Terres d'Islande

[Baltar]

J'étais là, presque seul, dans une vallée de suie
des rivières d'eau froide se brisaient sur des sources
d'eau chaude. Souvent deux chemins se séparant
Proposaient l'un et l'autre la même neige en sang.

Il y eut ce rapport à l'eau, ce rapport de gaieté
Des pieds faire un barrage en travers des ruisseaux
Jusqu'à gonfler de glace dans mes chaussures ma peau
Mes pieds marchant, marcher et les sentir peser.

Les nuits que je voulais longues étaient courtes
Toujours la mauvaise saison je vis
Il y eut des tempêtes sous la tente de ces bruits
d'un vent se déversant sur les murets de pierre.

Il y eut Margot sur son tracteur, des yeux bleus
Sous un ciel gris, une rivière à flot, un pont brisé
Il y eut Margot sur son tracteur
Pour me faire traverser.

Il y eut des gardiens dans mes refuges souterrains
Plus douillets qu'un enfer, la ville me retrouvait
De son doigt gesticulant pour habiter mes pensées
Je ne comprenais pas, ils ne comprenaient rien.

J'étais là, presque seul, caché dans les épis
A peindre la vallée de mes photographies
M'obturant un des yeux pour faire une chambre à part
J'apposais fleur au ciel et borne à mon regard.

J'étais là, presque seul, au gré des balisages
Cette rive anachronique plantée dans le sable
Cette écume dont les vagues du vent sur la mer sombre
Jamais ne reculent, tant le vent ne connait la marée
et ne tombe.

J'étais là, presque seul, dans un nid d'Angélique
A faire parler mon ombre et leurs ombres fraîcheur
Ou n'étaient-ce de ces elfes ayant le goût caustique
Qui me fit m'assoupir près de ces anges fleurs?

Il y eut la vallée d'Álftavatn
Un aboutissement une fin en soi
Il y eut d'autres paysages et certains autres mystères
Mais il y eut Álftavatn ...

Il y eut ce chemin de mousse, je faillis m'y noyer
Ce soir là sous le ciel bleu et or j'appris
A flotter, j'appris comment glisser tant que la pente s'ouvre
J'appris à laisser craquer la douceur sous mes pieds.

Sébastien, trekkeur d'Islande

[Myriaðe]

Amis de la poésie, bonsoir,

Elle est bien belle ton Islande Sébastien.

Myriaðe

[Myriaðe]

Bonsoir Sébastien,

Il n'y aurait pas une faute de frappe ?
J'étais là, presque seul, dans un nid d'Angélique , ce n'était pas plutôt dans le lit d'Angélique ??

Myriaðe

[Baltar]

qui disait, déjà, que les hommes ne pensaient qu'à ça?