Avril en Islande
Modérateurs : Myriaðe, Souricette
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Avril en Islande
Mercredi 15 avril
Paris, 28°, grand soleil, ciel bleu, pas un nuage.
15 minutes après le décollage, nous sommes déjà au-dessus de la Manche et nous entrons dans la couche nuageuse.
Arrivés au-dessus de Heimæy, le ciel se découvre. Nous longeons les côtes islandaises.
Nous arrivons dans notre appartement de la rue Grettisgata et filons au Bonus situé à cinquante mètres.
Nous nous délectons d'un skyr poire-noix avant de descendre la rue Laugavegur, d'aller dire bonjour aux oiseaux du lac Tjörnin, de photographier quelques frimousses sur la palissade située angle Lækjargata-Austurstræti, un petit tour sur le port et nous remontons à la maison.
Jeudi 16 avril
Journée icebergs
Dans les Hellisheiði, le thermomètre indique 3°.
Hveragerði, ça fume de tous côtés.
Dans les champs, des "troupeaux" d'oies et cygnes "broutent" l'herbe tendre.
Nous remarquons que les moutons ne sont pas encore sortis et que les chevaux abondent, le contraire de juin 2005.
A Skógar, nous visitons le Folk Museum et le musée de plein-air. Pas de chance, Þórdur est absent.
]
Pour une fois, il fait beau à Vík et le thermomètre indique 8°; Les lupins manquent au décor.
Le Mýrdalsjökull brille au soleil.
Nous faisons le plein avant d'attaquer les mornes plaines du Mýrdalssandur et du Meðallandssandur jusqu'à Kirkjubæjarklaustur où lichens et laves se partagent le paysage avec en toile de fond les cascades qui dévalent des pentes enneigées.
Puis c'est le sinistre Skeiðarársandur, triste et déprimant (selon mon mari).
Heureusement qu'il fait beau.
C'est vrai, Jökulsarlón est loin de Reykjavík, mais j'espère, cette fois-ci voir les icebergs sous le soleil et enfin apercevoir le Breiðamerkurjökull autrement que caché par la brume.
Enfin, nous arrivons. La guérite aux souvenirs est fermée. Et dire que je rêvais d'une gaufre Chantilly et d'un chocolat chaud?
Personne sur le parking, ça change !!!
Les phoques non plus ne sont pas là. Et le pire, ce sont les icebergs, tout rikiki.
Le réchauffement de la planète a frappé fort. Que de changement depuis 2005. A ce rythme là, JÖkulsarlón n'existera plus dans moins de dix ans.
A moins que ce soit une question de saison et que les glaces du Breiðamerkurjökull ne soient pas encore descendues dans le lac.
Quelle déception !! Avoir parcouru autant de kilomètres pour voir trois glaçons se battre en duel !!!
Nous repartons bien pensifs et décidons de filer jusqu'à la ferme de Hunkubakkar à Kirkjubæjarklaustur pour nous avancer pour demain.
Tant pis pour Svartifoss et le parc de Skaftafell, ce sera pour une prochaine fois.
Johanna, la fermière", nous explique que ce sont les vacances scolaires et qu'elle a fermé l'hébergement pour profiter de ses enfants.
Direction l'hôtel Laki à Efri-Vík. Nous sommes accueillis à bras ouverts malgré les travaux d'agrandissement. Nous dînons d'une soupe à la tomate, d'agneau délicieux et d'un skyr vanille agrémenté de crème fraîche épaisse et de myrtilles. Foi de Skyrgamur, un régal !!!
Pas d'aurore boréale cette nuit, le plafond est trop bas.
Vendredi 17 avril
Super petit-déjeuner à l'islandaise.
Traversée de l'Eldhraun, "taupinières" de lichens et montagne d'où déboulent des cascades, puis tout disparaît dans un brouillard opaque. Nous distinguons à peine les cairns de Laufskálavarða. Il pleut puis le brouillard disparaît et la pluie cesse. C'est ça l'Islande?
Entre Kirkjubæjarklaustur et Vík, nous ne croisons ni ne doublons aucun véhicule.
Les premiers sommets enneigés du Mýrdalsjökull apparaissent ; nous ne sommes plus loin de Vík, d'ailleurs, j'aperçois les trolls caractéristiques.
Plein à Vík : 14,6 litres aux 100, elle est bien gourmande cette Jeep !!!
L'accès au sommet de la falaise de Dhyrólæy est fermé mais pas celui de la plage.
La mer est furieuse. Nous dérangeons les pétrels au nid mais c'est trop tôt pour que les macareux soient arrivés.
Seljavellir, le cirque est grandiose.
Nous allons au bout du bout de la piste et grimpons par le petit chemin pour nous rendre au-dessus de la piscine. Elle doit être alimentée par la source chaude. Mauvaise pioche. Nous butons dans une carrière d'orgues basaltiques. En redescendant, nous apercevons un tuyau. Youpi, il est chaud. Il ne nous reste plus qu'à le suivre et à nous le bon bain.
Déception. Au bout d'un kilomètre environ, il entre dans le sol et nous ne voyons pas ressortir. Impossible de descendre au bord de la rivière.
Décidément, beaucoup de déceptions durant ce séjour.
Déjà en février 2006, tout allait de travers. On dirait que l'Islande ne veut plus de nous. Je suis têtue, je reviendrai quand même !!!
A Skógar, nous visitons le musée des transports et des télécommunications que nous n'avions pas eu le temps de voir la veille.
Seljalandsfoss, ça mouille toujours autant. Comme il pleut et que le soleil brille, nous avons droit à un bel arc-en-ciel.
Urriðafoss (merci Pierre), impressionnant, d'autant qu'il reste une bonne couche de glace à certains endroits. L'herbe est détrempée et je me retrouve sur le dos.
Décidément, les cascades ne me réussissent pas. En 2005, à Gullfoss, j'étais tombée sur le basalte glissant et m'étais entaillé le genou. J'en porte encore la cicatrice.
Je suis la reine de la cascade des cascades !!!
Selfoss, nous allons enfin déjeuner (il est 17h30), le petit déjeuner, bien que copieux, est déjà loin. Sur les conseils de (??? J'ai oublié et je ne retrouve pas en faisant une recherche), nous cherchons le supermarché Nostrum qui s'est transformé en Kronan ; et nous remplissons notre barquette pour 499 ISK, sans oublier le skyr.
Bref arrêt à Hveragerði, nous reviendrons.
23h30, nous partons vers Laugavegur pour le "runtur".
