Ici, il s'agit du récit d'une simple ballade citadine. Simple, hum, à suivre! 
L'appartement situé sur les hauteurs d'Akureyri trône ce jour de janvier 2011 sur 50 cm de neige blanche.
Le vent s'est couché, la luminosité monte en puissance: il est onze heures; bon pour une virée en centre ville! Air pur, température douce (0°) et le SOLEIL. Hop hop hop, chaussures de montagne, polaire et coupe-vent: je ne crains rien!
Le pas est décidé, vaillant, énergique jusqu'à...3 mètres. oups le pied défaille, zip, équilibre rétabli: mon amour propre est sauf
mais alors flûte: la patinoire ! Bon, eh ben, c'est l'hiver, hein? alors prudence...à pied!!Inspection des lieux: le parking est une vaste étendue de glace de 5 cm d'épaisseur. Les trottoirs? disparus sous les amas de neige de la route "nettoyée". Quand je dis amas, je rectifie: montagnes ! La route? ouais, praticable, comme Paris en décembre (hi hi hi). Le chemin piétonnier? Hourra, il apparait dégagé !
Première étape: y accéder.. en franchissant des espaces de neige verglacée vierge où le mollet s'enfonce. Mais sur quoi je marche là? Et puis, par où passent les autres?
Voilà, j'y suis. Alors là, chapeau! sentier dégagé, ici le tracteur chasse neige de 2 m de large, ils connaissent. Certes..mais le sel? ou, à défaut, la raclette, comme à Auchan? Le chemin est luisant, c'est bien ma veine! Bon, soyons lucide, genou fragile (ah le ski), sport trop occasionnel, refus de connaître l'hôpital - ouf, j'ai ma carte européenne d'assurance maladie- OK : option bus !! Où est l'arrêt? Horreur: à 100 mètres!
Allons, allons, patinons sur les ridicules semelles caoutchoutées des chaussures adaptées (qui a dit ça?), à la vitesse.. du débutant en patinage. Et là, pensée pour Astazou 1955: t'as raison, l'Islande nous ramène à égalité
Miracles ponctuels, une poudreuse ramenée par le blizzard de la veille sur les côtés: là, j'accroche!Ah l'arrêt de bus au bout du sentier rejoignant la route me tend les bras comme ..un bâton de marche ..une paire de crampons ????
Mais, c'est que le bus, n'arrive pas tout de suite !! en tout cas pas assez vite face à mon impatience.
Bah, autant avancer, surtout qu'au sorti du pâté de maison (eh oui, j'en suis qu'là), c'est plus emprunté. Vrai! par les écoulements de fonte de neige aussi! Ceux qui d'ailleurs ont bien profité de la nuit réfrigérante. Qu'à cela ne tienne, marchons sur la route. Heu, ça glisse grave et puis là les roues, c'est pas moi qui contrôle et des voitures, y'en a trop souvent à mon goût! Retour sur le trottoir, j'arrive à une grande voie de circulation, ça devrait le faire.
Et là, le clou: accéder au passage piéton. S'affranchir d'un ridicule petit dénivelé glacé d'à peine 3 mètres pour atteindre la route, ou comment tomber direct sous les pneus de ces monstrueux 4x4 - quoiqu'en m'aplatissant bien et en centrant, ça passerait. Le contourner? Non, pas d'échappatoire.
Je tente alors le patinage version " route ondulée de Dettifoss" option pente... Quel équilibre mes aïeux! Ce faisant, les conducteurs ralentissent de loin, quitte à stopper 5 mètres avant mon arrivée, sourires aux lèvres réciproques, le mien étant figé!Mais comment diable font-ils eux? Je tente de résoudre la question en en suivant un qui promène son chien; pffeu, n'y arrive même pas, va trop vite avec ses van's! et je ne cite pas - mais si- la jeune fille en bottelettes de daim semelles LISSES qui grimpe sur les monticules verglacés comme je monte les escaliers et qui pique ma fierté!
Bon chemin faisant, objectif atteint. Mais pour le retour? l'angoisse de patiner en côte??? juré, j'attends le bus !!
Mais comment font les Islandais ?
Soupir.. l'habitude..?
