Hiver arctique - Arnaldur Indridason
Modérateurs : Myriaðe, Souricette
Hiver arctique - Arnaldur Indridason
Le prochain Indridason qui paraîtra en français sera Hiver arctique (Vetrarborgin).
Ce sera pour février 2009.
Armons-nous de patience...
La couverture :
Ce sera pour février 2009.
Armons-nous de patience...
La couverture :
Blindur er bóklaus maður.
"Hiver arctique" est sorti le 5 février aux éditions métailié. Voici le quatrième de couverture :
Le corps d?un petit garçon était couché dans la neige lorsque la voiture d?Erlendur est arrivée au pied de l?immeuble de banlieue, en cette fin d?après-midi glaciale de Reykjavik. Il avait douze ans, rêvait de forêts, ses parents avaient divorcé et sa mère venait de Thaïlande, son grand frère avait du mal à accepter un pays aussi froid.
Le commissaire Erlendur et son équipe n?ont aucun indice et vont explorer tous les préjugés qu?éveille la présence croissante d?émigrés dans une société fermée. Erlendur est pressé de voir cette enquête aboutir, il néglige ses autres affaires, bouscule cette femme qui pleure au téléphone et manque de philosophie lorsque ses enfants s?obstinent à exiger de lui des explications sur sa vie qu?il n?a aucune envie de donner. La résolution surprenante de ce crime ne sortira pas Erlendur de son pessimisme sur ses contemporains.
Dans cet impressionnant dernier roman, Indridason surprend en nous plongeant dans un monde à la Simenon.
Il a reçu pour ce livre et pour la troisième fois le prix Clé de Verre du roman noir scandinave.
Le corps d?un petit garçon était couché dans la neige lorsque la voiture d?Erlendur est arrivée au pied de l?immeuble de banlieue, en cette fin d?après-midi glaciale de Reykjavik. Il avait douze ans, rêvait de forêts, ses parents avaient divorcé et sa mère venait de Thaïlande, son grand frère avait du mal à accepter un pays aussi froid.
Le commissaire Erlendur et son équipe n?ont aucun indice et vont explorer tous les préjugés qu?éveille la présence croissante d?émigrés dans une société fermée. Erlendur est pressé de voir cette enquête aboutir, il néglige ses autres affaires, bouscule cette femme qui pleure au téléphone et manque de philosophie lorsque ses enfants s?obstinent à exiger de lui des explications sur sa vie qu?il n?a aucune envie de donner. La résolution surprenante de ce crime ne sortira pas Erlendur de son pessimisme sur ses contemporains.
Dans cet impressionnant dernier roman, Indridason surprend en nous plongeant dans un monde à la Simenon.
Il a reçu pour ce livre et pour la troisième fois le prix Clé de Verre du roman noir scandinave.
J'ai fini de le lire, je l'ai trouvé moins fouillé que les précédents.
On dirait que tout va un peu vite...
Par exemple, l'auteur passe plus vite que les fois précédentes sur la vie des personnages principaux ; ce qui, je pense, est tout aussi important que le déroulement de l'enquête, car chaque enquête met chacun face à ses propres terreurs.
C'est cependant une lecture qui reste agréable et qui pointe du doigt pas mal de problèmes que rencontre la société islandaise. C'est plaisant de sortir du tableau idéal que l'on s'imagine...
On dirait que tout va un peu vite...
Par exemple, l'auteur passe plus vite que les fois précédentes sur la vie des personnages principaux ; ce qui, je pense, est tout aussi important que le déroulement de l'enquête, car chaque enquête met chacun face à ses propres terreurs.
C'est cependant une lecture qui reste agréable et qui pointe du doigt pas mal de problèmes que rencontre la société islandaise. C'est plaisant de sortir du tableau idéal que l'on s'imagine...
Bien sûr, on peut lire l??uvre d?Indridason dans le désordre, mais ce serait se gâcher le plaisir de voir évoluer - je dirais même d?accompagner - les personnages récurrents dans leur vie privée.
D?une part, l?on retrouve à chaque parution, le plaisir de suivre une enquête bien ficelée, sans effets spéciaux, crédible et émouvante. Le Figaro a parlé de Maigret islandais dernièrement. Cet art de faire « à la Simenon » se ressent particulièrement sur Hiver Arctique. Tout n?est qu?atmosphère, odeurs, regards. Aucune précipitation. Le long fil de la vie se déroule.
D?autre part, l?on est admis sans réserve dans l?intimité des protagonistes.
Le commissaire Erlendur et ses failles : ses enfants (aujourd?hui adultes) qu?il a délaissés, qui ont échoué dans la vie, et avec lesquels il renoue avec difficulté ; Valgerdur, la femme avec laquelle il se rapproche au fil des épisodes, la confidente ; Marion Briem, son ancienne cheffe, esseulée, qui ne se raccroche à la vie qu?en suivant de loin le travail de son ex-subordonné.
