je le disais à chris l'autre jour en privé.
j'ai débuté l'écriture de mon carnet de voyage 2009 avant d'avoir réalisé le dit voyage... "un record, ce gars-là, je vous dis" de fantasio dans je ne sais plus quel gaston lagaffe.
d'ici le mois d'aout, le récit de mes préparatifs et petites sorties avant le grand départ du 04/08. il reste pil poil 100 jours. voilà qu'il se prend pour napoléon. espérons que la sortie sera plus heureuse qu'à waterloo en arrivant à skaftafell le 26/08.
bon, en attendant cette date, il ne sera pas trop question d'Islande. shame on me.
l'adresse: http://bigfoot.over-blog.org
à bientôt
Carnet de voyage 2009
Modérateurs : Myriaðe, Souricette
c'est amusant.
Chris a employé exactement la même citation pour décrire mon parcours 2008.
De courage, ce n'est pas pour l'été que j'en ai besoin, mais pour supporter la routine du quotidien jusqu'au départ. je suis prêt beaucoup trop tôt cette année. déjà dans les starting blocks.
et puis à part 15 ou 20 jours de pluie, quelques passages à gué bien costauds et deux petits glaciers, ça reste juste une belle promenade intellectuelle.
je fais le malin, mais en fait, j'avoue que j'ai une frousse bleue de certains passages.
merci pour ton message
Chris a employé exactement la même citation pour décrire mon parcours 2008.
De courage, ce n'est pas pour l'été que j'en ai besoin, mais pour supporter la routine du quotidien jusqu'au départ. je suis prêt beaucoup trop tôt cette année. déjà dans les starting blocks.
et puis à part 15 ou 20 jours de pluie, quelques passages à gué bien costauds et deux petits glaciers, ça reste juste une belle promenade intellectuelle.
je fais le malin, mais en fait, j'avoue que j'ai une frousse bleue de certains passages.
merci pour ton message
bon, le récit de l'escapade corse, c'est fait.
beaucoup d'analogies avec l'islande, vous verrez...
modérateur, oh modérateur... la publicité mensongère est autorisée?
mais j'ai pas mal réfléchi à mon mois d'aout. beaucoup d'améliorations apportées au projet (ou pas). on en reparlera en septembre...
pas gagnée mon histoire...
c'est à dire que yann, sans faire exprès m'a donné une idée géniale...
que je compte bien exploiter en plusieurs situations.
beaucoup d'analogies avec l'islande, vous verrez...
modérateur, oh modérateur... la publicité mensongère est autorisée?
mais j'ai pas mal réfléchi à mon mois d'aout. beaucoup d'améliorations apportées au projet (ou pas). on en reparlera en septembre...
pas gagnée mon histoire...
c'est à dire que yann, sans faire exprès m'a donné une idée géniale...
que je compte bien exploiter en plusieurs situations.
bien vu sherlock... et le langisjor aussi
elle est pas géniale, cette idée?
bon, je suis en train de calculer et recalculer le poids du sac à dos. vu la longueur de l'itinéraire, rajouter 5 kg de matos pour un gadget, c'est trop.
par contre, si j'avais eu l'occasion sur l'itinéraire de faire une longue descente sur une rivière de plusieurs kilomètres, je l'aurais amené.
ici, il n'y a que sur la skafta, et je n'ai pas (plus) l'intention de la descendre, juste de la traverser, donc l'utilité est plus que réduite.
mais je me dis que par exemple pour franchir la retenue de karanjukar, pour rallier snaefell à kverkfjoll, ça peut être une solution élégante, plutôt que de passer sur le barrage à pied avec les 4*4. il doit bien exister aussi des rivières pas trop furieuses et accidentées pour s'amuser un jour ou deux en descente vers la côte. un de ces jours, je me pencherai plus que je ne le fais actuellement sur l'hydrologie de ce pays.
autre idée par exemple, mais c'est vraiment sous réserve d'une étude sérieuse... c'est juste une hypothèse à fouiller (c'est peut être du grand n'importe quoi compte tenu de la spécificité de ces rivières): imaginer une traversée nord sud traditionnelle... que l'on finirait en pleine mer en descendant la Pjorsa, la hvita ou Thingvallavatn (et la sog) après les dernières cascades.
sans cascades et en portant un gilet, je ne pense pas que le risque soit démesuré.
bon, c'est vrai que sur le graenalon, c'est sans doute une grosse betise. qu'un bloc se détache et avec une embarcation aussi légère, c'est la tasse assurée.
elle est pas géniale, cette idée?
bon, je suis en train de calculer et recalculer le poids du sac à dos. vu la longueur de l'itinéraire, rajouter 5 kg de matos pour un gadget, c'est trop.
par contre, si j'avais eu l'occasion sur l'itinéraire de faire une longue descente sur une rivière de plusieurs kilomètres, je l'aurais amené.
ici, il n'y a que sur la skafta, et je n'ai pas (plus) l'intention de la descendre, juste de la traverser, donc l'utilité est plus que réduite.
mais je me dis que par exemple pour franchir la retenue de karanjukar, pour rallier snaefell à kverkfjoll, ça peut être une solution élégante, plutôt que de passer sur le barrage à pied avec les 4*4. il doit bien exister aussi des rivières pas trop furieuses et accidentées pour s'amuser un jour ou deux en descente vers la côte. un de ces jours, je me pencherai plus que je ne le fais actuellement sur l'hydrologie de ce pays.
autre idée par exemple, mais c'est vraiment sous réserve d'une étude sérieuse... c'est juste une hypothèse à fouiller (c'est peut être du grand n'importe quoi compte tenu de la spécificité de ces rivières): imaginer une traversée nord sud traditionnelle... que l'on finirait en pleine mer en descendant la Pjorsa, la hvita ou Thingvallavatn (et la sog) après les dernières cascades.
sans cascades et en portant un gilet, je ne pense pas que le risque soit démesuré.
bon, c'est vrai que sur le graenalon, c'est sans doute une grosse betise. qu'un bloc se détache et avec une embarcation aussi légère, c'est la tasse assurée.
Þorsmörk - Skaftafell
je ne m'étendrai pas trop.
juste un petit résumé. le gros du texte et les photos sur mon blog à venir très vite.
donc vraiment fabuleux, mais pouvait il en être autrement ?
4 aout : les trajets vers l'Islande via Copenhague galères à cause de l'annulation de mon vol icelandexpress repoussé au lendemain. pas grave. ça me met pas en retard. j'arriverai le lendemain à 6h00 du mat.
5 aout : inscription auprès des secours pour le suivi de mon trajet et achat bouffe complémentaires. bus pour thorsmork à 16h00.
