JOUR 32 (dimanche 11 août): Le Jökulsárlón
Une journée magique au pays des glaçons!
Du beau temps ce matin, pas assez pour déjeuner dehors mais il ne pleut pas et on voit même des morceaux de ciel bleu.
La vue depuis notre chambre.Pas mal...!
On se prépare à déjeuner lorsqu'un type vient nous expliquer à Daniel et à moi qui étions dehors à ce moment-là que nous ne pouvons pas camper ici, qu'il y a un camping à
Skaftafell (celui qui est cher et bien rempli!) un autre à
Svinafell et qu'il faudrait qu'on laisse la place.

C'est un des gars qui sont arrivés 10 min avant dans une vieille bagnole (même pas dans un 4X4 de la mort) avec des mines de déterrés, ils s'occupent de balades en bateaux sur le
Fjallsárlón.
Bon, on va se détendre car c'est écrit nul part que c'est interdit de camper sur le parking.
Il y a effectivement de grosses pierres qui délimitent le parking et qui sont surtout là à mon avis pour empêcher les véhicules de descendre s'installer au bord des berges, les roues dans l'eau, comme on peut parfois le voir.
On ne va pas faire d'histoire, on replie donc tranquillement et sans trop se presser le toit et on bouge de 50 mètres histoire de laisser "son parking à touristes" libre.
Cela dit, il n'est pas rancunier (ou physionomiste...) car après que nous ayons déjeuné, il est venu me donner de la pub pour ses promenades en bateaux...!!!
On a bien traîné sur place, les gamins ont passé un bon moment à jouer avec des morceaux de glace ramassés dans le lac et nous à regarder et écouter (car ça coule, ça glougloute, ça craque, bref c'est vivant!).
C'est froid c'est froid...!
Eliot continue ses "expériences".
Pendant ce temps, les Pico écrivent des cartes postales.
Finalement, on s'est décidé à bouger et à aller voir le lac suivant: le
Breiðárlón.
Une piste un peu plus loin sur la gauche y conduit, mais comme elle semble en mauvais état, nous avions prévu de la faire en marchant (20 à 30 minutes de marches).
On rate la piste mais il y en a une en principe juste après qui rejoint la première.
On voit un parking et on se pose.
Juste derrière la bute se trouve bien un lac mais il est très grand! Et il est rempli d'icebergs, alors que le
Breiðárlón en principe n'en a pas...
On se balade quand même au bord, c'est magnifique et il n'y a pas beaucoup de monde, la vue sur les blocs de glace monstrueux, le glacier derrière et les lointaines montagnes blanches est vraiment féerique, c'est incroyable! Par contre, on entend au loin un bruit de moteur (bateaux).
C'est grand!
Mme Critik
La glace a vraiment de drôles de couleurs!
Ces "icebergs" plaisent beaucoup aux enfants!
Ces dames bavardent.
On traîne là une bonne heure à marcher le long, on contemple les oiseaux ("Bernaches nonettes", très belles!) et à faire des ricochets dans l'eau. Finalement, on décide tout de même d'aller voir la star du coin, le célèbre
Jökulsárlón.
Une bernache nonette. Quelles belles couleurs, quelle élégance!
Nous n'en avions pas vu ailleurs, c'est la première fois que nous croisons cette espèce en Islande. (et nous n'en reverrons plus).
Eliot s'est construit un "pont" pour rejoindre ce petit rocher.
Lison garde les oies.
Eliot également.
Pas besoin de rouler longtemps, on fait 500 mètres et on arrive... au bord du même lac que là où nous étions! Nous étions déjà dessus! Bien vu l'aveugle, et bonjour l'orientation...!
On se gare juste après le pont à gauche, vers l'embouchure. Le courant est très fort et charrie parfois des blocs de glace parfois très gros.
Un grand labbe.
C'est un très grand oiseau, de loin et à cause de sa couleur je l'avais pris pour un rapace (aigle).
Une belle envergure!
Pas frileux ces phoques!
On mange dans nos bus et on part faire une longue balade, après bien sûr être passés aux toilettes qui se trouvent sur le grand parking.
Nous ferons une longue balade sur la côte Est du lac (nous avions finalement fait sans le savoir le côté Ouest ce matin