Erlendur et ses démons : la disparition tragique de son frère alors qu?ils n?étaient qu?enfants, qu?il ressasse sans arrêt.
Il y a également Sigurdur Oli, sous les ordres d?Erlendur, flic à l?américaine qui ne parvient à avoir d?enfant avec sa compagne. Dans Hiver Arctique se posera la question de l?adoption.
Et Elinborg, qui complète le trio policier, une femme sans histoires.
Hiver Arctique s?ouvre avec la mort tragique d?un enfant. Un meurtre, cela ne fait pas l?ombre d?un doute. L?enfant est moitié thaï. Le décor est planté, le thème est lancé : L?Islande et l?immigration. Car si les pays occidentaux sont depuis longtemps habitués à l?accueil d?étrangers sur leur sol, c?est relativement nouveau pour l?Islande, en tout cas, s?agissant de ressortissants asiatiques. L?Islande est une île, loin de tout. Les Islandais son peu nombreux, le métissage est faible. La question de l?immigration, légitime, se pose donc différemment qu?en Europe continentale.
Hiver arctique est un très bon roman. Quand on referme le livre, on aimerait ne pas l?avoir encore lu pour ainsi avoir à le découvrir.
D?une part, l?on retrouve à chaque parution, le plaisir de suivre une enquête bien ficelée, sans effets spéciaux, crédible et émouvante. Le Figaro a parlé de Maigret islandais dernièrement. Cet art de faire « à la Simenon » se ressent particulièrement sur Hiver Arctique. Tout n?est qu?atmosphère, odeurs, regards. Aucune précipitation. Le long fil de la vie se déroule.
D?autre part, l?on est admis sans réserve dans l?intimité des protagonistes.
Le commissaire Erlendur et ses failles : ses enfants (aujourd?hui adultes) qu?il a délaissés, qui ont échoué dans la vie, et avec lesquels il renoue avec difficulté ; Valgerdur, la femme avec laquelle il se rapproche au fil des épisodes, la confidente ; Marion Briem, son ancienne cheffe, esseulée, qui ne se raccroche à la vie qu?en suivant de loin le travail de son ex-subordonné.
Erlendur et ses démons : la disparition tragique de son frère alors qu?ils n?étaient qu?enfants, qu?il ressasse sans arrêt.
Il y a également Sigurdur Oli, sous les ordres d?Erlendur, flic à l?américaine qui ne parvient à avoir d?enfant avec sa compagne. Dans Hiver Arctique se posera la question de l?adoption.
Et Elinborg, qui complète le trio policier, une femme sans histoires.
Hiver Arctique s?ouvre avec la mort tragique d?un enfant. Un meurtre, cela ne fait pas l?ombre d?un doute. L?enfant est moitié thaï. Le décor est planté, le thème est lancé : L?Islande et l?immigration. Car si les pays occidentaux sont depuis longtemps habitués à l?accueil d?étrangers sur leur sol, c?est relativement nouveau pour l?Islande, en tout cas, s?agissant de ressortissants asiatiques. L?Islande est une île, loin de tout. Les Islandais son peu nombreux, le métissage est faible. La question de l?immigration, légitime, se pose donc différemment qu?en Europe continentale.
Hiver arctique est un très bon roman. Quand on referme le livre, on aimerait ne pas l?avoir encore lu pour ainsi avoir à le découvrir.
Blindur er bóklaus maður.
... et voilà comment une note de lecture bien écrite suffit à vous faire prendre dès demain le chemin de la librairie pour acheter "Hiver Arctique" !
Merci Féroé.
... et rassure-toi : je lis tout Arnaldur dans l'ordre ... Je trouve - comme toi - que ce serait dommage de ne pas accompagner ces personnages dans leur évolution, au fil des romans ...
Chris.
Merci Féroé.
... et rassure-toi : je lis tout Arnaldur dans l'ordre ... Je trouve - comme toi - que ce serait dommage de ne pas accompagner ces personnages dans leur évolution, au fil des romans ...
Chris.
Parfait. On se réjouit d'avoir un avis supplémentaire.Chris a écrit : ... et voilà comment une note de lecture bien écrite suffit à vous faire prendre dès demain le chemin de la librairie pour acheter "Hiver Arctique" !
Merci Féroé.
... et rassure-toi : je lis tout Arnaldur dans l'ordre ... Je trouve - comme toi - que ce serait dommage de ne pas accompagner ces personnages dans leur évolution, au fil des romans ...
Chris.
Blindur er bóklaus maður.