Embouteillages, les cafés vomissent des filles aux remugles de bière. Appels de phares, appels des filles.
Tout ce négocie !!!
Nous allons déguster un chocolat crème Chantilly chez Kofi Tómasar Frænda (2 Laugavegur), (merci Djemz) et une bière pour mon mari et continuons de regarder le ballet des 4 X 4 reluisants puis allons jusqu'à Austurstræti où les bars aux portes ouvertes crachent de la musique tonitruante.
Les filles, aux décolletés profonds, aguichent les garçons vêtus "en banquiers".
1h du matin, il est l'heure pour les vieux d'aller se coucher !!!
Samedi 18 avril
Journée culturelle
Après être passés à l'Office de Tourisme donner des nouvelles à la famille, via Internet, (satané Orange ?), nous nous rendons au 10 Aðalstræti voir la plus vieille maison de Reykjavík (1762), puis au marché de Kolaportid déguster le fameux hákarl (requin faisandé).
Ce n'est pas si mauvais qu'on le dit, mais c'est vrai que ça pue.
Après-midi studieuse : Au Hafnarhus, nous avons vu une exposition du peintre Erró (je n'aime pas cette période) et les délires d'une peintre dont j'ai oublié le nom dont le thème était la mort et le sexe. Les psy ont encore de beaux jours devant eux !!!
Au Grofarhus, le photographe Tira a refilé toutes ses photos floues?
Décidément, je ne comprendrai jamais rien à l'art contemporain.
Et l'on continue la visite par l'expo au Listasafn.
Bon, au moins nous étions à l'abri de la pluie ?
17 heures, maintenant tous les musées sont fermés.
Nous traversons la rue et allons discuter avec les canards, eiders, cygnes et autres volatiles qui peuplent le lac Tjörnin, puis nous passons devant l'Alþing dont les vitres blindées sont bien abimées suite à la "révolte des casseroles".
La cathédrale Dómkirkjan est fermée.
Nous retournons voir les "petites frimousses".
Il faut se dépêcher car les travaux ne vont pas tarder à commencer et la palissade va disparaître. Dommage pour ces minois charmants.
Nous allons faire le tour de la péninsule de Seltjarnarnes, quartier résidentiel (?).
Arrivés au pied du phare de Grótta, le vent souffle tellement fort que nous nous réfugions bien vite dans la voiture.
Vu le temps bouché, nous n'avons pas aperçu le Snæfellsjökull, mais avons deviné Borganes ou Akranes dont les immeubles blancs brillaient au soleil.
Nous rentrons par le port et allons déguster la légendaire pylsa (merci Jujux).
Au café "Ice-Bar", nous comprenons qu'il faut payer 1500 ISK uniquement pour entrer. Qu'ils aillent se faire voir?
Nous consultons notre documentation et allons dîner chez Eldsmiðjan, rue Bragagata, (merci Chris). Un énorme choix de pizza en trois tailles. La "Del Mare" est à 2740 ISK, mais c'est pour deux (20 cm de rayon), mais la pomme a disparu de la carte, d'ailleurs, il n'y a plus de dessert.
On trouve la même enseigne avec la même carte et les mêmes prix à l'angle de Laugavegur et Barónsstigur à 50 mètres de chez nous ?
Dimanche 19 avril
Journée "fin du monde"
7h, le réveil sonne, les vannes célestes sont ouvertes ; trop tôt pour se lever si c'est pour aller dans les musées.
Je mets la tête sous la couette pour ne plus entendre le déluge.
10 heures, il ne pleut plus, le ciel est par endroits vaguement bleu, on y va.
Direction la péninsule de Reykjanes.
Premier arrêt à Njarðvík. Le Dusshus qui abrite le langship est fermé mais nous pouvons quand même admirer le navire qui se trouve dans le hall vitré.
La tempête fait rage, il est difficile d'ouvrir et de fermer les portières, le vent et la pluie sont déchaînés. La feuille qui se trouvait dans le bac de portière, contenant les infos de la journée s'envole et atteint la mer. Zut, pourvu que je me souvienne de tout.
Nous continuons jusqu'à Garður en longeant la mer démontée (j'ai oublié la clef de 12 pour la remonter?).
Nous poursuivons jusqu'au phare de Garðskagi mais nous ne voyons ni phoque ni baleine.
Nous redescendons en longeant toujours la côte.
Arrêt photo à l'église de Melaberg puis au phare de Nýlenda. Pas facile car le vent nous déporte.
Puis c'est la traversée du désert de lave sans un seul panneau indicateur.
L'église catholique de Hafnir est fermée.
Nous ne trouvons pas l'accès aux falaises de Hafnarberg (sans doute à partir du parking) et arrivons au "pont entre les deux continents".
Je passe en Amérique sans passeport biométrique.
La faille est impressionnante surtout avec ce temps de fin du monde.
Nous n'avons pas trouvé l'accès au phare de Valahnúkur ni aux falaises de Reykjanestá.
Le temps est trop bouché pour apercevoir l'île d'Eldey.
La centrale géothermique fume mais pas de trace de Gunnuhver ni de Staðarberg.
Nous serons obligés de revenir une autre fois (tous les prétextes sont bons !!!).
C'est déjà Grindavík.
Que décider ?
Ou continuer par la mauvaise piste jusqu'à Klefarvatn (à moins qu'elle soit maintenant goudronnée), ou aller se baigner à Blue Lagoon. Mouillés pour mouillés?
Mouillés, d'accord, mais le temps s'est encore dégradé (si, si, c'était encore possible), maintenant la grêle s'abat sur nous le temps que nous allions du parking à l'entrée.
C'est le branle-bas de combat dans la piscine. Tout le monde, ou presque, sort de l'eau en courant.
Ce sera pour une autre fois.
Nous rentrons dans notre appartement bien chauffé.
Profitant d'une accalmie, je vais faire trois courses au 10/11 situé non loin de chez nous. Il est ouvert 24h/24 mais ils font payer le service. Les prix sont "Frakkassants". Exemple, le saumon fumé, même marque 1798 ISK le kilo chez Bonus et 2655 au 10/11 !!!
Lundi 20 avril
Journée phoques
Depuis 5h, il fait grand jour, le soleil brille.
Quelque soit le temps, nous avons décidé d'aller rendre visite aux phoques d'Ytri-Tunga.
Nous prenons la route 47 qui fait le tour du Hvalfjörður.
Paysages magnifiques, cascades miroitant au soleil, puissante rivière Laxá i Kjós qui se jette dans le fjord.
