Les enfants de Dimmuvík

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Myriaðe
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Les enfants de Dimmuvík

Message par Myriaðe » 06 mai 2015, 19:28

Les enfants de Dimmuvík de Jon Atli Jónasson

Le jour de l'enterrement de son frère, une vieille femme se remémore leur enfance misérable au bord d'une crique, quelque part en Islande, où l'on enterrait les mort-nés dans des champs de lave. C'était un pays maudit baigné d'une mer vide, écrasé par des montagnes aux cimes déchiquetées. Un pays aux hivers rudes où trois enfants malingres sont réduits à manger du lichen ou des chiens errants. La vieille femme se souvient de sa mère qui un jour perdit la raison et se tourna vers un mur, cessant de parler et de voir. Elle se souvient de son père qui, à la lueur d'une bougie, leur lisait le soir des pages de la Bible. C'était en 1930, la vieille femme avait alors douze ans. Elle se rappelle la faim, qui les torturait, et le crucifix où pendait un jésus efflanqué à la tête énorme, un Christ aussi difforme qu'eux, qui n'avait rien à leur dire. Dans Les enfants de Dimmuvík, Jón Atli Jónasson raconte une histoire d'autant plus terrible que la vérité y apparaît comme un os mis à nu : il y a parfois, simplement, trop de bouches à nourrir. C'est aussi en filigrane une méditation angoissée sur la tentation d'abandonner les siens à leur misère pour sauver sa peau.

Biographie de l'auteur
Né à Reykjavík en 1972, Jón Atli Jónasson vit aujourd'hui à Berlin. Il est l'un des dramaturges et des scénaristes les plus importants de l'Islande. Il est aussi un membre fondateur de Mind Group, un collectif créatif européen dévoué au théâtre politique. Les enfants de Dimmuvík porte un regard impitoyable sur l'histoire des fermiers islandais et de leur survie à travers les temps. L'auteur l'a écrit sous forme de lettre d'amour adressée à ses deux cinéastes favoris, le directeur de la photographie Gordon Willis et le réalisateur Stanley Kubrick.


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Myriaðe (Mýgrútur)

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