Selon l'AFP, la chanteuse et musicienne islandaise Björk s'est prononcée jeudi à Bruxelles pour l'adoption de l'euro par son pays, qui implique une adhésion à l'Union européenne.
"Nous avons besoin de l'euro pour stabiliser notre monnaie", a-t-elle affirmé lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion de l'adhésion de son mouvement écologique "Nattura" à la campagne Coolplanet 2009, lancée par le centre d'information des Nations unies pour l'Europe occidentale (UNRIC).
Björk n'a pas souhaité développer son opinion, mais a précisé avoir forgé sa conviction devant les ravages de la crise économique.
"Je suis une musicienne. Je ne suis pas sûre d'être la bonne personne pour répondre à cette question", s'est-elle défendue.
Son sentiment est toutefois partagé par 72,5% de ses compatriotes, selon un sondage publié lundi dans le quotidien Frettabladid, alors que la crise financière internationale a ruiné le système bancaire islandais jusqu'alors moteur de l'économie de l'île.
Depuis janvier, la couronne islandaise a perdu 40% de sa valeur. Un euro s'échange désormais contre 152 couronnes, suscitant l'inquiétude des 320.000 habitants du petit pays nordique.
L'Islande, comme la Norvège, n'est pas membre de l'Union européenne.
Or pour adopter la monnaie unique européenne, le pays doit être membre de l'UE et se conformer à des critères stricts en matière de déficit et de dette publique.
L'Islande dans la tourmente financière et boursière
Modérateurs : Myriaðe, Souricette
Re: La chanteuse Björk pour l'adoption de l'euro par l'Islan
Pas vraiment. Cf. Monténégro, Andorre, Monaco, Saint-Marin et quelques autres...aurélien a écrit :Or pour adopter la monnaie unique européenne, le pays doit être membre de l'UE et se conformer à des critères stricts en matière de déficit et de dette publique.
Blindur er bóklaus maður.
Re: La chanteuse Björk pour l'adoption de l'euro par l'Islan
Féroé a écrit :aurélien a écrit :Or pour adopter la monnaie unique européenne, le pays doit être membre de l'UE et se conformer à des critères stricts en matière de déficit et de dette publique.
... des critères qui ont du plomb dans l'aile par les temps qui courent ... ! Leur rigidité risque fort de ne pas résister à la crise ...
Ice save
Depuis un mois maintenant, 230 000 épargnants britanniques ont leur argent bloqué sur les comptes de Icesave, filiale "on line" de de la banque islandaise Landsbanki qui a gelé leurs économies le 7 octobre.
Après quelques propos contradictoires et incertains les premiers jours, le gouvernement islandais affirme à présent que l'Islande honorera tous ses engagements. Et tout porte à le croire, en effet, car le contraire constituerait une ignominie.
Mais concrètement, au Royaume-Uni, cette épargne bloquée depuis maintenant un mois génère des situations difficiles. On cite le cas de personnes âgées dont le financement de la maison de retraite est interrompu. D'autres, qui avaient des retraits mensuels programmés chez Icesave pour rembourser l'emprunt finançant leur logement, sont en difficultés avec leur organisme de prêt.
Alors, dans l'attente d'une solution qui tarde à venir, le gouvernement britannique par la voix de son ministre des finances Alistair Darling, a annoncé aujourd'hui 6 octobre qu'il allait débloquer 800 millions de Livres Sterling (près de 1000 millions d'euros) pour venir au secours des épargnant britanniques victimes de la crise financière en Islande.
"Le gouvernement va faire une avance d'environ 800 millions de livres pour venir en aide aux épargnants britanniques qui avaient déposé plus de 50.000 Livres (environ 61.600 euros) sur les comptes d'Icesave" a indiqué Mr Darling dans un communiqué de presse.
En effet, la loi britannique ne garantit les dépôts des particuliers que dans la limite de 50.000 Livres, et les épargnants qui avaient confié une somme supérieure à Icesave ne pouvaient pas prétendre à compensation. Au total, en comptant ceux qui n'avaient déposé que moins de 50.000 Livres, ce sont 230.000 épargnants britanniques qui ont été touchés par l'effondrement d'Icesave.
Le ministre des finances britanniques ("le Chancelier de l'Echiquier", comme on dit outre-Manche) a précisé aujourd'hui que les discussions se poursuivent avec le gouvernement islandais pour récupérer les avoirs britanniques gelés chez Icesave.
Avec l'effondrement d'Icesave début octobre, les épargnants britanniques qui y avaient un compte ont vu du jour au lendemain leurs avoirs gelés, pour un encours total estimé à 5,1 milliards d'euros.
