Compte-rendu de l'Assemblée Générale du 03 décembre 2011

[Souricette]

L'assemblée générale de l'association France-Islande s'est tenue le samedi 03 décembre 2011, en voici le compte-rendu.

Paris, 03 décembre 2011
Assemblée générale de l?association France-Islande

Comme tous les ans à cette période de l?année l?association France-Islande a tenu son assemblée générale. L?assemblée s?est déroulée dans la résidence de Madame Berglind Ásgeirsdóttir, Ambassadrice d?Islande en France depuis 9 mois maintenant. L?accueil fut extrêmement chaleureux, mais comment pouvait-il en être autrement quand on connait, d?une manière générale, la tradition d?accueil, de simplicité et de convivialité des islandais. L?association remercie Madame Berglind Ásgeirsdóttir de nous avoir reçus chez elle.

Nous étions 21, le noyau des fidèles mais aussi de nouveaux visages, présents lors de cette assemblée générale. Une représentation en nombre sensiblement identique à 2010 et 2009.

Cette année aucun membre du conseil d?administration n?avait un mandat qui arrivait à échéance, nous n?avons pas non plus eu de candidature nouvelle qui nous soit parvenue dans les temps. Il n?y a donc pas eu d?élection ou de réélection au sein du conseil d?administration. Un vote a cependant été organisé, proposé par le président dans son rapport moral, afin que les membres de l?association se prononcent sur le devenir de France-Islande : soit pour la continuité de l?association, soit pour une mise en sommeil dans l?espoir d?un renouveau après une phase d?inactivité. Cette question faisait suite à la décision du président de mettre fin à son mandat et à ses doutes quant à la viabilité de l?association.

Le président, Jean Le Tellier, a ouvert le débat en demandant à l?assemblée d?approuver le bilan financier de l?association (ce bilan financier, clôturé au 31 octobre 2011 et réalisé par notre trésorière Anne-Marie Rodicq, fait apparaitre cette année un bénéfice de 1382,48? (nous étions déficitaires l?an dernier)). Sans objection de quiconque le bilan financier est adopté à l?unanimité.

Le président en vient alors à la présentation de son rapport moral, dont tout le monde a eu connaissance, et demande à l?assemblée si quelqu?un souhaite des éclaircissements sur un point particulier. Un adhérent (Pierre) prend alors la parole, il se pose des questions suite à la lecture du rapport moral, il se demande pourquoi l?association a été créée et à quoi elle peut bien servir. Le président en profite alors pour faire un historique de l?association (Gérard Alant intervient aussi pour compléter l?histoire).

Il y a plus de trente ans, une première association enregistrée sous le nom de France-Islande vit le jour sous l?instigation de Jean-Pierre Fourré alors député à l?Assemblée Nationale et président du « groupe d?amitié parlementaire franco islandais ». A ce titre, et à la tête d?un petit groupe de parlementaires, Jean-Pierre Fourré visita l?Islande et en tomba amoureux. Convaincus, un certain nombre de ses amis décidèrent de donner une plus grande ampleur aux relations entre la France et l?Islande en créant une association, loi de 1901 dont le but était de consolider les liens principalement culturels entre les deux pays. Dès sa création, Michel Sallé apporta son concours en tant que vice-président de l?association. Il serait trop long de nommer toutes les personnalités qui ont permis que cette association vive et se développe avec le succès que l?on connaît, mais un hommage peut leur être rendu.

Malheureusement les associations dépendantes de membres bénévoles échappent rarement aux confrontations et à l?apparition de divergences. Persuadé que sa vision de l?Islande était la plus claire, l?un des membres de l?association fit sécession et menaça de créer une nouvelle association. Cette dissidence, sans doute motivée par une extrême sincérité, créa un malaise au sein du conseil d?administration et la décision fut prise de ne pas s?opposer à cette initiative et de laisser le champ libre plutôt que de déclencher une guerre inamicale qui risquait de porter ombrage aux relations entre les membres français et islandais de l?association.

Sous l?instigation de Monsieur Châtaignier la nouvelle association prit le nom de l?A.F.A.IS (l?Association Française des Amis de l?Islande). C?est à cette époque que s?est créée la Petite Ecole Islandaise dont Michel Sallé fut le premier président. L?A.F.A.IS était donc dirigée par M. Châtaignier qui occupait toutes les fonctions (direction, secrétariat, édition d?un bulletin succinct, etc?).

Cela bien entendu ne dura qu?une courte période et l?un des membres de l?association, M. Conrad, ingénieur EDF, décida de reprendre le flambeau dans l?intention de structurer, selon ses visions, une organisation qui vacillait dangereusement. Un grand espoir était né d?autant que des personnalités telles que Jacques Mer et Jean Le Tellier avaient adhérées à l?A.F.A.IS. Les dieux des associations n?ont cependant pas répondu présents et le choc des personnalités s?est une nouvelle fois fait ressentir. Il fallait faire quelque chose et un petit « coup d?état » vit le jour afin de protéger ce qui pouvait l?être.

