Catégorie : Actualité
Le centre de Reykjavík piéton de mai à septembre
Une instruction de la ville de Reykjavik annonce que Laugavegur sera fermée à la circulation automobile de Vatnstígur à Bankastræti ; Skólavörðustígur sera fermé de Bergstaðastræti à Bankastræti, et Pósthússtræti sera fermé de Kirkjustræti à Hafnarstræti du 1 mai au 1 octobre. Toutes ces parties du centre-ville seront réservée pour le trafic de pied et à vélo seulement.
La fermeture n’est pas sans exceptions. Ces rues seront ouvertes de 08:00 à 11:00 les jours de semaine, afin de permettre la livraison de marchandises pour les entreprises locales.
Si vous possédez une voiture et craignez de ne pouvoir accéder à Laugavegur , ne désespérez pas, il y a assez de places de stationnement au centre-ville et vous n’aurez jamais plus de 3 minutes de marche de l’un d’eux à la rue principale.
https://grapevine.is/news/2016/05/03/summer-streets-just-around-the-corner/
Birgitta Jónsdóttir à Lyon le 4 mai 2016
Birgitta Jónsdóttir, du Parti Pirate au forum European Lab de Lyon le 4 mai 2016
Birgitta Jónsdóttir est une poète et auteur, membre du parlement islandais représentante du Parti Pirate. Elle entre au parlement en avril 2009, sous les couleurs du Civic Movement qu’elle a co-fondé.
Birgitta a été activiste et porte-parole pour de nombreux groupes comme WikiLeaks, Saving Iceland et Friends of Tibet in Iceland. Elle a également fait partie de nombreux comités gouvernementaux : affaires étrangères, environnement, Union européenne et du comité parlementaire en charge du rapport spécial à propos de la crise financière en Islande.
Le Civic Movement cherche à provoquer une réforme démocratique en Islande via la démocratie directe, la transparence et la responsabilité, elle co-fonde ensuite le parti Pirate en 2012. Elle a milité pour l’Icelandic Modern Media Initiative, loi visant à créer une juridiction pour faire de l’Islande un refuge pour la liberté de la presse et de l’information. Elle est maintenant présidente de l’International Modern Media Institute.
Birgitta a été activiste et porte-parole pour de nombreux groupes comme WikiLeaks, Saving Iceland et Friends of Tibet in Iceland. Elle a également fait partie de nombreux comités gouvernementaux : affaires étrangères, environnement, Union européenne et du comité parlementaire en charge du rapport spécial à propos de la crise financière en Islande.
« L’Islande va devenir l’inverse d’un paradis fiscal ; en offrant aux journalistes et aux éditeurs une des protections les plus importantes au monde en faveur de la liberté d’expression et du journalisme d’investigation. L’objectif du paradis fiscal est de rendre tout opaque. Notre objectif consiste à tout rendre transparent. »
Birgitta Jónsdóttir interviendra sur la conférence :
La société civile au secours de la politique et de l’Europe
Mercredi 04 mai 2016 – 17:00 – 18:30
European Lab forum – Musée des Confluence – Lyon
Plus d’informations : www.europeanlab.com
1er mai : la journée du cheval islandais
Meetings à Angers et en Charente les 30 avril et 1er mai
Peu connu du public français, le cheval islandais est une vraie fierté nationale dans son pays d’origine. A l’initiative du Ministère Islandais de l’Agriculture et de la Pêche et de l’ensemble de la filière du Cheval Islandais, il sera célébré chaque 1er mai. Démonstration, concours, randonnées… Tous les moyens seront bons pour découvrir la race du cheval aux 5 allures !
Ce qui fait le « plus » du cheval islandais, ce sont bien ses allures ! Outre le pas, le trot et le galop, ce petit cheval porteur possède aussi le tölt (réputé pour son confort) et l’amble. « Horses of Iceland », le projet dans lequel s’inscrit cette journée internationale du cheval islandais, a justement pour but de promouvoir la race et ses particularités sur le sol français. Cette année, deux évènements majeurs et inédits sont organisés pour inaugurer cette journée dédiée au cheval venu du Nord.