19h30, après très gros gué avant usadalur que le bus a du mal à passer, je ne veux pas rester au refuge (foule, il est temps de sortir du "systeme"). marche une heure sur le laugavegur jusqu'au premier gué sous la grosse pluie.
6 aout : le gué a tellement gonflé que je le confonds avec la markjarfljot. j'hésite à le franchir. me dis que je me suis planté malgré le balisage très net. pas mal d'hésitations et de volte face avant de me lancer. effectivement très fort pour un gué normalement anodin. de l'eau jusqu'aux cuisses.
ensuite le laugavegur sous forts vents et pluies jusqu'à emstrur. la foule me gache un peu le plaisir (ben oui, je commence à être pénible, je sais).
à emstrur, la gardienne m'interdit de continuer. les gués sont trop hauts. le laugavegur est fermé (piétons et voitures). je dors sous la tente (pas envie des dortoirs bondés).
7 aout : le gardien de hvanngil sonde le gros gués avec son 4*4 à 7h du mat. je pars à trois heures pour être à 7 heures à cet endroit. 7h30, il arrive. il est inconcevable pour moi de traverser à pied. vraiment trop fort. il me fait passer à bord de son véhicule. ouf, une belle épine du pied retirée.
ensuite le maelifellsandur sous un très gros vent de sud est (et donc grosse pluie). aucune vue, que du gris et du noir. modifie mes projets et finis au refuge de strutur. nuit sous la tente (pas envie du refuge qui est rempli de groupes français ce soir). gros vent grosse pluie
8 aout : les conseils des gardiens successifs sur la traversée de la skafta dans quelques jours commencent à m'inquiéter d'autant plus que la pluie ne faiblit pas. objectif today, franchir la holmsa en passant par le nord des holmsarlon (la rivière sur la f210 sud est interdite, un gros 4*4 s'est planté là la veille).
très gros mauvais temps, mais baignade dans strutslaug sans gros plaisir, plus pour la photo que le pied attendu. le gué derrière est extremement fort. holmsarlon, normalement une succession de 3 lacs tombant en cascades l'un dans l'autre, ne fait plus qu'un. il se fout de moi. il me laisse rentrer dans le canyon sur plusieurs km avant de m'interdire le passage par les rives. puis des falaises me bloquent définitivement. demi tour et retour sur le strutivegur.
c'est magique mais je n'y vois quasiment rien toujours. 3° jour de tempete. trop fatigué par mon crochet holmsarlon pour atteindre alfatavotnkrokur. je plante la tente à 5 km du refuge sous une pluie battante. toutes mes affaires détrempées (le sac n'a pas tenu et j'ai négligé une grosse protection interieure pour la pluie.
9 aout : finir d'arriver à alftavotnkrokur et stop pour la journée. le poele fonctionne. je sèche tout mais mets le feu à un de mes jeux de cartes.
la pluie cesse en fin d'aprèm. grosse réflexion. j'abandonne l'idée de la traversée de la skafta à la vue de la sydri ofaera. pour donner une idée à ceux qui connaissent l'endroit. la petite arche naturelle est noyée sous un mètre d'eau. les rivières sont beaucoup trop fortes cette année.
10 aout : rattraper le pont de la skafta très au sud à plus de 20 bornes. la parie strutuvegur est géniale jusqu'à holaskjol. la f208 est évidemment une abomination pour le piéton que je suis. 20 km infects avec notamment une très grosse averse en fin de parcours. le pont de la skafta est super puis je remonte dans les marécages de la rive ouest pour dormir en dehors des zones habitées. je découvre une rivière hallucinante, la midlansa au bord de laquelle je dors enfin pour la première fois sous un temps très clément.
11 aout : la remontée vers les "portes" du laki. pénible, marécages mais avec la compagnie de beaucoup d'oiseaux : oies, canards, lagopèdes, bécasses et autres que je reconnais pas. puis une piste hideuse le long d'une ligne électrique jusqu'à leidolsfell. magnifique refuge puis piste dans les champs de lave amusants avant de repartir dans les prairies sans grand intéret. la fin de nouveau dans les champs de lave. du mal à trouver de l'eau. et le refuge de hrossatungur indiqué à deux endroits différents par mes deux cartes. du bol, c'est le plus près qui a raison. à peine touché la poignée de la porte qu'il tombe un énorme déluge qui dure jusqu'au matin.
12 aout : il pleut fort. hrossatungur est le dernier refuge maintenant jusqu'à la fin de mon voyage donc du mal à me lancer dans le mauvais temps. mais bon, il faut y'aller. 5 minutes, un gardien du laki me prend en stop pour m'avancer et me fait rattraper le temps perdu de la glandouille du matin. ma pause face à uxatindar. dommage on est passés beaucoup trop vite dans les cratères de la partie sud du laki. c'était trop beau mais il m'a fait gagner 3 heures que je vais pas regretter.
LA journée. longer la skafta à cet endroit est extraordinaire.
il m'a dit de pas passer entre kambagigar et la skafta. trop dangereux. je comprends pas pourquoi mais au moment du choix, son avertissement me pousse à repartir vers l'intérieur. je passe en 3 mètres du vert moussu au noir du désert. le trajet m'amène à un col juste sous la pointe du kambar. pas prévu mais j'en profite pour monter au sommet de ce volcan tout rouge. une vue hallucinante sur les rives de la skafta, le désert dessus, les sommets du strutuvegur, les glaciers et à un degré moindre la laki.
à la limite, mon trek peut finir maintenant, je ne verrai rien de plus beau.
descente et je pousse fort vers le laki où je plante ma tente dans l'alignement des cratères entre laki et tjarnagigur (pas le droit, je sais). pb d'eau pour faire ma tambouille et j'ai la flemme de retourner au lambavatn faire le plein. ballade sur les cratères dans la soirée.
13 aout : départ, gros coup de mou. encore sous l'émotion des vues de la veille. les pistes damées du laki ne sont pas faites pour les piétons. grosse montée rectiligne. la vue qui s'ouvre pas. et bien froid ce matin. l'entrain revient au pied du laki quand je retrouve la piste désaffectée de stakfell qui m'amène vers le nord et de nouveau la skafta. pas mal d'alignement de petits cratères sympa mais c'est très long.
je veux voir surtout le gué de la skafta là où je voulais le tenter. et là, le regret de pas l'avoir tenté. je suis sur qu'il est tentable (pas dit que ça passait mais ça s'essaie). un gros défi perso manqué. j'aurais pas du les écouter et en plus j'ai loupé tout le langisjor.
il faut atteindre le glacier avant la nuit. d'après mes prévisions, j'ai encore 12 km pour atteindre le pied du sidujokull et il est 16h00.
p'tit coup de folie. je vais essayer de traverser fljotsoddi, un bras de la skafta relativement costaud que je voulais d'abord contourner.
passage assez aisé et je tire droit au glacier. je trouve un endroit assez sec sur la moraine pour camper. je suis un peu haut par rapport au point d'accès prévu. je monterai sur la skaftajokull et non le sidujokull.