J'en ai parlé dans l'article précédent, mais voici un autre avis sur ce blog :
http://moisson-noire.over-blog.com/arti ... 45915.html
http://moisson-noire.over-blog.com/arti ... 45915.html
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- Messages : 68
- Enregistré le : 16 janv. 2009, 09:52
- Localisation : Yvelines
Ils sortent dans l'ordre chronologique mais ses 2 premiers romans (Synir duftsins et Dauðarósir) n'ont pas été traduits en français, tout comme ses 2 derniers (Harðskafi et Myrká) qui ne sont pas encore parus chez nous.
Voici un récapitulatif de la bibliographie d'Arnaldur :
1- Synir duftsins (1997) - Inédit en français
2- Dauðarósir (1998) - Inédit en français
3- Mýrin (2000) - La Cité des Jarres / trad. de l'islandais par Éric Boury
4- Grafarþögn (2001) - La Femme en vert / trad. de l'islandais par Éric Boury
5- Röddin (2002) - La Voix / trad. de l'islandais par Éric Boury
6- Kleifarvatn (2004) - L'Homme du lac / trad. de l'islandais par Éric Boury
7- Vetrarborgin (2005) - Hiver arctique / trad. de l'islandais par Éric Boury
8- Harðskafi (2007) - Inédit en français
9- Myrká (2008) - Inédit en français
Et je suis d'accord pour dire qu'il serait dommage de les lire dans le désordre : la psychologie et la vie des personnages sont importantes dans les intrigues. Un exemple de la continuité : la fille d'Erlendur qui est enceinte dans la cité des jarres avec une évolution importante à suivre dans La femme en vert. Si tu les lis à l'envers, tu vas manquer cette évolution des personnages.
Voici un récapitulatif de la bibliographie d'Arnaldur :
1- Synir duftsins (1997) - Inédit en français
2- Dauðarósir (1998) - Inédit en français
3- Mýrin (2000) - La Cité des Jarres / trad. de l'islandais par Éric Boury
4- Grafarþögn (2001) - La Femme en vert / trad. de l'islandais par Éric Boury
5- Röddin (2002) - La Voix / trad. de l'islandais par Éric Boury
6- Kleifarvatn (2004) - L'Homme du lac / trad. de l'islandais par Éric Boury
7- Vetrarborgin (2005) - Hiver arctique / trad. de l'islandais par Éric Boury
8- Harðskafi (2007) - Inédit en français
9- Myrká (2008) - Inédit en français
Et je suis d'accord pour dire qu'il serait dommage de les lire dans le désordre : la psychologie et la vie des personnages sont importantes dans les intrigues. Un exemple de la continuité : la fille d'Erlendur qui est enceinte dans la cité des jarres avec une évolution importante à suivre dans La femme en vert. Si tu les lis à l'envers, tu vas manquer cette évolution des personnages.
"Hiver arctique"
Avec Chris et les autres participants à la discussion, je considère que "Hiver arctique" est un "bon cru" d'Arnaldur. Le consommateur insatiable de "polars" islandais que je suis (merci, au passage, à Eric Boury, adhérent de ce forum et de "France-Islande", qui a traduit avec brio les précédentes productions d'Arnaldur publiées en France, ainsi que deux bons "polars" d'Arni Thorarinsson -"Le dresseur d'insectes" et "le temps de la sorcière"- et une petite "perle" de Jon Hallur Stefansson, "Brouillages" ) a éprouvé beaucoup de plaisir à suivre les méandres de l'intrigue de cet "Hiver". Comme toujours, Erlendur y est égal à lui -même : de même pour ses collaborateurs et sa "pitoyable" famille....Chris a écrit : ... et voilà comment une note de lecture bien écrite suffit à vous faire prendre dès demain le chemin de la librairie pour acheter "Hiver Arctique" !
Merci Féroé.
... et rassure-toi : je lis tout Arnaldur dans l'ordre ... Je trouve - comme toi - que ce serait dommage de ne pas accompagner ces personnages dans leur évolution, au fil des romans ...
Chris.
Mais surtout, nous bénéficions d'une plongée "sociologique" pénétrante dans deux "scories" qui affectent maintenant certaines couches de la population urbaine islandaise : la délinquance juvénile, et les relants d'un racisme qui n'ose pas dire son nom vis-à-vis des milliers d'immigrants qui ont "atterri" dans le pays...
Pour ces raisons, "Hiver arctique" me semble mériter une très bonne note et, si, à mon sens, il n'atteint pas les "sommets" de "la Femme en vert" ou de "La voix", quant au style, à la construction, et à la finesse des analyses psychologiques et des notations sociologiques, il vaut la peine qu'on le lise et qu'on le recommande à ses amis (ce que j'ai fait).