Rappelons que le gouvernement britannique a alors utilisé une législation "antiterroriste" pour geler, en contrepartie, les avoirs au Royaume-Uni des banques islandaises, en vue de protéger les dépôts sur Icesave de milliers d'épargnants et de collectivités locales britanniques.
En effet, dans le droit britannique, seul ce texte de 2001 appelé "Anti-terrorism, Crime and Security Act", contient des dispositions permettant de geler les avoirs d'un Etat tiers sur son territoire (pour en savoir plus, cliquer ici).
Rien à voir, bien entendu, avec le fait de dire que "les Islandais sont des terroristes", comme cela a pu être dit et écrit de manière caricaturale parfois.
Le conflit va vraisemblablement se résoudre d'une manière ou d'une autre dans les prochaines semaines, car il n'est pas envisageable (à présent que les trois banques islandaises sont nationalisées), qu'un état moderne et démocratique comme l'Islande puisse bloquer ou confisquer durablement les avoirs étrangers placés dans ses institutions financières.
Certains observateurs européens pensent que l'aide du FMI sera (entre autres clauses) conditionnée par la mise en oeuvre d'une solution au conflit "Icesave" avec le Royaume-Uni (dont l'influence au FMI est notoire).
En début de semaine, la Norvège s'est proposée pour jouer les bons offices entre l'Islande et le Royaume-Uni.
Chris.
Après quelques propos contradictoires et incertains les premiers jours, le gouvernement islandais affirme à présent que l'Islande honorera tous ses engagements. Et tout porte à le croire, en effet, car le contraire constituerait une ignominie.
Mais concrètement, au Royaume-Uni, cette épargne bloquée depuis maintenant un mois génère des situations difficiles. On cite le cas de personnes âgées dont le financement de la maison de retraite est interrompu. D'autres, qui avaient des retraits mensuels programmés chez Icesave pour rembourser l'emprunt finançant leur logement, sont en difficultés avec leur organisme de prêt.
Alors, dans l'attente d'une solution qui tarde à venir, le gouvernement britannique par la voix de son ministre des finances Alistair Darling, a annoncé aujourd'hui 6 octobre qu'il allait débloquer 800 millions de Livres Sterling (près de 1000 millions d'euros) pour venir au secours des épargnant britanniques victimes de la crise financière en Islande.
"Le gouvernement va faire une avance d'environ 800 millions de livres pour venir en aide aux épargnants britanniques qui avaient déposé plus de 50.000 Livres (environ 61.600 euros) sur les comptes d'Icesave" a indiqué Mr Darling dans un communiqué de presse.
En effet, la loi britannique ne garantit les dépôts des particuliers que dans la limite de 50.000 Livres, et les épargnants qui avaient confié une somme supérieure à Icesave ne pouvaient pas prétendre à compensation. Au total, en comptant ceux qui n'avaient déposé que moins de 50.000 Livres, ce sont 230.000 épargnants britanniques qui ont été touchés par l'effondrement d'Icesave.
Le ministre des finances britanniques ("le Chancelier de l'Echiquier", comme on dit outre-Manche) a précisé aujourd'hui que les discussions se poursuivent avec le gouvernement islandais pour récupérer les avoirs britanniques gelés chez Icesave.
Avec l'effondrement d'Icesave début octobre, les épargnants britanniques qui y avaient un compte ont vu du jour au lendemain leurs avoirs gelés, pour un encours total estimé à 5,1 milliards d'euros.
Rappelons que le gouvernement britannique a alors utilisé une législation "antiterroriste" pour geler, en contrepartie, les avoirs au Royaume-Uni des banques islandaises, en vue de protéger les dépôts sur Icesave de milliers d'épargnants et de collectivités locales britanniques.
En effet, dans le droit britannique, seul ce texte de 2001 appelé "Anti-terrorism, Crime and Security Act", contient des dispositions permettant de geler les avoirs d'un Etat tiers sur son territoire (pour en savoir plus, cliquer ici).
Rien à voir, bien entendu, avec le fait de dire que "les Islandais sont des terroristes", comme cela a pu être dit et écrit de manière caricaturale parfois.
Le conflit va vraisemblablement se résoudre d'une manière ou d'une autre dans les prochaines semaines, car il n'est pas envisageable (à présent que les trois banques islandaises sont nationalisées), qu'un état moderne et démocratique comme l'Islande puisse bloquer ou confisquer durablement les avoirs étrangers placés dans ses institutions financières.
Certains observateurs européens pensent que l'aide du FMI sera (entre autres clauses) conditionnée par la mise en oeuvre d'une solution au conflit "Icesave" avec le Royaume-Uni (dont l'influence au FMI est notoire).
En début de semaine, la Norvège s'est proposée pour jouer les bons offices entre l'Islande et le Royaume-Uni.