14 aout : premier glacier : le sidujokull. sables mouvants sur la moraine très pénibles. sur le glacier d'abord, je marche sur la glace noire et les cones noirs avant de finir sur un espace blanc et totalement plat pendant une quinzaine de km. pas une crevasse (presque). très long mais beau temps.
de l'autre côté, il y'a la djupa réputée difficile à franchir le soir. donc pour commencer sur la moraine, je passe tous les bras de la rivière issue du sidujokull mais c'est très difficile à cause des sables. extremement impressionnant. jusqu'aux genoux par endroits. un pas fait ressortir ou disparaitre des flaques à 5 mètres de là.
une demi heure plus tard, je suis au pied du bras principal de la djupa. pas envie de rester sur la rive droite. je tente la traversée sous le eldgigur, gros volcan tout rouge sous lequel j'ai envie de dormir.
en effet, la plus grosse traversée du voyage. gros bouillon et eau jusqu'à la taille, mais sans rapport avec ce que j'ai pu avoir l'an dernier dans le thjorsarver.
dans la soirée, montée au eldgigur mais vue un peu gachée par la brume montante. super tout de même.
15 aout : j'avais envie de faire le beinadalur en deux jours pour ralentir un peu ma vitesse de progression. une source chaude est censée m'attendre dans le coin. secteur peu connu mais très beau avec des rivières à l'eau claire juste à proximité de la glace. pas vu la source chaude. trop d'eau sans doute dans la vestribergvantsa qui noie la source qui est dans le lit du torrent (je pense) mais fantastique gorge avec une arche sous la cascade initiale.
donc je décide de pousser au graenalon où je passerai une journée de repos (enfin).
endroit plus que lugubre surtout en fin de journée. la vallée issue du granalonsjokull est digne du mordor. la traversée des rivières alimentant le lac est très longue et le courant fort mais ils sont peu profonds (genoux). après avoir fait joujou à coté des glaçons du lac, il est temps de remonter sur les terrasses de l'autre versant dominant le lac. bien raide avec beaucoup de vallons très profonds à descendre puis remonter avant d'arriver sur une fantastique plate forme dominant le graenalon et le skeidararjokull avec une belle source. endroit de reve idéal pour une journée de contemplation. bivouac exceptionnel.
16 aout : 3h du mat, le vent se lève. grosse tempete (pas de pluie) qui couche la tente.
bon, pas de repos donc.
c'est partie pour la journée de bravoure du skeidararjokull. 1h30 de marche avant d'atteindre la glace. prendre pied sur le glacier est délicat. pente raides et mauvaise neige grise couvrant les crevasses du bord.
sur le glacier même, pas dangereux mais jamais plat, toujours une bosse à franchir (entre 1 m et 2m) jamais de repos.
pas mal de crevasses ici, mais faciles à éviter en zigzag. quelques sauts par ci par là qui font monter l'adrénaline. les zones noires (appelées par les islandais la foret noire) sont toujours des sources d'ennui. crevasses et moulins à ces endroits).
pour la première fois, je navigue au gps (je profite de l'expérience de certains de mes prédecesseurs).
je finis trop au sud du point de sortie mais le bord du glacier coté est est très simple et on peut marcher sur le bord pour rattrapper le chemin perdu. je sors entre deux petits lacs verts couverts de glaçons pour prendre pied sur les fabuleuses pentes des skaftafellfjoll.
une montée terrible d'une centaine de mètres pour atteindre le lieu de bivouac (passage de dingue dans une énorme pente d'éboulis).
endroit sublime, plus beau encore que de l'autre coté. mais p'tit hic, les sources sont à sec en cette mi-aout.
et vraiment pas envie de redescendre chercher de l'eau au glacier (quand même terrible d'etre à sec avec des milliards de litres à quelques mètres de moi)
bon, et ben, pas encore aujourd'hui que je ferai une journée de repos.
17 aout : donc, on lève l'ancre pour la journée alpine du voyage. c'est finalement le seul jour vraiment raté (en ce qui concerne l'objectif). un gros brouillard vraiment trop dense pour monter à blatindur et dominer la rouge vallée de kjos. un petit aperçu rapide avant que ça se bouche.
angoisse tout de même. je me suis trompé de versant pour monter au blatindur. passer par le sud et non le nord avec une visibilité réduite à 50 mètres dans des zones très raides. on n'a pas trop le droit là de partir au jugé faire n'importe quoi. blatindur abandonné, j'arrive tout compte fait à récupérer le vallon descendant vers skaftafell en moins de deux heures. immense descente s'ouvrant sur la vallée de la morsa et la skeidararsandur.
en bas de la descente, une source chaude magique bien claire. rarement connu telle plénitude. un bonheur immense. j'ai fini maintenant. j'ai réussi à passer.
je sors le mp3 et écoute deux heures de musique pour la première fois du trek dans la source. heureux, heureux, heureux ...
la tente dans la vallée dessous. il se met à pleuvoir au moment où je rentre dedans. dans le duvet et la musique, j'ai envie de partager mon bonheur tellement je suis bien. j'ai vraiment les larmes au bord des yeux. donc petits sms à mes proches (dont un à chris).
loupé la partie alpine mais c'est pas grave, je planterai la tente à skaftafell pour les 3 prochains jours et je retenterai des ascensions à partir du camping en attendant ma copine.
18 aout: finir de marcher jusqu'à skaftafell. pas beau la traversée du sandur, mais je m'en fiche. je vole sur mon nuage. je vais arriver à skaftafell, pouvoir partager mon trip avec tout le monde. ça va être cool.
LA claque. mais où suis je arrivé ? le choc. la douche froide.
je déteste.
je suis obligé d'aller me planquer derrière le visitor center pour aller cacher mes larmes de rage et de frustration et balancer des grands coup de pied contre les murs. c'est le pire endroit d'islande. c'es là que je constate que tout le monde s'en tape de mon histoire (et ils ont raison, ils vivent leur vie, moi la mienne). finalement chacun sa vie. mon ego en prend un coup. je croyais qu'on allait me voir arriver comme le dit chris dans un post du forum comme un espèce de jésus descendant de ses nuages. non. je crois que personne ne m'a remarqué, sauf ceux pour qui l'apparence a une très grande valeur morale.
seule la fille de l'accueil montre un intéret à mon trip (je me suis présenté pour signifier aux secours que j'étais arrivé). elle en sort même une carte pour que je lui montre le trajet que j'ai accompli en 12 jours.
mon ego va mieux ...
bon, j'essaie de discuter avec un des millions de français qui est allé en islande cette année. aucun feeling. je sens pas l'amour de l'islande ici. l'impression d'être à créteil. je sais qu'à 10 minutes, y'a personne, mais je peux pas rester là.
je prends le premier bus pour kirkju puis après une journée de rando autour de la ville reprends le bus pour rentrer à keflavik chercher ma copine le vendredi qui vient pour la première fois en islande.
