Arnaldur Indriðason aux Boréales de Caen

Arnaldur INDRIDASON à Paris le 06-02-2010
© Philippe Matsas

Arnaldur Indriðason, invité d’honneur des Boréales 2016 le 19 novembre

Le festival Les Boréales a l’immense plaisir d’annoncer, pour sa 25e édition, la venue de l’un des maîtres du polar scandinave.

Traduit dans 37 langues, Arnaldur Indriðason est l’auteur islandais le plus lu au monde.
Il nous fera l’honneur de sa présence lors de notre weekend littéraire pour présenter son dernier ouvrage Le lagon noir [Métailié, 2016], traduit par Éric Boury.

Le centre de Reykjavík piéton de mai à septembre

Une instruction de la ville de Reykjavik annonce que Laugavegur sera fermée à la circulation automobile de Vatnstígur à Bankastræti ; Skólavörðustígur sera fermé de Bergstaðastræti à Bankastræti, et Pósthússtræti sera fermé de Kirkjustræti à Hafnarstræti du 1 mai au 1 octobre. Toutes ces parties du centre-ville seront réservée pour le trafic de pied et à vélo seulement.

plan

La fermeture n’est pas sans exceptions. Ces rues seront ouvertes de 08:00 à 11:00 les jours de semaine, afin de permettre la livraison de marchandises pour les entreprises locales.

Si vous possédez une voiture et craignez de ne pouvoir accéder à Laugavegur , ne désespérez pas, il y a assez de places de stationnement au centre-ville et vous n’aurez jamais plus de 3 minutes de marche de l’un d’eux à la rue principale.

https://grapevine.is/news/2016/05/03/summer-streets-just-around-the-corner/

Birgitta Jónsdóttir à Lyon le 4 mai 2016

Birgitta Jónsdóttir, du Parti Pirate au forum European Lab de Lyon le 4 mai 2016

Birgitta Jónsdóttir est une poète et auteur, membre du parlement islandais représentante du Parti Pirate. Elle entre au parlement en avril 2009, sous les couleurs du Civic Movement qu’elle a co-fondé.
Birgitta a été activiste et porte-parole pour de nombreux groupes comme WikiLeaks, Saving Iceland et Friends of Tibet in Iceland. Elle a également fait partie de nombreux comités gouvernementaux : affaires étrangères, environnement, Union européenne et du comité parlementaire en charge du rapport spécial à propos de la crise financière en Islande.
Le Civic Movement cherche à provoquer une réforme démocratique en Islande via la démocratie directe, la transparence et la responsabilité, elle co-fonde ensuite le parti Pirate en 2012. Elle a milité pour l’Icelandic Modern Media Initiative, loi visant à créer une juridiction pour faire de l’Islande un refuge pour la liberté de la presse et de l’information. Elle est maintenant présidente de l’International Modern Media Institute.
Birgitta a été activiste et porte-parole pour de nombreux groupes comme WikiLeaks, Saving Iceland et Friends of Tibet in Iceland. Elle a également fait partie de nombreux comités gouvernementaux : affaires étrangères, environnement, Union européenne et du comité parlementaire en charge du rapport spécial à propos de la crise financière en Islande.
« L’Islande va devenir l’inverse d’un paradis fiscal ; en offrant aux journalistes et aux éditeurs une des protections les plus importantes au monde en faveur de la liberté d’expression et du journalisme d’investigation. L’objectif du paradis fiscal est de rendre tout opaque. Notre objectif consiste à tout rendre transparent. »

Birgitta Jónsdóttir interviendra sur la conférence :
La société civile au secours de la politique et de l’Europe
Mercredi 04 mai 2016 – 17:00 – 18:30
European Lab forum – Musée des Confluence – Lyon
Plus d’informations :
www.europeanlab.com

Bergsveinn Birgisson et Catherine Eyjolfsson à Lille

Bergsveinn Birgisson et sa traductrice Catherine Eyjolfsson à Lille

L’université Lille 3, qui décerne chaque année un prix à l’auteur et au traducteur d’un roman étranger récemment traduit en français, a choisi l’an dernier Bergsveinn Birgisson et sa traductrice Catherine Eyjolfsson, pour le roman « Lettre à Helga« .
Ils seront reçus par l’université et la Bibliothèque Municipale de Lille
les jeudi 26 et vendredi 27 mai. Le « Prix Amphi Lille 3 » leur sera remis à cette occasion.

