Le gouvernement islandais soumettra "bientôt" au vote du parlement une demande de candidature à l'Union européenne qui devrait être faite en juillet, a déclaré le Premier ministre Johanna Sigurdardottir dimanche.
"Une résolution sera proposée bientôt au parlement après qu'il se réunira pour la première fois vendredi prochain", a-t-elle affirmé lors d'une conférence de presse.
"Nous insistons pour qu'une demande d'adhésion soit envoyée à l'UE avant juillet", a ajouté la chef du gouvernement de coalition de gauche.
Peu avant elle avait remis à la presse une déclaration de politique générale annonçant que le nouveau parlement issu des élections législatives du 25 avril allait être saisi pour décider de cette demande de candidature.
"Le ministre des Affaires étrangères soumettra au Parlement une résolution en vue d'une candidature de l'Islande à l'Union européenne", selon ce document.
La coalition de gauche a remporté le mois dernier une victoire historique obtenant pour la première fois la majorité à la chambre avec 34 sièges sur 63.
(source AFP)
On n'en sait pas plus pour l'instant. Je suis étonné que le peuple ne soit pas consulté sur un tel sujet. Peut-être le seront-ils une fois les conditions de l'accord négociées. Il est également surprenant que la gauche verte accepte cela.
L'Islande veut adhérer à l'UE
Modérateurs : Myriaðe, Souricette
Myriaðe a écrit : le 13 mai - Un article du Monde par Michel Sallé, administrateur de l'association France-Islande :
http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... _3214.html
Adhésion prévue dans trois ans
Le Premier Ministre Jóhanna Sigurdardóttir a déclaré hier au cours d'une conférence de presse qu'elle était optimiste sur une adhésion de l'Islande à l'Union Européenne dans un délai de trois ans.
Cette déclaration faisait suite à une réunion du Conseil Nordique à Egilsstadir, où la question avait été discutée avec les partenaires nordiques de l'Islande.
Jóhanna Sigurdardóttir pense que le Parlement adoptera le mois prochain la résolution sur l'adhésion.
Après quoi la candidature de l'Islande sera présentée fin juillet lors d'une réunion des ministres des affaires étrangères de l'U.E., puis officiellement formalisée en décembre 2009.
Les Etats nordiques déjà membres de l'U.E. (Suède, Danemark et Finlande) ont confirmé qu'ils soutiendraient la candidature de l'Islande, la Suède pouvant jouer un rôle important puisqu'elle aura la présidence de l'Union Européenne pour six mois à compter du début juillet.
Cette déclaration faisait suite à une réunion du Conseil Nordique à Egilsstadir, où la question avait été discutée avec les partenaires nordiques de l'Islande.
Jóhanna Sigurdardóttir pense que le Parlement adoptera le mois prochain la résolution sur l'adhésion.
Après quoi la candidature de l'Islande sera présentée fin juillet lors d'une réunion des ministres des affaires étrangères de l'U.E., puis officiellement formalisée en décembre 2009.
Les Etats nordiques déjà membres de l'U.E. (Suède, Danemark et Finlande) ont confirmé qu'ils soutiendraient la candidature de l'Islande, la Suède pouvant jouer un rôle important puisqu'elle aura la présidence de l'Union Européenne pour six mois à compter du début juillet.
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Jacques MER
L'Islande veut adhérer à l'UE..
Le Parlement islandais devrait décider, courant juillet, s'il autorise le gouvernement à soumettre à Bruxelles une demande d'adhésion à l'Union Européenne, et se mettre d'accord sur la formulation de cette demande, au cas où Reykjavik en présenterait une.
Mais un tel vote du Parlement n'est pas acquis. Au sein même de la majorité gouvernementale, le parti de la "Gauche-Verte" reste, comme il l'est depuis longtemps, très réservé (disons même, opposé) face à une telle adhésion. Quant à l'opposition du centre et de la droite, elle semble vouloir mettre des conditions à la demande en question (mention, dans le texte de la candidature, de la "souveraineté islandaise" sur les ressources naturelles, etc).