à l'aéroport, heureuse surprise, ils me fourguent un 4*4 (jimny) pour le prix d'une normale.
donc dans la semaine, viro divers vers jokulsarlon mais surtout landmannalaugar puis le kjolur et kerlingarfjoll
mais sous un trop gros mauvais temps (même pour moi) pour randonner loin de la voiture. j'ai été emporté sur plusieurs mètres au ljotipolur par des rafales que j'estime autour de 150 km/h.
des nuits dans des refuges complètement délaissés en cette fin aout avec les hurlements du vent dehors. génial.
la f208 par le sud avec le jimny sous la tempete aura été aussi un grand moment d'aventure. j'ai réussi à passer en mettant le capot de la voiture sous l'eau (je pense que j'ai eu beaucoup de bol).
pour dire que je suis beaucoup plus à l'aise pour franchir les rivières à pied plutot qu'en voiture.
j'ai essayé aussi d'aller à hrafntinnusker depuis la f225 mais le véhicule m'a paru trop léger dans le crépitement infernal du gravier contre les vitres.
CONCLUSION: du bonheur, du bonheur.
retour en islande dès que possible (et là, ceux qui peuvent pas comprendre : "encore ? mais tu veux pas voir autre chose ?" "ben si, mais en islande")
juste un petit résumé. le gros du texte et les photos sur mon blog à venir très vite.
donc vraiment fabuleux, mais pouvait il en être autrement ?
4 aout : les trajets vers l'Islande via Copenhague galères à cause de l'annulation de mon vol icelandexpress repoussé au lendemain. pas grave. ça me met pas en retard. j'arriverai le lendemain à 6h00 du mat.
5 aout : inscription auprès des secours pour le suivi de mon trajet et achat bouffe complémentaires. bus pour thorsmork à 16h00.
19h30, après très gros gué avant usadalur que le bus a du mal à passer, je ne veux pas rester au refuge (foule, il est temps de sortir du "systeme"). marche une heure sur le laugavegur jusqu'au premier gué sous la grosse pluie.
6 aout : le gué a tellement gonflé que je le confonds avec la markjarfljot. j'hésite à le franchir. me dis que je me suis planté malgré le balisage très net. pas mal d'hésitations et de volte face avant de me lancer. effectivement très fort pour un gué normalement anodin. de l'eau jusqu'aux cuisses.
ensuite le laugavegur sous forts vents et pluies jusqu'à emstrur. la foule me gache un peu le plaisir (ben oui, je commence à être pénible, je sais).
à emstrur, la gardienne m'interdit de continuer. les gués sont trop hauts. le laugavegur est fermé (piétons et voitures). je dors sous la tente (pas envie des dortoirs bondés).
7 aout : le gardien de hvanngil sonde le gros gués avec son 4*4 à 7h du mat. je pars à trois heures pour être à 7 heures à cet endroit. 7h30, il arrive. il est inconcevable pour moi de traverser à pied. vraiment trop fort. il me fait passer à bord de son véhicule. ouf, une belle épine du pied retirée.
ensuite le maelifellsandur sous un très gros vent de sud est (et donc grosse pluie). aucune vue, que du gris et du noir. modifie mes projets et finis au refuge de strutur. nuit sous la tente (pas envie du refuge qui est rempli de groupes français ce soir). gros vent grosse pluie
8 aout : les conseils des gardiens successifs sur la traversée de la skafta dans quelques jours commencent à m'inquiéter d'autant plus que la pluie ne faiblit pas. objectif today, franchir la holmsa en passant par le nord des holmsarlon (la rivière sur la f210 sud est interdite, un gros 4*4 s'est planté là la veille).
très gros mauvais temps, mais baignade dans strutslaug sans gros plaisir, plus pour la photo que le pied attendu. le gué derrière est extremement fort. holmsarlon, normalement une succession de 3 lacs tombant en cascades l'un dans l'autre, ne fait plus qu'un. il se fout de moi. il me laisse rentrer dans le canyon sur plusieurs km avant de m'interdire le passage par les rives. puis des falaises me bloquent définitivement. demi tour et retour sur le strutivegur.
c'est magique mais je n'y vois quasiment rien toujours. 3° jour de tempete. trop fatigué par mon crochet holmsarlon pour atteindre alfatavotnkrokur. je plante la tente à 5 km du refuge sous une pluie battante. toutes mes affaires détrempées (le sac n'a pas tenu et j'ai négligé une grosse protection interieure pour la pluie.
9 aout : finir d'arriver à alftavotnkrokur et stop pour la journée. le poele fonctionne. je sèche tout mais mets le feu à un de mes jeux de cartes.
la pluie cesse en fin d'aprèm. grosse réflexion. j'abandonne l'idée de la traversée de la skafta à la vue de la sydri ofaera. pour donner une idée à ceux qui connaissent l'endroit. la petite arche naturelle est noyée sous un mètre d'eau. les rivières sont beaucoup trop fortes cette année.
10 aout : rattraper le pont de la skafta très au sud à plus de 20 bornes. la parie strutuvegur est géniale jusqu'à holaskjol. la f208 est évidemment une abomination pour le piéton que je suis. 20 km infects avec notamment une très grosse averse en fin de parcours. le pont de la skafta est super puis je remonte dans les marécages de la rive ouest pour dormir en dehors des zones habitées. je découvre une rivière hallucinante, la midlansa au bord de laquelle je dors enfin pour la première fois sous un temps très clément.
11 aout : la remontée vers les "portes" du laki. pénible, marécages mais avec la compagnie de beaucoup d'oiseaux : oies, canards, lagopèdes, bécasses et autres que je reconnais pas. puis une piste hideuse le long d'une ligne électrique jusqu'à leidolsfell. magnifique refuge puis piste dans les champs de lave amusants avant de repartir dans les prairies sans grand intéret. la fin de nouveau dans les champs de lave. du mal à trouver de l'eau. et le refuge de hrossatungur indiqué à deux endroits différents par mes deux cartes. du bol, c'est le plus près qui a raison. à peine touché la poignée de la porte qu'il tombe un énorme déluge qui dure jusqu'au matin.