Un meeting de chevaux islandais se déroulera aux écuries d’Air Pur, près d’Angers les 30 avril et 1er mai (Plus d’informations : http://www.ecuriesdairpur.com/wp-content/uploads/2016/02/Programme-et-Inscription-AIR-T%C3%96LT-RECTO.jpg )
En Charente, aux mêmes dates, Solvi Sigurdarson, entraineur officiel de l’équipe d’équitation islandaise de Finlande fera le déplacement pour dispenser ses remarques et conseils aux cavaliers français dans le cadre d’un stage au Haras des 4 vents http://www.harasdesquatrevents.com/index.php/news.html
Depuis plusieurs années déjà, une dynamique de démocratisation de l’équitation islandaise a été mise en place en France, par plusieurs acteurs. Parmi eux, on compte Pur Cheval. C’est dans la campagne isolée du Loiret, à Breteau, loin des sols caillouteux et des volcans islandais que cette société a posé ses valises. Pas moins de deux écuries, des dizaines d’hectares de pâture, des kilomètres d’extérieur, une carrière et même une salle réservée à l’équithalasso composent cette structure, dans laquelle tout est pensé pour le bien être des chevaux. La passion du cheval islandais, associée à l’esprit de l’organisation caritative Aurora Fondation (qui a pour mission le développement de l’art et la culture islandais au niveau national et international) sont à l’origine du projet Pur Cheval. Ólafur Ólafsson et Ingibjörg Kristjánsdóttir, le couple à l’origine de la fondation philantropique, et Svanhvít Kristjánsdóttir et Einar Øder Magnússon, éleveurs et entraineurs de chevaux islandais ont ainsi regroupé leurs compétences et mis en commun leurs expériences pour promouvoir le cheval islandais en France depuis 2013. http://www.leperon.fr/%20http://www.purcheval.com
En plus du travail quotidien d’élevage et d’entrainement des chevaux pour la compétition, l’équipe de Pur Cheval propose régulièrement des journées de découverte ou de perfectionnement à l’équitation islandaise. Au premier abord, ce poney poilu (un cheval islandais toise en moyenne 1,40m) et d’un calme olympien pourrait paraitre un peu pataud. Mais ce petit cheval cumule en réalité les qualités du poney de loisir et celles du cheval de sport. Extrêmement gentil, il ne se laisse pas facilement émouvoir, ce qui en fait une valeur sûre pour l’équitation d’extérieur. Mais attention, le cheval que l’on qualifie souvent comme étant « le feu sous la glace » sait également se montrer plein d’énergie, lors des courses d’amble sur piste ovale ou à l’occasion de galops débridés sur les chemins de balade. Et rien que pour le confort du tölt, l’équitation islandaise est définitivement à essayer.
Panama Papers et la crise islandaise 9 avril
Les Islandais se sont de nouveau déplacés en nombre ce samedi devant le Parlement à Reykjavik pour exiger des élections immédiates et le départ du nouveau gouvernement dont deux ministres sont cités dans les « Panama Papers ». Entre 5 000 et 6 000 personnes, selon la police, se sont rassemblé près du Parlement, où elles avaient été au moins 8 000 lundi soir, une mobilisation monstre pour cette petite nation de 320 000 habitants.
Si la pression de la rue a provoqué la démission de l’ancien Premier ministre Sigmundur Davíð Gunlaugsson, pris la main dans le sac dans le scandale « Panama Papers », Bjarni Benediktsson aux Finances et Ólöf Nordal à l’Intérieur, tous deux également cités dans l’affaire des sociétés-écrans se trouvant dans des paradis fiscaux, gardent leurs portefeuilles respectifs dans le gouvernement islandais.
Selon une chaine de télévision suédoise, pas moins de 600 noms d’Islandais sont cités dans l’affaire. Un record mondial semble-t-il par rapport à la population de ce petit pays. On y trouve aussi, par exemple, l’ancien gouverneur de la Banque centrale, qui a été aussi ministre de l’Industrie, le PDG d’un groupe pharmaceutique, un journaliste connu…
Les manifestants de Reykjavik ont exprimé leur colère en faisant du bruit avec des sifflets, des bidons métalliques et des tambours, et un groupe de rock est même monté sur une
tribune improvisée pour joué la pièce culte Take the power back du groupe Rage against the machine.
Ces scènes rappellent les événements de janvier 2009, lorsque, dans le sillage de la crise financière un autre mouvement de la rue avait poussé le gouvernement islandais de droite à la démission. Alors, ceux qui ont protesté ce samedi ne se satisfont pas du départ de l’ancien Premier ministre, ils veulent des élections anticipées sur le champ, et un sondage d’opinion montre que plus de la moitié des Islandais souhaitent la même chose.
