Le coeur de l'homme Jón Kalman Stefánsson

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Myriaðe
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Le coeur de l'homme Jón Kalman Stefánsson

Message par Myriaðe » 12 janv. 2013, 15:57

Troisième et dernier volume de la trilogie, avec Entre ciel et terre et la tristesse des anges Jón Kalman Stefánsson

«Où s?achèvent les rêves, où commence le réel? Les rêves proviennent de l?intérieur, ils arrivent, goutte à goutte, filtrés, depuis l'univers que chacun de nous porte en lui, sans doute déformés, mais y a-t-il quoi que ce soit qui ne l?est pas, y a-t-il quoi que ce soit qui ne se transforme pas, je t?aime aujourd?hui, demain, je te hais ? celui qui ne change pas ment au monde.»
Jens le postier et le gamin ont failli ne pas sortir vivants de cette tempête de neige, quelque part dans le nord-ouest de l?Islande. Ils ont été recueillis après leur chute par le médecin du village, et le gamin, une fois de plus, a l?impression de revenir à la vie. Nous sommes au mois d?avril, la glace fondue succède à la neige et au blizzard. Après avoir repris des forces et fait connaissance avec quelques habitants comme cette jeune femme à la chevelure rousse qui met en émoi le gamin, tous deux peuvent finalement reprendre le bateau pour retrouver une autre communauté villageoise, celle de leur vie d?avant : la belle veuve Geirþrúður, farouchement indépendante, le capitaine aveugle et sa bibliothèque, puis Andrea, la femme du pêcheur Pétur qui rappelle au gamin le pouvoir des mots. Il lui a écrit une de ces lettres qui transforment un destin, l?enjoignant de quitter son mari au c?ur si sec...
Conjuguant le romanesque du récit d?aventure à la poésie du roman introspectif, porté par une narration où chaque mot évoque avec justesse les grandes questions existentielles ? le passage du temps, l?éveil au désir, l?espoir d?une vie meilleure ? aussi bien que la réalité de l?Islande de la fin du XIXe siècle. Le c?ur de l?homme nous offre une lecture tout simplement bouleversante.

Extrait : "Les étés d?Islande sont si brefs et capricieux qu?on dirait parfois qu?ils n?existent pas. Ici, il peut neiger jusqu?à mi-pente sur les montagnes en plein mois de juin, et il arrive que les oiseaux gèlent entre les touffes d?herbe dans la nuit d?août. Mais rien au monde n?est aussi lumineux et limpide que le mois de juin, les jours et les nuits se confondent, les ombres disparaissent et le ciel se teinte d?un bleu d?éternité jusqu?au milieu de la nuit. Est-ce à cause de cette lumière que temps semble infini et que les étés paraissent bien plus longs que ne l?indique le calendrier ? Aujourd?hui, nous sommes le cent-unième jour de juin, alors que l?almanach affirme que c?est le quinze du mois. Le cent-unième jour ; la clarté élargit l?espace de nos existences."





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Myriaðe (Mýgrútur)

Little Architect
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Message par Little Architect » 20 févr. 2013, 11:37

Je suis en train de le lire (je le savoure celui-là), il est vraiment super. J'avais moins aimé le 2nd par contre. Peut-être qu'entre-temps je me suis habituée aux tournures inhabituelles (mélange de récit, de dialogues et de pensées de plusieurs personnages dans une même phrase). Là, la magie a opéré dès le début.

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