Chris.
Re: Ice save
En effet, la presse internationale évoque ce soir sous de multiples aspects le fait que le prêt du FMI à l'Islande serait bloqué tant que l'Islande n'aurait pas remboursé les épargnants britanniques et néerlandais qui avaient placé leurs économies chez Icesave.Chris a écrit :Depuis un mois maintenant, 230 000 épargnants britanniques ont leur argent bloqué sur les comptes de Icesave, filiale "on line" de de la banque islandaise Landsbanki, qui a gelé leurs économies le 7 octobre.
Certains observateurs européens pensent que l'aide du FMI sera (entre autres clauses) conditionnée par la mise en oeuvre d'une solution au conflit "Icesave" avec le Royaume-Uni (dont l'influence au FMI est notoire).
Ce sont des parlementaires islandais, participant à une réunion à Bruxelles, qui auraient appris que le groupe des Etats de l'Union Européenne au sein des instances dirigeantes du FMI n'approuverait pas le prêt tant que l'Islande n'aurait pas remboursé les épargnants néerlandais et britanniques dont les fonds sont bloqués depuis maintenant un mois.
Wouter Bos, le ministre néerlandais des finances et son homologue britannique Alistair Darling seraient - comme on peut s'en douter - à la tête de ce groupe d'influence au FMI. Les deux ministres se refusent cependant à tout commentaire.
Geir Haarde, le Premier Ministre Islandais, persiste quant à lui à déclarer que le prêt du FMI et le remboursement des clients d'Icesave "sont deux choses séparées". Il a déclaré hier au journal Fréttabladid que la raison pour laquelle le FMI tardait à apporter son aide était qu'il attendait la confirmation des prêts de la part des autres Etats nordiques (pour le moment, seule la Norvège et les îles Féroé ont confirmé accorder un prêt à l'Islande).
Chris.
Selon la Pologne, un consortium de pays réunissant la Pologne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et certains pays scandinaves va compléter le prêt envisagé par le FMI pour proposer à l'Islande un prêt global de 6 milliards de dollars (environ 4,7 milliards d'euros).
C'est l'Agence France-Presse, dans un communiqué publié vendredi, qui se fait l'écho d'un communiqué du ministère polonais des Finances selon lequel "la Pologne a décidé de rejoindre un consortium de pays qui offriront un soutien financier à l'Islande. Le FMI, les pays scandinaves, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Pologne feront probablement partie de ce consortium. On prévoit que le consortium sera en mesure d'apporter à l'Islande au total six milliards de dollars. Cette aide aura un caractère de prêt, dont les conditions seront définies lors des négociations entre l'Islande et le Fond monétaire international".
Le ministère polonais précise que "la contribution de la Pologne s'élèvera à 200 millions de dollars" (env 157,3 millions d'euros).
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C'est l'Agence France-Presse, dans un communiqué publié vendredi, qui se fait l'écho d'un communiqué du ministère polonais des Finances selon lequel "la Pologne a décidé de rejoindre un consortium de pays qui offriront un soutien financier à l'Islande. Le FMI, les pays scandinaves, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Pologne feront probablement partie de ce consortium. On prévoit que le consortium sera en mesure d'apporter à l'Islande au total six milliards de dollars. Cette aide aura un caractère de prêt, dont les conditions seront définies lors des négociations entre l'Islande et le Fond monétaire international".
Le ministère polonais précise que "la contribution de la Pologne s'élèvera à 200 millions de dollars" (env 157,3 millions d'euros).
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Bulletin de la Banque Centrale d'Islande
Dans un bulletin publié jeudi, la Banque Centrale d'Islande, dont le président est l'ancien Premier Ministre Davíð Odsson, estime que l'inflation en Islande va continuer de croître, devant dépasser 20 %, voire atteindre 23 % début 2009. La Banque Centrale estime que le taux de chômage devrait s'envoler à 10 % en fin d'année 2009 (contre 2,5 % au troisième trimestre 2008).
Dans ce bulletin, la Banque Centrale d'Islande, déclare qu'une forte récession se profile à l'horizon, avec une contraction particulièrement importante de la consommation privée, une baisse de la consommation des ménages de 7,5 % cette année et de 25 % en 2009. Les investissements seront aussi fortement affectés.
Vous pouvez lire ce bulletin (n°3/2008), long et technique, mais clair et édifiant, sur le site de la Banque Centrale ici :
http://www.sedlabanki.is/lisalib/getfil ... temid=6552
Le site-source est ici : http://www.sedlabanki.is/?pageid=194
Chris.