Sur les bancs de l’opposition parlementaire, la gauche et les écologistes marquent le pas, ils ne semblent pas profiter de la crise. La seule formation qui semble trouver grâce aux yeux des électeurs, c’est le Parti pirate, un parti anti-système, crédité actuellement de pas moins de 43% d’intentions de vote.
Reste à savoir jusqu’à quel point se poursuivra la contestation dans les rues de Reykjavik.
http://www.rfi.fr/europe/20160409-islande-panama-papers-sigmundur-david-gunlaugsson
Les Islandais en ont vraiment assez de ce gouvernement, ils font maintenant des incantations avec runes et signes magiques à l’appui !
Chronique islandaise – mars 2016 – 2
Chronique islandaise – mars 2016 – 2
Ces lignes sont le résultat de lectures, de suggestions et d’informations que je peux obtenir autour de moi, mais elles n’engagent que ma seule responsabilité.
Michel Sallé
« Wintris » – saison 2
Je rappelle la saison 1 :
Mi mars Anna Sigurlaug Pálsdóttir, épouse de Sigmundur Davíð Gunnlaugsson, Premier Ministre , reconnaît être propriétaire de Wintris, un fond de 1.2 milliards d’Ikr (8.35 millions d’euros) domicilié dans l’une des Îles Vierges. Que l’épouse du Premier Ministre soit une riche héritière, fille de l’ancien propriétaire de la concession Toyota en Islande, est bien connu. Personne n’y trouve à redire ; en Islande il n’est pas malséant d’être riche…
Pourtant deux questions sont posées :
– pourquoi Sigmundur Davíð n’a-t-il pas fait état de ce fond dans la déclaration de ressources qu’il devait faire lorsqu’il a été élu à l’Alþingi en 2009 ?
– comment ce pourfendeur de l’euro a-t-il pu laisser son épouse déposer ses économies dans un fond en euros ?
Pendant un temps, Sigmundur Davíð reste impavide face à des attaques de plus en plus violentes. Puis le couple fait feu de tous bois, ensemble ou séparément :
– rien n’obligeait Sigmundur Davíð à déclarer une ressource qui n’est pas la sienne, d’autant qu’en 2009 Anna Sigurlaug et lui étaient concubins,
– les gains de Anna Sigurlaug sont régulièrement imposés en Islande,
– l’euro ? « Anna Sigurlaug et moi avons pensé qu’il n’était pas heureux que la femme du Premier Ministre fasse des investissements en Islande ou profite du dispositif mis en place par la Banque Centrale pour le rapatriement de fonds investis à l’étranger ».
Rien d’illégal apparemment, mais une grosse faute politique. L’opposition évoque l’idée d’un vote de défiance à l’égard du Premier Ministre, voire une dissolution du parlement. Les dirigeants de la majorité sont partagés, même au sein du Parti du Progrès que Sigmundur Davíð préside. Fin mars aucune décision n’a été prise. Il y a deux freins :
– à qui profiterait une crise politique ? Hormis les Pirates, les partis de l’opposition sont au plus bas comme l’est le Parti du Progrès,
– plusieurs dirigeants du Parti de l’Indépendance et de l’Alliance Social-démocrate sont mal à l’aise car la liste HSBC des comptes en Suisse que détient l’administration fiscale1 commencerait à « fuiter ». Bjarni Benediktsson et Ólöf Nordal, respectivement Président et Vice-Présidente du Parti de l’Indépendance et les plus importants ministres du gouvernement, doivent reconnaître qu’ils sont eux aussi titulaires de comptes off shore.
La saison 2 éclate alors que la première n’est pas achevée : Sigmundur Davíð se trouve en bonne place sur les « Panama papers »2, seul chef d’état ou de gouvernement d’Europe occidentale aux cotés de personnages aussi recommandables que tels dictateurs d’Afrique, du Moyen Orient ou d’Amérique du Sud
L’indignation est générale :
– Sigmundur Davíð a menti : il possédait 50% de Wintris jusqu’à ce qu’il vende ses parts à son épouse pour 1 $ symbolique en janvier 2009,
– Pire : les Islandais n’apprécient pas du tout de faire l’actualité mondiale sur un tel sujet !