Pas une voiture, tout le monde passe par le tunnel d'Akranes.
Au fond du fjord, nous obliquons vers la cascade de Glymur.
Après Ÿ h de marche par un sentier caillouteux et glissant (non, pas de cascade cette fois-ci), j'avoue que j'ai la trouille de passer sous le rocher et d'aborder le chemin escarpé qui suit.
Nous faisons demi-tour. Nous aurons fait quand même une belle balade d'une heure trente au milieu des bouleaux tortueux et de toute la flore qui s'éveille au printemps.
Nous sommes accompagnés du chant des oiseaux, grives mauvis et autres. Nous franchissons les ruisselets sur de grosses pierres glissantes.
Nous reprenons la route, direction Ytri-Tunga.
J'espère que les phoques seront au rendez-vous.
Depuis que nous avons rejoint la nationale 1, il pleut.
Nous dévalisons le Bonus de Borganes pour nos souvenirs de voyage?
Le thermomètre de Snæfellsnes indique 2° mais avec le vent glacial qui s'est levé, la température ressentie est plutôt de -2°.
Il reste de la neige dans les fossés.
Quel changement de paysage avec le mois de juin.
Pas une cascade ne coule.
Il y a beaucoup de chevaux dans les prés, mais aucun mouton.
Ytri-Tunga, nous y sommes.
Quel temps de chien, à ne pas mettre un phoque dehors.
Effectivement, pas plus de moustache de phoque que de cocotier. J'ai beau scruter de toutes parts, rien. Là, c'est la déception des déceptions.
Mon mari est déjà rentré se mettre au chaud dans la voiture, je reste à arpenter la plage en hurlant aux quatre vents "où sont les phoques" (sur l'air "d'où sont les femmes").
J'aperçois au loin deux choses.
Sont-ce des canards ou des phoques ? J'y vais, à force d'espoir, ils sont peut-être venus.
Oui, ce sont bien nos amis moustachus, mais pas deux, ni trois, ni quatre, mais cinq bouilles rigolotes. Ils approchent, pas trop près, et nous nous observons longtemps. Un, plus curieux que les autres ou le guetteur, approche encore.
J'en profite pour le saluer de la part de Chris. Je suis complètement congelée, je ne sens plus mes doigts malgré mes gants.
Au revoir et merci (bless et takk en VO) petit phoque. A bientôt, je reviendrai.
Il fait tellement mauvais que nous n'irons pas plus loin.
Nous n'avons même pas aperçu sa majesté Snæfellsjökull.
Impossible de prendre de l'essence à Vegamot. La pompe (N1) ne fonctionne qu'avec une carte. Heureusement, dans cette station, il reste du personnel.
Avec leur manie de tout automatiser, ils sont en train de déshumaniser les stations services.
Qu'est devenu le service ?
Visite à la ferme de Hvammur habitée par la famille d'amis.
Retour à Borganes, toujours sous une pluie diluvienne. Chez Olis (la moins chère), le 95 est à 152,3 ISK (0.94 ?).
Nous mangeons une pylsa qui n'est pas aussi bonne que celle du port de Reykjavík.
Tunnel d'Akranes, 800 ISK (4.72 ?) pour 5770 mètres. En 2005, nous avions payé 1100 ISK (14.63 ?).
Dès que nous arrivons à Reykjavík, la pluie cesse et le ciel se dégage. Grrrr
Mardi 24 avril
Journée Energies renouvelables
Le soleil brille mais c'est de courte durée.
Premier arrêt, la centrale géothermique de Helleisheiði, non loin d'Hveragerði.
Une charmante jeune fille (Karin Elisabeth) nous explique le fonctionnement de cette centrale inaugurée fin 2005.
L'eau, à 300° est puisée à 3000 mètres (dans d'autres centrales, ça peut aller jusqu'à 11000 mètres).
La puissance est de 30 MWatt. L'eau, à 86°, alimente Reykjavík et l'électricité toute l'Islande.
Puis, visite libre de toutes les installations.
Très, très intéressant. A voir absolument si vous passez par là.
La zone géothermique d'Hveragerði est définitivement fermée au public. Ils ont mis les geysers Bláhver, Önnuhver, Bakkahver et Rauðihver en cage !!!
Nous montons jusqu'au golf voir "tout ce qui fume".
Nous tentons la source chaude de Reykjaðalur, mais comme il a plu et grêlé œ heure avant, nous avons peur de nous faire tremper. Nous trimballerons encore les maillots de bain pour rien !!! Nous montons jusqu'aux premières fumées. Ca glisse. Demi-tour. Je mets les pieds dans un ruisselet à 30°. C'est très agréable.
Un autre ruisseau à 72° est refroidi à 28° par un bras à courant froid. Je prends un bain de pieds. Le pied !!!
Nous redescendons et cherchons dans la nouvelle zone géothermique située derrière l'école d'horticulture, la marmite créée suite au tremblement de terre de 2005 (Leirgerður : Gerður la boueuse).
Ca fume et ça glougloute. Mon mari, qui n'est pas trop rassuré, écourte la visite. Je reviendrai et je la trouverai.
Nous redescendons et cherchons dans la nouvelle zone géothermique située derrière l'école d'horticulture, la marmite créée suite au tremblement de terre de 2005 (Leirgerður : Gerður la boueuse).
Ca fume et ça glougloute. Mon mari, qui n'est pas trop rassuré, écourte la visite. Je reviendrai et je la trouverai.
Le cratère Kerið rougeoie dans le soleil mais un grain se profile à l'horizon.
Dans la forêt de sapins fraîchement plantés, une myriade de chalets d'été ou de week-end attend les habitants de Reykjavík.
La cascade Fáxi et son échelle à saumons déverse ses flots dans la Hvitá.
Nous admirons la fresque en mosaïque et les vitraux de l'église de Skálholt et descendons dans la crypte. Nous n'avons pas osé passer par le souterrain.
Lorsque nous arrivons à Geysir, Strokkur nous salue de son panache blanc. Il est en forme aujourd'hui, il crache toutes les 2 ou 3 minutes.
La neige est encore présente sur les bas côtés de Gullfoss et le petit sentier verglacé par endroits. Ne tentons pas la descente.
Du promontoire, c'est aussi impressionnant et plus sûr.
Nous avons droit à l'arc-en-ciel.
Nous dînons à Reykjavík au Grillhúsið (merci Jujux et Chris) de délicieuses côtes et filet d'agneau accompagnés de pomme de terre au four à la crème et d'autres légumes. A tomber par terre. Total pour deux 7205 ISK, y compris une bière et une énorme banana split. Comme nous sommes allés nous faire rembourser la TVA, une bonne partie de la note est réglée par l'Islande.