Dans ce bulletin, la Banque Centrale d'Islande, déclare qu'une forte récession se profile à l'horizon, avec une contraction particulièrement importante de la consommation privée, une baisse de la consommation des ménages de 7,5 % cette année et de 25 % en 2009. Les investissements seront aussi fortement affectés.
Vous pouvez lire ce bulletin (n°3/2008), long et technique, mais clair et édifiant, sur le site de la Banque Centrale ici :
http://www.sedlabanki.is/lisalib/getfil ... temid=6552
Le site-source est ici : http://www.sedlabanki.is/?pageid=194
Chris.
Dépêche AFP 9 novembre 2008
Une dépêche de l'AFP (Agence France Presse), publiée dimanche 9 novembre.
Ci-dessous, à l'état brut :
Islande: manifestation pour la démission du gouvernement et des dirigeants de la Banque centrale.
REYKJAVIK (AFP) ? Entre trois et quatre mille personnes ont manifesté samedi à Reykjavik pour demander la démission du gouvernement et des dirigeants de la Banque centrale, et davantage d'informations sur la crise que traverse le pays.
Les manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles figuraient des slogans tels que "Je ne paierai pas !" ou encore "Stop à la corruption !", a constaté une journaliste de l'AFP.
"Nous ne sommes pas d'accord !", répétaient en choeur les manifestants, alors que la colère semble se faire de plus en plus vive au sein de la population islandaise, qui exige davantage d'informations sur la crise que traverse le pays.
C'est le quatrième samedi consécutif que les habitants du pays nordique manifestent dans les rues de la capitale et le nombre de personnes présentes dans le cortège augmente chaque semaine.
L'économie islandaise, fortement dépendante de son système financier, a été terrassée par la crise financière internationale et la devise du pays, la couronne, a perdu plus de 40% de sa valeur depuis le début de l'année. De nombreux Islandais, très endettés, ont perdu beaucoup d'argent.
Les trois plus grandes banques ont été nationalisées début octobre et le gouvernement a été contraint de solliciter une aide internationale.
Vendredi, l'Union européenne a indiqué qu'elle était prête à accorder un prêt d'un montant non spécifié à l'Islande.
Cette aide, d'après un porte-parole de la Commission européenne, interviendrait dans le cadre de l'accord entre le pays nordique et le Fonds Monétaire International (FMI) pour un prêt d'environ 2 milliards de dollars (1,6 milliard d'euros), en cours de finalisation.
De son côté, le ministère polonais des Finances a annoncé vendredi que la Pologne allait "rejoindre un consortium de pays qui offriront un soutien financier à l'Islande", également dans le cadre de l'accord avec le FMI.
L'Islande avait précédemment indiqué qu'elle espérait obtenir 4 milliards de dollars de la part d'autres pays en plus de cette aide.
Ci-dessous, à l'état brut :
Islande: manifestation pour la démission du gouvernement et des dirigeants de la Banque centrale.
REYKJAVIK (AFP) ? Entre trois et quatre mille personnes ont manifesté samedi à Reykjavik pour demander la démission du gouvernement et des dirigeants de la Banque centrale, et davantage d'informations sur la crise que traverse le pays.
Les manifestants brandissaient des pancartes sur lesquelles figuraient des slogans tels que "Je ne paierai pas !" ou encore "Stop à la corruption !", a constaté une journaliste de l'AFP.
"Nous ne sommes pas d'accord !", répétaient en choeur les manifestants, alors que la colère semble se faire de plus en plus vive au sein de la population islandaise, qui exige davantage d'informations sur la crise que traverse le pays.
C'est le quatrième samedi consécutif que les habitants du pays nordique manifestent dans les rues de la capitale et le nombre de personnes présentes dans le cortège augmente chaque semaine.
L'économie islandaise, fortement dépendante de son système financier, a été terrassée par la crise financière internationale et la devise du pays, la couronne, a perdu plus de 40% de sa valeur depuis le début de l'année. De nombreux Islandais, très endettés, ont perdu beaucoup d'argent.
Les trois plus grandes banques ont été nationalisées début octobre et le gouvernement a été contraint de solliciter une aide internationale.
Vendredi, l'Union européenne a indiqué qu'elle était prête à accorder un prêt d'un montant non spécifié à l'Islande.
Cette aide, d'après un porte-parole de la Commission européenne, interviendrait dans le cadre de l'accord entre le pays nordique et le Fonds Monétaire International (FMI) pour un prêt d'environ 2 milliards de dollars (1,6 milliard d'euros), en cours de finalisation.
De son côté, le ministère polonais des Finances a annoncé vendredi que la Pologne allait "rejoindre un consortium de pays qui offriront un soutien financier à l'Islande", également dans le cadre de l'accord avec le FMI.
L'Islande avait précédemment indiqué qu'elle espérait obtenir 4 milliards de dollars de la part d'autres pays en plus de cette aide.