Le Premier Ministre se défend mal, est agressif avec les journalistes islandais et étrangers. Pourtant la réponse politique mise en oeuvre, certainement oeuvre du Président Ólafur Ragnar Grímsson, l’épargne largement :
– Il ne démissionne pas mais choisit de « se mettre à l’écart » en tant que Premier Ministre, et reste président du Parti du Progrès,
– Il est remplacé par Sigurður Ingi Jóhannsson, auparavant Ministre de la Pêche et de l’Agriculture, fidèle d’entre les fidèles, mais dont le parcours ministériel n’a pas soulevé l’enthousiasme,
– Sigurður Ingi est lui-même remplacé par Gunnar Bragi Sveinsson, auparavant Ministre des Affaires Etrangères. Ce départ est il le prix exigé par le Parti de l’Indépendance pour accepter ces changements ? Les armateurs qui soutiennent le parti ne pardonnent pas à Gunnar Bragi sa décision d’associer l’Islande au boycott des produits russes décidé par l’UE,
– Lilja Dögg Alfreðsdóttir, conseillère très proche de l’ancien Premier Ministre, mais non élue, devient Ministre des Affaires Etrangères,
– enfin et surtout, des élections législatives auront lieu en septembre, mais à une date non encore fixée.
Les partis d’opposition et les très nombreux manifestants de la Place Austurvöllur n’acceptent pas ce ravaudage dans lequel ils ne voient que les habituels arrangements entre amis. Ils exigent une dissolution immédiate de l’Alþingi.
En pratique il est malaisé d’organiser des élections législatives avant l’été car en Islande la composition des listes de candidats de chaque parti fait traditionnellement l’objet de « primaires » dans chaque circonscription. De plus l’élection du Président de la République est prévue pour le 25 juin.
Et surtout ce délai permet à chacun, quoiqu’il dise, de se préparer :
– panser les plaies des deux partis au pouvoir. Sigmundur Davið est-il à cet égard le mieux placé pour remettre en selle le Parti du Progrès ?
– permettre aux deux partis Gauche Verte et Alliance Social-démocrate de proposer une offre renouvelée,
– permettre aux Pirates de se transformer en parti de gouvernement, c’est à dire construire à partir des idées qu’ils défendent un programme original mais acceptable par un allié certainement nécessaire, et trouver au moins 25 personnes capables de siéger valablement à l’Alþingi.
Les sondeurs eux-mêmes sont désemparés :
– selon MMR3, ma source habituelle, le Parti du Progrès est à 8.7% d’intentions de vote (12.8%) et le Parti de l’Indépendance à 22.5% (23.4%). La situation profite à la Gauche Verte : 12.8% (7.8%) et à l’Alliance Social démocrate : 9.9% (7.8%). Les Pirates restent stables à 36.7% (37%),
– selon Fréttablaðið4, le Parti du Progrès est à 7.9% d’intentions de vote (12.8%) et le Parti de l’Indépendance à 21.6% (27.6%). La situation profite encore à la Gauche Verte : 11.2% (8.4%) et à l’Alliance Social démocrate : 10.2% (8.2%). Mais cette fois les Pirates progressent de 38.1% à 43%.
D’autres indications confirment que la Gauche Verte profite de la situation au moins autant que les Pirates. Mais si Katrín, sa présidente, est très populaire, il n’en va pas de même des « dinosaures » qui l’entourent.
Le gouvernement de Sigurður Ingi débute avec 26% d’opinions favorables…
quelle semaine !
Panama Papers et la crise politique islandaise 7 avril
7 avril
le ministre de l’Agriculture nouveau chef du gouvernement, élections en automne
La droite au pouvoir en Islande, ébranlée par le scandale des « Panama Papers » qui a coûté son poste au Premier ministre et jeté des milliers d’Islandais dans la rue, a désigné mercredi un nouveau chef de gouvernement et annoncé des législatives anticipées pour l’automne.
Aux termes de l’accord scellé mercredi soir entre le Parti du progrès et le Parti de l’indépendance, le ministre de l’Agriculture Sigurður Ingi Jóhannsson succède comme Premier ministre à Sigmundur David Gunnlaugsson.
« Nous allons continuer à travailler ensemble.Nous espérons évidemment que cela apportera de la stabilité politique », a déclaré M. Jóhannsson à la presse dans les murs du Parlement, où s’étaient réunies les deux formations de la coalition aux affaires depuis 2013.