De toutes façons, si des négociations ont lieu entre l'Islande et Bruxelles et si elles aboutissent à un accord, cet accord sera soumis à un référendum des Islandais et à un vote de l'Althing (qui naturellement -du moins on peut l'espérer- tiendra compte des résultats du référendum). Or on sait qu'un accord passé en 1994 entre l'UE et le gouvernement norvégien a été repoussé par la nation, à l'occasion d'un tel référendum, l'UE n'ayant pas fait des concessions jugées suffisantes à Oslo en matière d'agriculture et de pêcheries...
La "Gauche-Verte" ne manque pas de rappeler ce précédent historique et remarque que, si les Nordiques sont en général, favorables à l'adhésion islandaise, d'autres États européens seront sans doute plus réservés (l'Espagne, le Portugal, la France...) précisément à cause du problème des pêcheries.
Mais un tel vote du Parlement n'est pas acquis. Au sein même de la majorité gouvernementale, le parti de la "Gauche-Verte" reste, comme il l'est depuis longtemps, très réservé (disons même, opposé) face à une telle adhésion. Quant à l'opposition du centre et de la droite, elle semble vouloir mettre des conditions à la demande en question (mention, dans le texte de la candidature, de la "souveraineté islandaise" sur les ressources naturelles, etc).
De toutes façons, si des négociations ont lieu entre l'Islande et Bruxelles et si elles aboutissent à un accord, cet accord sera soumis à un référendum des Islandais et à un vote de l'Althing (qui naturellement -du moins on peut l'espérer- tiendra compte des résultats du référendum). Or on sait qu'un accord passé en 1994 entre l'UE et le gouvernement norvégien a été repoussé par la nation, à l'occasion d'un tel référendum, l'UE n'ayant pas fait des concessions jugées suffisantes à Oslo en matière d'agriculture et de pêcheries...
La "Gauche-Verte" ne manque pas de rappeler ce précédent historique et remarque que, si les Nordiques sont en général, favorables à l'adhésion islandaise, d'autres États européens seront sans doute plus réservés (l'Espagne, le Portugal, la France...) précisément à cause du problème des pêcheries.
Présidence Suédoise de l'U.E.
La visite de Nicolas Sarkozy à Stockholm la semaine dernière, à l'occasion du début de la présidence par la Suède de l'Union Européenne pour les six mois à venir, a fait apparaître de sérieuses divergences sur le dossier relatif à l'élargissement de l'Union.
Quelques jours auparavant, le ministre suédois des Affaires étrangères Carl Bildt avait en effet affirmé au Figaro qu'il fallait "éviter d'arrêter les élargissements", précisant que cela valait pour la Turquie.
Or, comme chacun sait, la France est opposée à l'intégration dans l'UE d'Ankara, à qui elle propose, comme l'Allemagne, un simple "partenariat privilégié". Selon un de ses proches, le président Sarkozy en avait conclu que dans ce contexte, une visite en Suède était "complètement inopportune", avant de finalement se raviser.
Lors de la visite officielle, le Premier Ministre Suédois Fredrik Reinfeldt ayant invoqué le dossier de la candidature islandaise, le président Sarkozy a fait un pas vers Stockholm en reconnaissant "l'opportunité qu'il y aurait à discuter" de l'élargissement à l'Islande - alors que son entourage jugeait encore jeudi dernier quelque peu suspect l'enthousiasme européen des Islandais.
Mais le président français a également souhaité que la Suède, plus encline à plaider la cause de l'entrée de l'Islande dans l'UE, "se concentre sur les Balkans occidentaux" et en premier lieu sur la Croatie, dont l'intégration patine à cause d'un différend frontalier avec la Slovénie, puis la Serbie, bloquée par les Pays-Bas dans l'attente de l'arrestation de criminels de guerre recherchés par le tribunal pénal international de La Haye.