L'Islande fait appel maintenant appel à l'Europe
L'Islande a formellement demandé lundi l'aide financière de la Commission européenne, laquelle a immédiatement fait savoir que ce soutien ne pourrait être que limité et soumis à certaines conditions.
L'exécutif européen s'est déclaré lundi disposé à accorder une aide sous forme de prêt à l'Islande, en complément des aides actuellement envisagées par le Fonds monétaire international (FMI).
"Mais cela ne pourra être fait qu'après un accord entre certains Etats membres et l'Islande concernant les fonds de garantie et la protection des déposants étrangers", a indiqué lundi le porte-parole de la Commission européenne, Johannes Laitenberger.
"Cette aide européenne ne pourra être que faible. Elle devrait être vue comme un geste", a ajouté M. Laitenberger qui n'a pas précisé les montants éventuellement disponibles pour l'île.
L'aide macro-financière aux Etats tiers est un instrument prévu dans le budget européen destiné à venir en aide aux pays démocratiques proches géographiquement de l'UE et ayant des relations politiques et économiques importantes avec ses Etats membres.
Cet instrument est toutefois "destiné à compléter l'action d'autres institutions internationales", a souligné M. Laitenberger.
Le FMI travaille actuellement à l'élaboration d'un prêt d'urgence à l'Islande, emportée dans la crise financière actuelle, laquelle a provoqué la plongée de certaines banques de la place -dont Kaupthing- qui avaient recueilli l'épargne de plusieurs clients établis dans des pays européens, notamment en Belgique.
D'après RTBF
L'exécutif européen s'est déclaré lundi disposé à accorder une aide sous forme de prêt à l'Islande, en complément des aides actuellement envisagées par le Fonds monétaire international (FMI).
"Mais cela ne pourra être fait qu'après un accord entre certains Etats membres et l'Islande concernant les fonds de garantie et la protection des déposants étrangers", a indiqué lundi le porte-parole de la Commission européenne, Johannes Laitenberger.
"Cette aide européenne ne pourra être que faible. Elle devrait être vue comme un geste", a ajouté M. Laitenberger qui n'a pas précisé les montants éventuellement disponibles pour l'île.
L'aide macro-financière aux Etats tiers est un instrument prévu dans le budget européen destiné à venir en aide aux pays démocratiques proches géographiquement de l'UE et ayant des relations politiques et économiques importantes avec ses Etats membres.
Cet instrument est toutefois "destiné à compléter l'action d'autres institutions internationales", a souligné M. Laitenberger.
Le FMI travaille actuellement à l'élaboration d'un prêt d'urgence à l'Islande, emportée dans la crise financière actuelle, laquelle a provoqué la plongée de certaines banques de la place -dont Kaupthing- qui avaient recueilli l'épargne de plusieurs clients établis dans des pays européens, notamment en Belgique.
D'après RTBF
Domi
Re: L'Islande fait appel maintenant appel à l'Europe
Merci Domi pour cette info du jour ...Domi84 a écrit : "Mais cela ne pourra être fait qu'après un accord entre certains Etats membres et l'Islande concernant les fonds de garantie et la protection des déposants étrangers", a indiqué lundi le porte-parole de la Commission européenne, Johannes Laitenberger
Cela semble bien confirmer ce que nous disions il y a quelques jours : il faudra d'abord que l'Islande ait trouvé un terrain d'entente avec les Etats dont les épargnants n'ont plus accès à leur argent ... Belgique, Pays-Bas, Royaume-Uni ...
Le plus probable est que le gouvernement Islandais ne parviendra (peut-être) à les rembourser (avec sans doute des plafonds) ... que grâce aux prêts que lui accorderont les Etats en question !!!
Dans le même temps, on apprend aujourd'hui par le journal Morgunblaðið que le FMI vient de différer pour la 3ème fois son aide à l'Islande.
"J'espère que cela se fera aussitôt que possible" a déclaré Geir Haarde, ajoutant que de grandes incertitudes pèsent sur le programme de stabilisation économique envisagé.
Selon lui, le FMI souhaite d'abord avoir plus de visibilité sur la capacité de l'Islande à obtenir d'autres concours de la part d'autres Etats partenaires.
"J'espère qu'il n'y a pas d'autres causes dans cette décision du FMI, et notamment qu'il n'y a pas de pression des Etats membres de l'U.E. en raison du problème Icesave" a ajouté le Premier Ministre Islandais, faisant allusion à la rumeur selon laquelle les Pays-Bas et le Royaume-Uni seraient opposés à toute aide du FMI à l'Islande tant que cette dernière n'aurait pas trouvé une solution pour les centaines de milliers d'épargnants (particuliers et colectivités locales) victimes de la faillite d'Icesave.
