Interview de Arni Thorarinsson

Tout ce qui concerne la littérature islandaise, classique et contemporaine. Parlez-nous des livres que vous avez lu et aimé.

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photovoyage
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Interview de Arni Thorarinsson

Message par photovoyage » 11 déc. 2007, 14:51

Arni Thorarinsson, de passage en France, a été interviewé par un journaliste d'evene.fr à l'occasion de la traduction en français de son roman noir : Le Temps de la sorcière. Voir http://www.evene.fr/livres/actualite/in ... e-1069.php .
Il raconte l'origine de sa vocation d'écrivain, son amour des romans noirs, ses influences, ses difficultés. Il parle de littérature islandaise, de mythologie, de problèmes de société, d'Arnaldur Indridason etc...
Un petit tour d'horizon très intéressant pour mieux connaître cet auteur de romans noirs venu du Nord.
La littérature islandaise a décidément le vent en poupe ces derniers temps.
Voilà qui devrait fournir beaucoup de boulot à Eric Boury et Regis Boyer, les deux spécialistes de la traduction islandais-français.
France

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Féroé
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Message par Féroé » 12 déc. 2007, 14:58

Merci pour le lien, très intéressant cette interview ! :wink:
Blindur er bóklaus maður.

Jacques MER

Message par Jacques MER » 13 déc. 2007, 17:34

:lol: Pour compléter les informations, la contribution à venir du prochain "Courrier d'Islande" (publicité autorisée pour le trimestriel de "France-Islande", apparemment inconnu ou peu connu sur ce forum.. Voir les pages générales du Site ou en demander un specimen au président) :lol:
Extraits du "Courrier d'Islande" à paraître :
Le temps de la sorcière, (Tími nornarinnar) Árni _órarinsson, traduit de l?islandais par Eric Boury, Métailié Noir, Paris, 2007. 336 pages.

"Exilé de Reykjavík à Akureyri qu?il décrit non sans ironie comme la ville de la prospérité et du bien-être en citant les mots du poète Daví_ Stefánsson, Einar, ex-alcoolique et chroniqueur au Journal du Soir est également une forte-tête. Il s?oppose constamment à Trausti Löwe, son rédacteur en chef m?as-tu-vu qui le téléguide depuis la capitale islandaise en lui imposant d?écrire sur des sujets qui ne le passionnent pas. Deux fois par semaine, il doit transmettre à la rédaction les réponses que quelques habitants d?Akureyri fournissent à la Question du Jour : la chose ne tarde pas à déraper car Trausti Löwe qui aime le sensationnel susceptible de gonfler les ventes ne s?embarrasse pas trop de déontologie et laisse passer une bourde monumentale.
Chargé de rédiger des articles qui doperont les ventes du quotidien à Akureyri et dans les environs, Einar s?intéresse aux événements culturels et politiques autant qu?aux chiens perdus. Il rend compte des agissements de minables petites frappes qui s?en prennent aux ouvriers étrangers venus travailler à la construction d?un barrage destiné à alimenter une usine d?aluminium dans les fjords de l?Est à Rey_arger_i. Le barrage et l?usine ressemblent à s?y méprendre à ceux construits à Rey_arfjör_ur et à Kárahnjúkar malgré l?opposition des défenseurs de l?environnement, mais avec l?enthousiasme du gouvernement islandais.
La troupe de théâtre du lycée d?Akureyri s?apprêtant à donner la première de la pièce de Jóhann Sigurjónsson Loftur-le-Sorcier (Galdra-Loftur), Einar interviewe Skarphé_inn, l?interprète du rôle-titre dont le charisme l?impressionne fortement. Quelques jours plus tard, le jeune prodige disparaît, on retrouve bientôt son corps carbonisé dans une décharge. Suite à l?événement, Einar noue peu à peu des relations houleuses, mais finalement complices avec un commissaire iconoclaste.... " (E. Boury)


"La rencontre du dimanche a pour thème " Le polar nordique ". L?Islandais Árni _órarinsson présente son dernier livre paru en France, Le temps de la sorcière (recension par le traducteur E. Boury dans notre rubrique "Bibliographie")
Les auteurs présents évoquent la vitalité du polar nordique, un genre qui n?existait pratiquement pas il y a quinze ans. Árni rappelle avec humour que c?était un genre mal considéré : les auteurs n?osaient pas signer de leur propre nom et la plupart d?entre eux sont devenus alcooliques ! Mais depuis une dizaine d?années, cinq auteurs islandais se sont mis à écrire de bons polars. La société et les lecteurs étaient prêts, déjà habitués à la production étrangère. Árni ajoute qu?aujourd?hui, tout peut se produire en Islande, malgré sa population restreinte, et l?on peut donc tout écrire dans un roman policier.
Le polar est un très bon moyen de décrire la société, puisque toutes ses couches sociales peuvent y être représentées. Lorsqu?on l?interroge sur la réputation qu?ont les Islandais de lire beaucoup, Árni répond en souriant : " Je trouve très contrariant de détruire les mythes. Les auteurs de polars sont considérés comme dangereux car ils enlèvent les voiles sur les mythes. Les Islandais publient certes beaucoup de livres : 1500 par an. La plupart sont offerts à Noël comme cadeaux, les autres sont lus ! "

Le dernier sujet abordé lors des " Rencontres " est " L?imaginaire et le légendaire islandais à travers les sagas " L?éditeur Frantz Olivié, des éditons Anacharsis, explique pourquoi il a édité des sagas, précisément des sagas dites " légendaires ". Sa maison d?édition veut établir des liens entre des cultures et des littératures éloignées dans l?espace et le temps.
Les auteurs sont appelés en renfort afin de discuter de l?éventuelle influence des sagas dans la littérature contemporaine. Árni _órarinsson dit qu?il s?est avant tout inspiré de la tradition des polars internationaux, mais remarque que les sagas décrivent aussi la lutte entre le chaos et la loi, sauf qu?à l?époque, c?était avec des épées et des haches ! "(echo de B.. d'Halluin)

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