Jacques Mer et Jean Le Tellier décidèrent en s?entourant de personnalités telles que Régis Boyer de revitaliser l?association et, souhaitant mettre une distance avec M. Conrad, se demandèrent s?il était possible de revenir aux fondamentaux et redonner vie à France-Islande, toujours existante mais en sommeil. L?autorisation fut demandée aux fondateurs de France-Islande qui l?accordèrent. L?association France-Islande telle qu?on la connaît maintenant était née.

Ce récit historique terminé le président Jean Le Tellier nous donne alors son sentiment comme quoi l?association se retrouve à nouveau depuis quelques années en perte de vitesse, dans un état de coma. Il nous indique ne pas pouvoir répondre à la question sur l?utilité d?une association comme la nôtre. Pour lui la plupart des adhérents viennent dans l?espoir de prolonger leur plaisir et leur admiration pour un pays qu?ils ont découvert lors d?un voyage touristique. En 1999 la plupart des gens ne pouvaient pas situer l?Islande sur une carte et les privilégiés de l?association avaient des informations qu?on ne trouvait nulle part ailleurs au travers de la revue « Courrier d?Islande », maintenant la télévision, les journaux, la radio et Internet déversent un flux continu d?informations sur l?Islande. Le président se demande donc pourquoi les gens paieraient pour obtenir ce qu?ils peuvent avoir gratuitement partout ailleurs. Il nous dit ne jamais recevoir de retour de la part des adhérents, que les initiatives lancées n?aboutissent jamais à rien.

Le débat s?oriente alors sur le forum Internet (en accès libre) qui est très animé et n?existe que grâce à l?association qui finance le nom de domaine et l?administre. Doit-on se limiter à ce type d?activité (site, forum, Facebook) et devenir une association virtuelle ? Certains apprécient le forum pour sa convivialité et le lieu d?échange qu?il est, d?autres le trouvent trop orienté sur le renseignement touristique et sans apport sur ce qu?est vraiment la vie en Islande. Si l?association veut continuer à exister elle ne pourra pas le faire en ignorant les nouvelles technologies, oui mais une association où les gens ne se rencontrent pas est-elle réellement une « association » ?

Régis Boyer fait alors un parallèle avec la société des amis de Sainte Geneviève (forte de 400 membres) qui fait des colloques, fait des visites dans des lieux connectés avec la société. Ce type d?activité manque à l?association France-Islande alors que les actualités culturelles liées à l?Islande ne manquent pourtant pas (dans le milieu de l?écriture, de la peinture, du cinéma et bien d?autres domaines). Pour cela il faut cependant des capacités financières.

L?association ne peut pas non plus croire qu?elle va regrouper, en son sein uniquement, tous les passionnés de l?Islande mais elle peut parfaitement jouer le rôle de carrefour incontournable, de point d?entrée, vers toutes les autres associations, plus spécialisées, liées à l?Islande.

Gérard Alant et Régis Boyer soulignent à nouveau le fait qu?une association ne peut pas vivre sans soutien financier et que nous devons trouver des organismes pour nous subventionner. De même elle ne peut pas avancer sans quelqu?un qui serve de moteur et entraine les autres.

Il se dit, en vrac, que l?association manque d?animateurs mais il n?y a plus de candidature pour le conseil d?administration, que la revue manque cruellement de matière. L?unanimité se fait vis-à-vis du travail de notre trésorière qui a fait que l?association est maintenant reconnue d?utilité publique (d?où une réduction d?impôt de 66% sur la cotisation).

Le président propose à l?issue de ce débat la mise en sommeil de l?association. La plupart des personnes présentes contestent cette proposition et craignent qu?une mise en sommeil ne signe en fait une mort définitive. Un membre du conseil d?administration (Stéphane Petit) demande alors pourquoi on semble lier le départ annoncé du président à une mise en sommeil obligatoire de l?association ? Le président confirme alors son intention de quitter son poste à la fin de l?année et indique que la mise en sommeil est la seule chose, selon lui, qui permettra de remuer les choses et de pouvoir par la suite repartir.

Le décompte est alors fait de toutes les réponses à la question du président à la fin de son rapport moral. Sur 160 adhérents on dénombre en tout 83 réponses. 25 sont favorables à une mise en sommeil, 51 sont favorables à une poursuite de l?activité et 7 ont décidé de s?abstenir. L?association continuera donc son activité.

Le président clôt l?assemblée et la discussion se continue, par petits groupes, de manière informelle, autour d?une collation et en présence de Madame l?Ambassadrice. Elle nous rapproche par sa présence de l?Islande et fait l?unanimité parmi nous.

[Delphine]

C'est tellement bien expliqué, que c'est plus clair pour moi maintenant qu'après l'AG ! Merci!

[Souricette]

Tu me donnes une bonne note en rédaction alors ?

[Delphine]

Ne mettant jamais de notes, je dirais plutôt que la compétence est acquise!

[Pierre]

Excellente synthèse effectivement !

Merci Jean-Marc !!!