Quelques jours auparavant, le ministre suédois des Affaires étrangères Carl Bildt avait en effet affirmé au Figaro qu'il fallait "éviter d'arrêter les élargissements", précisant que cela valait pour la Turquie.
Or, comme chacun sait, la France est opposée à l'intégration dans l'UE d'Ankara, à qui elle propose, comme l'Allemagne, un simple "partenariat privilégié". Selon un de ses proches, le président Sarkozy en avait conclu que dans ce contexte, une visite en Suède était "complètement inopportune", avant de finalement se raviser.
Lors de la visite officielle, le Premier Ministre Suédois Fredrik Reinfeldt ayant invoqué le dossier de la candidature islandaise, le président Sarkozy a fait un pas vers Stockholm en reconnaissant "l'opportunité qu'il y aurait à discuter" de l'élargissement à l'Islande - alors que son entourage jugeait encore jeudi dernier quelque peu suspect l'enthousiasme européen des Islandais.
Mais le président français a également souhaité que la Suède, plus encline à plaider la cause de l'entrée de l'Islande dans l'UE, "se concentre sur les Balkans occidentaux" et en premier lieu sur la Croatie, dont l'intégration patine à cause d'un différend frontalier avec la Slovénie, puis la Serbie, bloquée par les Pays-Bas dans l'attente de l'arrestation de criminels de guerre recherchés par le tribunal pénal international de La Haye.
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Jacques MER
Re: Présidence Suédoise de l'U.E.
Il me semble normal, comme Chris le remarque justement, que les Suédois soient plus "chauds à l'égard de l'Islande" que Nicolas Sarkozy et son entourage. En effet, entre le Président français et les Islandais, il y a toute la question de la pêche. Nicolas Sarkozy a fait à l'intention des pêcheurs francais des promesses répétées (et, selon certains, imprudentes), qui excluent qu'on accorde aux exportateurs islandais de produits de la mer (plus compétitifs) des avantages qu'ils n'ont pas actuellement (suppression totale des barrières douanières). Il n'est pas le seul : le chef du gouvernement espagnol (qui risque d'avoir, en 2010, une élection difficile et de perdre les voix des pêcheurs au profit de la droite), n'est dans doute pas loin d'avoir les mêmes réserves que NS à l'égard de l'entrée de l'Islande dans l'UE et de bloquer les négociations d'adhésion.Chris a écrit :La visite de Nicolas Sarkozy à Stockholm la semaine dernière, à l'occasion du début de la présidence par la Suède de l'Union Européenne pour les six mois à venir, a fait apparaître de sérieuses divergences sur le dossier relatif à l'élargissement de l'Union.
Quelques jours auparavant, le ministre suédois des Affaires étrangères Carl Bildt avait en effet affirmé au Figaro qu'il fallait "éviter d'arrêter les élargissements", précisant que cela valait pour la Turquie.
Or, comme chacun sait, la France est opposée à l'intégration dans l'UE d'Ankara, à qui elle propose, comme l'Allemagne, un simple "partenariat privilégié". Selon un de ses proches, le président Sarkozy en avait conclu que dans ce contexte, une visite en Suède était "complètement inopportune", avant de finalement se raviser.
Lors de la visite officielle, le Premier Ministre Suédois Fredrik Reinfeldt ayant invoqué le dossier de la candidature islandaise, le président Sarkozy a fait un pas vers Stockholm en reconnaissant "l'opportunité qu'il y aurait à discuter" de l'élargissement à l'Islande - alors que son entourage jugeait encore jeudi dernier quelque peu suspect l'enthousiasme européen des Islandais.
Mais le président français a également souhaité que la Suède, plus encline à plaider la cause de l'entrée de l'Islande dans l'UE, "se concentre sur les Balkans occidentaux" et en premier lieu sur la Croatie, dont l'intégration patine à cause d'un différend frontalier avec la Slovénie, puis la Serbie, bloquée par les Pays-Bas dans l'attente de l'arrestation de criminels de guerre recherchés par le tribunal pénal international de La Haye.