12 aout : il pleut fort. hrossatungur est le dernier refuge maintenant jusqu'à la fin de mon voyage donc du mal à me lancer dans le mauvais temps. mais bon, il faut y'aller. 5 minutes, un gardien du laki me prend en stop pour m'avancer et me fait rattraper le temps perdu de la glandouille du matin. ma pause face à uxatindar. dommage on est passés beaucoup trop vite dans les cratères de la partie sud du laki. c'était trop beau mais il m'a fait gagner 3 heures que je vais pas regretter.
LA journée. longer la skafta à cet endroit est extraordinaire.
il m'a dit de pas passer entre kambagigar et la skafta. trop dangereux. je comprends pas pourquoi mais au moment du choix, son avertissement me pousse à repartir vers l'intérieur. je passe en 3 mètres du vert moussu au noir du désert. le trajet m'amène à un col juste sous la pointe du kambar. pas prévu mais j'en profite pour monter au sommet de ce volcan tout rouge. une vue hallucinante sur les rives de la skafta, le désert dessus, les sommets du strutuvegur, les glaciers et à un degré moindre la laki.
à la limite, mon trek peut finir maintenant, je ne verrai rien de plus beau.
descente et je pousse fort vers le laki où je plante ma tente dans l'alignement des cratères entre laki et tjarnagigur (pas le droit, je sais). pb d'eau pour faire ma tambouille et j'ai la flemme de retourner au lambavatn faire le plein. ballade sur les cratères dans la soirée.
13 aout : départ, gros coup de mou. encore sous l'émotion des vues de la veille. les pistes damées du laki ne sont pas faites pour les piétons. grosse montée rectiligne. la vue qui s'ouvre pas. et bien froid ce matin. l'entrain revient au pied du laki quand je retrouve la piste désaffectée de stakfell qui m'amène vers le nord et de nouveau la skafta. pas mal d'alignement de petits cratères sympa mais c'est très long.
je veux voir surtout le gué de la skafta là où je voulais le tenter. et là, le regret de pas l'avoir tenté. je suis sur qu'il est tentable (pas dit que ça passait mais ça s'essaie). un gros défi perso manqué. j'aurais pas du les écouter et en plus j'ai loupé tout le langisjor.
il faut atteindre le glacier avant la nuit. d'après mes prévisions, j'ai encore 12 km pour atteindre le pied du sidujokull et il est 16h00.
p'tit coup de folie. je vais essayer de traverser fljotsoddi, un bras de la skafta relativement costaud que je voulais d'abord contourner.
passage assez aisé et je tire droit au glacier. je trouve un endroit assez sec sur la moraine pour camper. je suis un peu haut par rapport au point d'accès prévu. je monterai sur la skaftajokull et non le sidujokull.
14 aout : premier glacier : le sidujokull. sables mouvants sur la moraine très pénibles. sur le glacier d'abord, je marche sur la glace noire et les cones noirs avant de finir sur un espace blanc et totalement plat pendant une quinzaine de km. pas une crevasse (presque). très long mais beau temps.
de l'autre côté, il y'a la djupa réputée difficile à franchir le soir. donc pour commencer sur la moraine, je passe tous les bras de la rivière issue du sidujokull mais c'est très difficile à cause des sables. extremement impressionnant. jusqu'aux genoux par endroits. un pas fait ressortir ou disparaitre des flaques à 5 mètres de là.
une demi heure plus tard, je suis au pied du bras principal de la djupa. pas envie de rester sur la rive droite. je tente la traversée sous le eldgigur, gros volcan tout rouge sous lequel j'ai envie de dormir.
en effet, la plus grosse traversée du voyage. gros bouillon et eau jusqu'à la taille, mais sans rapport avec ce que j'ai pu avoir l'an dernier dans le thjorsarver.
dans la soirée, montée au eldgigur mais vue un peu gachée par la brume montante. super tout de même.
15 aout : j'avais envie de faire le beinadalur en deux jours pour ralentir un peu ma vitesse de progression. une source chaude est censée m'attendre dans le coin. secteur peu connu mais très beau avec des rivières à l'eau claire juste à proximité de la glace. pas vu la source chaude. trop d'eau sans doute dans la vestribergvantsa qui noie la source qui est dans le lit du torrent (je pense) mais fantastique gorge avec une arche sous la cascade initiale.
donc je décide de pousser au graenalon où je passerai une journée de repos (enfin).
endroit plus que lugubre surtout en fin de journée. la vallée issue du granalonsjokull est digne du mordor. la traversée des rivières alimentant le lac est très longue et le courant fort mais ils sont peu profonds (genoux). après avoir fait joujou à coté des glaçons du lac, il est temps de remonter sur les terrasses de l'autre versant dominant le lac. bien raide avec beaucoup de vallons très profonds à descendre puis remonter avant d'arriver sur une fantastique plate forme dominant le graenalon et le skeidararjokull avec une belle source. endroit de reve idéal pour une journée de contemplation. bivouac exceptionnel.
16 aout : 3h du mat, le vent se lève. grosse tempete (pas de pluie) qui couche la tente.
bon, pas de repos donc.
c'est partie pour la journée de bravoure du skeidararjokull. 1h30 de marche avant d'atteindre la glace. prendre pied sur le glacier est délicat. pente raides et mauvaise neige grise couvrant les crevasses du bord.
sur le glacier même, pas dangereux mais jamais plat, toujours une bosse à franchir (entre 1 m et 2m) jamais de repos.
pas mal de crevasses ici, mais faciles à éviter en zigzag. quelques sauts par ci par là qui font monter l'adrénaline. les zones noires (appelées par les islandais la foret noire) sont toujours des sources d'ennui. crevasses et moulins à ces endroits).
pour la première fois, je navigue au gps (je profite de l'expérience de certains de mes prédecesseurs).
je finis trop au sud du point de sortie mais le bord du glacier coté est est très simple et on peut marcher sur le bord pour rattrapper le chemin perdu. je sors entre deux petits lacs verts couverts de glaçons pour prendre pied sur les fabuleuses pentes des skaftafellfjoll.
une montée terrible d'une centaine de mètres pour atteindre le lieu de bivouac (passage de dingue dans une énorme pente d'éboulis).
endroit sublime, plus beau encore que de l'autre coté. mais p'tit hic, les sources sont à sec en cette mi-aout.
et vraiment pas envie de redescendre chercher de l'eau au glacier (quand même terrible d'etre à sec avec des milliards de litres à quelques mètres de moi)
bon, et ben, pas encore aujourd'hui que je ferai une journée de repos.