).
C'est vraiment magnifique et dès qu'on marche un peu, il n'y a plus personne!
C'est un des coins que j'ai préféré en Islande, et contrairement à ce que je pensais, il n'y a pas tant de monde que ça, le site est immense et vraiment magnifique, et comme souvent ici dès qu'on marche un peu on se retrouve seuls ou presque.
Un p'tit tour en bateau, mais pas tout seul...!
55?/personne, c'est un peu cher pour notre porte-monnaie, même si ce doit être rigolo de monter à bord de ce truc! Et puis à quoi bon s'entasser les uns sur les autres alors qu'on peut marcher seuls et tranquillement sur les berges du lac!
De la belle glace bleutée!
Oh hisse!
Comme moi, Daniel mitraille dans tous les sens!
Il y a un calme qui se dégage de ce lieu, une certaine sérénité que seul le bruit des bateaux vient troubler. Le plus incroyable c'est qu'on ne sait pas trop où on est vraiment

, l'Islande en générale est très étonnante et ne ressemble pas à tout ce qu'on peut voir ailleurs, mais le
Jökulsárlón est un voyage dans le voyage, une étrangeté dans ce pays déjà si étrange.
L'impression qu'on a tous je crois, c'est d'être au pays des glaçons, au Pôle Nord ou en Antarctique, enfin vraiment tout au nord ou tout au sud, à la limite du monde.
Même les oiseaux qu'on croise ici ne se rencontrent peu ou pas ailleurs.
Bref, c'est un lieu logiquement hyper touristique (pas très loin de Reykjavík finalement) qui arrive immédiatement à faire oublier qu'il l'est, et ça le plus incroyable.
(je trouve finalement que c'est loin d'être le cas en Islande, je pense à certains sites touristiques très connus comme le Cercle d'Or, au Skaftafell, à la péninsule de Vatsnes... qui même s'ils sont très beaux, la foule, les dizaines et les dizaines de bus, tous les aménagements finissent par gâcher un peu la visite.)
Nos copines les bernaches sont de retour!
Une bernache dans la lande.
C'est immense et nous sommes seuls.
Prudence! Les teigneuses et courageuses sternes sont à proximité... Sortez les casques!
Fallait pas les énerver...!
Vers 17h30, nous partons pour aller nous laver dans la piscine de Höfn, il y a 75 km et nous arrivons donc un peu moins d'une heure plus tard. (nous nous sommes arrêtés dans une station N1 juste avant
Höpn pour faire le plein d'eau).
Arrivés à la piscine, nous découvrons que nous sommes dimanche et que la piscine ferme ce jour là exceptionnellement à 19h...! Nous nous laverons donc plus tard...!
On continuons donc en direction l'Est pour trouver un spot en sauvage, le camping de
Höfn étant au bord de route et pas extraordinaire. (on devient difficile!)
Le Père Noël ne doit pas être bien loin...!
En cherchant un bivouac en direction de la mer, on est finalement tombé sur une espèce de camping avec ce "totem" qui le surplombait.
Après un ou deux essais de pistes infructueux, nous passerons la nuit peu après la sortie de la ville, juste après le tunnel à gauche, une piste de 1 km qui grimpe assez raide et qui mène au départ de randonnées (panneau écrit en rouge sur blanc indiquant "
Almannaskarð".
Il commence à pleuvoir et il y a un brouillard à couper au couteau, on ne sait pas trop à quoi ressemble le paysage environnant...!
On mange nos pâtes au pesto au chaud dans le calif' et on se couche. La visibilité est de 10 mètres et il pleut de plus en plus fort... C'est dans ces moments-là qu'on apprécie de ne pas être en tente!
Dans le prochain épisode, il fera beau (si si!), nous nous laverons
, nous ferons une très grande rando durant laquelle Daniel nous montrera sa résistance à la douleur
, et nous finirons plus joyeusement tous ensemble autour d'une belle poêlée de "produits locaux". 