Mercredi 22 avril
Journée nostalgie
Dernier jour, il y a de la morosité dans l'air.
Pour ne pas changer, il pleut.
Nous avons rendez-vous au musée de plein air d'Árbær à 13h. L'hiver, c'est ouvert uniquement les lundi, mercredi et vendredi à 13h avec un guide et nous avons réservé. Pas question de se défiler à cause du mauvais temps !!!
Nous arrivons en avance et la caissière nous fait asseoir bien au chaud dans la bibliothèque, nous apporte des livres en français et nous offre un café. Quel accueil !! Vous avez-déjà vu ça en France ? Si vous arrivez en avance dans un musée, on vous laisse à la porte sous la flotte.
Arrive notre guide, Brando. C'est rigolo, déjà, à l'hôtel d'Efri-Vík, l'hôtellière nous a donné son prénom puis nous a demandé le nôtre.
Visite très intéressante, nous sommes seuls à profiter des explications de Brando. Il faut être un touriste fou pour sortir d'un temps pareil ?
Nous visitons plusieurs maisons édifiées au 18° et 19° siècle et habitées jusqu'au Ÿ du 20° et la maison de la locomotive.
Quoi ! une locomotive, pour un pays qui ne connaît pas le train !!!
Ces maisons ont été soit démontées, soit transportées telles quelles dans ce musée.
Nous terminons la visite seuls.
Il faudra que nous revenions l'été, car les guides sont costumés et les maisons animées : le pêcheur sale le poisson, on trouve également un fermier, une fileuse ?
Dernières courses au Bonus. Il y a un monde fou, demain, c'est la fête des commerçants
Et tout sera fermé.
Visite au centre commercial de Kringlan.
Au passage, nous admirons les mosaïques et l'architecture de l'église luthérienne de Hateigskirkja.
Nous préparons nos sacs pour demain. J'ai du mal à faire tenir les skyrs, harengs et saumons dans le mien ?
Nous allons chez N1, la station service la plus proche de notre appartement, laver, aspirer et faire le plein de notre 4 X 4.
N'Y ALLEZ SURTOUT PAS, CE SONT DES ESCROCS. Toutes les pompes en libre service fonctionnent avec des cartes. La seule sans carte "bénéficie" des services d'un pompiste. Mon mari lui demande du 95 : 158.8 ISK au lieu de 153.8 en libre service, cet escroc lui met du 98 à 182.2 ISK. Le temps que je m'en rende compte et c'est 31 litres qui sont dans le réservoir. Il nous dit que le 95, c'est pour les petites voitures et le 98 pour les 4 X4. Tu parles !!! Il nous a roulés de 725 ISK?
Il nous reste un beau billet de 500 ISK que nous allons dépenser sur le port. Notre dernière pylsa a un goût amer de fin de vacances, mais nous savons que nous reviendrons.
Jeudi 23 avril
Jour de tristesse
Il a fallu gratter le pare-brise couvert de glace. La route est verglacée. A la sortie de Reykjavik, nous croisons une voiture sur le toit qui a traversé la route. Heureusement, les occupantes sont saines et sauves. Elles rateront leur avion.
Nous roulons prudemment, doublés par quelques Fangio inconscients.
Islande, tu nous reverras.
Myriaðe
Paris, 28°, grand soleil, ciel bleu, pas un nuage.
15 minutes après le décollage, nous sommes déjà au-dessus de la Manche et nous entrons dans la couche nuageuse.
Arrivés au-dessus de Heimæy, le ciel se découvre. Nous longeons les côtes islandaises.
Nous arrivons dans notre appartement de la rue Grettisgata et filons au Bonus situé à cinquante mètres.
Nous nous délectons d'un skyr poire-noix avant de descendre la rue Laugavegur, d'aller dire bonjour aux oiseaux du lac Tjörnin, de photographier quelques frimousses sur la palissade située angle Lækjargata-Austurstræti, un petit tour sur le port et nous remontons à la maison.
Jeudi 16 avril
Journée icebergs
Dans les Hellisheiði, le thermomètre indique 3°.
Hveragerði, ça fume de tous côtés.
Dans les champs, des "troupeaux" d'oies et cygnes "broutent" l'herbe tendre.
Nous remarquons que les moutons ne sont pas encore sortis et que les chevaux abondent, le contraire de juin 2005.
A Skógar, nous visitons le Folk Museum et le musée de plein-air. Pas de chance, Þórdur est absent.
]
Pour une fois, il fait beau à Vík et le thermomètre indique 8°; Les lupins manquent au décor.
Le Mýrdalsjökull brille au soleil.
Nous faisons le plein avant d'attaquer les mornes plaines du Mýrdalssandur et du Meðallandssandur jusqu'à Kirkjubæjarklaustur où lichens et laves se partagent le paysage avec en toile de fond les cascades qui dévalent des pentes enneigées.
Puis c'est le sinistre Skeiðarársandur, triste et déprimant (selon mon mari).
Heureusement qu'il fait beau.
C'est vrai, Jökulsarlón est loin de Reykjavík, mais j'espère, cette fois-ci voir les icebergs sous le soleil et enfin apercevoir le Breiðamerkurjökull autrement que caché par la brume.
Enfin, nous arrivons. La guérite aux souvenirs est fermée. Et dire que je rêvais d'une gaufre Chantilly et d'un chocolat chaud?
Personne sur le parking, ça change !!!
Les phoques non plus ne sont pas là. Et le pire, ce sont les icebergs, tout rikiki.
Le réchauffement de la planète a frappé fort. Que de changement depuis 2005. A ce rythme là, JÖkulsarlón n'existera plus dans moins de dix ans.
A moins que ce soit une question de saison et que les glaces du Breiðamerkurjökull ne soient pas encore descendues dans le lac.
Quelle déception !! Avoir parcouru autant de kilomètres pour voir trois glaçons se battre en duel !!!
Nous repartons bien pensifs et décidons de filer jusqu'à la ferme de Hunkubakkar à Kirkjubæjarklaustur pour nous avancer pour demain.
Tant pis pour Svartifoss et le parc de Skaftafell, ce sera pour une prochaine fois.
Johanna, la fermière", nous explique que ce sont les vacances scolaires et qu'elle a fermé l'hébergement pour profiter de ses enfants.