Geir Haarde persiste à dire que l'aide du FMI et la solution du conflit Icesave "doivent rester deux sujets distincts" (il y a quelques jours, il disait que c'était "deux sujets sans relation" ... il a donc déjà un peu évolué dans son expression ...).
Lorsque les journalistes lui ont demandé combien de temps encore l'Islande devrait attendre que le FMI lui vienne en aide, Geir Haarde a répondu "Nous devrons attendre encore un moment mais naturellement ce n'est pas une bonne position".
Dernière minute : on apprend ce lundi soir par l'AFP que José Manuel Barroso, le Président de la Commission Européenne, aurait indiqué que l'Union européenne "pourrait envisager d'aider l'Islande après que celle-ci ait surmonté ses divergences avec les Pays-Bas et la Grande-Bretagne concernant les dépôts de leurs ressortissants dans les banques islandaises".Chris.
Modifié en dernier par Chris le 10 nov. 2008, 21:44, modifié 4 fois.
L'Islande lance une enquête
L'Islande lance une enquête sur les causes et les responsabilités dans l'effondrement du système bancaire
C'est ce qu'ont annoncé Geir Haarde, le Premier Ministre, et Björgvin Sigurdsson, le Ministre du Commerce, dans une conférence de presse tenue jeudi dernier. Le gouvernement, en coopération avec les partis d'opposition, va mettre en place une commission chargée d'enquêter sur les causes de l'effondrement du système bancaire.
"Nous n'accepterons pas que des crimes aient pu être commis dans notre système bancaire et qu'ils ne soient pas mis à jour. Les mêmes règles seront applicables pour tous et il n'y aura aucun traitement special", a-t-il déclaré au journal Fréttabladid.
La commission enquêtera dans le cadre des dispositions prévues par le Parlement. Elle mènera une enquête globale sur l'environnement bancaire et financier ainsi que sur l'autorité de supervision financière islandaise. La police devra également enquêter sur "d'autres aspects" (non précisés).
Dans le même temps, on apprend que certains parmi les responsables des institutions financières en cause (les trois grandes banques désormais nationalisées) auraient quitté l'Islande depuis plusieurs semaines ...
Chris.
C'est ce qu'ont annoncé Geir Haarde, le Premier Ministre, et Björgvin Sigurdsson, le Ministre du Commerce, dans une conférence de presse tenue jeudi dernier. Le gouvernement, en coopération avec les partis d'opposition, va mettre en place une commission chargée d'enquêter sur les causes de l'effondrement du système bancaire.
"Nous n'accepterons pas que des crimes aient pu être commis dans notre système bancaire et qu'ils ne soient pas mis à jour. Les mêmes règles seront applicables pour tous et il n'y aura aucun traitement special", a-t-il déclaré au journal Fréttabladid.
La commission enquêtera dans le cadre des dispositions prévues par le Parlement. Elle mènera une enquête globale sur l'environnement bancaire et financier ainsi que sur l'autorité de supervision financière islandaise. La police devra également enquêter sur "d'autres aspects" (non précisés).
Dans le même temps, on apprend que certains parmi les responsables des institutions financières en cause (les trois grandes banques désormais nationalisées) auraient quitté l'Islande depuis plusieurs semaines ...
Chris.
Modifié en dernier par Chris le 11 nov. 2008, 17:39, modifié 1 fois.
Manifestations violentes en Islande samedi 8 novembre
Les manifestants (entre 3 et 4000 selon les sources) se sont heurtés aux forces de l'ordre samedi après-midi devant le Parlement à Reykjavík.
Les manifestants réclamaient une totale transparence sur les faits qui ont conduit l'Islande à la situation catastrophique qu'on connaît, ils ont évoqué la perte des économies de toute une vie pour des dizaines de milliers d'Islandais et demandé la démission du Premier Ministre et du Président de la Banque Centrale d'Islande, Davið Odsson (lui-même ancien Premier Ministre).
C'est le 3ème samedi de manifestations, mais cette fois-ci l'ampleur et le ton semblent avoir monté d'un sérieux cran ... Et quand on sait qu'en Islande la tradition de "manifester" n'a rien à voir avec ce que nous connaissons chez nous, on prend toute la mesure de ce genre d'évènement.
"Il n'y a rien d'anormal à ce que les gens protestent dans une société démocratique, mais il faut faire une différence entre des manifestations légales et pacifiques et des émeutes", a déclaré le Premier Ministre Geir Haarde au journal Morgunblaðið. "Une manifestation est en réel danger lorsqu'elle se transforme en émeute, avec des jets de pierres sur la façade de l'immeuble du Parlement", a-t-il ajouté.