Le 26 à 17h30, rendez-vous (pour ceux qui le souhaitent) à l’ancienne gare Saint-Sauveur, transformée en lieu culturel; visite guidée de l’exposition.
– 18h30, discussion, remise du prix, puis boissons, toujours à Saint-Sauveur.
Pour la journée
du 27, le programme n’est pas encore tout à fait établi.

Quelques mots sur le Prix Amphi :
Le Prix Amphi a été créé en 2001 par des enseignants de lettres, dans le but de favoriser la connaissance de la littérature contemporaine (un domaine très vaste et souvent très mal connu), et de récompenser le travail des traducteurs, un travail largement méconnu, alors que ceux-ci constituent un maillon essentiel dans la diffusion de la littérature étrangère.
Les ouvrages sont choisis par un comité de lecture, puis étudiés pendant l’année à l’université, dans un cours très apprécié des étudiants; ceux-ci participent très nombreux au jury (qui est par ailleurs ouvert à toute personne intéressée).
Pour le choix des ouvrages, le jury et la remise du prix, l’université s’associe à la Bibliothèque Municipale de Lille, et à d’autres organismes culturels lillois: librairies (V.O., le Furet du Nord), lieux d’exposition (le Tri Postal, la Gare Saint-Sauveur), ainsi que la Mairie.

Ólafur Elíasson exposera à Versailles à partir du 5 juin


L’artiste dano-islandais a annoncé une cascade immense, un bosquet de brume et un champ de moraines glaciaires pour les jardins royaux. À l’intérieur du Château, les secrets sont bien gardés.

Une certaine tension régnait autour d’Ólafur Elíasson, juste avant la conférence de presse, ce lundi 2 mai après-midi au Plazza Athénée, où la star dano-islandaise de l’art contemporain devait dévoiler son projet pour Versailles http://presse.chateauversailles.fr/expositions/expositions-au-chateau/olafur-eliasson-au-chateau-de-versailles-en-2016/. L’événement, toujours délicat, doit se tenir au Château à partir du 5 juin prochain.

Dévoiler sans tout dire, l’exercice est ardu. Surtout si l’on a en mémoire la violente polémique née, l’an dernier, d’une petite phrase autour de son prédécesseur, l’artiste britannique Anish Kapoor, dont l’œuvre Dirty Corner a été vandalisé trois fois avant son retrait subreptice. Son nom ne sera d’ailleurs jamais prononcé en une heure de présentation et quelques questions. Avec beaucoup de tact, de modestie et d’humour, Ólafur Elíasson, chemise noire et veste noire, a présenté son projet qu’il a délibérément ancré dans l’esprit des lieux.

Acte I, le respect. «Tout au long de ma formation d’artiste, j’ai eu la chance d’avoir été invité par nombre d’institutions, le Musée d’art moderne de Paris le premier, puis la Tate Modern avec The Weather Project (en 2003). Mais Versailles, qui est à la fois un monument de l’histoire de France et un espace public, est une invitation particulière. J’ai toujours été intéressé par la théâtralité du baroque, plus comme un style qui permet d’amplifier la présence d’une idée, de dire le tout par un détail, d’approfondir une capacité sensorielle et critique, que comme une échappée mélancolique vers le passé».

Et de souligner le rapport toujours existant du château avec l’actualité. «Je venais de réaliser Ice Watch (son cadran polaire composé en douze morceaux de glacier du Groenland, sur la Place du Panthéon à Paris, pendant la Cop21, NDLR), juste après les attentats du 13 novembre, quand j’ai rencontré Catherine Pégard (présidente de l’établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles, depuis le 2 octobre 2011, NDLR), Alfred Pacquement (ancien directeur du Musée national d’art moderne et déjà commissaire des deux précédentes expositions, Lee Ufan Versailles et Anish Kapoor Versailles, NDLR) et les équipes de Versailles.

J’ai appris au même moment que se tenait au château une réunion au sommet pour l’instauration de l’État d’urgence. Cela a fait écho à mon désir de faire de Versailles, cet extraordinaire espace, un lieu toujours vivant en correspondance avec le monde d’aujourd’hui».

