L'Islande est une aventure, nous nous en doutions et c'est ce qui nous plaisait ...
Certes nous avions choisi le confort en partant en petit groupe avec un guide islandais pour emprunter les pistes de l'intérieur et randonner à l'écart de la route n°1.
Bien sûr nous avions eu un aperçu des pièges des pistes islandaises, en voyant sortir pieds nus des touristes d'un car enlisé en plein gué sur le chemin de Thorsmork et nous avions souri.
Mais nous étions bien loin de nous douter de ce qui nous attendait !!!
Alors que nous faisons chemin tranquillement (c'est à dire secoués dans tous les sens et le dos en compote !!) vers notre campement du soir au pied de la montagne Sveinstindur (que l'on devait gravir le lendemain), le bus 4x4 s'arrète brutalement. Villi, notre chauffeur nous confirme que nous ne pouvons pas passer, la faute au ruissellement de l'eau qui a creusé un gros sillon et au névé présent rendant le sol sableux trop mou.
Tant pis pour le refuge du soir !!!
Villi entreprend un demi tour, tout le monde est un peu tendu, mais il nous a déjà montré la panoplie de ses talents lors des passages de gués et de marches arrières avec la remorque, assez acrobatiques.
C'est donc sous nos plus chaleureux applaudissements qu'il conclut la manoeuvre, et nous voilà repartis à la recherche d'un nouveau campement, tout heureux d'être sortis de cette mini-galère.
Mais, très rapidement un silence pesant fait suite aux éclats de rire : le bus est à nouveau stoppé et cette fois-ci, pas de doute, nous sommes dans la galère, la vraie : pas de réseau téléphonique, un bus enlisé et 17 clampins en plein milieu du désert !!
La suite se passe de commentaires, les photos parlent d'elles mêmes. Il nous aura fallu plus d'une heure et demie pour sortir le bus de là, on aura poussé, tiré à la corde, cherché des pierres pour créer un chemin, vidé et tracté la remorque ...
De retour au chaud dans NOTRE bus (!!), jamais nous avions tant apprécié la musique islandaise (très forte ce soir là), le chocolat et les magnifiques couleurs des montagnes sous les lueurs du soleil du soir.
Il nous restait plus de 2h30 de route jusqu'à un campement, mais peu importe, ce soir "c'était nous les plus forts" !!!!
Sophie
Patés de sable ...
Modérateurs : Myriaðe, Souricette
C'est du vécu !
Et bien dis donc !!! ça, c'est sûr, c'est du vécu !
On suppose qu'à partir de ce moment là, la cohésion au sein de votre petit groupe a dû être bien plus forte, n'est-ce pas ?
Chris.
On suppose qu'à partir de ce moment là, la cohésion au sein de votre petit groupe a dû être bien plus forte, n'est-ce pas ?
Chris.
Bonjour,
Ah ça fait des souvenirs.
C'est dommage, vous deviez être à 3 km du refuge. Vous aviez beaucoup de matériel dans la remorque pour avoir préféré faire 2h30 de route jusqu'à un autre campement, plutôt que d'aller à pied au refuge ? Bon d'accord, après 1h30 à ramasser des pierres, pousser, tracter et suer, ce n'était peut-être pas le moment de proposer du portage pour finir la soirée...
J'ai aussi un souvenir de galère pour aller à Sveinstindur. C'était en juillet 1990, on a mis plus de 5h pour aller au lac depuis la F208 (26 km), dont une bonne heure à chercher à pied où était la piste (par endroits gommée pendant la fonte des neiges). L'arrivée au pied de Sveinstindur, face au lac Langisjór, a tout effacé et je garde de magnifiques souvenirs de ce coin. Il faut environ 1h30 aujourd'hui pour parcourir la F235 car les Ponts et Chaussées ont pris en main son aménagement, enfin pas partout et manifestement pas sur le cul-de-sac qui mène au refuge, où vous avez fait des pâtés de sable.
Yann
Ah ça fait des souvenirs.