Geir Haarde a déclaré que son gouvernement allait s'efforçer d'informer le public sur la situation, dans les meilleurs délais possibles, à travers des conférences de presse, les sites internet des ministères et tous autres moyens à sa portée.
... mais veulent-ils seulement "des informations" ... ? !!!
Les manifestants réclamaient une totale transparence sur les faits qui ont conduit l'Islande à la situation catastrophique qu'on connaît, ils ont évoqué la perte des économies de toute une vie pour des dizaines de milliers d'Islandais et demandé la démission du Premier Ministre et du Président de la Banque Centrale d'Islande, Davið Odsson (lui-même ancien Premier Ministre).
C'est le 3ème samedi de manifestations, mais cette fois-ci l'ampleur et le ton semblent avoir monté d'un sérieux cran ... Et quand on sait qu'en Islande la tradition de "manifester" n'a rien à voir avec ce que nous connaissons chez nous, on prend toute la mesure de ce genre d'évènement.
"Il n'y a rien d'anormal à ce que les gens protestent dans une société démocratique, mais il faut faire une différence entre des manifestations légales et pacifiques et des émeutes", a déclaré le Premier Ministre Geir Haarde au journal Morgunblaðið. "Une manifestation est en réel danger lorsqu'elle se transforme en émeute, avec des jets de pierres sur la façade de l'immeuble du Parlement", a-t-il ajouté.
Geir Haarde a déclaré que son gouvernement allait s'efforçer d'informer le public sur la situation, dans les meilleurs délais possibles, à travers des conférences de presse, les sites internet des ministères et tous autres moyens à sa portée.
... mais veulent-ils seulement "des informations" ... ? !!!
Ci-dessous un lien sur un article (en anglais du Spiegel) concernant le "tourisme de crise" en Islande.
Mouaip, concernant les hôtels, j'ai l'impression qu'ils ont quand même augmenté leurs tarifs en Kr.
http://www.spiegel.de/international/zei ... 64,00.html
Mouaip, concernant les hôtels, j'ai l'impression qu'ils ont quand même augmenté leurs tarifs en Kr.
http://www.spiegel.de/international/zei ... 64,00.html
L'aide du FMI à l'Islande dans l'impasse ...
On apprend ce soir par la presse islandaise et internationale (Financial Times, notamment) que le FMI a reporté encore une fois sa décision d'accorder à l'Islande le prêt de 2,1 milliards de dollars pour lequel un accord de principe avait été pris le 24 octobre.
Rappelons que ce pré-accord, conclu à Reykjavík le 24 octobre, devait pour être opérationnel être validé par les instances dirigeantes du FMI. Or, c'est cette étape décisive qui semble bien se trouver dans l"impasse. Après avoir reporté à trois reprises sa décision, le FMI a annoncé aujourd'hui un nouveau report, pour une période indéterminée.
Un report, donc, sans délais ... et sans explications.
En fait, dans le même temps, le Wall Street Journal évoque le fait que plusieurs états nordiques (Suède, Finlande, notamment) sont eux-mêmes en attente d'une couverture du FMI pour confirmer les aides envisagées pour l'Islande. En attente également de plus de détails et de garanties sur le plan de redressement économique qui doit être mis en place.
Ólafur Ísleifsson, économiste islandais qui a représenté les Etats nordiques et baltes au FMI en 2002-2003, a déclaré au journal Morgunblaðið que les états nordiques attendaient pour se déterminer, d'une part, que le FMI prenne sa décision, et d'autre part que l'Islande donne davantage d'informations sur son projet de plan de redressement de l'économie.
Reste enfin l'hypothèse, de plus en plus présente, selon laquelle seule une solution apportée par l'Islande au grave problème touchant les épargnants étrangers chez Icesave, conditionnerait toute avancée du FMI dans le dossier d'aide à l'Islande.
Peu à peu, les autorités islandaises concèdent que ce sujet puisse être à l'origine de l'impasse dans laquelle se trouve à présent la question.
Le premier ministre Geir Haarde, après avoir déclaré avec fermeté la semaine dernière que les deux problèmes "étaient des sujets sans relation", puis, lundi, que que l'aide du FMI et la solution du conflit Icesave "devaient rester deux sujets distincts", concède aujourd'hui à la presse que le litige au sujet d'Icesave "a eu vraisemblablement certains effets" et que "tout cela est lié" (en anglais "It all hangs together".)
Chris.
On apprend ce soir par la presse islandaise et internationale (Financial Times, notamment) que le FMI a reporté encore une fois sa décision d'accorder à l'Islande le prêt de 2,1 milliards de dollars pour lequel un accord de principe avait été pris le 24 octobre.
