Et cette année, enfin, en 2012, c?est l?alimentation du transfo qui s?est détachée de la cosse.
Avec le lave glace qui ne fonctionne plus depuis le Laki, c?est le seul ennui qu?on aura eu?
Un Terrano, c?est solide.
Et encore, ici ça n?a rien à voir avec la voiture, c?est moi qui ai ajouté le transfo (je suis très fier de mon premier vrai bricolage sur une voiture, genre j?ai même jamais installé un autoradio alors bon, hein).
Bref, je joue de la clé à molette et je refixe le machin.
(les taches au sol ne sont donc que des gouttes d?eau, Titine dégoulinant de partout après avoir fait trempette dans le gué que l?on voit en arrière-plan).
La preuve que ce n?était rien de grave : nous sommes rapidement repartis.
Pour arriver à Nydalur.
On continuera notre montée vers Akureyri par la F26, mais on décide de prendre la F752 vers Laugafel.
La route est parfois très? humide !
Cette partie-là était un peu flippante car très longue par rapport à un gué classique.
De plus, on a traversé certaines zones où le courant était plus fort. Mais une fois que t?as commencé à traverser, t?essaies de ne pas trop t?arrêter.
De toutes façons je nous voyais mal commencer à faire marche arrière?
Mais finalement la traversée ne posa pas de problème.
La prochaine fois j?investit dans une GoPro que je laisse à demeure sur la carrosserie, pour voir si de temps en temps on traverse plus d?une demi-roue de flotte).
Les zones zumides se répètent, sur cette route?
Très honnêtement, je ne pense pas avoir grand-chose à raconter sur cette portion-là.
Elle est finalement moins pénible et monotone que la 35. Voire beaucoup moins pénible et nettement plus jolie.
Les ciels (cieux ?) sont sympas, aussi?
(celle-là elle va finir en fond d?écran dans pas longtemps

)
Et ça reste assez aride, hein, ça c?est sûr
(enfin, quand on n?est pas dans une zone humide, donc)
(tiens, y?a des grenouilles en Islande ?)
Comme d?habitude les points d?eau sont « pris d?assaut » - tout est relatif, y?a pas non plus un oasis et des hippopotames hein - par la végétation.
Ah, et voici une des photos que je trouve des plus réussies.
(par Binôme

)
(oui je sais, c?est un peu frustrant, c?est pas très islandais

)
Le croisement des motos nous indique que nous arrivons à Laugafel. C?est en effet là que les motards logent.
Ainsi que tout un car de cyclistes flamands !
(sont vraiment partout

)
Nous on dormira dans le parking, avec les autres caisseux, comme d?habitude.
Le parking est très calme. Et finalement, le camping aussi. Y?a relativement peu de monde.
On sera extrêmement bien accueilli sur place, par le Ranger. Qui nous dira même quelques mots en français.
Il s?exprimera sinon dans un anglais assez british, mais avec une pointe d?accent islandais quand même.
Et nous fera le tour du propriétaire comme si nous étions les seuls à rester ici pour la nuit. On aura ainsi droit à une visite guidée assez exhaustive (WC inclus).
Nous sommes ici sur une faille, qui donne sa chaleur à la rivière qui passe ici.
Il y a d?ailleurs un très beau hotpot « naturel ».
D?ici partent même plusieurs rivières, vers le nord, vers le sud? c?est d?ailleurs la réserve à flotte de l?Islande (tu m?étonnes que la route était humide !).
Il nous fera aussi une révélation, à nous, petits touristes aveuglés par les milles étoiles mythiques de l?Islande : dire que l?eau que l?on boit vient des glaciers est selon lui très très exagéré. L?eau potable consommée en Islande vient de nappes souterraines alimentées par la pluie et, également, des glaciers. Comme en Belgique quoi (enfin, pour la pluie, moins pour les glaciers?).
Au risque de me faire allumer par les géologues et les spécialistes de l?Islande, je pense que j?étais resté - sans me poser trop de questions, c?est pas mon genre - enfin si mais pas dans les mêmes domaines visiblement

- - avec l?image de l?eau pure des rivières alimentées par les glaciers et dans lesquelles on plonge sa bouteille pour jouir d?une pureté gustative (et aqueuse) inégalée.
C?est pas pour autant que ça veut dire que l?eau potable distribuée vient du même endroit, petit Bifidusse.
(m?en fous d?abord, je ne bois que de la bière)
(pardon ?)
(QUOI ????)
(Y?A DE L?EAU DANS LA BIERE ???????)
.
[ô monde cruel]
La petite histoire veut également que ce serait une femme fuyant la peste qui aurait construit le hot pot. Il date en fait de la construction du refuge (dans les années 30 je pense) et a été rénové récemment.
Dans le hotpot, où l?on m?aura traîné presque de force comme d?habitude, on croisera deux mecs vivant à New York. L?un des deux est Islandais.
On discutera un bon moment.
Enfin on parle un peu avec des Islandais

(enfin un, plus précisément)
Le grand-père de l?Islandais vivait vers Siglufjördur, entre les deux tunnels et dans le fjord « éteint » (sec ?) qui s?y trouve. Si j?ai bien tout compris?
Selon lui l?Islande était un peu le tiers monde jusque dans les années 50?. Son grand-père vivait dans une maison en tourbe, tout le temps humide.
Ça faisait un peu Cosette et Zola dans le Grand Nord, à écouter.
Le deuxième gars était Philippin et vivait à Vancouver avant de s?installer à NYC.
Au vu de nos parcours respectifs, y?avait pas mal de contrées rassemblées dans ce hotpot ce soir-là !
(ce qui me fait penser que Titine est japonaise de conception, mais portugaise de fabrication si je ne dit pas de bêtises)
(mais non elle n?était pas dans le hotpot, enfin !)
(vous en avez des drôles d?idées quand même)
Vraiment bien ce hotpot.
Assez grand que pour aller du franchement chaud au limite frais (c?est qu?on s?habitue

)
Et y?a un (grand) cabanon pour se changer. C?est même chauffé.
Grand luxe à Laugafel.
Un super coin pour la nuit, vraiment, sans doute un des plus beaux qu?on ait fait.
Ce sera le dernier du voyage !
Je vous le conseille.
Enfin, pas trop.
Faut y aller parcimonieusement
(appris tantôt que Geysir serait payant à partir de l?année prochaine, tiens)
Allez, deux dernières photos pour ce jour 29, deux photos en direct du hotpot magique?
(ah ben non tiens, j?en avais prévues trois

)
On y restera donc jusqu?à la tombée de la nuit.
Moi j?y serais bien resté encore un peu?
Ouais ouais, je sais, je veux pas et puis une fois que j?ai les fesses au chaud, je veux rester.
.
C?est mon côté féminin.
(pastaper)