Direction l'hôtel Laki à Efri-Vík. Nous sommes accueillis à bras ouverts malgré les travaux d'agrandissement. Nous dînons d'une soupe à la tomate, d'agneau délicieux et d'un skyr vanille agrémenté de crème fraîche épaisse et de myrtilles. Foi de Skyrgamur, un régal !!!
Pas d'aurore boréale cette nuit, le plafond est trop bas.
Vendredi 17 avril
Super petit-déjeuner à l'islandaise.
Traversée de l'Eldhraun, "taupinières" de lichens et montagne d'où déboulent des cascades, puis tout disparaît dans un brouillard opaque. Nous distinguons à peine les cairns de Laufskálavarða. Il pleut puis le brouillard disparaît et la pluie cesse. C'est ça l'Islande?
Entre Kirkjubæjarklaustur et Vík, nous ne croisons ni ne doublons aucun véhicule.
Les premiers sommets enneigés du Mýrdalsjökull apparaissent ; nous ne sommes plus loin de Vík, d'ailleurs, j'aperçois les trolls caractéristiques.
Plein à Vík : 14,6 litres aux 100, elle est bien gourmande cette Jeep !!!
L'accès au sommet de la falaise de Dhyrólæy est fermé mais pas celui de la plage.
La mer est furieuse. Nous dérangeons les pétrels au nid mais c'est trop tôt pour que les macareux soient arrivés.
Seljavellir, le cirque est grandiose.
Nous allons au bout du bout de la piste et grimpons par le petit chemin pour nous rendre au-dessus de la piscine. Elle doit être alimentée par la source chaude. Mauvaise pioche. Nous butons dans une carrière d'orgues basaltiques. En redescendant, nous apercevons un tuyau. Youpi, il est chaud. Il ne nous reste plus qu'à le suivre et à nous le bon bain.
Déception. Au bout d'un kilomètre environ, il entre dans le sol et nous ne voyons pas ressortir. Impossible de descendre au bord de la rivière.
Décidément, beaucoup de déceptions durant ce séjour.
Déjà en février 2006, tout allait de travers. On dirait que l'Islande ne veut plus de nous. Je suis têtue, je reviendrai quand même !!!
A Skógar, nous visitons le musée des transports et des télécommunications que nous n'avions pas eu le temps de voir la veille.
Seljalandsfoss, ça mouille toujours autant. Comme il pleut et que le soleil brille, nous avons droit à un bel arc-en-ciel.
Urriðafoss (merci Pierre), impressionnant, d'autant qu'il reste une bonne couche de glace à certains endroits. L'herbe est détrempée et je me retrouve sur le dos.
Décidément, les cascades ne me réussissent pas. En 2005, à Gullfoss, j'étais tombée sur le basalte glissant et m'étais entaillé le genou. J'en porte encore la cicatrice.
Je suis la reine de la cascade des cascades !!!
Selfoss, nous allons enfin déjeuner (il est 17h30), le petit déjeuner, bien que copieux, est déjà loin. Sur les conseils de (??? J'ai oublié et je ne retrouve pas en faisant une recherche), nous cherchons le supermarché Nostrum qui s'est transformé en Kronan ; et nous remplissons notre barquette pour 499 ISK, sans oublier le skyr.
Bref arrêt à Hveragerði, nous reviendrons.
23h30, nous partons vers Laugavegur pour le "runtur".
Embouteillages, les cafés vomissent des filles aux remugles de bière. Appels de phares, appels des filles.
Tout ce négocie !!!
Nous allons déguster un chocolat crème Chantilly chez Kofi Tómasar Frænda (2 Laugavegur), (merci Djemz) et une bière pour mon mari et continuons de regarder le ballet des 4 X 4 reluisants puis allons jusqu'à Austurstræti où les bars aux portes ouvertes crachent de la musique tonitruante.
Les filles, aux décolletés profonds, aguichent les garçons vêtus "en banquiers".
1h du matin, il est l'heure pour les vieux d'aller se coucher !!!
Samedi 18 avril
Journée culturelle
Après être passés à l'Office de Tourisme donner des nouvelles à la famille, via Internet, (satané Orange ?), nous nous rendons au 10 Aðalstræti voir la plus vieille maison de Reykjavík (1762), puis au marché de Kolaportid déguster le fameux hákarl (requin faisandé).
Ce n'est pas si mauvais qu'on le dit, mais c'est vrai que ça pue.
Après-midi studieuse : Au Hafnarhus, nous avons vu une exposition du peintre Erró (je n'aime pas cette période) et les délires d'une peintre dont j'ai oublié le nom dont le thème était la mort et le sexe. Les psy ont encore de beaux jours devant eux !!!
Au Grofarhus, le photographe Tira a refilé toutes ses photos floues?
Décidément, je ne comprendrai jamais rien à l'art contemporain.
Et l'on continue la visite par l'expo au Listasafn.
Bon, au moins nous étions à l'abri de la pluie ?
17 heures, maintenant tous les musées sont fermés.
Nous traversons la rue et allons discuter avec les canards, eiders, cygnes et autres volatiles qui peuplent le lac Tjörnin, puis nous passons devant l'Alþing dont les vitres blindées sont bien abimées suite à la "révolte des casseroles".
La cathédrale Dómkirkjan est fermée.
Nous retournons voir les "petites frimousses".
Il faut se dépêcher car les travaux ne vont pas tarder à commencer et la palissade va disparaître. Dommage pour ces minois charmants.
Nous allons faire le tour de la péninsule de Seltjarnarnes, quartier résidentiel (?).
Arrivés au pied du phare de Grótta, le vent souffle tellement fort que nous nous réfugions bien vite dans la voiture.
Vu le temps bouché, nous n'avons pas aperçu le Snæfellsjökull, mais avons deviné Borganes ou Akranes dont les immeubles blancs brillaient au soleil.
Nous rentrons par le port et allons déguster la légendaire pylsa (merci Jujux).
Au café "Ice-Bar", nous comprenons qu'il faut payer 1500 ISK uniquement pour entrer. Qu'ils aillent se faire voir?
Nous consultons notre documentation et allons dîner chez Eldsmiðjan, rue Bragagata, (merci Chris). Un énorme choix de pizza en trois tailles. La "Del Mare" est à 2740 ISK, mais c'est pour deux (20 cm de rayon), mais la pomme a disparu de la carte, d'ailleurs, il n'y a plus de dessert.
On trouve la même enseigne avec la même carte et les mêmes prix à l'angle de Laugavegur et Barónsstigur à 50 mètres de chez nous ?
