Il est temps que je m’achète une petite focale fixe lumineuse, je me rends compte que dans beaucoup de mes panoramiques, j’ai souvent une photo floue au milieu. Zoom à petite ouverture + polarisant = j’en demande beaucoup à mon appareil pour faire la mise au point. Surtout que le temps est triplement compté. 1, je suis pas tout seul. 2, je dois avoir le temps d’à la fois faire 362 photos ET de contempler la chute dans toute sa splendeur sans être accaparé par le fait de faire des photos. 3, il gèle sa mère.
La route se fera sans encombre, tant qu’on pense bien au fait qu’au sol c’est gelé, et que ça peut être verglacé d’un moment à l’autre, sans prévenir, tout va bien. Je sais enfin ce que veux dire « slippery » sur la carte de road.is (enfin, splippery je sais ce que ça veut dire, mais voir en vrai ce qu’ils entendent par glissant).
À Mývatn tout est calme. Y’a personne. C’est gelé. Tout est fermé.
Mais quand je dis tout, c’est tout.
(tout, tout, tout est fermé en ce jour, jour, lalalala et d’espérééé-ééé)
(Lara Fabian)
(oui je sais, c’est salaud de ma part)
(tiens, vous saviez que la Reine des Neiges 2 allait sortir au ciné ?)
(de rien, c’est cadeau :p)
Nous qui pensions hier aller tremper nos pieds et le reste dans les eaux chaudes du Jardbodin, le Blue Lagoon du Nord, nous nous trouvâmes fort dépourvus. Bon, peu dépourvus à vrai dire, on savait très bien que c’était fermé le 1er janvier. Mais quand même, un peu.
Même le petit magasin-supermarché-pompe à essence-toilettes qui jouxte le musée des oiseaux est fermé.
En quoi est-ce un souci, me direz-vous ? Mes réserves sont pleines. J’ai tout ce qu’il faut dans la voiture (à savoir, de l’Orka et du poisson séché).
L’Orka, c’est une boisson énergétique islandaise au goût chimique et avec autant de caféine dedans que plusieurs expressos. Pas mauvais du tout. Et à part la caféine, ça semble moins bizarre dans sa composition que les traditionnelles boissons « qui donnent des ailes » qu’on vend par chez nous.
En fait ce petit magasin vend aussi du pain cuit dans la lave. Enfin, dans le sol chaud, parce que cuit dans la lave, c’est un poil extrême. Certes je suis amateur de pain allemand crâmé, mais à ce point, non.
Pain cuit dans la lave qui est le compagnon idéal de la truite fumée au caca de mouton. Du pain, du beurre et de la truite de Mývatn, c’est un vrai délice. On s’en est encore mangé (c’est français ça ?) pas plus tard que la semaine passée.
En fait il faut bien ET du pain qui a un peu de goût ET une belle couche de beurre pour équilibrer le mélange. Parce que la truite fumée au caca de mouton de Mývatn, c’est tellement fort que ça sent à travers le paquet.
Quand tu ouvres le paquet, tu as l’impression de rentrer dans un wagon fumeur (je m’adresse ici à tous ceux qui ont plus de 20 ans et qui ont connu les wagons fumeurs. Fumeurs j’ai dit, pas vapeur, bande de jeune effronté.e.s).
Je comprends que certains la jettent en pensant que ce n’est pas mangeable. Je n’en aurais pas mangé au resto sur place, que je me serais vraiment posé des questions aussi.
Tiens, un petit mélange Hakarl-Truite de Mývatn, ça pourrait être intéressant. Mixé avec un peu de café. Et une tite noix de chantilly, pour adoucir un peu.
(un jour je vous parlerai de ce que j’ai déjà mangé dans le cadre d’un pari

)