« Nous prévoyons d’organiser des élections (législatives) cet automne », soit six mois environ avant la fin de l’actuelle législature qui courait normalement jusqu’au printemps 2017, a-t-il précisé.
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le nouveau gouvernement déjà contesté
Le nouveau Premier ministre, entré en fonction ce jeudi après la démission de son prédécesseur, « n’est pas ce que veux le peuple », selon le Parti Pirate, qui caracole en tête des sondages.
A peine né, déjà contesté. Le nouveau gouvernement de droite islandais, entré en fonction ce jeudi, n’a pas suffit à apaiser la colère de la rue, ni celle des autres partis : les Islandais préparent de nouvelles manifestations et l’opposition veut le censurer au Parlement.
Le nouveau Premier ministre, Sigurður Ingi Jóhannsson, 53 ans, a été choisi hier par le Parti du progrès (centre-droit) pour remplacer Sigmundur Davíð Gunnlaugsson, 41 ans. Ce dernier a été emporté par le scandale des « Panama Papers » , qui ont révélé ses avoirs dans un paradis fiscal, les îles Vierges britanniques. Cette affaire a provoqué l’indignation des Islandais, qui étaient 22.000 manifestants lundi soir, selon les organisateurs, un chiffre historique pour ce petit pays d’un peu plus de 300.000 habitants.
Le Parti Pirate aux portes du pouvoir
Ce remaniement gouvernemental « n’est pas ce que veut le peuple », affirme Birgitta Jónsdóttir, la fondatrice et députée du Parti pirate. « Nous ne voyons pas l’intérêt qu’il y a à maintenir en place un gouvernement qui ne bénéficie que de 26% de confiance » dans la population, a-t-elle ajouté.
Selon un sondage Gallup publié mercredi, le Parti pirate serait aux portes du pouvoir si des élections se tenaient aujourd’hui. Il recueille 43,0% d’intentions de vote, très loin devant le Parti de l’indépendance (21,6%), le Mouvement gauche-Verts (opposition, 11,2%), les sociaux-démocrates (10,2%) et le Parti du progrès (7,9%).
Perçu comme un homme politique de la vieille garde
Jóhannsson ne bénéficie pas de la même image. L’ancien ministre de l’Agriculture est perçu comme un homme politique de la vieille garde ayant fermé les yeux sur les excès du secteur financier qui ont plongé l’Islande dans une crise financière historique en 2008 puis une profonde récession. Un sondage fin mars lui accordait 3 % d’opinions favorables.
L’opposition de gauche et du centre était unanimement d’accord, dès l’annonce de son arrivée au pouvoir mercredi soir, pour faire soumettre au vote du Parlement une motion de censure déposée lundi, même si elle n’a aucune chance d’être adoptée.
Des législatives dès cet automne
« Nous allons continuer à travailler ensemble. Nous espérons évidemment que cela apportera de la stabilité politique », a déclaré Jóhannsson à la presse au moment de sa prise de fonction, dans les murs du Parlement, où s’étaient réunies les deux formations de la coalition aux affaires depuis 2013. « Nous prévoyons d’organiser des élections (législatives) cet automne », soit six mois environ avant la fin de l’actuelle législature qui courait normalement jusqu’au printemps 2017, a-t-il précisé.
Selon les usages, le président Ólafur Ragnar Grímsson, 72 ans, qui partira en retraite fin juin après 20 ans d’exercice et cinq mandats, n’aura d’autre choix que d’entériner l’accord.
L’ex Premiier ministre, premier « trophée » des Panama Papers
Dans une position devenue intenable, l’ex-Premier ministre Sigmundur Davíð Gunnlaugsson, qui conserve jusqu’à nouvel ordre la présidence du Parti du progrès, s’était mis en retrait de ses fonctions mardi. Les deux partis de coalition, dont trois ministres et plusieurs conseillers municipaux de Reykjavik sont mis en cause dans le scandale des paradis fiscaux exposé par les « Panama Papers », cherchent à gagner du temps pour éviter un vote-sanction promettant d’être cinglant en cas d’élection rapide.
« Ils ont perdu toute légitimité, mais je doute fort qu’ils partent d’eux-mêmes. Le temps joue pour eux et ils s’accrochent », analysait ainsi Gyða Margrét Pétursdóttir, une universitaire de 42 ans venue manifester mercredi soir devant l’Alþingi, le Parlement islandais.