Dimanche 19 avril
Journée "fin du monde"
7h, le réveil sonne, les vannes célestes sont ouvertes ; trop tôt pour se lever si c'est pour aller dans les musées.
Je mets la tête sous la couette pour ne plus entendre le déluge.
10 heures, il ne pleut plus, le ciel est par endroits vaguement bleu, on y va.
Direction la péninsule de Reykjanes.
Premier arrêt à Njarðvík. Le Dusshus qui abrite le langship est fermé mais nous pouvons quand même admirer le navire qui se trouve dans le hall vitré.
La tempête fait rage, il est difficile d'ouvrir et de fermer les portières, le vent et la pluie sont déchaînés. La feuille qui se trouvait dans le bac de portière, contenant les infos de la journée s'envole et atteint la mer. Zut, pourvu que je me souvienne de tout.
Nous continuons jusqu'à Garður en longeant la mer démontée (j'ai oublié la clef de 12 pour la remonter?).
Nous poursuivons jusqu'au phare de Garðskagi mais nous ne voyons ni phoque ni baleine.
Nous redescendons en longeant toujours la côte.
Arrêt photo à l'église de Melaberg puis au phare de Nýlenda. Pas facile car le vent nous déporte.
Puis c'est la traversée du désert de lave sans un seul panneau indicateur.
L'église catholique de Hafnir est fermée.
Nous ne trouvons pas l'accès aux falaises de Hafnarberg (sans doute à partir du parking) et arrivons au "pont entre les deux continents".
Je passe en Amérique sans passeport biométrique.
La faille est impressionnante surtout avec ce temps de fin du monde.
Nous n'avons pas trouvé l'accès au phare de Valahnúkur ni aux falaises de Reykjanestá.
Le temps est trop bouché pour apercevoir l'île d'Eldey.
La centrale géothermique fume mais pas de trace de Gunnuhver ni de Staðarberg.
Nous serons obligés de revenir une autre fois (tous les prétextes sont bons !!!).
C'est déjà Grindavík.
Que décider ?
Ou continuer par la mauvaise piste jusqu'à Klefarvatn (à moins qu'elle soit maintenant goudronnée), ou aller se baigner à Blue Lagoon. Mouillés pour mouillés?
Mouillés, d'accord, mais le temps s'est encore dégradé (si, si, c'était encore possible), maintenant la grêle s'abat sur nous le temps que nous allions du parking à l'entrée.
C'est le branle-bas de combat dans la piscine. Tout le monde, ou presque, sort de l'eau en courant.
Ce sera pour une autre fois.
Nous rentrons dans notre appartement bien chauffé.
Profitant d'une accalmie, je vais faire trois courses au 10/11 situé non loin de chez nous. Il est ouvert 24h/24 mais ils font payer le service. Les prix sont "Frakkassants". Exemple, le saumon fumé, même marque 1798 ISK le kilo chez Bonus et 2655 au 10/11 !!!
Lundi 20 avril
Journée phoques
Depuis 5h, il fait grand jour, le soleil brille.
Quelque soit le temps, nous avons décidé d'aller rendre visite aux phoques d'Ytri-Tunga.
Nous prenons la route 47 qui fait le tour du Hvalfjörður.
Paysages magnifiques, cascades miroitant au soleil, puissante rivière Laxá i Kjós qui se jette dans le fjord.
Pas une voiture, tout le monde passe par le tunnel d'Akranes.
Au fond du fjord, nous obliquons vers la cascade de Glymur.
Après Ÿ h de marche par un sentier caillouteux et glissant (non, pas de cascade cette fois-ci), j'avoue que j'ai la trouille de passer sous le rocher et d'aborder le chemin escarpé qui suit.
Nous faisons demi-tour. Nous aurons fait quand même une belle balade d'une heure trente au milieu des bouleaux tortueux et de toute la flore qui s'éveille au printemps.
Nous sommes accompagnés du chant des oiseaux, grives mauvis et autres. Nous franchissons les ruisselets sur de grosses pierres glissantes.
Nous reprenons la route, direction Ytri-Tunga.
J'espère que les phoques seront au rendez-vous.
Depuis que nous avons rejoint la nationale 1, il pleut.
Nous dévalisons le Bonus de Borganes pour nos souvenirs de voyage?
Le thermomètre de Snæfellsnes indique 2° mais avec le vent glacial qui s'est levé, la température ressentie est plutôt de -2°.
Il reste de la neige dans les fossés.
Quel changement de paysage avec le mois de juin.
Pas une cascade ne coule.
Il y a beaucoup de chevaux dans les prés, mais aucun mouton.
Ytri-Tunga, nous y sommes.
Quel temps de chien, à ne pas mettre un phoque dehors.
Effectivement, pas plus de moustache de phoque que de cocotier. J'ai beau scruter de toutes parts, rien. Là, c'est la déception des déceptions.
Mon mari est déjà rentré se mettre au chaud dans la voiture, je reste à arpenter la plage en hurlant aux quatre vents "où sont les phoques" (sur l'air "d'où sont les femmes").
J'aperçois au loin deux choses.
Sont-ce des canards ou des phoques ? J'y vais, à force d'espoir, ils sont peut-être venus.
Oui, ce sont bien nos amis moustachus, mais pas deux, ni trois, ni quatre, mais cinq bouilles rigolotes. Ils approchent, pas trop près, et nous nous observons longtemps. Un, plus curieux que les autres ou le guetteur, approche encore.
J'en profite pour le saluer de la part de Chris. Je suis complètement congelée, je ne sens plus mes doigts malgré mes gants.
Au revoir et merci (bless et takk en VO) petit phoque. A bientôt, je reviendrai.
Il fait tellement mauvais que nous n'irons pas plus loin.
Nous n'avons même pas aperçu sa majesté Snæfellsjökull.
Impossible de prendre de l'essence à Vegamot. La pompe (N1) ne fonctionne qu'avec une carte. Heureusement, dans cette station, il reste du personnel.
Avec leur manie de tout automatiser, ils sont en train de déshumaniser les stations services.
Qu'est devenu le service ?
Visite à la ferme de Hvammur habitée par la famille d'amis.
Retour à Borganes, toujours sous une pluie diluvienne. Chez Olis (la moins chère), le 95 est à 152,3 ISK (0.94 ?).
Nous mangeons une pylsa qui n'est pas aussi bonne que celle du port de Reykjavík.
Tunnel d'Akranes, 800 ISK (4.72 ?) pour 5770 mètres. En 2005, nous avions payé 1100 ISK (14.63 ?).
