
Suite et fin du périple.
Ouf

JOUR 24 : « By the way, nice glasses »
Ouiii ?
Oh, oui oui.
Je sais.
C?est la fin.
Le bout du tunnel.
Les cris, les pleurs, l?arrachement inhumain, la gueule de bois, la Bérézina, Waterloo et bientôt, le retour au boulot, le train-train quotidien, le bruit des diesels et le crachin belge de fin d?été pourri, où les nuages tombent plus bas que la misère qui étreint le c?ur des pauvres petits chats abandonnés et qui miaulent timidement à la porte de leurs maîtres partis sans laisser d?adresse.
Le quotidien, quoi.
[ça va, l?ambiance est bien plombée ?]

Bon, je sens que le coup du chat a massacré le peu de crédibilité de cette intro.
Enfin, ça commence quand même sérieusement à sentir la gueuze et les frites. Pas que je n?aime pas ça, mais bon, voilà.
Aujourd?hui est donc notre presque dernier jour en Terre islandaise.

Grosse remontée vers le port de Seydisfjördur.
Tiens, saviez-vous que la Belgique « produisait » plus de 11 millions de cochons par an ? (c?est le port qui me fait penser à ça). Soit un peu plus que le nombre total d?habitants. Bon d?accord, c?est moins impressionnant que le ratio hommes/moutons en Islande, mais quand même. Je rassure les défenseurs des artères bouchées : on ne mange pas tout, on exporte aussi, notamment en Allemagne (ach, grosse sauzisse - oui je me moque mais je peux, na, chuis né là-bas, prout).
Z?êtes content de le savoir, j?en suis sûr

(oh dites, c?est la dernière fois que je vais pouvoir raconter n?importe quoi sur fond d?images du Grand Nord alors bon, attendez-vous à quelques digressions?)
Bref , donc.
[mouah ah ah, bref]
Oué oué, j?y viens.
Aujourd?hui, donc, grosse remontée vers le port où le Norröna nous embarquera pour rentrer chez nous.
Avant cette issue fatale, on compte bien en profiter un maximum.
On se lève donc affreusement tôt, même si la lumière est déjà bien là.
On traîne un peu au petit-déjeuner. On profite de la vue.

(PB)
Avouez qu?on a déjà fait pire comme fond d?écran pour le tidéj?.
La photo donne l?impression qu?on était tout seuls. C?est trompeur. C?est comme les photos des agences immobilières. Quand tu vois la photo de certaines maisons, tu t?attends à te retrouver en pleine campagne, au milieu des arbres et des oiseaux. C?est une fois sur place que la réalité te rattrape, ainsi que les immeubles alentours

Cela dit, il n?y avait que trois autres voitures qui ont passé la nuit ici à 200m de nous.
(oui, les voitures dorment, sisi)
Bon, allez, dernière vue de cette carte postale en 3D, on se met en route vers Jökulsarlon.

Certes on l?a déjà vu hier mais l?idée était de le revoir aujourd?hui, très tôt, sans personne ou presque (on fait ce que les guides nous disent de faire, nous

Ça nous permettra de faire cette photo du pont qui enjambe la rivière à glaçons.

(PB)
Bon, j?espère que vous n?avez rien contre les glaçons, parce que j?ai qq photos sous la main.
Ce qui me fait penser que c?est cette nuit que cela fera 100 ans que le Titanic a coulé.
Pas fait exprès.
Est-ce que j?oserais vous avouer que j?ai été revoir Titanic au cinéma, en 3D ? Vous n?êtes pas obligés de tout savoir de ma vie privée non plus.
Bon allez j?avoue : j?ai été revoir Titanic.
En 3D, donc.
Oui je sais, tout de suite ça casse l?image de l?aventurier intrépide que vous aviez de moi jusqu?à présent mais j?assume

Revenons à nos glaçons.

(PB)

Le pont en question :

[misère de crotte de b****** de pouet ! Je viens de renommer toutes les images qui me servent à pondre ce passionnant récit, du coup je ne sais plus qui créditer. ?tain, après approximativement 2300 images, je ne suis tjs pas foutu de faire les choses sans me gourrer, rhââaaah !!!]
On respire.
Les glaçons, donc.

Ah non, cette photo n?est pas identique à l?antépénultième, regardez bien.
Le cadrage est pas le même.
Non mais.
Bon, je vous les mets toutes, je n?ai pas grand-chose à dire sur ces gros blocs de glace. Ils sont beaux, ils sont gros, ils flottent et puis voilà. Je m?étonne juste que personne n?ait encore pensé à les commercialiser, tiens.
On a bien vu des boîtes de conserve remplies? d?air islandais.
N?importe quoi.
Bref, les glaçons, donc

(Hélène et les glaçons, donc?)
(Seigneur?)


Ah non, il n?y a pas que des glaçons.
Il y a aussi un petit ami à plumes.


Par contre je ne sais pas quelle marque c?est. J?ai ramené un bouquin répertoriant les oiseaux islandais, faudrait que je regarde (je l?ai offert?).






Vue sur l?endroit où le glacier touche le lac?

Et puis Titine, au loin, qui a l?air minuscule face aux motorhomes?





(si, je vous assure, j?ai enlevé des photos, je n?ai pas tout mis, non non).
Bon, on s?casse.
S?ensuit une longue, longue portion de route n°1.



Avec bien sûr des moutons.

Si la route est longue, elle est belle. Paraphrasant le grand Jacques, celui qui a dissout l?Assemblée, pas celui qui parle des marins qui pissent comme il pleure, on pourrait dire : « c?est long mais c?est beau ».








On s?arrêtera un peu avant Höfn (qui ne se prononce pas oeufeune comme tout bon francophone qui sait que les Allemands existent pourrait le croire, mais bien « rhupp? ». Enfin, on ne prononce pas vraiment le « r », c?est un H arabisant comme ça.)
J?y laverai la voiture.
Séquence immersion.


Höfn, donc.
J?avais secrètement envie d?aller manger un homard dans le resto super-connu-que-tout-le-monde-recommande-et-dont-j?ai-évidemment-oublié-le-nom.
C?est fermé.
Bon, d?accord, j?aurais pas mangé un homard à 10h du matin. Faut être honnête.
Vue depuis le port.