17 aout : donc, on lève l'ancre pour la journée alpine du voyage. c'est finalement le seul jour vraiment raté (en ce qui concerne l'objectif). un gros brouillard vraiment trop dense pour monter à blatindur et dominer la rouge vallée de kjos. un petit aperçu rapide avant que ça se bouche.
angoisse tout de même. je me suis trompé de versant pour monter au blatindur. passer par le sud et non le nord avec une visibilité réduite à 50 mètres dans des zones très raides. on n'a pas trop le droit là de partir au jugé faire n'importe quoi. blatindur abandonné, j'arrive tout compte fait à récupérer le vallon descendant vers skaftafell en moins de deux heures. immense descente s'ouvrant sur la vallée de la morsa et la skeidararsandur.
en bas de la descente, une source chaude magique bien claire. rarement connu telle plénitude. un bonheur immense. j'ai fini maintenant. j'ai réussi à passer.
je sors le mp3 et écoute deux heures de musique pour la première fois du trek dans la source. heureux, heureux, heureux ...
la tente dans la vallée dessous. il se met à pleuvoir au moment où je rentre dedans. dans le duvet et la musique, j'ai envie de partager mon bonheur tellement je suis bien. j'ai vraiment les larmes au bord des yeux. donc petits sms à mes proches (dont un à chris).
loupé la partie alpine mais c'est pas grave, je planterai la tente à skaftafell pour les 3 prochains jours et je retenterai des ascensions à partir du camping en attendant ma copine.
18 aout: finir de marcher jusqu'à skaftafell. pas beau la traversée du sandur, mais je m'en fiche. je vole sur mon nuage. je vais arriver à skaftafell, pouvoir partager mon trip avec tout le monde. ça va être cool.
LA claque. mais où suis je arrivé ? le choc. la douche froide.
je déteste.
je suis obligé d'aller me planquer derrière le visitor center pour aller cacher mes larmes de rage et de frustration et balancer des grands coup de pied contre les murs. c'est le pire endroit d'islande. c'es là que je constate que tout le monde s'en tape de mon histoire (et ils ont raison, ils vivent leur vie, moi la mienne). finalement chacun sa vie. mon ego en prend un coup. je croyais qu'on allait me voir arriver comme le dit chris dans un post du forum comme un espèce de jésus descendant de ses nuages. non. je crois que personne ne m'a remarqué, sauf ceux pour qui l'apparence a une très grande valeur morale.
seule la fille de l'accueil montre un intéret à mon trip (je me suis présenté pour signifier aux secours que j'étais arrivé). elle en sort même une carte pour que je lui montre le trajet que j'ai accompli en 12 jours.
mon ego va mieux ...
bon, j'essaie de discuter avec un des millions de français qui est allé en islande cette année. aucun feeling. je sens pas l'amour de l'islande ici. l'impression d'être à créteil. je sais qu'à 10 minutes, y'a personne, mais je peux pas rester là.
je prends le premier bus pour kirkju puis après une journée de rando autour de la ville reprends le bus pour rentrer à keflavik chercher ma copine le vendredi qui vient pour la première fois en islande.
à l'aéroport, heureuse surprise, ils me fourguent un 4*4 (jimny) pour le prix d'une normale.
donc dans la semaine, viro divers vers jokulsarlon mais surtout landmannalaugar puis le kjolur et kerlingarfjoll
mais sous un trop gros mauvais temps (même pour moi) pour randonner loin de la voiture. j'ai été emporté sur plusieurs mètres au ljotipolur par des rafales que j'estime autour de 150 km/h.
des nuits dans des refuges complètement délaissés en cette fin aout avec les hurlements du vent dehors. génial.
la f208 par le sud avec le jimny sous la tempete aura été aussi un grand moment d'aventure. j'ai réussi à passer en mettant le capot de la voiture sous l'eau (je pense que j'ai eu beaucoup de bol).
pour dire que je suis beaucoup plus à l'aise pour franchir les rivières à pied plutot qu'en voiture.
j'ai essayé aussi d'aller à hrafntinnusker depuis la f225 mais le véhicule m'a paru trop léger dans le crépitement infernal du gravier contre les vitres.
CONCLUSION: du bonheur, du bonheur.
retour en islande dès que possible (et là, ceux qui peuvent pas comprendre : "encore ? mais tu veux pas voir autre chose ?" "ben si, mais en islande")
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Souricette
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- Localisation : Bagnolet (France)
Encore bravo, David, et à bientôt sur ton blog pour plus de détails et photos, sans doute ...
Je suivais ton périple grâce à ton lien-sat, et j'avoue m'être parfois posé quelques questions ... Pourquoi il fait ce trajet en zig-zag ? ... pourquoi il n'a plus bougé aujourd'hui depuis 11 h du matin ? ... (je n'étais pas le seul, j'ai reçu un ou deux mails d'autres supporters (-trices) parfois limite inquiet(e)s ... )
Et puis le check-out de l'étape apparaissait : "Tout va bien, ok"
J'ai reçu ton sms aussi, le 17 août ... Un peu "space" ... ! Comme je craignais peu l'usage de substances illicites en ces lieux et de ta part, j'ai compris que tu étais shooté à ce qui fait ton bonheur
Je suivais ton périple grâce à ton lien-sat, et j'avoue m'être parfois posé quelques questions ... Pourquoi il fait ce trajet en zig-zag ? ... pourquoi il n'a plus bougé aujourd'hui depuis 11 h du matin ? ... (je n'étais pas le seul, j'ai reçu un ou deux mails d'autres supporters (-trices) parfois limite inquiet(e)s ... )
Et puis le check-out de l'étape apparaissait : "Tout va bien, ok"
J'ai reçu ton sms aussi, le 17 août ... Un peu "space" ... ! Comme je craignais peu l'usage de substances illicites en ces lieux et de ta part, j'ai compris que tu étais shooté à ce qui fait ton bonheur
salut chris
c'est le problème de cette balise. ceux qui suivent la progression de près ont des sueurs froides parce qu'il arrive que le message ne passe pas pour d'obscures raisons.
de mon coté, elle émet un signal indiquant que le message a été envoyé mais en aucun cas qu'il a été bien reçu.
donc, celui qui les reçoit régulièrement peut s'inquiéter à un moment de silence donné. ça a avait déjà été le cas l'an dernier quand j'avais eu des ennuis à kistufell.
c'est le côté pervers de cette balise où l'on peut penser qu'on vit la progression en direct. pour moi, les problèmes éventuels étaient transparents jusqu'à ce que je reçoive un sms d'un copain complètement flippé par mes "absences". c'est pour ça qu'à la fin, j'ai doublé mes check out pour augmenter la proba que le message passe.
ah... et donc t'as reçu un sms space... ahahaha... je suis plus fort pour raler que pour transmettre mon bonheur...
c'est le problème de cette balise. ceux qui suivent la progression de près ont des sueurs froides parce qu'il arrive que le message ne passe pas pour d'obscures raisons.
de mon coté, elle émet un signal indiquant que le message a été envoyé mais en aucun cas qu'il a été bien reçu.
donc, celui qui les reçoit régulièrement peut s'inquiéter à un moment de silence donné. ça a avait déjà été le cas l'an dernier quand j'avais eu des ennuis à kistufell.
c'est le côté pervers de cette balise où l'on peut penser qu'on vit la progression en direct. pour moi, les problèmes éventuels étaient transparents jusqu'à ce que je reçoive un sms d'un copain complètement flippé par mes "absences". c'est pour ça qu'à la fin, j'ai doublé mes check out pour augmenter la proba que le message passe.
ah... et donc t'as reçu un sms space... ahahaha... je suis plus fort pour raler que pour transmettre mon bonheur...