Le Premier ministre sortant est devenu le premier « trophée » du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) qui dévoile depuis dimanche les pratiques financières et fiscales à tout le moins opaques de personnalités, chefs d’Etat, entrepreneurs, sportifs, banques, etc.
Source AFP
panama Papers et la crise politique islandaise 6 avril
6 avril
Et là on ne comprend plus rien. Rassurez-vous, les Islandais non plus.
Lors de son entretien avec le président de la république on ne sait plus si le premier ministre a réellement présenté la dissolution de l’assemblée ou pas, on ne sait même plus si le premier ministre a démissionné ou pas.
Selon une note envoyée à la presse étrangère le premier ministre annonce qu’il n’a jamais démissionné, qu’il reste le chef de son parti et qu’il se met juste en retrait pour une durée indéterminée (et le ministre de l’agriculture et des pêches ne serait qu’un intérimaire au poste de premier ministre).
Les Islandais se retrouvent donc maintenant avec un homme qui traite le président de la république de menteur, le genre de chose qui ne passe pas, et un démissionnaire qui en fait n’a pas démissionné, reste à la tête de son parti et se contente de dresser une liste longue comme le bras de toutes ses réalisations, juste comme si rien ne s’était passé…
La crise politique islandaise n’est certainement pas terminée.
http://icelandmag.visir.is/article/and-plot-thickens-prime-minister-claims-he-did-not-resign
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Dernières nouvelles de la crise politique islandaise :
– Oui le premier ministre aurait bien l’intention de démissionner. Son annonce dans la presse étrangère hier soir n’aurait été faite que pour signifier que techniquement ce n’est pas encore acté puisque sa démission n’a pas encore été présentée officiellement au président de la république et donc que ce dernier ne l’a pas encore acceptée.
– Non sa femme n’aurait pas l’intention de voyager dans l’espace contrairement à ce qu’en dit Richard Branson, le propriétaire de la société Virgin Galactic qui propose des voyages dans l’espace.
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Bjarni Benediktsson a une drôle de conception de la démocratie
Panama Papers et la crise politique islandaise 5 avril
5 avril
Résumé des faits :
Un séisme de forte magnitude frappe l’Islande. Il s’agit d’un séisme politique.
Depuis des mois la coalition au pouvoir est au plus bas dans les sondages, alors que le parti d’opposition des Pirates finit par atteindre les 40% d’opinions favorables. Mais tout cela n’était rien.
La vraie secousse s’est produite le 21 mars quand on a appris que le premier ministre islandais disposait de fonds dans un paradis fiscal, les iles Tortola, via un compte au nom de sa femme.
Les choses se sont ensuite précisées au cours des jours suivants. Le compte était à l’origine partagé à parts égales entre le ministre et sa femme. Mais il lui a cédé toutes ses parts pour 1 dollar symbolique la veille du jour, en 2009, où tous les islandais se sont vus contraints de déclarer leurs avoirs étrangers…
Et puis, le 30 mars, on apprenait que les ministres de l’Intérieur et des Finances avaient aussi des comptes dans des paradis fiscaux.
Une manifestation devant le parlement islandais a donc été programmée par l’opposition le lundi 4 avril afin de réclamer de nouvelles élections.
Le dimanche 3 avril l’affaire « Panama Papers » s’étale dans tous les journaux du monde entier. De nombreuses personnalités, dans tous les pays du monde, sont concernés par l’évasion fiscale.
La manifestation du 4 avril, dopée par les révélations de la veille, rassemble 8% de la population islandaise. Les manifestants réclament la fin de la république bananière islandaise et le départ du premier ministre.
Aujourd’hui, 5 avril, le ministre islandais vient de démissionner. L’actuel ministre de l’agriculture et des pêches prendrait sa place.
Le président de la république refuse pour le moment d’accepter la dissolution du parlement. Il consulte encore les dirigeants de la coalition au pouvoir.
Ce soir les islandais vont à nouveau se retrouver sur la place du parlement et vont très certainement demander à ce que les choses aillent jusqu’au bout. La dissolution du parlement ne semble plus être qu’une question de temps.
http://icelandreview.com/news/2016/04/05/icelandic-pm-resigns
Le Premier ministre a menacé de dissoudre le Parlement. Plusieurs milliers de manifestants avaient réclamé sa démission lundi soir.
Le Premier ministre islandais Sigmundur Davíð Gunnlaugsson, pris dans la tourmente des Panama Papers, a menacé mardi de dissoudre le Parlement s’il était lâché par le Parti de l’indépendance, son allié au sein de la coalition gouvernementale. Le président à immédiatement réagi en refusant.
