L'Islande et l'énergie (résumé traduit en français)

L'islande au coeur des nouvelles énergies et technologies dites alternatives. Vous avez dit "Développement durable" ?

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Jacques MER

L'Islande et l'énergie (résumé traduit en français)

Message par Jacques MER » 10 nov. 2007, 11:44

:lol: Pour ceux que l'anglais rebute :twisted: j'ai préparé une petite traduction du discours d'Össur, résumée du post précédent :
L'ÉNERGIE EN ISLANDE
Dans une allocution ("Energy supply, climat change and the role of Iceland") prononcée le 8 octobre devant l'Assemblée parlementaire de l'OTAN à Reykjavik, le ministre de l'Industrie Össur Skarphédinsson :
1) a d'abord part des réflexions du gouvernement de Reykjavik sur les conséquences du changement climatique dans la zone arctique en matière de sécurité énergétique. L?Islande a un début d?expérience de la fonte des glaciers, qui va couper certaines voies de communications terrestres et gêner les déplacements des populations locales. Plus généralement, le réchauffement, parce qu?il provoquera des mouvements de populations, et une nouvelle répartition des ressources naturelles (alimentaires, eau douce), sera sans doute à l?origine de querelles, voire de conflits entre États voisins, et de disputes internes (régionales, ethniques) au sein des nations. L?accès aux sources d?énergie provoquera enfin des rivalités.
Jointe à d'autres facteurs provoquant le renchérissement continu de l'énergie (accroissement continu de la demande, épuisement progressif des énergies fossiles, même si les perspectives pour les hydrocarbures sont prometteuses dans la région arctique), cette problématique implique une diminution drastique de la dépendance vis-à-vis des énergies conventionnelles.
Celle-ci passe par une augmentation significative de l'efficacité énergétique, nous permettant de réduire notre consommation. Mais aussi et surtout par des percées technologiques autorisant un recours massif aux énergies renouvelables.
Les exigences environnementales vont dans le même sens et justifient par ailleurs des progrès (en cours, en coopération avec les États-Unis) dans la séquestration du carbone et un usage moins polluant du charbon.
2) Össur a ensuite insisté sur la chance qu'a son pays d'abriter des ressources naturelles énergétiques renouvelables en quantités considérables : l'énergie hydraulique et l'énergie géothermique
Dépendant du pétrole à l'époque de son accession à l'indépendance, l'Islande en l'espace d'une génération s'est affranchie de cette dépendance à hauteur de 70 % de ses besoins (98 % pour le chauffage des habitations et bâtiments). Il reste 30 % de besoins à satisfaire encore par des produits pétroliers importés : ce sont ceux du secteur des pêcheries (les bateaux de pêche ont besoin des carburants) et ceux des transports (avec un secteur automobile "glouton" (NDLR : Pour "écolos" qu'ils soient à nos yeux, les Islandais ne sont pas de fervents adeptes du vélo ni de la marche). On se plait à espérer avec Össur que les recherches et expérimentations sur l'hydrogène auront abouti à des résultats "opérationnels" vers le milieu du .siècle.
En réponse à une question, le Ministre a souligné que, en utilisant ses énergies renouvelables à fabriquer de l'aluminium exporté, l'Islande contribue à réduire les tensions dans le monde et à y protéger mieux la nature. Les trois quarts de sa production hydroélectrique (16 TWh par an) sont en effet consacrés à produire des produits industriels indispensables (et à en approvisionner le monde), dont la fabrication sur l'Île se fait dans des conditions respectant, selon lui, l'environnement, et dans une zone politiquement stable et à l'abri de conflits régionaux.
Un motif spécifique de satisfaction dont s'enorgueillit pour son pays le ministre Össur Skarphédinsson est la maîtrise technologique particulière qu'il a de l'énergie géothermique depuis longtemps, et depuis une décennie, des procédés permettant de la transformer en électricité. S'est ajoutée à cela, dernièrement, l'avance prise par les Islandais dans la technique et la pratique "d'avant-garde" et "révolutionnaire" (en raison des rendements obtenus) des forages très profonds (5 à 6 kms de profondeur, alors que la profondeur moyenne n'avait guère dépassé jusqu'à une date très récente 2 à 3 kms sur l'ensemble de la planète). Grâce à ce procédé, on estime que, captée près des intrusions magmatiques dans l'écorce terrestre, l'eau des forages, en raison de sa température et de sa pression extrêmes ("supercritical") dégagera un pouvoir calorifique 5 à 10 fois supérieur à celui des forages conventionnels.
Bien plus : scientifiques et industriels Islandais, Américains et Allemands étudient présentement la possibilité d'appliquer la méthode des "forages profonds" à la production d'électricité par le biais de l'énergie géothermique. De quoi à terme transformer radicalement le marché de l'électricité aux Etats-Unis, par exemple

Les pays en développement "volcaniques" sont "aux aguets" du miracle "technologique" dont l'Islande, en matière de forages profonds, détient quelques-unes des clés. Ce n'est pas un hasard si le même ministre Össur Skarphédinsson a effectué des visites très fructueuses en Indonésie et aux Philippines, fin octobre.
:lol: :lol:

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