Dès que nous arrivons à Reykjavík, la pluie cesse et le ciel se dégage. Grrrr
Mardi 24 avril
Journée Energies renouvelables
Le soleil brille mais c'est de courte durée.
Premier arrêt, la centrale géothermique de Helleisheiði, non loin d'Hveragerði.
Une charmante jeune fille (Karin Elisabeth) nous explique le fonctionnement de cette centrale inaugurée fin 2005.
L'eau, à 300° est puisée à 3000 mètres (dans d'autres centrales, ça peut aller jusqu'à 11000 mètres).
La puissance est de 30 MWatt. L'eau, à 86°, alimente Reykjavík et l'électricité toute l'Islande.
Puis, visite libre de toutes les installations.
Très, très intéressant. A voir absolument si vous passez par là.
La zone géothermique d'Hveragerði est définitivement fermée au public. Ils ont mis les geysers Bláhver, Önnuhver, Bakkahver et Rauðihver en cage !!!
Nous montons jusqu'au golf voir "tout ce qui fume".
Nous tentons la source chaude de Reykjaðalur, mais comme il a plu et grêlé œ heure avant, nous avons peur de nous faire tremper. Nous trimballerons encore les maillots de bain pour rien !!! Nous montons jusqu'aux premières fumées. Ca glisse. Demi-tour. Je mets les pieds dans un ruisselet à 30°. C'est très agréable.
Un autre ruisseau à 72° est refroidi à 28° par un bras à courant froid. Je prends un bain de pieds. Le pied !!!
Nous redescendons et cherchons dans la nouvelle zone géothermique située derrière l'école d'horticulture, la marmite créée suite au tremblement de terre de 2005 (Leirgerður : Gerður la boueuse).
Ca fume et ça glougloute. Mon mari, qui n'est pas trop rassuré, écourte la visite. Je reviendrai et je la trouverai.
Nous redescendons et cherchons dans la nouvelle zone géothermique située derrière l'école d'horticulture, la marmite créée suite au tremblement de terre de 2005 (Leirgerður : Gerður la boueuse).
Ca fume et ça glougloute. Mon mari, qui n'est pas trop rassuré, écourte la visite. Je reviendrai et je la trouverai.
Le cratère Kerið rougeoie dans le soleil mais un grain se profile à l'horizon.
Dans la forêt de sapins fraîchement plantés, une myriade de chalets d'été ou de week-end attend les habitants de Reykjavík.
La cascade Fáxi et son échelle à saumons déverse ses flots dans la Hvitá.
Nous admirons la fresque en mosaïque et les vitraux de l'église de Skálholt et descendons dans la crypte. Nous n'avons pas osé passer par le souterrain.
Lorsque nous arrivons à Geysir, Strokkur nous salue de son panache blanc. Il est en forme aujourd'hui, il crache toutes les 2 ou 3 minutes.
La neige est encore présente sur les bas côtés de Gullfoss et le petit sentier verglacé par endroits. Ne tentons pas la descente.
Du promontoire, c'est aussi impressionnant et plus sûr.
Nous avons droit à l'arc-en-ciel.
Nous dînons à Reykjavík au Grillhúsið (merci Jujux et Chris) de délicieuses côtes et filet d'agneau accompagnés de pomme de terre au four à la crème et d'autres légumes. A tomber par terre. Total pour deux 7205 ISK, y compris une bière et une énorme banana split. Comme nous sommes allés nous faire rembourser la TVA, une bonne partie de la note est réglée par l'Islande.
Mercredi 22 avril
Journée nostalgie
Dernier jour, il y a de la morosité dans l'air.
Pour ne pas changer, il pleut.
Nous avons rendez-vous au musée de plein air d'Árbær à 13h. L'hiver, c'est ouvert uniquement les lundi, mercredi et vendredi à 13h avec un guide et nous avons réservé. Pas question de se défiler à cause du mauvais temps !!!
Nous arrivons en avance et la caissière nous fait asseoir bien au chaud dans la bibliothèque, nous apporte des livres en français et nous offre un café. Quel accueil !! Vous avez-déjà vu ça en France ? Si vous arrivez en avance dans un musée, on vous laisse à la porte sous la flotte.
Arrive notre guide, Brando. C'est rigolo, déjà, à l'hôtel d'Efri-Vík, l'hôtellière nous a donné son prénom puis nous a demandé le nôtre.
Visite très intéressante, nous sommes seuls à profiter des explications de Brando. Il faut être un touriste fou pour sortir d'un temps pareil ?
Nous visitons plusieurs maisons édifiées au 18° et 19° siècle et habitées jusqu'au Ÿ du 20° et la maison de la locomotive.
Quoi ! une locomotive, pour un pays qui ne connaît pas le train !!!
Ces maisons ont été soit démontées, soit transportées telles quelles dans ce musée.
Nous terminons la visite seuls.
Il faudra que nous revenions l'été, car les guides sont costumés et les maisons animées : le pêcheur sale le poisson, on trouve également un fermier, une fileuse ?
Dernières courses au Bonus. Il y a un monde fou, demain, c'est la fête des commerçants
Et tout sera fermé.
Visite au centre commercial de Kringlan.
Au passage, nous admirons les mosaïques et l'architecture de l'église luthérienne de Hateigskirkja.
Nous préparons nos sacs pour demain. J'ai du mal à faire tenir les skyrs, harengs et saumons dans le mien ?
Nous allons chez N1, la station service la plus proche de notre appartement, laver, aspirer et faire le plein de notre 4 X 4.
N'Y ALLEZ SURTOUT PAS, CE SONT DES ESCROCS. Toutes les pompes en libre service fonctionnent avec des cartes. La seule sans carte "bénéficie" des services d'un pompiste. Mon mari lui demande du 95 : 158.8 ISK au lieu de 153.8 en libre service, cet escroc lui met du 98 à 182.2 ISK. Le temps que je m'en rende compte et c'est 31 litres qui sont dans le réservoir. Il nous dit que le 95, c'est pour les petites voitures et le 98 pour les 4 X4. Tu parles !!! Il nous a roulés de 725 ISK?
Il nous reste un beau billet de 500 ISK que nous allons dépenser sur le port. Notre dernière pylsa a un goût amer de fin de vacances, mais nous savons que nous reviendrons.
Jeudi 23 avril
Jour de tristesse
Il a fallu gratter le pare-brise couvert de glace. La route est verglacée. A la sortie de Reykjavik, nous croisons une voiture sur le toit qui a traversé la route. Heureusement, les occupantes sont saines et sauves. Elles rateront leur avion.