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marayou
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- Enregistré le : 10 oct. 2007, 20:56
- Localisation : Les Sables d'Olonne
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Ce que je ressens à la lecture de ce résumé, c'est l'immense passion que tu as pour ce pays, et je me demande si tu ne vas pas un jour t'y installer !
Quoi qu'il en soit, je suis très impatient de lire le détail, avec une carte à côté de moi pour bien comprendre. En tout cas, je sais que je n'aurais pas été capable de faire le 1/10è de ce que tu as fait, et pourtant, pourtant, je ressens parfaitement, j'en suis certain, tes fortes émotions devant la nature vierge, et tes fortes émotions devant Skaftafell & Co.
Permets-moi de te dire que, malgré tout, la météo ne t'est vraiment pas favorable, mais d'un autre côté, je me demande en même temps si ce n'est pas ce que tu préfères. D'un autre côté, à force, je te prédis que tu finiras par avoir, un jour, un périple sous une tempête de ciel bleu.
Quoi qu'il en soit, respect !
Quoi qu'il en soit, je suis très impatient de lire le détail, avec une carte à côté de moi pour bien comprendre. En tout cas, je sais que je n'aurais pas été capable de faire le 1/10è de ce que tu as fait, et pourtant, pourtant, je ressens parfaitement, j'en suis certain, tes fortes émotions devant la nature vierge, et tes fortes émotions devant Skaftafell & Co.
Permets-moi de te dire que, malgré tout, la météo ne t'est vraiment pas favorable, mais d'un autre côté, je me demande en même temps si ce n'est pas ce que tu préfères. D'un autre côté, à force, je te prédis que tu finiras par avoir, un jour, un périple sous une tempête de ciel bleu.
Quoi qu'il en soit, respect !
Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. On croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt c'est le voyage qui vous fait, ou vous défait. Nicolas Bouvier.
David, bonjour
...super ! ... tu en as pris pour ... 1 an !
... alors, finalement, ce pont de Skafartadur, tu as fini par le passer !
... et toute cette partie au dessus, marécageuse à souhait ... tu m'as remis quelques images en tête ... nous, heureusement, on avait eu un temps un peu meilleur ...
... Bien sûr, je suis comme les autres, j'attends les détails croustillants avec impatience !
... et tout seul ! ... encore chapeau !
Reun
...super ! ... tu en as pris pour ... 1 an !
... alors, finalement, ce pont de Skafartadur, tu as fini par le passer !
... et toute cette partie au dessus, marécageuse à souhait ... tu m'as remis quelques images en tête ... nous, heureusement, on avait eu un temps un peu meilleur ...
... Bien sûr, je suis comme les autres, j'attends les détails croustillants avec impatience !
... et tout seul ! ... encore chapeau !
Reun
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cyclophoto
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- Enregistré le : 09 sept. 2007, 15:00
- Localisation : Evreux
- Contact :
Bonjour David
Bravo pour ton périple , tu n'as pas eu de chance avec le temps et le niveau de certaines rivières ...
Pendant la même période j'étais dans les fjords du Nord-Ouest tant redoutés par le mauvais temps qui peut y régner puis sur la péninsule du Snaefells et retour vers Keflavik, j' n'y ai eu que 5 heures de pluie en 11 jours avec du vrai beau temps sur la baie Breiðafjörður et autour du Snaefells , comme quoi il ne faut pas se fier ni à la météo islandaise ni à la réputation humide de certaines régions .
J'ai d'ailleurs été très surpris d'apprendre à Þingvellir le 13/08 que la F225 et pas mal de pistes vers Landmannalaugar étaient fermées à cause des pluies abondantes et du niveau élevé des gués qu'elles engendrent
A la vue de quelques photos que tu viens d'envoyer par mail , tu as eu tout de même un peu de ciel bleu , cela me rassure : le dicton islandais "si tu n'es pas content du temps , attends 5mn " est toujours d'actualité!
Globalement , le temps est quand même plus clément en juillet avec des rivières plus basses , moins de pluie , des périodes de "canicules" , des T° plus élevées car par l'absence de vraies nuits elles chutent moins ...
à+
François
Bravo pour ton périple , tu n'as pas eu de chance avec le temps et le niveau de certaines rivières ...
Pendant la même période j'étais dans les fjords du Nord-Ouest tant redoutés par le mauvais temps qui peut y régner puis sur la péninsule du Snaefells et retour vers Keflavik, j' n'y ai eu que 5 heures de pluie en 11 jours avec du vrai beau temps sur la baie Breiðafjörður et autour du Snaefells , comme quoi il ne faut pas se fier ni à la météo islandaise ni à la réputation humide de certaines régions
.J'ai d'ailleurs été très surpris d'apprendre à Þingvellir le 13/08 que la F225 et pas mal de pistes vers Landmannalaugar étaient fermées à cause des pluies abondantes et du niveau élevé des gués qu'elles engendrent
A la vue de quelques photos que tu viens d'envoyer par mail , tu as eu tout de même un peu de ciel bleu , cela me rassure : le dicton islandais "si tu n'es pas content du temps , attends 5mn " est toujours d'actualité!
Globalement , le temps est quand même plus clément en juillet avec des rivières plus basses , moins de pluie , des périodes de "canicules" , des T° plus élevées car par l'absence de vraies nuits elles chutent moins ...
à+
François
Merci encore une fois
mais attention, je n'ai vraiment pas fait quelque chose d'extraordinaire. tout marcheur un tant soit peu chevronné et opiniatre peut passer par mon cheminement.