Rappelons que ce pré-accord, conclu à Reykjavík le 24 octobre, devait pour être opérationnel être validé par les instances dirigeantes du FMI. Or, c'est cette étape décisive qui semble bien se trouver dans l"impasse. Après avoir reporté à trois reprises sa décision, le FMI a annoncé aujourd'hui un nouveau report, pour une période indéterminée.
Un report, donc, sans délais ... et sans explications.
En fait, dans le même temps, le Wall Street Journal évoque le fait que plusieurs états nordiques (Suède, Finlande, notamment) sont eux-mêmes en attente d'une couverture du FMI pour confirmer les aides envisagées pour l'Islande. En attente également de plus de détails et de garanties sur le plan de redressement économique qui doit être mis en place.
Ólafur Ísleifsson, économiste islandais qui a représenté les Etats nordiques et baltes au FMI en 2002-2003, a déclaré au journal Morgunblaðið que les états nordiques attendaient pour se déterminer, d'une part, que le FMI prenne sa décision, et d'autre part que l'Islande donne davantage d'informations sur son projet de plan de redressement de l'économie.
Reste enfin l'hypothèse, de plus en plus présente, selon laquelle seule une solution apportée par l'Islande au grave problème touchant les épargnants étrangers chez Icesave, conditionnerait toute avancée du FMI dans le dossier d'aide à l'Islande.
Peu à peu, les autorités islandaises concèdent que ce sujet puisse être à l'origine de l'impasse dans laquelle se trouve à présent la question.
Le premier ministre Geir Haarde, après avoir déclaré avec fermeté la semaine dernière que les deux problèmes "étaient des sujets sans relation", puis, lundi, que que l'aide du FMI et la solution du conflit Icesave "devaient rester deux sujets distincts", concède aujourd'hui à la presse que le litige au sujet d'Icesave "a eu vraisemblablement certains effets" et que "tout cela est lié" (en anglais "It all hangs together".)
Chris.
Un citoyen allemand en colère
Un citoyen allemand en colère ...
Karlheinz Bellmann est un citoyen allemand qui avait 110 000 euros placés dans une filiale de la banque islandaise Kaupthing.
Ce monsieur est actuellement à Reykjavík, où se trouve le siège social de Kaupthing (désormais nationalisée, après son effondrement en octobre). Il est là pour exiger le remboursement de ses économies perdues, et il dit qu'il ne partira pas tant qu'il naura pas obtenu satisfaction.
"Je suis désespéré, je ne sais plus que faire. Je dois récupérer cet argent. Il appartient à mes quatre enfants et était destiné à assurer leur avenir", a déclaré Karlheinz Bellmann au journal Morgunblaðið.
Karlheinz Bellmann ajoute qu'il représente les 30 000 allemands qui avaient, à eux tous, plus de 290 millions d'euros dans les comptes de Kaupthing.
"Je ne peux pas croire que cet argent soit perdu, et je ne l'accepte pas. J'exige mon argent, et je me battrai pour tous les gens désespérés qui comme moi attendent une réponse" a déclaré Karlheinz Bellmann, ajoutant qu'il demandait depuis quatre semaines des informations sur ce qu'étaient devenues ses économies, sans avoir obtenu à ce jour la moindre réponse.
"Je ne partirai pas tant que je n'aurai pas obtenu une réponse", maintient Karlheinz Bellmann ce soir.
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Karlheinz Bellmann est un citoyen allemand qui avait 110 000 euros placés dans une filiale de la banque islandaise Kaupthing.
Ce monsieur est actuellement à Reykjavík, où se trouve le siège social de Kaupthing (désormais nationalisée, après son effondrement en octobre). Il est là pour exiger le remboursement de ses économies perdues, et il dit qu'il ne partira pas tant qu'il naura pas obtenu satisfaction.
"Je suis désespéré, je ne sais plus que faire. Je dois récupérer cet argent. Il appartient à mes quatre enfants et était destiné à assurer leur avenir", a déclaré Karlheinz Bellmann au journal Morgunblaðið.
Karlheinz Bellmann ajoute qu'il représente les 30 000 allemands qui avaient, à eux tous, plus de 290 millions d'euros dans les comptes de Kaupthing.
"Je ne peux pas croire que cet argent soit perdu, et je ne l'accepte pas. J'exige mon argent, et je me battrai pour tous les gens désespérés qui comme moi attendent une réponse" a déclaré Karlheinz Bellmann, ajoutant qu'il demandait depuis quatre semaines des informations sur ce qu'étaient devenues ses économies, sans avoir obtenu à ce jour la moindre réponse.
"Je ne partirai pas tant que je n'aurai pas obtenu une réponse", maintient Karlheinz Bellmann ce soir.
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