Mais des nouvelles difficultés sont apparues. Les Pays Bas menacent de s'opposer à l'entrée de l'Islande dans l'Union si le Parlement islandais ne ratifie pas un accord qui prévoit le remboursement par l'État (donc par le contribuable) des sommes déposées par des ressortissants hollandais dans la banque Landsbanki avant que celle-ci fasse faillite (en octobre 2008) et soit nationalisée par le gouvernement de Reykjavik.
Selon certaines sources, Londres pourrait adopter une attitude semblable, si les déposants britanniques de Landsbanki ne sont pas remboursés par l'État (les contribuables) islandais.
Or un bon nombre de parlementaires islandais sont réticents à faire supporter par leurs électeurs des charges nées des opérations risquées des anciens dirigeants de banques privées...
On attend avec impatience la décision de l'Althingi. Il peut soit : 1) ratifier un accord (signé en juin 2009 par le gouvernement), qui mécontentera bon nombre d'électeurs (il est vrai qu'en compensation l'Islande recevra des prêts de l'Union Européenne, y compris du Royaume Uni et des Pays Bas), mais prouvera que l'Islande respecte ses engagements ; 2) soit, au contraire, s'opposer à cet accord et porter ainsi atteinte à la crédibilité internationale du pays (dans ce cas, le Fonds Monétaire International, qui a commencé à préter de grosses sommes à Reykjavik, pour l'aider à "sortir de la crise", risquerait de suspendre ses versements...). Dans ce cas, le pays ne risque-t-il pas de s'"isoler" dramatiquement du reste de la communauté internationale, à un moment, où, malgré les efforts courageux de ses habitants, il a besoin de l'aide (aide financière, investissements étrangers, etc) des autres nations ?
Les élus de la nation vont avoir à prendre une décision lourde de conséquences pour l'avenir de l'Islande...