C'est là, reun, d'ailleurs qu'est mon seul vrai regret du voyage quant à mes choix. tu sais que je voulais franchir la skafta à gué. j'aurais pas du écouter les types et vraiment tenter mon délire. ce pont de skaftardalur, j'en voulais pas. mais j'ai écouté la voix de la raison et les avis des locaux. là, oui, j'aurais réussi un parcours hors normes, limite exceptionnel. sur mes choix, il suffisait de savoir marcher (vite et longtemps, certes).
ensuite je n'ai pas eu aussi mauvais temps que ça quand j'étais en mode piéton.
c'est sur que les 4 premiers jours ont été très rudes, à la limite de la tempete, mais ensuite, le temps a été plus que correct.
alors, c'est sur, j'ai pris des averses quasi quotidiennes,parfois fortes, souvent en fin de journée, mais jamais au point de m'en faire baver.
les nuits ont souvent été arrosées, mais sous la tente, tant que le vent n'est pas excessif, ça me berce (et je me dis que ce qui tombe la nuit ne tombe pas le jour).
les glaciers par exemple se sont franchis sous le grand ciel bleu.
après, si j'avais ramassé à pied ce qu'on a pris sur la tête quand on était en voiture la dernière semaine, je ne sais pas à quel point j'aurais pu tenir. aucune tente ne tient à ce type de conditions et me planquer dans des trous le moins exposés pour passer la nuit aurait sans doute été très dur à vivre.
mais comme tu dis, marayou, c'est peut être dans le très gros que je suis le mieux (tant que j'ai les pieds sur terre, parce que sur un bateau...). c'est sur qu'on perd tout le visuel mais l'ambiance est alors unique. la sensation d'être seul au monde exacerbée. vraiment d'être exposé, engagé dans la grosse aventure.
sans doute du romantisme de pacotille,..., parce que quand j'y suis, crois moi que je surveille de près les variations du baromètre et que je guette les trouées dans les nuages.
mais après, c'est vrai que je suis heureux d'avoir tenu dans ces conditions.
je suis quoi qu'il en soit prêt à affronter un voyage complet sous la pluie et le vent, mais de là à affronter la grosse tempete longtemps...
oui, ma passion pour ce pays est infinie. j'ai pesé le pour et le contre pour envisager d'aller m'installer là-bas mais je crois que j'aime trop la lumière du jour pour supporter de vivre 6 mois de l'année dans l'obscurité.
... et le mode vacances n'est pas le mode quotidien... même si je suis persuadé que reykjavik est une ville très agréable à vivre.
et enfin francois, le dicton: "si tu n'es pas content du temps, attends 5 minutes " mérite quelques précisions.
ce n'est pas 5 minutes mais 3 jours. en effet, j'ai eu droit à trois grosses séquences de trois jours. le reste a vraiment été plus qu' acceptable.
enfin, je n'ai pas eu eu froid une minute. ces tempetes de sud est ont au moins l'avantage d'apporter de l'air chaud sauf qu'elles déchainent les glaciers qui ouvrent les vannes et font déborder les rivières.
mais attention, je n'ai vraiment pas fait quelque chose d'extraordinaire. tout marcheur un tant soit peu chevronné et opiniatre peut passer par mon cheminement.
C'est là, reun, d'ailleurs qu'est mon seul vrai regret du voyage quant à mes choix. tu sais que je voulais franchir la skafta à gué. j'aurais pas du écouter les types et vraiment tenter mon délire. ce pont de skaftardalur, j'en voulais pas. mais j'ai écouté la voix de la raison et les avis des locaux. là, oui, j'aurais réussi un parcours hors normes, limite exceptionnel. sur mes choix, il suffisait de savoir marcher (vite et longtemps, certes).
ensuite je n'ai pas eu aussi mauvais temps que ça quand j'étais en mode piéton.
c'est sur que les 4 premiers jours ont été très rudes, à la limite de la tempete, mais ensuite, le temps a été plus que correct.
alors, c'est sur, j'ai pris des averses quasi quotidiennes,parfois fortes, souvent en fin de journée, mais jamais au point de m'en faire baver.
les nuits ont souvent été arrosées, mais sous la tente, tant que le vent n'est pas excessif, ça me berce (et je me dis que ce qui tombe la nuit ne tombe pas le jour).
les glaciers par exemple se sont franchis sous le grand ciel bleu.
après, si j'avais ramassé à pied ce qu'on a pris sur la tête quand on était en voiture la dernière semaine, je ne sais pas à quel point j'aurais pu tenir. aucune tente ne tient à ce type de conditions et me planquer dans des trous le moins exposés pour passer la nuit aurait sans doute été très dur à vivre.
mais comme tu dis, marayou, c'est peut être dans le très gros que je suis le mieux (tant que j'ai les pieds sur terre, parce que sur un bateau...). c'est sur qu'on perd tout le visuel mais l'ambiance est alors unique. la sensation d'être seul au monde exacerbée. vraiment d'être exposé, engagé dans la grosse aventure.
sans doute du romantisme de pacotille,..., parce que quand j'y suis, crois moi que je surveille de près les variations du baromètre et que je guette les trouées dans les nuages.
mais après, c'est vrai que je suis heureux d'avoir tenu dans ces conditions.
je suis quoi qu'il en soit prêt à affronter un voyage complet sous la pluie et le vent, mais de là à affronter la grosse tempete longtemps...
oui, ma passion pour ce pays est infinie. j'ai pesé le pour et le contre pour envisager d'aller m'installer là-bas mais je crois que j'aime trop la lumière du jour pour supporter de vivre 6 mois de l'année dans l'obscurité.
... et le mode vacances n'est pas le mode quotidien... même si je suis persuadé que reykjavik est une ville très agréable à vivre.
et enfin francois, le dicton: "si tu n'es pas content du temps, attends 5 minutes " mérite quelques précisions.
ce n'est pas 5 minutes mais 3 jours. en effet, j'ai eu droit à trois grosses séquences de trois jours. le reste a vraiment été plus qu' acceptable.
enfin, je n'ai pas eu eu froid une minute. ces tempetes de sud est ont au moins l'avantage d'apporter de l'air chaud sauf qu'elles déchainent les glaciers qui ouvrent les vannes et font déborder les rivières.
Ne cherches pas à minimiser ce que tu as fait car ça te parait peut-etre abordable par beaucoup mais je ne suis pas certaine que tous ceux qui ont la capacité physique pour faire ce type de parcours ont aussi la capacité mentale de s'engager et c'est là toute la différence.
Je comprends ta passion pour l'Islande même si nous ne voyageons pas de la même façon car malgrè mon éloignement actuel, je pense régulièrement à ce pays et dès qu'un autre voyageur me lance sur le sujet, j'en profite ! Je crois que mon discours passionné en a déjà convaincu plus d'un... désolé, va y avoir encore plus de monde !
En tout cas, bravo et déjà merci pour les premières photos !
A bientôt !
Val
Je comprends ta passion pour l'Islande même si nous ne voyageons pas de la même façon car malgrè mon éloignement actuel, je pense régulièrement à ce pays et dès qu'un autre voyageur me lance sur le sujet, j'en profite ! Je crois que mon discours passionné en a déjà convaincu plus d'un... désolé, va y avoir encore plus de monde !
En tout cas, bravo et déjà merci pour les premières photos !
A bientôt !
Val