C'est dommage, vous deviez être à 3 km du refuge. Vous aviez beaucoup de matériel dans la remorque pour avoir préféré faire 2h30 de route jusqu'à un autre campement, plutôt que d'aller à pied au refuge ? Bon d'accord, après 1h30 à ramasser des pierres, pousser, tracter et suer, ce n'était peut-être pas le moment de proposer du portage pour finir la soirée...
J'ai aussi un souvenir de galère pour aller à Sveinstindur. C'était en juillet 1990, on a mis plus de 5h pour aller au lac depuis la F208 (26 km), dont une bonne heure à chercher à pied où était la piste (par endroits gommée pendant la fonte des neiges). L'arrivée au pied de Sveinstindur, face au lac Langisjór, a tout effacé et je garde de magnifiques souvenirs de ce coin. Il faut environ 1h30 aujourd'hui pour parcourir la F235 car les Ponts et Chaussées ont pris en main son aménagement, enfin pas partout et manifestement pas sur le cul-de-sac qui mène au refuge, où vous avez fait des pâtés de sable.
Yann
A Chris :
Ambiance incroyable après cette mauvaise passe, ça va de soi !!!
A Himbrimi :
La piste est des plus belles que nous ayons eu la chance de parcourir, avec la F208 et le Laki. L'arrivée vers le lac est effectivement splendide.
Nous avons regretté de ne pas avoir gravi le Sveinstindur, la vue doit y être exceptionnelle mais nous avons compensé en montant le Bláhnúkur au Landmannalaugar par un temps splendide le lendemain.
Oui nous avions beaucoup de matériel dans la remorque puisque nous "bivouaquions", et je ne suis pas sûre que notre guide ou chauffeur connaissaient la distance exacte qu'il restait jusqu'au refuge.
Toujours est-il que le gardien du refuge n'a pas du voir beaucoup de monde ce soir là, des Islandais croisés au camping de Holaskjöll le lendemain nous ont confirmé avoir fait demi tour en voyant nos "patés de sable".
Sophie
Ambiance incroyable après cette mauvaise passe, ça va de soi !!!
A Himbrimi :
La piste est des plus belles que nous ayons eu la chance de parcourir, avec la F208 et le Laki. L'arrivée vers le lac est effectivement splendide.
Nous avons regretté de ne pas avoir gravi le Sveinstindur, la vue doit y être exceptionnelle mais nous avons compensé en montant le Bláhnúkur au Landmannalaugar par un temps splendide le lendemain.
Oui nous avions beaucoup de matériel dans la remorque puisque nous "bivouaquions", et je ne suis pas sûre que notre guide ou chauffeur connaissaient la distance exacte qu'il restait jusqu'au refuge.
Toujours est-il que le gardien du refuge n'a pas du voir beaucoup de monde ce soir là, des Islandais croisés au camping de Holaskjöll le lendemain nous ont confirmé avoir fait demi tour en voyant nos "patés de sable".
Sophie
On a tous du vécu qui ne nous semble pas très conforme à ce qui doit être mais on ne doit jamais baisser les bras.Himbrimi a écrit :Bonjour,
Ah ça fait des souvenirs.
C'est dommage, vous deviez être à 3 km du refuge. Vous aviez beaucoup de matériel dans la remorque pour avoir préféré faire 2h30 de route jusqu'à un autre campement, plutôt que d'aller à pied au refuge ? Bon d'accord, après 1h30 à ramasser des pierres, pousser, tracter et suer, ce n'était peut-être pas le moment de proposer du portage pour finir la soirée...
J'ai aussi un souvenir de galère pour aller à Sveinstindur. C'était en juillet 1990, on a mis plus de 5h pour aller au lac depuis la F208 (26 km), dont une bonne heure à chercher à pied où était la piste (par endroits gommée pendant la fonte des neiges)
L'arrivée au pied de Sveinstindur, face au lac Langisjór, a tout effacé et je garde de magnifiques souvenirs de ce coin. Il faut environ 1h30 aujourd'hui pour parcourir la F235 car les Ponts et Chaussées ont pris en main son aménagement, enfin pas partout et manifestement pas sur le cul-de-sac qui mène au refuge, où vous avez fait des pâtés de sable.
Yann