alors un groupe encadré (pakistanais, indiens ?) qui revient d?une rando. Ils s?assoient et attendent que les deux guides préparent le repas.
Un peu déçus (pas par les groupes, par le brouillard !), on décide de repartir vers la F208, qui monte à l?assaut d?un col.
Et nous nous enfonçons davantage encore dans les brumes... Si, c?est possible !
On croise quelques rares véhicules...
Enfin, nous arrivons au col, et là, ...
[to be continued]
Le jour du Miracle
Et pourtant, on n?est pas à Lourdes !
Part. 1
Où l?on apprend que les nuages ne peuvent pas nous arrêter.
La carte :
On prend les mêmes et on recommence... Ce matin, les nuages tutoient la mer, noyant les collines environnantes dans une tristesse infinie.
Fille Cadette veut bien m?accompagner sur la plage. Avant, on passe par la douche. Malgré l?heure matinale, il y a déjà du monde dans les sanitaires.
Et tout à coup, un vacarme effroyable dans la douche hommes. Nous nous inquiétons de suite : des milliers d?éclats de verre ont glissé jusqu?à la porte !
Le type qui a explosé la porte tente de nous rassurer « it?s ok ! »...
Quand il sort, on ne peut que constater le bac plein de morceaux, la porte pliée dans un coin...
La douche fut fraîche et rapide !
On prend la voiture pour contourner la pointe de Reynisfjara.
Le vent souffle par rafales violentes. Pas engageant.
Là bas, à l?autre extrémité de la plage, le cap Dyrholaey est bien visible, avançant plein sud sa masse sombre dans la mer grise.
La marée est haute, léchant les orgues basaltiques qui font la renommée de ce bout de plage. Bout du monde.
Et les trolls pétrifiés de Reynisdrangar nous narguent non loin, entourés de nuées de macareux.
L?inquiétante grotte de Hálsanefshellir abrite des reliefs très surprenants, fruits des amours contrariées de la roche en fusion et de l?océan glacial.
Je profite d?une légère éclaircie sur la route du retour pour shooter à nouveau l?église de Vik, sans pour autant monter à l?assaut du promontoire.
Nous rejoignons le reste de la troupe. Tâches quotidiennes du pliage des duvets, de la tente, tout ranger dans le coffre, chaque chose à sa place.
Et on file déjeuner, à l?abri, dans la salle commune.
Avant de prendre la route, je propose de retourner en bout de plage, tenter de "spotter" quelques macareux tous ensemble.
Le chemin est escarpé, mais des italiens sont déjà là, les macareux se sont éloignés.
La météo ne m?incite pas à bousculer notre programme et à foncer sur la route... On s?en tient malgré tout au Road book : « On quitte la route 1 pour remonter la F208 ».
Pas convaincu que ce soit une bonne idée. Sommeille en chaque homme un indéfectible espoir, mais là, c?est un peu sinistre...
On tourne ?...
Pas d?enthousiasme.
Pas beaucoup de photos, d?ailleurs, à part ces mousses spongieuses qui camouflent les coulées de lave.
Heureusement, un peu plus loin, une rivière descend en innombrables cascatelles dans un décor surréaliste dans lequel il est surprenant de ne pas apercevoir un Hobbit.
La F208 continue de s?enfoncer dans les ténèbres, on traverse quelques gués, c?est ... bizarre. Oui, l?adjectif qui colle le mieux à l?ambiance de cette matinée : bizarre.
Rien devant, rien derrière, notre sillage s?estompe au fur et à mesure de notre avance...
Il est près de 13h quand on parvient à l?intersection avec la F223, qui mène à la fracture d?Eldgjá.
Que dit le Road book (on s'y réfère souvent) ? « chutes de Ófærufoss (1/2h de marche, pour se dégourdir les jambes) »...
Je crains que la balade ne reste qu?au stade de projet : la visibilité semble s?amenuiser encore.
On pique nique sur les tables du parking. Deux familles françaises sont là. L?une s?inquiète de la météo, l?autre prend le temps comme il vient. Philosophie nécessaire en Islande !
Surgit alors un groupe encadré (pakistanais, indiens ?) qui revient d?une rando. Ils s?assoient et attendent que les deux guides préparent le repas.
Un peu déçus (pas par les groupes, par le brouillard !), on décide de repartir vers la F208, qui monte à l?assaut d?un col.
Et nous nous enfonçons davantage encore dans les brumes... Si, c?est possible !
On croise quelques rares véhicules...
Enfin, nous arrivons au col, et là, ...
[to be continued]
Le plus beau voyage est le prochain