Acte II, la curiosité. «J’ai été heureux d’explorer Versailles, j’ai eu la chance de pouvoir le faire de nuit, sans personne ni aucune lumière (autre que son Little Sun, lampe solaire et son projet humanitaire né en Afrique subsaharienne qui lui tient très à cœur, lui qui a adopté ses deux enfants en Éthiopie, NDLR). Pour cela, il faut bien connaître Catherine! (Premiers rires dans la salle un peu figée). J’ai pu ouvrir des portes dérobées, passer dans certains escaliers, emprunter les couloirs réservés jadis aux domestiques et rencontrer ainsi un monde fourmillant de secrets.

Je me suis senti comme un explorateur, comme quelqu’un qui a voyagé pour venir à la rencontre de Versailles, ce lieu qui a voyagé de Louis XIV jusqu’à nos jours et jusqu’à moi. Même dans les jardins à la française, dont on dit qu’ils sont si organisés et construits, j’ai découvert l’autre sens du mot «folie», ces pavillons qui ont inspiré les Anglais. Le jardin à la française est là pour guider l’explorateur. Mon travail est souvent éphémère et appelle ainsi à la curiosité. Le visiteur s’y engage, le finalise et le prolonge par son expérience».

Acte III, l’action adroitement ciblée. «Je ferai trois installations dans les Jardins. La première sera une très très grande cascade artificielle (sur le tapis vert, NDLR) avec de l’eau puisée dans le Grand Canal. Sa hauteur est déterminée par la vision que l’on en aura depuis la terrasse du Château. Lorsque l’on descendra à la Fontaine d’Apollon, elle paraîtra incroyablement haute. je ne donnerai pas de hauteur. Je mise sur la confiance des visiteurs qui se poseront la question et se demanderont: «Qu’est-ce que haut veut dire?».

Dans Le Bosquet de l’étoile, l’œuvre fera encore référence à l’eau mais sous forme de bruine, de rosée, de brume. J’ai travaillé avec une architecture circulaire pour induire un élément de jeu. On pourra disparaître dans le brouillard, le traverser et gagner le centre du Bosquet. J’espère qu’il y aura un jour de pluie et que nous y verrons un arc-en-ciel. Dans le Bosquet de la colonnade, j’utiliserai la glace du Groenland, comme dans mon projet IceWatch, et les moraines glaciaires, ces débris laissés par les glaciers qui se retirent. Ils sont riches en minéraux et fertiliseront symboliquement cette terre. Eau, bruine, glace, ces trois états seront déclinés à Versailles».

Épilogue, les secrets bien gardés. «Pour l’heure, le budget n’est pas encore annoncé. je ne sais pas s’il le sera. Nous travaillons dur pour joindre les deux bouts. Sur les 100 personnes qui travaillent dans mon studio à Berlin, une petite quarantaine est mobilisée par le projet de Versailles. Nous ferons de notre mieux pour monter les installations après les heures d’ouverture au public et la nuit pour gêner le moins possible les visiteurs. A l’intérieur du Château, j’ai poursuivi mon exploration. et renversé le point de vue, faisant du Château le sujet même. Je vais essayer de faire que Versailles vous regarde, plutôt que vous ne regardiez Versailles. Certaines de mes installations seront là, au vu et au su de tous.

Et pourtant, elles seront si intégrées dans l’architecture que, j’en suis sûr, parmi les millions de visiteurs de Versailles, certains ne les dénoteront pas. Si on ne veut pas les voir, on peut les ignorer. Il y en aura une si petite que beaucoup risquent de passer outre. Mon travail joue sur les phénomènes naturels, la lumière, l’immatériel, le caractère éphémère des choses, et même parfois sur la psychologie. Le visiteur ou le spectateur est celui qui le révèle en le vivant. Quand j’ai réalisé The Weather project à la Tate Modern, j’ai voulu créer un forum où les gens se rencontrent, se parlent, s’évitent, s’aiment, s’opposent. L’art, à mon sens, doit servir à coproduire de la citoyenneté».

http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2016/05/02/03015-20160502ARTFIG00281-apres-anish-kapoor-olafur-eliasson-signe-la-paix-a-versailles.php