Preuve, s’il en fallait encore une, que la crise politique provoquée par ces révélations s’aggrave en Islande.
« J’ai dit au président du Parti de l’indépendance que si les parlementaires du parti estiment qu’ils ne peuvent plus soutenir le gouvernement pour finir ensemble le travail, je dissoudrai le Parlement et convoquerai des élections législatives », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
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Sigmundur Davíð Gunnlaugsson a cédé. En colère, les Islandais avaient pris les rues de Reykjavik d’assaut ce lundi en fin d’après-midi pour réclamer sa démission.
Premier haut dirigeant emporté par le scandale des Panama Papers, le Premier ministre islandais Sigmundur Davíð Gunnlaugsson va démissionner après des révélations sur ses placements offshore qui ont jeté dans la rue des milliers de manifestants en colère.
« Le Premier ministre a informé le groupe parlementaire du (Parti du progrès) qu’il allait démissionner de ses fonctions de Premier ministre », a déclaré en direct mardi à la télévision Sigurður Ingi Jóhannsson, vice-président du parti et ministre de l’Agriculture. M. Jóhansson devrait lui succéder.
Actualités islandaises – Mars 2016
- pourquoi Sigmundur Davíð n’a-t-il pas fait état de ce fond dans la déclaration de ressources qu’il devait faire lorsqu’il a été élu à l’Alþingi en 2009 ?
- comment ce pourfendeur de l’euro a-t-il pu laisser son épouse déposer ses économies dans un fond en euros ?
- rien n’obligeait Sigmundur Davíð à déclarer une ressource qui n’est pas la sienne, d’autant qu’en 2009 Anna Sigurlaug et lui étaient concubins,
- les gains de Anna Sigurlaug sont régulièrement imposés en Islande,
- l’euro ? « Anna Sigurlaug et moi avons pensé qu’il n’était pas heureux que la femme du Premier Ministre fasse des investissements en Islande ou profite du dispositif mis en place par la Banque Centrale pour le rapatriement de fonds investis à l’étranger ».
- à qui profiterait une crise politique ? Hormis les Pirates, les partis de l’opposition sont au plus bas comme l’est le Parti du Progrès,
- plusieurs dirigeants du Parti de l’Indépendance et de l’Alliance Social-démocrate sont mal à l’aise car la liste HSBC des comptes en Suisse que détient l’administration fiscale (voir chronique de février 2015) commence à « fuiter ». Vilhjálmur Þorsteinsson, Trésorier de l’Alliance, démissionne ; Bjarni Benediktsson et Ólöf Nordal, respectivement Président et Vice-Présidente du Parti de l’Indépendance et les plus importants ministres du gouvernement, doivent prendre les devants. Bjarni a certes acheté voici plus de 10 ans des parts dans un fond luxembourgeois mais il ignorait que ce fond avait ensuite été transféré aux Seychelles ; « peut-être aurais je du être plus vigilant » convient-il. Pour sa part Ólöf explique qu’il s’agit d’investissements de son mari, un des plus importants dirigeants d’Alcoa.
- 1.6 millions de visiteurs attendus en 2016, soit une progression de 29%,
- et une contribution de 428 milliards Ikr aux exportations ( 34% de celles-ci),
- 1 emploi sur 5 créés entre 2010 et 2015 l’a été dans le tourisme,
- il y aura 290 nouvelles chambres (+5.8%) en 2016, soit beaucoup moins que ce qui serait nécessaire,
- la flotte des voitures de location est passée de 2.8% en 2006 à 6.8% du parc automobile
- 22000 nuits ont été vendues par Airbnb en octobre 2015, soit 225% de plus qu’en octobre 2014,
- l’éruption de Eyjafjallajökull (mars/avril 2010) a fait tomber de 17.6% le nombre de touristes…
- la défense de l’île et la coopération avec les Etats-Unis,
- l’importance des relations au sein de l’AELE pour ce quI concerne la négociation d’accords commerciaux avec notamment l’Asie et l’Amérique du Sud. Où l’on doit comprendre que pour être crédible l’Islande doit très vite rattraper le retard accumulé pour ce qui concerne la transcription des règlements européens qui s’imposent à elle,
- la COP 21, à laquelle l’Islande a pris une part active.