Nous roulons prudemment, doublés par quelques Fangio inconscients.
Islande, tu nous reverras.
Myriaðe
Modifié en dernier par Myriaðe le 29 avr. 2009, 15:07, modifié 1 fois.
Dommage pour les iceberg de Jokulsarlon ...
Elle a l'air intéressante, la visite de la centrale ... encore un prétexte pour revenir ... mais en faut-il vraiment un de plus ??
Et puis, j'aime bien la photo des "souvenirs de voyage" ... nous aurions pu faire à peu près la même après notre dernière virée au bonus d'Egilsstaðir !
Et puis, la bonne bouille des phoques d'Ytri-Tunga ... on s'y croirait !
Et puis ...
Et puis ...
Merci pour ton journal, Myriaðe
Elle a l'air intéressante, la visite de la centrale ... encore un prétexte pour revenir ... mais en faut-il vraiment un de plus ??
Et puis, j'aime bien la photo des "souvenirs de voyage" ... nous aurions pu faire à peu près la même après notre dernière virée au bonus d'Egilsstaðir !
Et puis, la bonne bouille des phoques d'Ytri-Tunga ... on s'y croirait !
Et puis ...
Et puis ...
Merci pour ton journal, Myriaðe
Merci pour ce joli carnet de voyage.
Triste pour le glacier qui fond...
Amusée par la photo du cratère avec ce banc au milieu de rien (ou plutôt isolé devant un magnifique panorama) : il y en a beaucoup comme ça ?
Sinon, question bête car je ne prends pas souvent l'avion : la dernière fois (Paris-Prague) on nous a interdit formellement de se servir d'un appareil photo en vol, plus exactement de laisser allumé "tout appareil électronique", pas osé faire de photo avec mon petit appareil numérique, qu'en est-il vraiment ?
Triste pour le glacier qui fond...
Amusée par la photo du cratère avec ce banc au milieu de rien (ou plutôt isolé devant un magnifique panorama) : il y en a beaucoup comme ça ?
Sinon, question bête car je ne prends pas souvent l'avion : la dernière fois (Paris-Prague) on nous a interdit formellement de se servir d'un appareil photo en vol, plus exactement de laisser allumé "tout appareil électronique", pas osé faire de photo avec mon petit appareil numérique, qu'en est-il vraiment ?
Modifié en dernier par Al le 29 avr. 2009, 17:45, modifié 1 fois.
Re: avion
Ouf, parce que pour mon futur voyage, un Monsieur d'Icelandair très sympa m'avait indiqué les meilleures places côté hublot, du bon côté et sans la gêne des ailes pour que j'ai la meilleure vue possible ! pas pensé à lui demander pour les photos. J'avais dû les appeler car les résa internet ne marchent pas sur macintosh !Myriaðe a écrit :Bonsoir Al,
En ce qui concerne les appareils électroniques, tu dois les éteindre au décollage et à l'atterrissage.
Myriaðe
Merci pour l'adresse du bon restau, hop dans les signets, quand j'aurai une subite grosse faim de viande... (j'ai loué un petit studio-cuisine, donc en général je cuisinerai) je suppose que c'est celui-ci :
http://www.grillhusid.is/index.php
- Myriaðe
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resto
Bonsoir Al,
c'est exactement le resto du site.
La banana split est encore plus copieuse que sur la photo.
Bon appétit !!
Nous avions choisi les places 31 pour être du bon côté et loin des ailes.
Myriaðe
c'est exactement le resto du site.
La banana split est encore plus copieuse que sur la photo.
Bon appétit !!
Nous avions choisi les places 31 pour être du bon côté et loin des ailes.
Myriaðe
bonsoir
merci pour ces instants de bonheur. c'est toujours un régal de lire ces retours enchantés quelque soit la saison.
des joies, des déceptions... l'imprévu permanent... le charme mélé à la démesure...
merci beaucoup.
bravo pour les touches culturelles et gastronomiques méconnues.
merci pour ces instants de bonheur. c'est toujours un régal de lire ces retours enchantés quelque soit la saison.
des joies, des déceptions... l'imprévu permanent... le charme mélé à la démesure...
merci beaucoup.
mais tu ne trouves pas que c'est dans le sinistre que la nature islandaise se révèle le plus, que cette impression de fin du monde nous ramène à notre petite condition humaine?Puis c'est le sinistre Skeiðarársandur, triste et déprimant (selon mon mari).
il faudra quand même qu'un jour je troque les pataugas et le gore tex contre des armani et la cravate pour tester ce fameux runtur qui ne m'a jamais vraiment amusé (hors contexte en fin de voyage, je ne suis pas prêt pas à me réimmerger dans la masse de la fiesta collective du we)Les filles, aux décolletés profonds, aguichent les garçons vêtus "en banquiers".
bravo pour les touches culturelles et gastronomiques méconnues.
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runtur
Puis c'est le sinistre Skeiðarársandur, triste et déprimant (selon mon mari).
Tu as vu, "c'est selon mon mari", personnellement, je trouve celà très beau et pas sinistre du tout et j'aime la solitude. En Islande, je suis "aux anges" !!!mais tu ne trouves pas que c'est dans le sinistre que la nature islandaise se révèle le plus, que cette impression de fin du monde nous ramène à notre petite condition humaine?
Les filles, aux décolletés profonds, aguichent les garçons vêtus "en banquiers".
C'est une "curiosité" à voir au moins une fois, c'est quelquefois navrant de voir cette jeunesse se mettre dans des états pareils sous prétexte que c'est le WE.il faudra quand même qu'un jour je troque les pataugas et le gore tex contre des armani et la cravate pour tester ce fameux runtur qui ne m'a jamais vraiment amusé (hors contexte en fin de voyage, je ne suis pas prêt pas à me réimmerger dans la masse de la fiesta collective du we)
Myriaðe
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Je viens seulement de lire ton récit! Style vraiment génial, j'en ai adoré la lecture. Merci pour m'avoir rappelé de nombreux souvenirs.
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait. Nicolas Bouvier.
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fjords
Merci Marayou, je suis rentrée cet après-midi d'un séjour dans les fjords de l'ouest.
Oublie tout ce que tu as vu à présent, c'est encore plus beau que le restant du pays. J'ai du mal à redescendre sur terre.
Myriaðe
Oublie tout ce que tu as vu à présent, c'est encore plus beau que le restant du pays. J'ai du mal à redescendre sur terre.
Myriaðe